7. Le revers de la médaille

[ Meg Myers - Desire]

                            [ DISCLAIMER ]

Cette scène contient des passages choquants. En aucun cas cela encourage un tel comportement. Il faut garder en tête que cela est une DARKROMANCE et que l'histoire est malsaine. Il est donc nécessaire de différencier fiction et réalité.
Bonne lecture :)

                                       ✘ ✘ ✘


    Je sentais la personne se déplacer à grandes foulées, tout en me portant comme un vulgaire sac sur son épaule. Je ne voyais pas grand-chose, je percevais seulement la respiration haletante de mon agresseur. La panique me gagna. Je battais des pieds, envoyais des coups de poing dans son dos et hurlais à cette personne de me lâcher, ce qu'il fit au bout de quelques minutes. Quand on me reposa au sol, je fus prise d'un léger vertige – probablement un mélange dû à la boisson et à l'affolement - mais une poigne ferme me soutint pour m'éviter de m'effondrer.

    Lorsque j'ouvris les yeux à nouveau, je distinguai la verdure qui m'entourait. Il faisait sombre mais je pouvais discerner les arbres d'une immensité démesurée. J'observai les alentours et me rendis compte qu'on se trouvait dans le jardin de la demeure. L'homme à capuche vêtu de noir et moi, dans cet endroit isolé de tous.

- Pourqu... Qu'est-ce qu'on fait ici ? Bégayai-je totalement sonnée par ce qu'il venait de se passer.

    L'homme ne me répondit pas et se tourna dos à moi, puis sans que je ne m'y attende, il se rua sur moi en me plaquant contre une surface rigide, sa main sur mon épaule. Mon dos se cogna à ce que je reconnus être le tronc d'un arbre. J'émis un gémissement de douleur. Je m'immobilisai de peur face à lui. Son souffle s'abattit sur la peau de mon cou au rythme de ses aspirations effrénées.

- Tu n'imagines même pas à quel point je suis contrarié, mon amour, souffla-t-il au creux de mon oreille.

    L'adrénaline, cette émotion devenue familière lors de ses visites, me poussa à me défendre. Elle me donna le courage de le repousser avec toute la force que je détenais. Je devinais que sous sa capuche qui préservait son anonymat, son expression devait certainement trahir une certaine stupéfaction. Je réussis à le faire reculer de quelques pas.

- Oh... Je ne jouerais pas à ça si j'étais toi, préconisa-t-il hilare avec amertume.

    Je contractai ma mâchoire.

- Toi et moi savons d'avance qui gagne à ce jeu.

    Il avança lentement jusqu'à moi. À chaque pas effectué, les battements de mon cœur s'accélérèrent. J'eus tendance à vouloir instaurer le plus de distance possible entre lui et moi  mais l'obstacle dans mon dos m'y empêcha. J'inspirai une bouffée d'air frais pour ralentir la cadence de mon cœur.

- Sais-tu au moins ce qui a eu pour but de me mettre vraiment en colère ? demanda-t-il avec le ton qu'on utilisait habituellement pour s'adresser aux enfants.

    Je hochai positivement la tête et son doigt caressa ma joue. Il attrapa une mèche de mes cheveux qu'il enroula autour de son index.

- Je devrais le tuer pour t'avoir touché, déclara-t-il avec haine. Quand je t'ai vu l'embrasser, j'ai eu l'irrépressible envie de lui exploser sa petite gueule d'abruti. Pour être honnête, j'ai extrêmement de mal à me retenir en ce moment même...

    Je pris une mine horrifiée. Cet homme était encore plus fou que ce que je pensais ! Il menaçait clairement de tuer ce jeune, juste pour m'avoir approché. La terreur me consuma. Je venais inconsciemment de mettre en danger la vie de ce pauvre innocent. Si jamais il lui arrivait malheur, je ne pourrais jamais me le pardonner.

- Je devrais me venger... Qu'en dis-tu, Allison ? Il demanda avec sarcasme. Après tout, c'est de ta faute si on en est là.

    Je paniquai.

- Non ! m'écriai-je. Ne lui faites rien, je vous en supplie, l'implorai-je affolée.

    Il rit jaune.

- Donne-moi une bonne raison de ne pas me venger, ordonna l'homme visiblement amusé de la situation.

    Pour lui ce n'était qu'un jeu. Il se délectait de ma peur, savourait l'impuissance de ma réaction et jouissait de ma soumission. Mon corps se mit à trembler. Le peu de fois qu'il m'avait approché me servit à cerner le personnage ; il demeurait du genre brutal et impulsif. Son humeur pouvait changer d'un bout à l'autre en une fraction de seconde. La conséquence reposait sur le choix des mots que j'utiliserai afin de maîtriser sa colère.

- Je ferais ce que vous voudrez. Je vous le promets.

    La paume de sa main fondit entièrement sur ma joue et son pouce fit pression sur ma lèvre inférieure.

- Mmh... Attention à ce que tu dis, ma beauté, avertit-il malicieusement. Tu t'aventures sur un chemin dangereux, j'espère que tu en as conscience.

    Sa main descendit jusqu'à la peau de mon cou qu'il frôla du bout des doigts, ce qui me fit frissonner.

- Si tu savais ce que je désire te faire...

    L'homme rapprocha son visage de mon enveloppe charnelle et y plaqua ses lèvres. Je fermai les yeux en me sentant démunie. Il y déposa une traînée de baisers humides jusqu'au col de ma robe. Liam et moi n'avions jamais passé le cap du simple baiser. Jamais un garçon ne m'avait touché de la sorte et cela me révoltait que ce soit lui le premier, dans ces circonstances aussi terrifiantes. Ses poignes se firent plus pressante et il enfuit la main dans ma chevelure.

- Lâchez-moi !

    Il grogna de mécontentement et entoura ma gorge de ses griffes.

- Épargner ton ami ne veut pas dire que tu ne mérites pas une bonne correction, répliqua-t-il.

   Ses mains emprisonnèrent mes poignés au-dessus de ma tête pour avoir un accès total à mon corps. J'étais faible et sans aucune arme pour me défendre. Je ne voulais pas risquer d'aggraver la situation en tentant quelque chose de stupide. Je bougeai la tête dans tous les sens pour essayer de trouver une issue à cette impasse. Je craignais la suite des évènements.

   Le prédateur inséra un genou entre mes jambes ce qui ruina mon idée de lui mettre un bon gros coup dans les bijoux de famille. Je pouvais sentir son érection contre ma hanche. Cela me mit affreusement mal à l'aise. Le visage rouge et le cœur palpitant, je redoutais les projets qu'il me réservait. Sa main droite se balada jusqu'à la fermeture éclair de ma robe qu'il dézippa à moitié. La robe retomba légèrement sur mes épaules. Il empoigna mes côtes et caressa l'intégralité de mon dos avec possessivité, comme s'il souhaitait imprégner mon corps de ses marques. Je lui demandai à plusieurs reprises d'arrêter mais il ignora complètement mes plaintes.

- Je crois au contraire que j'ai été trop gentil avec toi jusqu'à maintenant, réfuta mon agresseur. Pourtant je t'ai prévenu de ce qui t'attendrait si tu désobéissais.

   Il reprit le cheminement de ses caresses et joua avec la fermeture de mon soutien-gorge. Sa bouche aspira la peau de mon cou si fort que j'échappai un sanglot. Pour affronter cette situation, je contemplai le ciel, commençai à m'imaginer autre part. N'importe où sauf ici. Loin de ce malade mental. Je laisser les larmes se déverser et rouler le long de mes joues. Je me sentais souillée. J'avais honte.

- Tourne-toi, exigea l'inconnu en me retournant face à l'arbre avec sévérité.

   Au moment d'appliquer ses ordres, je me débattis et lui envoyai mon coude dans le visage. J'eus à peine le temps de faire deux pas qu'il me rattrapa et m'écrasa contre le tronc. Le bois m'écorcha la pommette et y grava une petite entaille. Je geignis.

- J'ai laissé ma marque, au cas où un autre abruti aurait la bonne idée de t'approcher... chuchota-t-il par derrière en effleurant la zone.

   Je compris qu'il parlait d'un suçon. Son anatomie se frotta à mes fesses délibérément. Un son rauque de plaisir sortit de sa bouche et ses expirations se firent plus irrégulières. Mes pleurs redoublèrent. Ses bisous langoureux se propagèrent le long de ma colonne vertébrale. Ce fut à ce moment-là que je pris compte du sadisme dont il faisait preuve en plus de son attitude cynique. Je pleurais à chaudes larmes et il ralentit ses mouvements jusqu'à rompre tout contact. La fermeture de ma robe remonta.

- Je ne vais pas te violer, déclara-t-il en bon samaritain. Je préfère encore quand les femmes sont consentantes, mais je peux t'assurer que très bientôt, c'est toi qui me le demanderas.

    Je n'osais plus esquisser un mouvement, encore profondément choquée des dernières minutes. Il posa délicatement ses pattes sur ma taille pour me replacer face à lui. Je cachais mon visage inondé de larmes avec mes mains. Je ne voulais plus le voir, ni entendre le son de sa voix. Il me saisit par la nuque et me rapprocha de lui. Je butai contre son torse.

- Chut... Viens là. Je pense que tu as compris la leçon, dit-il dans un élan de tendresse contrastant avec le comportement qu'il adoptait auparavant, ce qui me laissa perplexe.

   Il desserra son étreinte. La fraîcheur de la nuit me procura la chair de poule.

- Rentre maintenant.

   Ce fut à ce moment précis que je sus que cet homme ne me lâcherait pas avant de n'avoir obtenu tout ce qu'il désirait de moi, d'avoir assouvi pleinement sa faim et que rien ne l'en empêcherait. Sous sa capuche se cachait l'anonymat la plus totale qui signait par la même occasion l'impunité de ses actes.

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