Fabrice

"En parlant de danse, de séduction, la vision qui se trouve face à moi lorsque j'entre dans la chambre a de quoi rendre fou un banquet de cent convives. Laura s'est enveloppée dans un drap noué savamment à la romaine. Il épouse les contours de son corps et s'enroule autour de ses jambes. La dentelle encrée de son bras ressort sur le coton blanc, j'en suis les contours jusqu'à l'épaule où elle se déploie en une large fleur, puis je remonte le long de sa nuque, serpente entre ses boucles d'or. Elle sourit d'un air amusé et tient son portable dans une main.

Je reste subjugué par sa beauté lumineuse, douce, tandis qu'elle lance un morceau de musique. La blonde m'attendait, jolie mise en scène ! Elle balance le smartphone sur le lit avec désinvolture : le haut-parleur diffuse les premières notes de Love me, please love me de Michel Polnareff avec une qualité médiocre, mais qui donne l'impression vintage d'une sorte de vieux transistor des années soixante, conférant à la scène une ambiance rétro indiscutable. Un voyage dans le temps, une excursion hors du temps, même. Quand je l'enlace, je perds tout contact avec le réel et le charme opère, encore une fois.

Love me, please love me !

Je suis fou, de vous...

Les paroles font écho à sa propre déclaration :

« Aime-moi, je t'en supplie »

Et moi aussi, mademoiselle Fabre, je suis fou de vous...

Nos mains se joignent, nos doigts se croisent et, serrée contre moi, elle commence à se mouvoir, chantonnant les strophes que je reprends avec elle. Comme au premier jour et comme si nulle seconde ne s'était écoulée depuis, nos âmes se retrouvent, avides d'espoir.

Elle relève son visage vers moi, les yeux brillants de larmes :

— Fais-moi l'amour, demande-t-elle d'une voix basse et rauque.

Ce timbre sensuel qui lui est propre m'a toujours donné des frissons de désir.

Love me, please love me...

— Tu as programmé la chanson en boucle ? Parce que ça risque de durer longtemps !

Elle acquiesce, puis passe le bout rose de sa langue sur ses lèvres délicieuses. Je l'embrasse, avec gourmandise ; ses baisers sont une friandise que je pourrais déguster jusqu'au bout de la nuit.

Je suis fou de vous !

Rythme lancinant de nos corps qui se balancent l'un contre l'autre, mélodie de nos souffles sur les notes du piano, impatience de nos mains qui se détachent pour conquérir nos peaux chaudes... Je suis en apnée lorsqu'elle effleure mes zones les plus érogènes, je fonds, me sublime à son contact. J'aimerais mieux mourir en elle, m'écouler dans ses veines, propulsé par les battements de son cœur."

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(1) Michel Polnareff est un auteur-compositeur-interprète français, né le 3 juillet 1944 à Nérac (Lot-et-Garonne). Pianiste et mélodiste pop, il passe toute son enfance dans la musique. Son père Leib Polnareff (Léo Poll) est un compositeur ukrainien et sa mère Simone Lane, danseuse de jazz moderne et de claquettes. Michel Polnareff reçoit à douze ans le premier prix de solfège du Conservatoire de Paris, il est alors pressenti comme un des talents les plus prometteurs de sa génération. Une carrière qu'il ne choisira pas en raison des conflits qui l'opposent à son père. On retrouve néanmoins son immense talent dans ses compositions, ainsi que dans les improvisations magistrales qu'il offre sur scène à son public.

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Hello !!!

J'ai beaucoup travaillé ce chapitre et je dois vous avouer que je l'aime beaucoup !

Je suis assez contente de moi, mais vous, qu'en pensez-vous ?

Vous aimez ?

Dites-moi tout, vous savez à quel point votre avis compte pour moi ! <3

Bisouuuuusss