Chapitre Vingt-Deux

/!\ Ce chapitre peut contenir certains passages osés pour certaines personnes. Pour ce chapitre, ces extraits ne seront pas mis en italique étant donné qu'il ne s'agit pas de flashbacks. Vous êtes avertis.


22.

Point de vue de Scarlett

-T'es vraiment sûre que tu ne veux pas au moins célébrer les fêtes avec ma famille? Ça ne va pas les déranger du tout!

-Non, Isa. Pour la quarantième fois, non merci. Vraiment, va profiter de ta famille. Je vais bien m'en sortir toute seule, fais-moi confiance.

-Je sais... Mais tu vas quand même passer les prochaines semaines seules juste parce que tu ne veux pas voir tes parents. Tu sais qu'on est censés pardonner pendant cette période. Je me sens mal de te laisser toute seule.

Je souffle.

-Il y a des choses que seul Dieu peut accomplir, encore là, s'il y en a vraiment un. 

Avec tout ce que j'ai vécu, je doute de son existence. Comment un tel être pourrait exister et laisser les gens souffrir autant? Il faudrait vraiment être misanthrope pour ça. 

-Donc tu restes sur ta décision. Je peux rien y faire.

-Bah... M'appeler une fois de temps en temps, ça ne ferait pas mal! 

-Oui, bien sûr que je vais t'appeler! Je t'appelle demain, OK? 

-Demain, ça me va! Allez, vas-y! Tu as de la route à faire!

-Dis plutôt que tu es impatiente de te débarrasser de moi!

Oui, un peu.

-Mais naaaaan! C'est juste que tu n'as pas vu ta famille depuis des mois. Eux aussi veulent te voir. Allez, ne les fais pas attendre plus longtemps!

-D'accord, on se revoit dans deux semaines alors.

Elle me fait un câlin et je lui retourne. Au fond, elle va me manquer, mais j'ai un peu trop de fierté pour lui avouer. Isabella finit finalement par sortir de chez moi et j'attends deux bonnes minutes avant de soupirer de soulagement. Enfin! Je suis seule!

Je me rends dans la salle de bain afin de me préparer : je refais ma teinture. Ce soir, j'ai décidé de me lâcher. Pour une fois, j'ai envie de me comporter comme une insouciante, comme je le faisais avant. Je vais aller danser dans un bar. S'il y a autre chose qui se produit, comme un coup d'un soir, j'en serai plus que ravie étant donné que ça fait un bail que j'ai envie d'être active. En plus, l'avantage de ce genre d'endroits, c'est qu'il n'y a pas beaucoup de lumière sur une piste de danse et que plusieurs personnes ont trop bu pour se soucier de ce qu'ils font. Bien entendu, je ne vais pas forcer les choses. Je vais les laisser arriver, même si ce n'est pas très chic. Après tout, je ne l'ai jamais été de ce point de vue là.

Une fois que mes cheveux sont prêts (une fois de plus, le résultat est impeccable), je décide de manger un morceau question de ne pas avoir faim. Je réchauffe le reste de lasagne au micro-ondes et le mange en quelques bouchées. Une fois de plus, la cuisine d'Isabella a su me combler. 

Je me rends ensuite dans sa chambre pour lui emprunter une tenue pour ce soir. Elle-même m'a assuré que ça ne lui pose aucun problème si je lui prends quelque chose, alors je n'ai pas à avoir peur de ce côté-là même si elle ne sait pas que je fais ce genre de chose que lorsqu'elle est absente. Pendant que je suis en train de faire un choix, mon téléphone sonne. Austin. Je réponds tout de suite, bien que je doute du sujet de la conversation.

"Allo?"

"Veux-tu m'expliquer pourquoi tu n'es pas rentrée?"

"Je me suis montrée claire..."

"Bon sang de merde! Je comprends que tu sois fâchée contre eux, mais c'est pas une raison pour les snober même maintenant! C'est n'importe quoi."

"J'ai AUCUNE envie de les voir, Austin. Rentre-toi ça dans le crâne et passe-leur le message."

"Tu te comportes vraiment comme une gamine, tu sais?"

"Et toi, pourquoi tu les défends? Ils ne peuvent pas "plaider leur cause" eux-mêmes?"

"Parce qu'ils essaient de se rattraper! Que tu le veuilles ou non, ils t'aiment et sont inquiets pour toi! Ils ne savent juste pas comment t'approcher parce que toutes les fois, tu les envoies promener! Tu leur manques."

"Ils auraient dû se rattraper il y a des années. C'est trop tard, maintenant."

"Bon, là, ça suffit. Demain, je viens te chercher et, que tu le veuilles ou non, tu vas venir!"

"Dans tes rêves!"

Je raccroche et balance mon portable avant de pousser un cri (que j'essaie d'étouffer) de frustration. Toute cette situation me fait souffrir et on dirait que personne ne veut le comprendre. Je me fiche que ce soit mes parents aux yeux de la loi, ils sont mes agresseurs au niveau psychologique. Et tous leurs efforts pour "se racheter" ne fonctionneront pas avec moi. 

Je reprends ma préparation pour ce soir. Je finis par choisir une robe noire à manches longues (question de bien couvrir mes bras) qui arrive au niveau des genoux. Ensuite, au tour des sous-vêtements un peu plus beaux que ceux que je porte d'habitude. Je prends une culotte de style cheeky et un soutien-gorge assorti à la couleur. Par la suite, je prends des bas de nylon noirs que j'enfile. Je me glisse finalement dans la robe (que j'ai un peu de problème à fermer puisque la fermeture éclaire se trouve dans mon dos) et commence à me maquiller. Je ne vais pas chercher à cacher ma cicatrice étant donné que c'est une mission impossible. Quand c'est fait, je boucle légèrement mes cheveux. Je regarde le résultat final : de cette façon, j'ai l'air moins horrible que d'habitude, mais je ne me fais aucune illusion : je ne suis pas devenue jolie, je suis encore laide. 

Je prends de l'argent liquide que je glisse dans mon soutien-gorge et sélectionne des bottines à talons hauts pour la soirée. Encore une fois, j'en prends à Isabella. La dernière fois que j'ai réellement possédé des talons hauts, c'était avant mon accident. Je prends mon manteau long et j'y glisse mes clés, mon portable, quelques outils de maquillage pour me retoucher s'il le faut et un petit atout surprise qui me permettra d'entrer à l'intérieur sans me faire carter. Je n'ai pas encore l'âge requis pour entrer dans un bar, alors cette astuce m'aide. C'est sans doute l'un des seuls points positifs que j'ai acquis de toute ma désaventure.

Je pars finalement de l'appartement et me dirige vers la boîte de nuit la plus près : le FIVE nightclub. C'est surtout un bar gay, mais l'ambiance y est géniale. De plus, dans ce genre d'endroits, il y a vraiment de tout. Quand je suis sur place, je constate que la file pour entrer à l'intérieur est plutôt longue. Je sors alors mon astuce : mon paquet de cigarettes.

J'ai arrêté de fumer après ma thérapie de désintoxication, mais quelques fois, je fume un joint, notamment pour une situation comme celle-ci. 

Je sors une cigarette et me dirige vers le début de la file. Je m'arrête en face d'un groupe de cinq personnes qui se situe à peut-être cinq mètres de l'entrée. Ce groupe est mon moyen d'entrer.

-Hey, l'un de vous aurait un briquet? Les abordais-je. 

-Oui, moi. Me dit une fille.

Je lui laisse allumer mon joint et la remercie en tirant dessus. Je fais la conversation avec eux, question de donner l'impression que je suis amie avec eux aux videurs. Pourtant, je ne les écoute qu'à moitié. Ce qu'ils racontent ne m'intéresse pas vraiment, je me débarrasse d'eux dès que je suis rentrée. J'avance quand eux le font. Quand ils sont enfin arrivés, le videur me laisse passer, supposant que je suis sortie pour fumer. Je vais déposer mon manteau au vestiaire et me dirige vers la salle. Je repère le comptoir et m'y dirige.

-Salut! Qu'est-ce que je te sers? Me demande une drag queen derrière le comptoir. 

-Cinq shooters de whisky.

-D'accord. 

Rapidement, je les ai. Je les enchaîne un par un, sans prendre le temps d'attendre. 

-Wooh, tout va bien ma chérie? 

-Oui, oui, c'est bon. Je voulais juste quelque chose pour me remonter.

Je dépose un billet sur le comptoir et souffle un remerciement avant de me diriger sur la piste de danse. Je me fonds dans la masse sans problème et le mélange du joint et des shooters commence déjà à se faire ressentir. C'est agréable. Je me déhanche sans problème, fais ressortir mon côté de danseuse. Même si ça fait des années que je n'ai pas dansé sur une véritable chorégraphie, je maîtrise encore plusieurs mouvements qui ne nécessitent pas d'être flexible. De toute façon, je l'ai perdue avec le temps, ma flexibilité. 

Je sens des mains se balader sur moi : des garçons comme des filles. Ça aurait pu me déranger, mais c'est tout le contraire. J'ai envie d'expérimenter, de faire ce que je n'aurais pas le cran de faire d'habitude. C'est pour cette raison que je garde la plus jolie et que je danse contre elle. Entre-temps, je bois de nouveau. Je ne sais pas trop comment, mais je finis avec elle dans les toilettes, où nous nous réchauffons mutuellement. Contrairement à moi, elle ne porte aucune culotte, ce qui me permet de la doigter assez facilement. Je sens mes doigts s'humidifier et je l'entends crier son plaisir, ce qui me motive également. Par la suite, les rôles s'échangent et c'est à elle de jouer avec moi. La différence? Elle utilise sa langue. Avec tout ce qu'elle me fait ressentir, je devine que c'est loin d'être sa première fois. Je n'aurais jamais pensé que ça pouvait être aussi bon avec une fille : je suis réellement étonnée. 

Quand nous avons terminé, elle est la première à sortir des toilettes parce que j'y reste un peu dans le but de me remettre de mes émotions. Quand je suis rhabillée, je sors et me dirige de nouveau vers le bar pour me prendre un Sex on the beach. Je demande par la suite un Rhum et Coke et retourne sur la piste. J'en veux encore. Cette fois, j'ai vraiment envie de baiser. 

Je finis par danser contre un homme plutôt mignon. On s'embrasse après quelques minutes et je dois avouer à cet instant que ça m'avait manqué.

-Tu embrasses vraiment très bien... Dit-il.

-Tais-toi et continue. Dis-je en le tirant à nouveau contre moi. 

Je ne sais pas combien de minutes nous nous embrassons en nous frottant l'un sur l'autre sur la piste. Je réalise que je n'ai rien de magnifique et que je suis plutôt osé, mais j'en ai tellement rien à foutre. Il me fait un suçon dans le cou et je tire ses cheveux d'une main en me mordant la lèvre inférieure pour ne pas laisser sortir mes gémissements. Nous nous rendons aussi dans les toilettes et, une fois que nous sommes enfermés dans une cabine, je prends l'initiative en tombant sur mes genoux. Je défais sa ceinture et fais glisser son pantalon avant de faire de même avec son caleçon. Dès que je fais face à son pénis tendu, je ne peux pas m'empêcher de le comparer avec ce que j'ai déjà connu. Je pense qu'il fait une bonne taille. 

Je rapproche ma tête et commence à embrasser les zones tout autour, question qu'il patiente bien et je laisse aussi des suçons. J'espère qu'il n'est pas en couple, mais pas plus que ça. Je continue. 

-Allez, s'il te plaît...

-Tu veux que je passe à la vraie action? Le taquinais-je.

-Oui! Grogne-t-il.

-Oh, ce n'était pas gentiment demandé...

Il grogne alors que je passe le bout de ma langue sur son gland. 

-S'il te plaît...

Je n'attends rien d'autre avec de commencer à le pomper. Il place ses mains derrière ma tête et bouge son bassin en rythme avec moi. Il finit par jouir et j'avale le tout sans m'étouffer : j'ai pratiqué trop souvent cette activité pour faire cette erreur de débutant. 

Nous nous déshabillons et il s'attarde plus sur mon ventre et mes sains que le reste. Intérieurement, j'en suis ravie : il ne remarque pas mes bras comme ça.

-Tu as le corps d'une déesse... Dommage que ton visage soit moche.

Je fais abstraction de son commentaire et l'embrasse. Je ne veux pas me concentrer sur cette vérité. Il me prépare à mon tour et enfile un préservatif. Même si je ne pourrai jamais avoir d'enfants, je n'ai pas envie d'attraper une maladie quelconque. Il me soulève et j'entoure sa taille avec mes jambes. Il finit par s'enfoncer en moi et je souffle de contentement. Enfin. Il bouge son bassin pour sortir et se renfoncer encore plus loin chaque fois. Pour l'aider, j'ondule les hanches aussi. Je cambre le dos sous le plaisir que j'ai. Je ne pense pas au fait que je ne connais pas son nom. Il attarde sa bouche sur mes seins et je griffe son dos avec mes ongles. 

Il finit avant moi et me relaisse tomber. Il m'en fallait encore, pourtant. Je me dépêche de me rhabiller et quitte les toilettes. Je décide de m'acheter un dernier truc à boire et quitte la boîte de nuit après avoir repris mon manteau. Je titube en marchant vers l'appartement et je sens que je n'aurais pas dû prendre cette dernière boisson. J'arrive face à une ruelle et me rue à l'intérieur pour y vomir mes tripes. Je tousse un peu et me tiens contre le mur avant de poursuivre ma route et de rentrer. Une fois à l'intérieur, j'enlève les talons d'Isabella et me rends dans la salle de bain. Je vomis à nouveau puis me prends un calmant pour prévenir le mal de tête qui s'en vient. Je me démaquille et me mets au lit sans me déshabiller.


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On peut vraiment dire que Scarlett se lâche! Bien sincèrement, même moi je n'oserais pas. 

En média, vous avez la nouvelle teinture. 

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