Chapitre 73
PDV Oralie
Cinq jours ont passé depuis la plantation de Dex. Et ces derniers ont été durs. Je me suis remise de ma fatigue.
Aujourd'hui je vais tenter de soigner Velia. Je marche en compagnie de Bronte en direction de la demeure de Velia. Elwin doit nous attendre. J'espère sincèrement arriver à la soigner mais rien n'est sûr. Mon talent est nouveau pour moi, et je n'ai toujours pas compris comment il fonctionne vraiment. Apparemment ce serait en créant de nouveau un feu follet que le soin peut s'accomplir. .. Enfin je suppose que cela fonctionne ainsi.
Elwin est là, il attend.
- Oralie, conseiller Bronte. Il nous salue poliment.
Je lui rends son salut. Nous montons dans la chambre de Velia. Bullhorn se jette à son chevet comme à son habitude. Je m'approche avec Elwin.
- Est ce que cela va réellement marcher ? questionne Elwin.
-Il n'y a qu'un seul moyen de savoir. Répondis- je en jetant un coup d'œil à Bronte.
J'ai bien de le décevoir, mais si on ne fait rien. .. La seule option qui s'offre à nous est de la laisser partir bien que tout cela est très difficile
Je prends une inspiration.
-Je suis prête, nous pouvons procéder. déclarais-je.
Je ferme les yeux et me concentre, sentant une chaleur me parcourir les veines. Une chaleur délicate, pas le moindre du monde brûlante. Je prends une inspiration et rouvre les yeux. Une petite lueur bleue scintille au creux de ma main et petit à petit je lui donne une forme comme les autres.
Je redresse la tête, et fais un signe de tête. Il s'approche de Velia et retire la petite tubulure qui la maintient en vie.
Je viens alors déposer la flamme sur son torse et je l'enfonce progressivement. Je me concentre du mieux que je peux.
J'attends quelques minutes avant de retirer ma main. Elle émet une respiration faible durant quelques secondes avant d'arrêter.
Bullhorn émet un cri perçant.
- Je .. . Je crois que cela ne fonctionne pas. murmurais-je.
Rien.
Plus rien. . .
Elwin passe des orbes autour d'elle. Avant de redresser la tête. Je croise son regard et comprends.
Oh mon dieu. Non.
Je ferme les yeux. Nous savions que cela pouvait se passer ainsi.
Je me tourne vers Bronte, dont le teint livide et les tremblements montrent la douleur de sa perte.
Je lui laisse ma place. Il s'assoit près d'elle avec une hésitation. Elwin quitte la pièce avec Bullhorn. Moi, je reste là. .. fixant le corps sans vie de mon amie. Bronte est à un cheveux d'exploser en larmes. Et je dois bien dire que je ne l'ai jamais vu dans un état pareil.
Il la prend délicatement dans ses bras. Et vient la serrer contre lui.
-Je suis désolée, Bronte. .. Je. . . Je n'ai rien pu faire.
-C'était prévisible. murmure t-il d'un voix ronger par les sanglots.
PDV Bronte
- Velia. . . Murmurais je le cœur brisé.
Je ne devais pas me faire de faux espoirs. Je savais. Mais. . . Mais c'est si dure de la laisser partir. Je donnerais n'importe quoi pour pouvoir de nouveau voir son sourire, ses yeux si beaux. . . N'importe quoi. Je laisse mes larmes couler. Je ferme les yeux, enfouissant ma tête dans le creux de son cou. Je passe une main dans sa chevelure ébène.
-Je suis désolé. . . Tellement. dit de nouveau Oralie.
Tout cela ne serait pas arrivé si j'avais été là, près d'elle quand elle avait besoin de moi. J'aurais dû la défendre.
La culpabilité me pique à vif. Les souvenirs d'elle, déferlent dans mon esprit comme une cascade.
/Flashback/.
C'était peut être cinq ans après son arrivée, un grand bal avait été organisé pour célébrer, je ne sais plus quoi .
Enfin, nous devions venir accompagné. Mais je n'avais personne alors que la fête approchait.
Je me souviens de ce jour, car au fond de moi, il m'avait tellement rendu heureux.
Déjà à l'époque les gens avaient peur de moi, de mon talent, il me craignait.
Velia était venue me voir le matin même.
- Bronte ? avait t-elle demandé en entrant dans mon bureau.
- Oui, Velia ?
- Je te dérange ?
- Non. Je ne faisais rien d'important. Que puis-je pour toi ?
- Hum... C'est une question qui va te sembler étrange... Mais as tu une cavalière pour ce soir ?
J'ai hésité quelques secondes avant de répondre par la négative.
- Et toi ?
- Hum ... Je n'ai personne. Et je me demandais si tu voudrais m'accompagner, en tant qu'ami ?
- Moi ?
- Oui.
- Tu es sûre ?
- Oui.
Je restais silencieux, surpris et heureux de sa demande, sentiment que j'avais du mal à exprimer.
- Tu sais je ne t'en voudrais pas si tu refuses.
- Qui t'as dit que je refusais ?
- Tu acceptes ?
- Volontiers.
Son sourire franc m'avait ravie le cœur. Comme il était beau.
Nous nous sommes ainsi retrouvés le soir.
- Où est ta cavalière, Brontë ? m'avait demandé Arwan.
- Elle va arriver.
- Je ne t'ai pas demandé, qui as tu invité ?
- Velia m'a invité.
- Oh. Je vois, la voilà qui arrive.
Je tourne la tête en direction de l'endroit vers lequel il regardait.
Mon cœur avait bondi dans ma poitrine. Comme elle était magnifique dans cette robe rouge. Elle ne portait pas souvent des couleurs chaudes mais comme cela lui allait à ravir ! Elle s'était approchée de nous et avait salué gracieusement le roi.
- Je vais vous laisser.
Nous avions beaucoup parlé cette nuit-là. . .On a aussi dansé, un petit peu. Dès lors une sorte de lien s'était créé entre nous. Une amitié forte. . .Mais aussi des sentiments. ..
/Fin Flashback/
-Velia. . . Je t'aime tellement.
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