PDV Velia

Les jours s'écoulent lentement. Je suis allée rendre visite à Bronte. Elwin change son pansement.

- La blessure va beaucoup mieux, conseillère. Me dit il.

- Alors, il est sorti d'affaire ? demandais-je aussitôt.

- Il semblerait.

- Formidable. Dis-je en souriant.

- Il devrait bientôt se réveiller. Donnez lui ceci. C'est un condensé de vitamines.

- Bien je le ferai.

- Il faudra qu'il reste alité au moins une semaine, pour que sa blessure cicatrice bien !

- Je vais y veiller.

Il range son matériel et s'en va avec Bullhorn. Je suis tellement heureuse de savoir qu'il va s'en sortir. Je remets de l'eau dans les fleurs et change la serviette humide qu'il a sur le front.

Je m'assois au bord de son lit. Il a repris des couleurs.

Je caresse du bout des doigts sa joue. Je vais peut-être y aller. . . Les autres doivent m'attendre. Je me lève et me dirige vers la porte. Mais je l'entends bouger. Il gémit .

Je m'approche du lit.

- Bronte ?

Il ouvre les yeux

- Velia . . .

- Non ! Ne te redresse pas. Dis-je alors qu'il tente de s'asseoir.

- Que s'est il passé ?

- Alvar t'a gravement blessé, tu as failli y rester Bronte, mais Elwin t'a soigné. D'ailleurs. Tu dois prendre cela .

Je lui tends le flacon, il le prend.

-Pouah, qu'est ce que c'est ?

- Des vitamines. J'en déduis que ce n'est pas très bon.

- Oui.

- Elwin m'a fait part que tu dois rester alité pendant une semaine.

- Quoi !? Ah non ! s'exclame-t-il en se redressant, mais je l'empêche d'aller plus loin.

- Si ! Et je vais y veiller. Ta blessure doit cicatriser, et tu dois te reposer, tu as perdu beaucoup de sang.

- Je vais bien.

- Non Bronte. Tu ne vas bien, ne te voiles pas la face. Donc fais moi plaisir et reste couché.

Il soupire.

- Très bien.

- As tu besoin de quelque chose ?

- Je veux bien un verre d'eau s'il te plaît.

Je descends dans la cuisine et reviens avec un verre d'eau que je lui donne.

- Merci Velia.

- Je t'en prie.

- Combien de temps ?

- Presque cinq jours.

Je m'assois de nouveau près de lui. Je devrais lui dire ce que je ressens et combien il m'a fait peur. Mais je ne sais pas comment lui dire. Je lui sauterais volontiers au cou pour lui dire combien il m'a manqué.

- Je vais prévenir les autres. Tu peux me héler si tu as besoin de quelque chose.

- Bien.

Je le salue et sort le cœur nettement plus léger. Je me dirige vers le palais pour rejoindre mes collègues et amis. Je croise Liora et Ramira.

- Velia, on dirait que ça va mieux.

- Oui. Bronte vient de se réveiller.

- C'est super ! Comment va-t-il ? Demande Ramira.

- Il va bien, mais Elwin a dit qu'il devait rester aliter pendant une semaine.

- Cela ne doit pas lui plaire.

- Non, mais il n'a pas le choix.

- Nous devrions l'annoncer aux autres.

- Tout à fait Liora.

Nous retrouvons rapidement les autres.

- Du nouveau ? demande Terik.

- Bronte vient de se réveiller.

- Merveilleux ! déclare Emery. Comment se porte-t-il ?

- Eh bien au vu de la situation je dirais qu'il se porte très bien. Mais Elwin a ordonné qu'il reste une semaine alité. Pour que sa blessure cicatrise correctement.

- Nous allons devoir faire appel à un remplaçant, au vu des circonstances, le temps qu'on retrouve Oralie et que Bronte puisse revenir parmi nous.

- Je suis d'accord avec toi Emery. Dit Darek.

- Dans ce cas, je pense que faire appelle à Lady Cadence est une bonne idée. Intervient Clarette. Elle s'est montrée fortement compétente.

- C'est la meilleure personne pour assurer ce remplacement. Ajoute Noland.

- Des oppositions ? demande Emery.

Tout le monde se prononce pour.

- Bien, je vais aller la chercher. déclare le porte parole.

- Je vais prévenir Bronte de ce choix. Dis-je à Zarina.

- Tu veux que je vienne avec toi ?

- Oh non ne t'inquiète pas. Je te rejoins dans trente minutes pour notre réunion ?

- ça me va, à tout à l'heure.

Je retourne donc chez Bronte.

Je monte l'escalier et frappe à sa porte.

- Bronte, je dois te dire quelque chose . . . Oh mais c'est pas vrai. Je t'ai dit de rester au lit ! m'écrais je en le trouvant debout au milieu de sa chambre.

-Je ne vais quand même pas rester coucher alors qu'on a une bande de criminels dans la nature qui ont enlevé Oralie !

- Oui mais ce n'est pas en mourant que tu vas l'aider.

- Je ne vais pas mourir, je vais mieux !

- Ta blessure peut s'empirer à tout moment ! Elle a eu beaucoup de mal à diminuer et te mettre debout, n'arrange rien !

Je soupire.

- S'il te plaît recouche toi, fais le pour Oralie, nos amis, moi. On ne veut pas te perdre tu sais. Je ne veux pas te perdre.

Je l'aide à s'asseoir.

- Hum . . . Que voulais-tu me dire ?

- Ah oui. . . Nous avons décidé d'intégrer provisoirement Lady Cadence. Le temps de retrouver Oralie et que tu te rétablisses correctement.

- Bien. Je serais vite rétabli, de toute façon.

- Oui, si tu respectes les consignes d'Elwin, Bronte. Ce qui n'est pas gagné.

Je croise les bas et le regarde.

- Ne m'oblige pas à t'attacher.

- Tu n'oserais pas.

- Tentes moi, tu verras. Dis-je en m'approchant de lui. Tu ne sais pas de quoi je serais capable pour t'empêcher de bouger.

Je plonge mes yeux dans les siens. Mon Dieu comme ils sont beaux. Il émet un sourire. Non c'est trop. Je l'embrasse furtivement. Quelques secondes. Oh mon dieu. Qu'est ce qu'il m'a pris. J'ai . . Je me recule et me dirige vers la porte.

- Je dois y aller, reste couché.

Je sors.

- Velia attend ! s'exclame-t-il.

Mais je suis déjà bien loin.