Neuvième lettre.
Maman.
Je suis désolée.
Désolée d'être incapable de comprendre ce qui est important pour toi.
Désolée, quand j'avais cinq ans, d'avoir raté le collier que je comptais t'offrir.
Les regards déçus ont peut-être commencés à ce moment-là, je n'en sais rien.
Je suis désolée de ne pas arriver à envoyer ces lettres sous ta porte.
Maman.
J'aimerais t'offrir mon coeur, ma peine, mes doutes, mes secrets, mes pensées, mes joies, mes craintes, mes idées, mes dessins, mes musiques, mes mots, mes nuits.
Maman.
J'aimerais t'appeler ainsi, le soir, devant un plat de pâtes au beurre, et rire avec toi devant une émission stupide.
Je voudrais pouvoir enlacer ton corps un peu frêle et regarder les similitudes entre nos visages.
Je voudrais contempler tes cils feutrés qui bougent sous la lumière bleue du téléviseur grésillant.
Maman.
J'aimerais connaître Papa.
Maman.
J'aimerais te voir plus souvent.
Maman.
J'aimerais entendre le son de ta voix.
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