Chapitre Six
CHAPITRE SIX
- Ni oui, ni non.-
À l'instant où je me glisse derrière le volant de ma voiture, prêt à rejoindre Neevah pour notre déjeuner révision, mon téléphone sonne dans ma poche. Pour ne pas perdre de temps, je balance l'appel de ma petite-soeur en haut-parleur et démarre dans la foulée. La voix fluette de Juliet est presque étouffée par les bruits qui l'entourent - des cris et rires de gamins - mais je parviens tout de même à percevoir son timbre inquiet.
— Coucou, Lieth !
— Salut, Ju' ! Tu sais que t'es pas obligée de m'harceler juste parce que tu viens d'avoir ton premier téléphone ?!
Je mise sur l'humour afin de la détendre. En vérité, elle m'appelle pas si souvent, c'est même l'inverse parce que je prends mon rôle de grand frère trop au sérieux. Du haut de ses 10 ans, Juliet est une pâle copie de Nora alors je ne peux m'empêcher de vouloir la protéger plus que nécessaire. Mais, au moins je le reconnais, Ayden est pareil cependant il ne le dira jamais.
— C'est pas marrant ! se défend-elle. Tu m'as pas répondu hier, tu faisais quoi ?
— Désolé, j'suis occupé avec mes exams et quand j'ai vu ton appel manqué, il était trop tard. Y'a un problème ?
— Non... Enfin si. Mais j'sais pas.
— Bah tu m'appelles bien pour une raison, dis-je d'une voix qui se veut rassurante. Je t'écoute.
Concentré sur la route, je laisse le temps à ma soeur de se confier sauf que les secondes se transforment en minutes sans qu'elle ne me réponde. Et ça ne peut qu'éveiller mes craintes profondes.
— Juliet, tu peux tout me dire.
— Je sais.
— C'est à l'école, on t'emmerde ?
Elle met quelques secondes à réfuter mon hypothèse toutefois je sens qu'elle me dit la vérité. Sauf que sa vie se résume à trois endroits : l'école, la maison et la salle de gym. Ça laisse peu de choix. Étrangement, je sais déjà ce qu'elle s'apprête à me dire.
— C'est papa et maman, balbutie-t-elle finalement. Ils arrêtent pas de se disputer, ou ils se parlent plus quand on mange, des choses comme ça...
Je souffle lourdement, comme pour envoyer bouler le poids qui se loge dans mon cœur. Mes parents ont toujours été un exemple d'amour, de bonheur à mes yeux. Leur forte relation a permis d'établir un équilibre dans notre famille nombreuse. Ma fratrie est soudée comme les cinq doigts d'une main. C'est ce lien qui nous a permis de traverser des périodes compliquées, alors que restera-t-il s'il déchire ? Surtout savoir ma petite sœur seule au milieu de ça m'attriste.
— Ça arrive, Juliet. Mais nous, y'a rien qu'on puisse faire, lui expliqué-je honnête.
— Tu peux pas leur parler, toi ?
J'esquisse un sourcil face au regard qu'elle me porte. Je ne suis pas avocat ou thérapeute familiale.
— Non, c'est leur vie de parents. Je m'en mêle pas.
— OK, dommage...
— Si tu veux, je peux leur dire ce que toi tu ressens, à ta place ? proposé-je. Ils s'en rendent peut-être pas compte et ils feront des efforts, donc...
— Non ! réfute-t-elle. Dis rien, ça va tout empirer.
Je me gare sur le parking du lotissement résidentiel et profite du calme de l'habitacle pour prendre un peu de recul sur notre conversation. Une part de moi souhaite respecter la volonté de Ju', l'autre veut faire le meilleur choix pour elle-même s'il s'agit de bafouer sa confiance.
— Vous venez quand nous voir ? s'enquiert-elle face à mon silence. Ça fait longtemps !
— Je viens ce week-end avec Ayden, tu vas pouvoir survivre quatre jours ? me moqué-je.
— Ouais, j'ai plein de trucs de prévu.
Réentendre son enthousiasme regonfle mon cœur de joie alors je lui demande de m'en dire plus pendant que je me prépare à sortir. J'attrape la boisson et le dessert que j'apporte en offrandes à Neevah dans le but d'acheter son amabilité. Les sucreries ont des vertus adoucissantes, j'en suis certain, particulièrement le chocolat.
— Et cette aprèm, tu traînes avec Billie ?
— Oui, elle a même invité Warren ! On va faire des activités.
Avoir un groupe d'amis est cool mais savoir que nos petits frères et sœurs respectifs s'entendent autant, c'est magique. Comme une tradition qui se perpétue. C'est même le destin, selon Nora.
— Trop cool, j'compte sur toi pour me fabriquer un truc, la missionné-je. J'dois te laisser ma Ju', je vais réviser. Essaye de pas trop t'en faire pour les parents, pense à toi.
— D'accord, je vais essayer. À samedi, Lili.
— Bisous, je t'aime.
Son « je t'aime » résonne tout juste avant que la communication ne coupe. Je regrette dorénavant d'avoir reçu son appel, contrarié par la nouvelle. Quoi qu'elle pense, j'ai du mal à accepter de garder ça pour moi. Juliet n'est encore qu'une enfant, elle ne devrait pas être témoin des déchirures de mes parents. Elle a déjà assez vu d'horreurs, maintenant elle doit grandir le plus paisiblement possible. Je tape un message dans la conversation avec mes triplés en montant les étages de l'immeuble de Neevah.
Lieth 12H06
[Nora, t'es sûre de pas
venir à Colhaw ce w-e ?]
Essoufflé, j'atteins enfin la porte de palier si attendue. Cinq étages à pied, je ne le souhaite à personne. Heureusement, Nills est sportif, il n'aura aucun mal à venir me sauver en cas de besoin. L'imaginer grimper les marches quatre par quatre, sa crosse dans les bras, me fait marrer. Je suis interrompu dans mes pensées par une porte qui claque au fond du couloir, à la moquette moisie. Un type géant aux tresses collées remonte vers moi, les yeux vissés à son téléphone. En le croisant, je réaliste qu'il sort de l'appartement où je me dirige justement. Je vérifie sur mon portable mais c'est bien cela. Porte 507. Est-ce pour ça que Neevah a tenu à me voir chez elle ? Parce qu'elle était avec un mec avant ?!
Je redoute ce que je m'apprête à voir lorsque je toque. Mais, c'est habillée qu'elle m'ouvre. Seul son visage est dénué de sourire toutefois je crois que je commence à m'y faire, si bien que la voir sourire m'inquiéterait davantage.
Elle porte un haut court qui s'arrête tout juste à son nombril, au-dessus d'un pantalon large. Une tenue confortable, quoi. Je me sens tout à coup bête d'avoir passé plus de dix minutes à chercher mes plus beaux habits du quotidien, pour être à mon avantage. Elle n'a même pas dû y penser à deux fois et elle resplendit tout de même.
— Désolé, je suis un peu à la bourre, dis-je quand elle claque la porte dans mon dos. Mais j'apporte le dessert, tu me pardonnes ?
— Ça dépend... Y'a du chocolat ?
Mon sourire se loge automatiquement sur mes lèvres, sans doute aussi dans mes yeux. Voilà, nous ne sommes pas si différents l'un de l'autre.
— Que du chocolat.
— Alors, t'es pardonné. Viens !
Nous quittons la petite entrée pour entrer dans un salon à la taille modeste. La décoration est minimaliste, mais donne un certain charme à l'appartement. Elle récupère mon blouson pour le placer sur un fauteuil puis m'invite à la suivre jusque dans la cuisine ouverte ; dans le fond de la pièce. Une forte odeur de nourriture s'en dégage envahissant tout le lieu.
— J'ai pas eu le temps de préparer, avise-t-elle. Donc ce sera les restes de mon repas d'hier soir, il m'en reste une tonne.
J'observe le plat aux couleurs diverses qui mijote sur le feu. Des bouts de viande, de légumes, d'herbes flottent dans une sauce à la teinte marron. Cette vision me coupe l'appétit au fur et à mesure que je remarque des rondelles de saucisse, des crevettes...
— C'est du gumbo, précise Neevah, les sourcils froncés. Pourquoi tu regardes comme si c'était du pâté pour chien ?
— Je... connais pas, y'a quoi dedans ?
Alors qu'elle me décrit le moindre aliment du plat, mon dégoût s'évapore quelque peu. En soi, son repas a tout d'alléchant cependant j'éprouve toujours une grande difficulté à découvrir de nouvelles saveurs... C'est plus simple de s'en tenir à ce que je connais, ainsi je prends aucun risque de perdre le contrôle. Décidée à me convaincre, Neevah continue :
— Je le fais moi-même et je le congèle pour en manger quand je veux. Mais le dis pas à mon père, il me tuerait.
— Moi qui comptais m'éclipser aux toilettes pour l'appeler...
Elle sourit à ma plaisanterie et je me sens vainqueur. De je ne sais quoi... Je crois que j'ai trouvé sa faille, la nourriture. Quand elle en parle, elle oublie d'être froide. Je ne me gêne pas d'en profiter.
— C'est ton plat préféré ? demandé-je.
— Un parmi tant d'autres, trop dur de choisir.
Soudain, elle paraît réaliser qu'elle a commencé à s'ouvrir à moi car elle se referme d'emblée. Ses traits se marquent tandis qu'elle pince les lèvres et frotte son sourcil, d'un geste nerveux. Elle ne s'éloigne pourtant pas de moi.
— Je nous sers et on s'y met ?
— À quoi ? souris-je taquin.
— Aux révisions. M'oblige pas à réaliser ma menace, râle-t-elle en pointant son bloc à couteau.
Un bloc bien fourni, de pièces neuves, qui me confirme qu'elle se sert plus de ses lames pour la cuisine que pour planter des gens. Même ses étagères débordantes d'épices en témoignent. Sauf si elle entretient un penchant pour le cannibalisme. J'aurais sûrement dû taper en avance mon message de SOS.
— T'avais pas de partiel ce matin ? m'intéressé-je.
— Si.
— De quoi ?
— Machine Learning.
Je hausse les sourcils, impressionné par son bavardage et sa capacité à communiquer. Même Ayden fait mieux dans ses plus mauvais jours. Elle remplit deux assiettes creuses de riz blanc et du fameux gumbo puis m'en tend une. J'emboîte ses pas jusqu'au salon et m'assieds sagement autour de sa petite table carrée, éclairée grâce à la grande vitre qui longe le mur. Derrière les rideaux, j'aperçois un balcon suffisamment grand pour accueillir une table et deux chaises de jardin. Cet endroit est plutôt sympa.
— T'as un ou une colocataire ?
— Non, je vis seule. Bon, mange, ça va être froid, élude-t-elle.
Parfois, la distraction des autres me permet de ne pas toucher mon plat sans me faire remarquer. Mais, les yeux perçants de mon hôtesse ne me laissent pas d'autres choix que de porter la fourchette à ma bouche. Je suis surpris par le goût relevé et le parfait mélange des différentes saveurs. Je n'avais jamais rien mangé de tel.
— Alors t'aimes ?
— C'est spécial mais super bon !
— C'est unique en son genre, ouais.
Comme toi.
Notre court échange semble la contenter car elle ne rouvre plus que la bouche pour manger. Ce n'est pas ce que j'envisageais en voulant la voir avant la fête. Je pensais qu'elle voudrait mettre toutes les chances de son côté.
— Excuse-moi mais... Tu comptes parler, vendredi ?
Sur le point d'avaler une fourchette pleine, elle lève un sourcil vers moi.
— Je parle, là.
— Le strict minimum, ricané-je. J'ai un défi pour toi.
— Lequel ? rebondit-elle.
— Interdiction de dire « oui » et « non » quand tu me parles, jusqu'à samedi.
— Je gagne quoi à accepter ?
Son regard qui me parait plus sombre trahit son désir d'entrer dans mon jeu. Peu importe le prix que je lui propose de gagner, il y a de grandes chances qu'elle accepte. Je le sens. Donc, je décide de faire comme elle : poser un peu de mystère et d'inconnu à l'équation.
— Tu verras. T'as le droit à 3 erreurs par jour mais pour chaque erreur, tu devras me faire un compliment. Si tu dépasses, t'as perdu.
— Défi accepté.
Elle me tend la main alors que je la jauge pendant un petit moment. Son regard me fixe avec intensité, comme si elle s'apprêtait à conclure un pacte avec le diable. Ou comme si c'était elle qui voulait me pervertir. J'affiche un grand sourire quand j'attrape sa main entre la mienne et referme mes doigts sur sa peau douce.
C'est la première fois que l'on se touche véritablement, il y a quelque chose d'agréable à cela. Sa main est toute petite, chaude et sa poigne est forte. Elle ne doit pas être du même avis car elle s'empresse de quitter mon emprise et continue de manger comme si de rien n'était.
— Tu sais déjà ce que tu vas mettre vendredi ? la testé-je.
Elle sourit lorsqu'elle comprend mon intention. Quelque chose me dit que l'interdire deux simples mots ne suffira pas à la faire parler plus que cela.
— Aucune idée. Pourquoi ?
— Ils offrent la première boisson si on vient assortis avec son partenaire.
— Mais on ressemble à deux canards pendant toute la soirée. Je passe mon tour.
— T'es sûre que tu sais t'amuser ?
— Bien sûr, s'offusque-t-elle sans oublier le pari.
Je rigole de son attitude empreinte de précaution. On dirait bien que Neevah n'aime pas perdre. C'est une qualité à mon goût. Mais, sa malchance est d'être tombée sur quelqu'un comme elle.
— Je sais m'amuser mais pas besoin de vêtements pour ça.
— OK, fallait me le dire ! dis-je les mains sur mon col de pull.
Je fais mine de le retirer quand Neevah pouffe de rire puis leve les yeux au ciel dans la seconde qui suit. Comme si elle redoutait que je vois son amusement rien qu'un instant et que cela entache sa réputation. Ça ne fait que l'embellir mais je ne lui dirai jamais pour ne pas risquer de perdre ce côté d'elle.
— Je suis juste... tendue... avec les examens, souffle-t-elle, mais t'en fais pas ce sera derrière moi dans deux jours.
— La chance ! J'ai encore un rendu de projet pour lundi, grogné-je.
— Sur quoi ?
Je lui raconte dans les moindres détails et elle semble apprécier. Surtout, elle m'a tout l'air de s'y connaître. Je me promets silencieusement de lui demander son aide si j'en viens à bloquer sur la dernière ligne droite.
Nous passons rapidement aux révisions, silencieux comme des rats de bibliothèque. Pourtant, mon cerveau n'est pas dedans. Impossible de me concentrer face à elle que j'aimerais bombarder de questions, pour tenter de la connaître rien qu'un peu. Par peur des représailles possibles, je me retiens maintes fois de l'examiner mais me le permets quand même de temps en temps. Elle est bien trop prise par sa leçon et ses exercices de modélisation pour ne serait-ce que redresser les yeux un quart de seconde. Si je n'étais pas là, dans son appartement, ce serait pareil.
Mes yeux se baladent alors dans la pièce, aux couleurs épurées, à la décoration composée de photos et de babioles en tout genre. Je repère un poster d'un groupe nommé 2CELLOS. La géante photo de deux hommes derrière leur violoncelle me fait sourire. Peut-être que le cœur de « Nini » n'est pas si impénétrable et qu'un air de musique classique suffit à en briser les chaînes... Je m'arrête ensuite sur la commode, tout juste derrière elle, et observe les cadres qui y sont exposés. Neevah apparaît sur toutes les photos, tandis que les gens à ses côtés changent. Le visage d'une jeune fille m'interpelle tant il m'est familier. Je suis plutôt certain de l'avoir déjà aperçu, il n'y a pas si longtemps.
— Donc, tu traînes bien avec des gens de la fac, constaté-je à voix haute. Tu restes juste pas avec notre promo. On est si chiants que ça ?
Neevah suit mon regard et ses sourcils se froncent tout à coup. Elle perd ses moyens lorsqu'elle s'emballe :
— Non, c'est pas ça.
— Ah ! Tu me dois un compliment.
— C'est pas vrai.... se plaint-elle, le visage plongé dans les mains.
J'éclate de rire en voyant son air si dépité. Je ne savais pas que c'était une si grande peine de me complimenter. Mais à voir sa réaction, il faut croire que ça va lui demander un effort incommensurable. Est-ce parce que c'est moi ou parce qu'elle n'est pas habituée à en faire ?
Épris d'une envie de jouer, je me redresse sur ma chaise, croise mes bras sur la table en m'avançant vers elle, et la fixe droit dans les yeux. Comme pour m'assurer qu'ainsi, elle ne m'échappera pas.
— Si tu veux, je te montre comment on fait, débuté-je d'une voix contrôlée. Je trouve que t'as une classe particulière, un peu brutal parce que c'est naturel. Je le sais, tu le sais. T'as du charisme, c'est pour ça que je t'ai remarquée tout de suite le jour de la rentrée quand t'es entrée dans l'amphi. Tout le monde t'a remarquée.
Intimidée, elle s'humecte les lèvres dans un geste qui me rend fou. Elle soutient mon regard, déterminée à mener notre petite bataille officieuse. Pourtant je devine bien que mes mots ne la laissent pas indifférente et que dorénavant elle s'inquiète de ce qu'elle pourrait me dire en retour. Je l'ai remarquée dès le premier jour, certes, mais elle n'a dû voir personne. Elle ne regarde toujours personne.
— T'es pas comme les autres, dit-elle d'un ton assuré.
— Et en quoi c'est un compliment ? On dirait juste le début d'un discours de friendzone, raillé-je. « T'es pas comme les autres, je veux pas te briser le cœur. Restons amis. »
Son petit rire provoque le mien alors qu'elle renchérit :
— « C'est pas toi, c'est moi... »
Nous gloussons en même temps et à l'instant où je me dis que j'ai enfin réussi à créer une brèche dans l'Univers Neevah Kane, des cognements contre sa porte d'entrée viennent tout refermer. Elle jette un coup d'oeil à son portable, s'étonne qu'une heure et demie soit déjà passée et commence à débarrasser nos couverts. Alors que je commence à l'aider, elle m'en empêche :
— Tu vas devoir y aller ! On se tient au courant pour vendredi ?
— Tu me vires vraiment de chez toi ?
— Tu vois bien que oui. Ça te laissera le temps de retourner sur le campus, sourit-elle faussement.
Pris de court, je récupère mes affaires et la suis jusque dans l'entrée. Qui est-ce qui vient lui rendre au visite et qui justifie de me mettre à la porte avec précipitation ? Cette fille a un lots d'inattendus qui ne cessent de me surprendre.
— Toi t'as pas d'exam, cet aprem ? quémandé-je.
— Si mais que plus tard. À plus ?!
— À la prochaine, Nini. Réfléchis bien à ton prochain compliment parce que tu m'en dois encore un.
Elle s'apprête à réfuter mon accusation mais ses propres mots ressurgissent sans doute dans son esprit car elle peste contre elle-même tandis que j'éclate de rire. Lorsque j'ouvre la porte, je me retrouve nez à nez avec un mec qui nous salue aussitôt en souriant. C'est quoi ce bordel ?
Dans le couloir, la porte 507 claque devant moi pendant que j'essaye encore de comprendre ce qu'il vient de se passer. Un mec quittait son appartement tout à l'heure et maintenant, un autre arrive. C'est véritablement la raison pour laquelle elle voulait me voir ici. L'écran de mon téléphone s'illumine soudainement, venant me sauver de cette situation. Nora, dans sa capacité éternelle à deviner le fond de ma pensée, me répond qu'elle rentrera chez nous ce week-end s'il le faut. Mais, j'ignore pour le moment impatient de rédiger un message à Nills :
Lieth 13H40
[Je suis vivant. Mais, j'hallucine,
elle m'a calé entre deux dates.]
Quand j'atteins ma voiture, il a déjà répondu :
Nills 13H42
[C'était pas des dates, elle tâte ses
proies. T'étais la troisième, mec..]
Nills 13H43
[Tu crois qu'elle fait du trafic d'humain ?]
Nills 13H43
[Non, c'est sûr en fait. T'es dans
la merde, mais j'viendrai te sauver.]
Nills 13H44
[En fait, non. Pas envie de voir partir
mes organes en Colombie.]
[R.I.P Lieth Gallagher, fils, amant,
ami et frère tant aimé. Mort et
découpé trop tôt.]
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Hellooooo,
On se retrouve pour un nouveau chapitre après une semaine de pause ! Je le dis souvent mais j'avais hâte de vous le partager puisqu'on a le droit à de nouveaux échanges entre Lieth & Neevah. J'adore écrire les passages où ils sont ensemble hehe
J'espère que vous avez aimé autant que moi lorsque j'ai écrit !
On rentre dans le coeur de l'histoire au prochain chapitre alors préparez vous pour la semaine prochaine ;)
Byeeeee & bonne fin de week-end !
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