Purple Twilight
"Et le temps passe...
Je me surprends à compter les jours en partant de ma séparation avec la blonde. Je n'ai toujours qu'une envie aux tripes, celle de son corps, son parfum, sa folie. Non, je ne suis pas romantique pour deux sous, mais j'ai baissé la garde parce que mourir me semblait être mon unique destin, ma seule échéance. Alors, j'ai pensé que je pourrais mettre la charrue avant les bœufs sans conséquences et jouer les mecs amoureux, juste une fois, histoire de voir ce que ça fait. Ça a marché, étrangement. J'ignorais qu'on pouvait devenir sentimental comme un Flambi en quelques jours, genre, comme ça. Même une gonzesse n'aurait pas fait pire.
Un éclat de rire m'échappe : c'est quand même le top du ridicule. Moi, Gucci, l'artificier de l'équipe du Smith, un des mecs les plus dangereux de la côte, dont la réputation colle plus avec celle d'un mec barge que d'un type fréquentable, je planque une petite semaine chez une poupée rockabilly et je me fais maquer. J'ai honte. Et en même temps... je n'y peux rien. J'ai beau tenter de suivre le cours un peu anormal de ma vie de gangster en cavale, rien à faire, pas moyen de me la sortir de la tête.
C'est ainsi que je reste furieusement décidé à mettre du pognon de côté pour lui offrir un appartement et, sans vouloir l'admettre, à la revoir. Une simple éventualité qui suffit à me foutre le sang en ébullition : premier baiser, nouvelle étreinte... son corps souple qui se presse contre le mien et mon visage perdu dans ses cheveux vaporeux au parfum entêtant.
Laura... ma blonde. L'espoir dans tes mots, la fureur sur tes lèvres, la passion dans ton regard : ta vie dans mes veines. Te faire entrer dans mon esprit aura été fatal. Avant toi, j'avais envie de crever en bandit-héros, face à une bande de flics armés jusqu'aux dents, les bras ouverts pour accueillir la mort, mais tu m'as donné envie d'autre chose. Quand ton image surgit dans ma tête, quand la mémoire de ta peau me possède, je ne rêve plus que de toi. Parce que tu es la clé d'un possible inespéré, d'un avenir inatteignable, parce qu'il me fallait cet instant de folie pour trouver la raison.
C'est logique, c'est réaliste ? Bien sûr que non. Depuis toujours, je vis de violence, de vol et de mensonges. C'est mieux ? Qu'y a-t-il d'ordinaire dans mon existence, de protocolaire ? Depuis mon premier cri, tout est parti en vrille : plus de mère, un père aussi dangereux qu'hostile, des potes marginaux, un double quotidien qui oscille entre crime et légalité... Qui croirait que je puisse rencontrer une fille, la fréquenter gentiment, évoluer progressivement du voyou au gentilhomme pour faire amende honorable ?
Personne, évidemment.
C'est ainsi que je reste furieusement décidé à mettre du pognon de côté pour lui offrir un appartement et, sans vouloir l'admettre, à la revoir. Une simple éventualité qui suffit à me foutre le sang en ébullition : premier baiser, nouvelle étreinte... son corps souple qui se presse contre le mien et mon visage perdu dans ses cheveux vaporeux au parfum entêtant.
Laura... ma blonde. L'espoir dans tes mots, la fureur sur tes lèvres, la passion dans ton regard : ta vie dans mes veines. Te faire entrer dans mon esprit aura été fatal. Avant toi, j'avais envie de crever en bandit-héros, face à une bande de flics armés jusqu'aux dents, les bras ouverts pour accueillir la mort, mais tu m'as donné envie d'autre chose. Quand ton image surgit dans ma tête, quand la mémoire de ta peau me possède, je ne rêve plus que de toi. Parce que tu es la clé d'un possible inespéré, d'un avenir inatteignable, parce qu'il me fallait cet instant de folie pour trouver la raison.
C'est logique, c'est réaliste ? Bien sûr que non. Depuis toujours, je vis de violence, de vol et de mensonges. C'est mieux ? Qu'y a-t-il d'ordinaire dans mon existence, de protocolaire ? Depuis mon premier cri, tout est parti en vrille : plus de mère, un père aussi dangereux qu'hostile, des potes marginaux, un double quotidien qui oscille entre crime et légalité... Qui croirait que je puisse rencontrer une fille, la fréquenter gentiment, évoluer progressivement du voyou au gentilhomme pour faire amende honorable ?
Personne, évidemment.
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