Les personnages principaux sont Delsin Rowe et Wrench des jeux Infamous second son et Watchdog 2. Il vaut mieux connaître l'univers des deux jeux pour mieux comprendre ce one shot, mais le contraire n'est pas grave non plus. Bonne lecture~ 

 J'avais retrouvé ma bande dans notre QG qui se trouvait dans un vieil entrepôt, abandonné près des ports, en lisière de la forêt. Nous avions tous quitté San Francisco après notre mission réussie et nous nous étions installés à Seattle. Dedsec devenait de plus en plus populaire.

Qui étions nous au juste ? Réponse simple : des hacktivistes. Un mixte entre hacker et activiste en gros. Un peu comme les Anonymous en fait. Nous étions des anarchistes, des révolutionnaires qui souhaitent changer le monde. A San Francisco, nous avions réussi à contrôler la ville et à la rendre bien meilleure. Adieu les flics corrompus et les bureaucrates malveillants. J'embrasse la paix.

Nous n'étions que quatre dans notre groupe de hacktivistes, les Dedsec. Il y'avait mon meilleur ami, Marcus Holloway, aussi surnommé « Retr0 » parce qu'il aime le R&B et le Hip Hop, il y'avait aussi Sitara Dhawan, une artiste rebelle et DJ à ses heures perdues, et John Sauchak, un hackeur de génie mais complètement asocial. Et bien sûr, il y'avait moi, le génial, le plus cool. Wrench ! C'est un pseudo. Je n'aime pas mon vrai nom. Dans notre bande, je suis le bricoleur, l'ingénieur aux grandes idées. Voilà pour la présentation.

On avait du boulot à Seattle. Pirater des réseaux par exemple, mais aussi propager nos idées révolutionnaires sur la toile, et faire connaître Dedsec. On souhaitait surtout apporter notre aide aux « porteurs ». Qu'est-ce qu'un porteur ? J'vais vous l'dire.

Depuis quelques années, certains humains se découvrirent des pouvoirs. Contrôler le feu ou bien l'électricité, ou encore la lumière des néons, ces personnes aux capacités surnaturelles se faisant appeler « porteur ». Le premier porteur s'appelait Cole Macgrath. Il contrôlait l'électricité mais mourut au combat avec d'autres porteurs. La population les craignait. Beaucoup se faisaient enfermer. Le gouvernement avait alors créé le DUT, le Département d'unité de protection, pour lutter et traquer les porteurs restants, considérés comme des bioterroristes. Et il y'a un porteur qui s'est vite fait connaître dans les médias et la ville de Seattle. Un vrai caïd qui n'avait peur de rien et qui affrontait tout seul l'armée entière. Son nom est Delsin Rowe. Il était devenu un symbole d'espoir pour les porteurs, un héros pour d'autres, et les habitants de Seattle commençaient à l'adorer. Seulement, il n'arriverait jamais à vaincre Augustine Brooke, la directrice en chef du DUP, qui est aussi une porteuse contrôlant le béton.

Voilà la raison de notre présence dans cette jolie ville croulant cependant sous la dictature. Pour le moment, on ignorait tous comment aider les porteurs tout en restant discret. On ne devait pas se faire choper par les militaires ou la milice qui traînaient dans les rues à longueur de journée. Voilà pourquoi on se tenait loin de la ville, dans cet entrepôt abandonné, près de la forêt et de la mer.

Marcus avait décidé de se rendre en ville pour inspecter et collecter des infos. Il s'était habillé comme un simple civil. Casquette de baseball, lunette, veste en jean avec un treillis vert kaki. Il portait également un sac en bandoulière, là où il cachait son ordinateur portable ainsi que quelques gadgets de son invention. John s'était isolé quelque part, je ne sais où. Il ne restait plus que Sitara et moi. La jeune indienne portait un short très court qui montrait ses longues jambes fines. Elle portait un pull assez large ainsi qu'un châle violet autour du visage. Elle se rapprocha de moi et laissa courir ses doigts le long de mon torse. Elle m'observa en souriant mais elle ne pouvait pas voir mon visage pour la simple raison qu'il était masqué. Je portais un masque noir avec des piques, qui masquait seulement ma mâchoire. J'avais également de grandes lunettes, semblables à des lunettes de ski, sauf que les miennes s'allumaient et affichaient différents smileys pixélisés selon mes émotions. Mais en grande partie, ça restait deux X lumineux, de couleur blanche.

« Pourquoi on ne sort pas ensemble, toi et moi, déjà ? » lâcha-t-elle en se mordant la lippe.

« Parce que j'suis gay, Sitara. » répondis-je d'une voix robotique.

Là encore, ma voix était modifiée grâce à mon masque. C'était un modificateur de voix, un peu comme pour Batman. Ainsi, je ne dévoilais pas mon identité. Seul Marcus connaissait mon visage et ma vraie voix.

« Faudrait alors que je change de sexe, dit-elle ensuite en plaisantant. J'vais taguer quelques murs, j'te laisse. Je reviens vite. »

« Aaaah, la vie d'artiste. » lâchais-je en soupirant une fois que je me retrouvais seul.

J'étais un peu épuisé et décide rapidement de faire une sieste en m'allongeant à même le sol, sur une pile de carton bien étalé. Je m'endors rapidement mais fut réveillé vingt minutes après par un bruit sourd comme un objet métallique qui venait de tomber sur le sol, puis rouler. Je me relève en fronçant les sourcils et aperçus un jeune homme qui essayait de rester discret sauf que...non, il n'était pas du tout discret. Il portait un bonnet rouge sur un visage carré et au teint basané, un sweat-shirt gris-bleu avec une veste en jean sans manche et couvert de pins. Je le reconnus immédiatement. C'était Delsin Rowe. Le fameux porteur. Que faisait-il là ?

Le brun ne semblait pas encore m'avoir vu. Il observait d'un air ébahi les nombreux ordinateurs qui occupaient l'espace. C'est que Dedsec avait les moyens maintenant.

« Salut, le porteur. » finis-je par dire en me relevant complètement.

Delsin se retourna alors et fronça les sourcils en voyant sûrement ma dégaine. Ce n'était pas tous les jours qu'on voyait un type masqué comme moi. Je portais en plus de ça toute ma panoplie punk. Jean noir troué, Converses et bracelets cloutés, un sweat noir avec une tête de mort et « I am Dedsec » écrit dessus, ainsi qu'une veste noire et en cuir, sans manche, recouverte de piques et de quelques pins mortels. Mes bras étaient aussi couverts de tatouages et le symbole de l'anarchie était tatoué sur mon cou, juste au-dessus des clavicules.

« S'te plaît, faut surtout pas que j'sorte maintenant, mon frère qui est aussi flic me recherche. » dit-il alors. « Et qu'est-ce qu'il s'est passé ici ? Je connais bien cet endroit mais les ordinateurs, c'était pas là avant. »

« C'est normal, c'est notre planque, crétin. » répondit Sitara qui venait d'entrer par la porte arrière de l'entrepôt. « Qu'est-ce qu'il fiche ici ? Wrench, tu l'as laissé entrer ? »

« Non, il a trouvé l'entrée tout seul. » répondis-je en croisant les bras.

« Il faut la clé pour entrer. »

« J'suis passé par le toit. » répondit alors Delsin. « Vous savez, y'a une trappe. »

J'explose de rire face à sa réponse et mes lunettes clignotent en restant sur un X blanc. Delsin observait les écrans télévisés qui affichaient tous le logo coloré de Dedsec et autres messages révolutionnaires. C'était Sitara qui avait fait les designs. Une vraie artiste, j'vous dis.

« Dedsec ? » lâcha le porteur incrédule.

« On est un groupe d'hacktivistes, s'exclama Sitara d'un air agacé, les bras croisés contre la poitrine. On change le monde grâce à Internet et à la technologie. »

« On souhaite aider les porteurs comme toi. » ajoutais-je ensuite en me dirigeant vers ma table de travail.

Il y'avait un grille-pain dessus et je souhaitais récupérer les puces qui se trouvaient à l'intérieur. Je commence à prendre un couteau pour retirer les couvercles protecteurs mais en vain. Je finis par prendre un marteau et frappe plusieurs fois la pauvre machine, le sourire aux lèvres.

« Euh... un tournevis, tu connais ? » lâcha Delsin.

« C'est moins marrant. » répondis-je ensuite tandis que mes lunettes affichaient l'émoticône : « ^^ ».

« Tu pourrais nous rejoindre dans notre cause, lâchais-je ensuite. On aura bien besoin de l'aide d'un porteur pour faire tomber Augustine et le DUT. »

Et qui plus est, Dedsec recrutait ! Sitara me fusillait du regard mais je préférais l'ignorer.

« C'est sympa, mais j'me débrouille très bien tout seul. » finit par dire Delsin qui quitta alors notre QG.

Je soupire et finis par attraper les puces qu'il me fallait. Sitara s'était assise sur ma table de travail, une jambe croisée sur l'autre, et m'observait d'un regard victorieux.

« Déçu, n'est-ce pas ? »

« C'est dommage. Il était plutôt beau gosse. » répondis-je tout simplement, concluant ainsi la conversation.

Les heures s'écoulèrent ensuite tandis que je démontais la centrale d'un ordinateur. Je changeais les puces, je cherchais à rendre la centrale plus performante.

« Euh, salut. »

Je me retourne et arque un sourcil en voyant Delsin. Je ne m'y attendais pas. Avait-il changé d'avis ? Mes lunettes affichèrent trois points de suspension.

« J'ai besoin d'un coup d'main en fait. » lâcha-t-il ensuite.

« Je pensais que tu te débrouillais très bien tout seul. »

« Oui ben... je m'étais trompé. Ça arrive, non ? »

« Qu'est-ce que t'as encore fait ? » demandais-je ensuite en soupirant.

« Rien de grave. L'armée a juste renforcé la sécurité. Il y'a des barrages partout en ville, même à l'entrée. J'ai aussi appris qu'il y'avait deux autres porteurs qui courraient dans les rues. Il faut que je les retrouve pour au moins copier leur pouvoir. »

« Attends, parce que le contrôle de la fumée n'est pas ton pouvoir ? » m'exclamais-je d'un air étonné tandis que mes lunettes affichaient des points d'interrogation.

« Mon vrai pouvoir, c'est de copier ceux des autres porteurs. »

« La classe ! »

« Tu l'as dit ! »

« Ecoute. J'vais t'aider et en discuter avec le groupe, ok ? Alors, retrouve-moi au quartier chinois à 20 heures. »

*

En parler avec les autres n'avait pas été simple. Sitara se méfiait des porteurs tout comme John qui ne voyait pas Delsin d'un très bon œil. Il disait qu'avec de tels pouvoirs, il finirait par se prendre pour un dieu. Marcus m'écoutait avec attention et s'était rangé à mon avis. Il disait que Dedsec avait besoin de l'aide d'un porteur. Delsin pourrait facilement approcher la chef du DUT. Il avait déjà un plan. Voilà pourquoi j'adore Marcus.

Je m'étais ensuite rendu au China Town et me trouvais dans les marchés extérieurs, les mains dans les poches à attendre. Delsin me retrouva rapidement. Je lui fis un signe de la main lorsqu'il m'aperçut et il se dirigea vers moi.

Nous marchâmes longuement dans le silence jusqu'au pont. De l'autre côté, il y'avait un immense portail du DUT avec deux tours. Il y'avait des gardes postés à chaque côté, les armes en mains. Des spots lumineux éclairaient les rues dans un mouvement circulaire. Il s'était mis à pleuvoir. J'avais toujours ma capuche rabattue sur ma tête.

« Regarde-les. Il y'en a de plus en plus. » lâcha Delsin. « Les affronter à moi tout seul, se serait suicidaire. Même si j'aime l'idée de foncer tête baissée. »

« C'est presque rien, répondis-je alors en surprenant le brun. Ils ont un maillon faible. »

« Où tu vois ça ? J'vois des hommes armés jusqu'au dent, certains sont même des porteurs ! »

« Observe la tour radio derrière eux. Ils reçoivent des ordres tous les quarts d'heures. Le bout de la tour clignote en rouge. Suffit de trouver la tour mère et de la neutraliser. Ainsi, ils n'ont plus aucune ordre et leur plan est brouillé. »

« Mais bien sûr ! La tour de Seattle ! »

J'arque un sourcil, invitant à mon ami de continuer à développer.

« La tour, elle est occupée H24 par l'armée et je m'étais toujours demandé pourquoi. Mais maintenant je sais. Il faudrait que tu m'aides, euh... »

« Wrench. Je m'appelle Wrench. »

« Ok, Wrench. Tu pourrais analyser la structure ? »

« C'est dans mes cordes. Je te guiderais. »

*

Tout était en place. J'étais assis sur la table, observant l'écran de l'ordinateur de John qui se tenait devant. Marcus était sur le toit d'un immeuble de la ville. Il pilotait un drone qui portait une caméra et qui volait au-dessus de la tour de Seattle. L'ordinateur dévoilait ce que filmait la caméra. Sitara était au pied de la tour. Elle avait distrait quelques gardes en taguant sur les murs et maintenant, ils courraient après elle.

« Delsin, c'est maintenant ou jamais ! » lâchais-je alors contre le micro accroché sur ma veste et connecté avec l'oreillette que je portais.

Plus tôt, j'avais montré les plans de la tour à Delsin. Il y'avait plusieurs conduits d'aération, c'était parfait pour lui qui pouvait se transformer en fumée et en flamme.

Il passait donc de conduit en conduit et finit par atteindre le sommet. Il était gardé par énormément de gardes. Le combat aura sûrement lieu. John et moi étions scotchés face à l'écran, le cœur palpitant, attendant la suite des événements. Delsin devait détruire les plaques de métal qui entouraient l'antenne radio. Elles créaient des intermittences et nous empêchaient de pirater l'antenne radio.

Soudainement, Delsin s'envola dans les airs à toute vitesse. Des flammes se mirent à serpenter autour de son corps et le brun se mit à sourire. Puis il changea de trajectoire et fonça droit sur la tour. Son corps s'écrasa contre le toit, faisant trembler toute la tour, et les plaques se détachèrent toutes. C'était bluffant.

« Oui, il a réussi ! » m'écriais-je joyeusement en secouant le pauvre John.

Sur le toit, la fumée restante se condensa puis le corps de Delsin se matérialisa à nouveau. Il fit descendre le drapeau du DUT, un tissu jaune et noir bien moche. Le brun sortit une bombe de peinture de sa poche et dessina quelque chose avant de hisser le drapeau. Un aigle à deux têtes et avec une étoile au milieu.

« Je dois reconnaître qu'il est doué en dessin. » lâcha Sitara légèrement impressionnée cette fois-ci.

*

Tout le monde fêta la réussite du plan et accueillait à bras ouvert Delsin. Il aida depuis, régulièrement Dedsec. Les jours s'écoulèrent rapidement. Delsin apportait quelque chose de nouveau dans notre groupe. Une grande bouffée d'air frais, du piment, de l'aventure. Je commençais à adorer sa compagnie. Et nous nous étions rapprochés aussi. Je l'avais aidé à localiser les deux autres porteurs. Abigail Fetch Walker, une jeune fille aux cheveux roses et à l'air de rebelle, qui s'amusait à taguer les murs et à éliminer des dealers par vengeance car elle avait perdu son frère à cause d'eux. Elle contrôlait la lumière des néons et tirait de véritable laser sur ses adversaires. Une vraie diablesse. L'autre porteur se nommait Eugène Sims. C'était un geek et gamer, accro aux écrans et qui ne sortait jamais de son repère. Il contrôlait les vidéos et était capable de modéliser tout ce que sa volonté désire.

Nous étions plus nombreux pour stopper les agissements du DUT.

J'occupais actuellement l'arrière d'un camion volé à l'armée. Il y'avait un robot obsolète à l'intérieur. J'avais les moyens de le réparer et de faire en sorte qu'il suive mes ordres. Je savais déjà comme l'appeler. Wrench Junior.

« On commence à nous adorer à Seattle. » lâcha Delsin qui venait d'arriver et qui m'observait.Je me retourne en restant assis sur les genoux.

« C'est vrai. On ne parle plus que de Dedsec et des porteurs. Tu sais qu'on t'appelle l'homme drapeau depuis l'épisode de la tour de Seattle ? »

« Ouaip, trop stupide comme surnom, répondit Delsin en soupirant. Ils auraient pu trouver un truc plus classe ! »

« Comme le beau gosse aux flammes de l'Enfer ? » lâchais-je d'un air taquin tandis que mes lunettes affichaient des cercles qui clignotaient.

Delsin pouffa de rire en fronçant les sourcils. J'adorais quand il faisait ça. Cette expression du visage me faisait craquer complètement.

« Tu montes ? Marcus est au volant. Faut que je ramène ce p'tit robot dans notre planque. »

Le brun hocha de la tête et monta à ma suite.

*

Marcus et moi squattions un fast-food. Sitara et John aménageaient l'intérieur du camion volé en une nouvelle base d'hackers. Nouveaux ordinateurs et écrans télés occupaient l'intérieur ainsi que de nombreuses antennes. On croirait voir le camion d'agents secrets à la James Bond.Marcus avait pris un café et des donuts. Je n'avais rien commandé. Je ne souhaitais pas retirer mon masque. D'ailleurs, j'attirais le regard de beaucoup de monde. J'avais fini par dire que j'étais membre d'un groupe de punk rock pour faire taire les soupçons.

Delsin était éloigné à quelques mètres de nous. Il faisait ses lacets.

« Tu penses quoi de lui alors ? » demanda Marcus en jetant un coup d'œil au porteur.

Je suivis son regard tandis que mes lunettes affichaient un simple point.

« Il est vraiment doué. » dit-il ensuite.

« Il est craquant. » avais-je lâché en même temps.

Marcus se retourna de nouveau pour m'observer en arquant un sourcil. Mes lunettes affichent alors l'émoticône « <3 ». Il se mit à sourire en se retenant de rire tout en secouant doucement la tête d'un air amusé.

Delsin quitta alors le fast-food et dut fermer les yeux face aux nombreux spots qui éclairaient sa personne. Il était cerclé par de nombreux soldats du DUT et Augustine se tenait devant eux. Merde !

John et Sitara venaient de nous rejoindre, alertés eux aussi par ce qui se produisait dehors.

« Comment ils ont pu retrouver Delsin ? » lâcha Sitara en ouvrant son ordinateur portable pour collecter des infos.

« J'en sais rien. » lâcha Marcus d'un air grave.

Mon sang était en train de bouillir dans mes veines. J'avais l'impression que j'allais me mettre à hurler et à exploser de rage. Les soldats embarquèrent Delsin dans un camion blindé et tous les véhicules s'en allèrent rapidement comme s'il ne s'était rien passé.

« Je vais pirater les caméras de surveillance de la ville et voir où ils se dirigent. » s'exclama John qui avait pris le pc de Sitara.

Bientôt, il retrouva la trace du véhicule blindé qui roulait sur la route. A chaque changement de voie, John changea de caméra et donc de prise de vue.

« Ils se dirigent vers les côtes j'ai l'impression. » lâcha Marcus.

« C'est un nid à soldats du DUT là-bas ! s'écria Sitara en se prenant la tête entre les mains. Comment on va faire pour l'aider ? S'y rendre serait suicidaire ! »

« On n'peut plus rien pour lui... » lâcha John en se mordant la lèvre.

« C'est des conneries !! » hurlais-je alors. « Des putain de conneries ! Putain de merde ! »

Je serrais les poings en me relevant et en essayant de contrôler mon accès de colère. Mes lunettes affichaient l'émoticône « > < ». Je finis par attraper une chaise et la balance sur le sol en la brisant en plusieurs morceaux.

« J'vais le chercher. » finis-je par dire en quittant la pièce.

J'étais complètement remonté. Je me dirige vers un seul soldat qui contrôlait des voitures et l'assomme en le frappant sur la tête à l'aide d'un casque de moto. J'attrape ensuite son fusil mitrailleur puis je pirate une moto à l'aide de mon portable. Le véhicule à deux roues se dirigea jusqu'à moi et je l'enfourche en direction des côtes de Seattle.

Il y'avait une base du DUT très surveillée là-bas. J'ignorais comment entrer au-début. Je pirate toutes les caméras de surveillance en les mettant hors service. Les gardes ne s'en rendraient pas compte tout de suite. Je devais faire vite. Je me faufile en rampant dans un vieux conduit puis grimpe de nombreux conteneurs pour atteindre les étages du dessus de la tour. Il n'y avait aucun mur tout autour. Si je tombe, je finis dans l'eau peu profonde des côtes.

Je finis par apercevoir Delsin et Augustine. Je ne voyais que le dos de cette dernière. Mon ami avait les mains prisonnières dans des pics de béton. C'était comme si on l'avait goudronné. Il regardait sauvagement la directrice du DUT. Il semblait différent. Bouleversé. Enragé. Détruit. Il avait dû se passer quelque chose de grave pour que Delsin, naturellement si joyeux et blagueur, devienne ainsi. Il m'aperçut alors et je mis un doigt au-dessus de ma bouche-certes masquée-pour lui faire comprendre de ne pas réagir à ma présence.

Tandis qu'il essayait de me faire gagner du temps en parlant avec Augustine, je place une bombe contre le mur qui se tenait derrière elle. L'architecte de cette tour devait être très bizarre pour placer un mur au centre de cette tour triangulaire sans mur autour. Une fois la bombe placée, je m'éloigne rapidement et me cache derrière quelques caisses en métal.

« Eh, Augustine, tu devrais voir derrière toi au lieu d'me faire la causette. » lâcha Delsin avec un sourire en coin.

La femme quadragénaire se retourna et tout explosa ensuite. Leur corps fut projeté à plusieurs mètres en arrière. La tête de Delsin avait heurté le sol et il s'était évanoui. Je le prends dans mes bras et fis signe à Abigail et Eugène, les deux autres porteurs qui étaient restés en retrait, pour venir m'aider.

*

J'avais allongé Delsin sur mon lit et m'étais assis sur le sol à l'observer et à attendre son réveil. Mon esprit était ailleurs quand je le regardais. Je me rendais compte que je l'aimais vraiment. Et il m'avait fait peur tout à l'heure. Le brun finit par ouvrir les yeux et se releva ensuite. Ses bras étaient libres, le béton s'était miraculeusement volatilisé. Il m'aperçut alors.

« Wrench. Tu m'as sauvé la vie. »

« On dirait bien. » lâchais-je d'un air troublé.

« Merci. »

Mes lunettes affichaient : « ' ' ». Je ne savais pas quoi lui répondre.

« Elle a tué mon frère. » finit-il par dire.

« Elle paiera, Delsin. »

« Ouaip. »

« Avec les autres, on a localisé son repère. Tu vois la tour de journalisme, la grande tour dans la ville, dans le quartier riche ? Elle va s'y trouver dans trois jours. Elle saura sûrement que tu viendras. Mais elle ignore que Dedsec est de ton côté. Tu n'es pas seul dans ce combat, Delsin Rowe. »

« C'est la guerre, maintenant... » lâcha-t-il ensuite en baissant les yeux.

« On n'a pas le choix. Il faut se débarrasser d'Augustine et libérer tous les porteurs enfermés.»

L'amérindien se leva finalement et je fis de même sans vraiment comprendre pourquoi. A ce moment-là, il me prit dans ses bras. Heureusement pour moi, mon masque cachait mon visage qui devenait de plus en plus rouge. J'étais pas habitué aux étreintes. Delsin s'écarta ensuite en souriant légèrement. On avait encore du pain sur la planche pour faire bouger les choses. 

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Os terminé !

J'adore ces deux personnages ! Il fallait absolument que j'écrive quelque chose sur ces deux p'tits choux *o*

Une de mes amies à fait une superbe vidéo, à voir en complément de cet os ;)