Réconciliation temporaire
/!\Ce passage contient une scène qui peut choquer. Elle sera mise en italique. Vous êtes avertis.
3 ans plus tôt...
Point de vue de Scarlett
Ça doit bien faire une semaine que je n'ai pas parlé à Killian. Après ce qu'il m'a fait, j'ai parlé avec les filles et elles m'ont conseillé de ne pas retourner vers lui. Je les ai écoutées, mais je ne suis pas sûre du fait qu'il s'agit d'une bonne idée pour plusieurs raisons. De un, c'était la première fois que ça arrivait. De deux, c'était justifié puisque je lui ai dis que je comptais embrasser d'autres garçons (avec du recul, je peux comprendre pourquoi ça l'a embêté). De trois, il me manque et je commence à être en manque. Il devient de plus en plus difficile de me concentrer sans les substances qu'il me vend.
J'ai également décidé de quitter l'équipe. Après tout, le coeur n'y est pas et, au final, ce n'est pas une activité qui était faite pour moi. L'ambiance des pratiques n'est pas quelque chose que j'apprécie. Aussi, c'est mieux pour elles, car avec ma fatigue, je les tirait en arrière. Je sais qu'elle ne le dira pas à voix haute, mais Waverly doit être super heureuse. Je l'ai vue à sa face d'hypocrite. Au final, bon débarras. Ça me fera plus de temps libre, surtout si je ne le dis pas à mes parents qui semblent être de plus en plus sur mon dos, ces temps-ci. Ça m'énerve réellement. Ils m'engueulent parce que mes notes ont chuté et que je suis de plus en plus absente. Bref, ils ne sont pas contents parce que j'ose enfin vivre sans me préoccuper de détails futiles.
Je suis à mon casier en train de me remaquiller quand je vois quelqu'un s'appuyer juste à côté. Je sais déjà qui c'est.
-S'il te plait, parle-moi.
-Je n'ai rien à te dire.
-Ça ne devait pas arriver, je te le jure! Tu ne sais pas à quel point je m'en veux...
-Oui, en effet, ça ne devait pas arriver du tout! Dis-je en refermant mon casier.
Je le fixe, à présent. Je vois qu'il est triste, mais je vais me montrer forte. Je ne vais pas me laisser avoir par ses beaux yeux.
-Je ne cesserai pas de le répéter, mais je suis vraiment désolé... Tu ne méritais pas que je te traite comme ça.
-Le mal est déjà fait, Killian. Tu m'as frappée.
-Je sais ce que je t'ai fait... Je suis le pire des connards et... J'étais sur les nerfs à cause d'un tas de choses et... Rah, mais qu'est-ce que je dis, mes excuses et mes raisons ne justifient pas ça du tout...
Il passe sa main dans ses cheveux en refermant les yeux. Cette fois, je m'inquiète pour lui. Il est sincère, je le sens.
-Dis toujours? Tentais-je.
-Non, non... Je ne veux pas te mêler à ça... Ce sont mes affaires...
-Hey, je suis ta petite amie. Si ça te concerne, ça me concerne aussi.
-Attends... Tu veux dire que... Tu ne romps pas avec moi?
Je souris et hoche la tête.
-Peu importe ce qui s'est passé... Je t'aime encore. Et... Chaque problème a une solution, non?
Il sourit.
-En gros... J'ai des problèmes d'argent. De gros problèmes d'argent.
-À quel point?
-Je dois rassembler 4000$ avant vendredi.
-4000$? Mais comment?
-C'est une longue histoire... En gros, j'avais emprunté de l'argent à un type et ça fait un bail. Maintenant, il réclame ce qui lui revient de droit. C'est moi qui suis dans le tort, sur ce coup...
-Je peux peut-être t'aider...
-Comment? Tu n'as pas l'âge de travailler.
-Déjà, je veux t'acheter des joints. J'en ai plus et je commence à être en manque. Sur moi, j'ai... 50$.
-Super, maintenant il ne me reste que 3950$ à rassembler...
-Je peux peut-être m'arranger. J'ai qu'à dire à mes parents qu'il faut financer une compétition de cheerleader. Ils ne savent pas que j'ai laissé l'équipe. Par contre, je ne pourrai pas faire de miracle, je t'avertis tout de suite. Si je demande un trop gros montant, ils vont se douter de quelque chose.
-Si tu veux, tu peux passer chez moi après les cours pour qu'on en discute mieux, j'ai un de mes associés qui va passer aussi pour qu'on arrange tout ça.
-D'accord, je viendrai. Mais ne te fais pas d'idée, c'est pas parce que je t'aide que tu es pardonné.
-J'apprécie déjà ce que tu fais pour moi, j'en abuserai pas, promis.
Il s'abaisse pour embrasser ma joue et s'en va. Je souris malgré moi. Il m'avait manqué.
-Attends, mais je rêve là!
Je me tourne vers Isabella.
-C'était quoi, ça?
-Bah quoi? Killian est venu s'excuser et...
-Tu ne lui as pas vraiment pardonné aussi facilement quand même? Il t'a frappé!
-Et alors? C'était surtout de ma faute. C'est pas à toi de juger mes actions.
-Ouvre les yeux! Quelqu'un qui te frappe ne t'aime pas vraiment!
-Pardon? Et qu'est-ce que tu en sais? C'est pas toi qui sors avec lui, c'est moi! Et je sais qu'il m'aime!
-S... Regarde-toi! Je sais que tu sais que j'ai raison.
-Non, c'est faux! Et tu veux savoir? Killian, lui, il a confiance en moi.
Je quitte le couloir pour me rendre à mon cours en ne manquant pas de la cogner avec mon épaule en passant trop près d'elle. Elle fait chier, elle aussi. La journée finie, je quitte le lycée et me dirige vers la maison de Killian sans dire au revoir aux filles. Après tout, Isabella a dû leur parler et les rallier de son côté. Je siffle d'agacement à cette pensée.
J'arrive finalement chez lui et il me fait rentrer. Il me présente tout de suite à son associé: Vincent. Contrairement à Killian, il me semble plutôt vieux: il a un début de calvitie et une babre style motard. C'est sans compter ses nombreux tatouages. Nous discutons tous les trois et on me sert un verre de jus. Killian me remet aussi des joints. Bientôt, Killian reçoit un message et se lève.
-Faut que j'y aille, c'est une urgence. Je ne serai pas trop long.
-Attends, je peux venir avec toi, tout va bien? Demandais-je.
-Oui, oui. Mais vraiment, attendez-moi ici. Je vais faire vite. En attendant, faites comme chez vous!
Je hoche la tête et me rassoit. En attendant, je continue à boire en fumant tout en parlant avec Vincent. Il est assez gentil. Je commence à bailler. La journée a été longue, c'est sans doute la fatigue qui parle.
-Tu veux dormir?
-Nan... Nan... Je... Je vais juste m'étendre un peu...
Ce que je fais et, malgré moi, je ferme les yeux. Je ne dors pas, mais je suis semi-consciente. Je sais simplement que je ressens de plus en plus l'air frais sur mon corps et qu'il se passe quelque chose en bas de mon corps. Je me sens bouger sans rien faire et j'entends des gémissements étouffés. Je cligne des yeux. J'ai l'impression de voir Vincent au-dessus de moi, mais je suppose que ce n'est qu'une hallucination. Je laisse échapper des soupirs, aussi. Il fait chaud dans mon bas-ventre. Je sais qu'on arrache mon soutien-gorge et qu'on passe quelque chose d'humide et visqueux sur mon ventre. J'essaie de repousser mollement cette chose, mais mon bras est attrapé et on le retient. Fort.
Je suis relevée et assise. On m'empale pratiquement. Je sens une bouche sucer la peau de mon cou et on me fait sautiller sur une sorte de piquet. J'entends des grognements tandis que je gémis. On me tient par les côtes. Beaucoup trop fort. J'essaie de me détacher, mais je n'y arrive pas. On finit par me déposer sur une surface froide, je me tortille en essayant de retrouver un point de chaleur. Je n'ai jamais été aussi inconfortable.
-Oh là là... Qu'elle est bonne! Entendais-je.
Quelqu'un d'autre était là, désormais.
-Ouais, je sais. Tu veux l'essayer? Faut dire qu'il ne plaisantait pas, elle est totalement baisable!
-Qu'est-ce que tu lui as donné pour qu'elle se laisse faire aussi simplement?
-La base. Du GHB. Rien de bien compliqué. Regarde, on peut faire tout ce qu'on veut. Elle n'a pas la possibilité de faire quoi que ce soit! Je sais même pas si elle sait ce qui lui arrive.
-La pauvre ne sait pas dans quoi elle s'est embarquée... Les jeunes... Ce qu'ils peuvent être naïfs, parfois!
-Ouais, une chance que McFly l'a repérée assez tôt. Il m'a tout de suite dit qu'elle était bandante quand il l'a vue danser sur le terrain de foot de son lycée, en début d'année. Mais franchement... Il faut le voir pour le croire!
Je ne saisis que la moitié de ce qu'ils disent. Ils ont dit McFly, ils parlent donc de Killian. Est-ce qu'il revient bientôt?
-Bon, faut se grouiller, il ne nous reste que 30 minutes avec elle. Et toi, t'as pas encore pu l'essayer.
-Je sais ce qu'on peut faire... On peut la prendre en sandwich.
-Ouais, c'est une économie en plus de tout utiliser du même coup!
J'entends une fermeture éclair puis on me soulève. On accroche mes jambes et on s'enfonce en moi. Après quelques mouvements, je sens de nouvelles mains se poser sur moi. Puis, une douleur intense. On vient de s'introduire dans mes fesses. Je le sais. Je le sens. Je sens les larmes couler et je gémis quand les deux bougent en même temps. Je commence à reprendre mes esprits graduellement. Je veux me dégager. J'ai trop mal. Je n'aime pas ça. Je ne veux pas vivre ça. Pourtant on me tient et une main se pose sur ma bouche, pour m'empêcher de crier. Les deux ne se retiennent pas pour le faire, par contre. Ils ne se retiennent pas non plus pour peloter mes seins et les serrer aussi fort que possible. On mordille ma peau.
Je sens quelque chose jaillir en moi, des deux côtés, puis on se déboîte et on me repose. La porte s'ouvre de nouveau.
-Alors, c'était bien?
Je reconnais la voix de Killian. Enfin, il est là.
-Ouais, c'était excellent. Tu as du goût, gamin.
-Merci. Ça vous fera 300$ chaque.
Et à cet instant, je perds totalement connaissance. Je finis par me réveiller et je me relève aussitôt. Je n'ai plus un seul vêtement sur moi et je suis au sol. Je remets ma culotte et grimace en faisant un mouvement. J'ai mal aux fesses. C'est insupportable. Je vois Killian.
-Kill... Que... Qu'est-ce qu'il s'est passé? Demandais-je.
-Tu te fous de moi, là? Déjà que tu profites de ton absence pour te taper quelqu'un d'autre, tu as en plus le CULOT de faire semblant que tu ne t'en souviens pas?
-Que... Quoi? De quoi tu parles? Je... Je ne comprends pas...
En plus, je me souviens réellement de rien. Mon dernier souvenir clair remonte à quand Killian a dit qu'il devait s'absenter.
-Rentre chez toi. Je pensais que c'était à moi de m'excuser, mais c'était pas vrai. Tu n'es qu'une traînée.
-Tu... Tu n'as pas le droit de m'appeler comme ça! Protestais-je.
-Bien sûr que si! C'est exactement ce que tu es, sale pute! Tu as tout fait pour me manipuler et que je me sente mal pour ce que j'ai fait alors qu'en fait... C'est toi la pire ici!
Je le regarde, blessée. Il pousse un rire sarcastique et secoue la tête.
-Fais-moi plaisir, et fous le camp. Je ne veux plus te voir.
Je me rhabille sans remettre mon soutien-gorge que je ne trouve pas et me dandine en sortant de chez lui. J'ai trop mal pour marcher correctement. J'arrive finalement chez moi.
-Où étais-tu encore passée? On se faisait un sang d'encre! Me crie mon père quand je passe la porte.
-J'étais... À la bibliothèque.
-Oui, bien sûr. Je te crois. Tu as une idée de l'heure qu'il est?
-Je... Non. Lui avouais-je en toute sincérité.
-Il est 22h40. Moins de deux heures avant minuit! On est mercredi soir! J'espère que tu réalises que tu es punie?
-Oui... Oui...
-Monte dans ta chambre. Je ne sais pas si tu as mangé, mais ça m'est égal. Peut-être que comme ça, tu comprendras que tu dois arrêter d'être une incapable.
Blessée par ses propos, je monte dans ma chambre et claque la porte. Je tombe contre la porte et me recroqueville en commençant à pleurer. Je reste quelque temps à faire ça avant de me relever et de m'habiller en pyjama. C'est là que je remarque le nombre d'hématomes sur mon corps. J'en touche une assez grande et gémis. Mais qu'est-ce qu'il s'est vraiment passé?
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Je dois avouer que c'est le chapitre le plus difficile que j'ai pu écrire. J'ai énormément de peine pour Scarlett et ce que je lui fais subir ici... Ce n'est pas quelque chose de bien, mais alors pas du tout. Un viol, ce n'est jamais joyeux.
Sinon, j'espère que vous avez remarqué un certain nom de famille. Il a été nommé par le passé, allez voir chez qui!
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