partie 3 chapitre 1

Harry soupira doucement en s'asseyant dans le canapé de la famille Granger. Ces dernier temps avaient été difficiles pour lui et il n'avait que rarement eu le temps de s'asseoir et de profiter du moment présent.

- Tu as l'air épuisé, remarqua Hermione.

- Oui, Odin a voulu que je suivre l'entrainement des guerriers d'Asgard. Parait que c'est obligatoire pour les membres de la famille royale ...

- Il n'y a pas que ça, n'est-ce pas ?

Harry eut un léger sourire à cette question. Hermione avait toujours su lire en lui mieux que les autres.

- J'ai pu faire libérer Sleipnir, mais mon père a été emprisonné et Fenrir a disparu.

Hermione fronça les sourcils.

- Pourquoi ton père-t-il été emprisonné ?

- Parce que le peuple demande à ce qu'il le soit et qu'Odin ne veut pas subir un coup d'état, soupira Harry. C'est une question de politique ... Je déteste ça.

Hermione observa son ami avec inquiétude. Elle le savait très proche de son père et très protecteur avec sa famille. Le fait de savoir que Loki avait été emprisonné uniquement parce que le peuple le demandait devait être difficile à accepter pour lui.

- Et tu disais que Fenrir avait disparu ? demanda Hermione.

- Oui, Odin a perdu sa trace et ni Heimdal, ni mon père n'ont pu le retrouver. J'espérais qu'un sort de ce monde pourrait peut-être ...

- La magie d'Asgard est puissante d'après ce que j'ai compris.

- Oui, elle l'est. Mais elle est beaucoup moins diversifiée que celle de Midgard, répondit Harry. Les Asgardiens n'utilisent la magie que pour les soins et les barrières de protection. La magie n'est pas très bien vue par les guerriers Ases. C'est d'ailleurs pour ça que mon père n'est pas très apprécié à Asgard.

Hermione acquiesça doucement avant de se mettre à réfléchir. Grâce à ces excellentes notes à Poudlard, et son rôle dans la guerre, elle avait pu demander un apprentissage chez les Langues de Plomb. Elle avait ainsi accès à énormément de connaissances au sein de leur département au ministère. Peut-être l'un des projets réalisés là-bas pourrait-il aider son ami ... Mais elle allait devoir se montrer persuasive elle n'était encore qu'apprentie et son maître d'apprentissage était une vrai tête de mule.

- Je vais voir si je peux te trouver un truc utile au boulot demain, annonça Hermione. D'ici là, tu n'auras qu'à te reposer.

Harry acquiesça doucement, gardant malgré tout un air inquiet sur son visage.

- Tout ira bien, Harry, rassura Hermione. Si quelqu'un peut réussir à retrouver ton frère, c'est bien toi !

- Vraiment ? Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- Le fait que tu n'abandonnes jamais !

Harry offrit un sourire reconnaissant à son ami avant de laisser Mme Granger le guider vers la chambre qu'il utiliserait le temps de son séjour.

- Merci de m'accueillir ici, Mme Granger.

- C'est normal, assura-t-elle avec un léger sourire. Tu es un ami d'Hermione. Tu es comme un frère d'après ce qu'elle nous a dit. Alors nous pouvons bien t'accueillir. Je t'appellerais lorsqu'il sera l'heure de manger.

- Oui, merci.

Harry s'allongea alors sur le lit, ôtant ses chaussures d'une pensée. Il se demandait s'il ne trouverait pas quelque chose à Poudlard, dans la Réserve ou dans la salle sur demande. Il irait faire un tour demain matin et il en profiterait pour saluer le professeur McGonagall. La vieille femme lui manquait.

Il somnolait légèrement lorsqu'il sentit une présence près de lui. D'instinct, sa main attrapa celle qui se tendait vers lui avant de rouler sur le côté, entrainant son assaillant avant de s'installer sur son ventre et de placer sa dague sur sa gorge.

- Harry !

Le jeune homme se réveilla alors complètement et observa son amie sous lui. Il écarta aussitôt la dague avant de descendre d'elle pour s'assoir en tailleur à côté.

- Désolé, s'excusa aussitôt le jeune homme.

- Tu as des réflexes inquiétants, grommela Hermione.

- Oui. J'imagine que, quand tu as eu une vie comme la mienne, tu as du mal à te sentir totalement en sécurité, peu importe où tu te trouves.

Hermione acquiesça doucement, le regard triste. A la fin de la guerre, elle aussi se réveillait en sursaut au moindre bruit. Aujourd'hui encore, il lui arrivait parfois de se réveiller en plein nuit, le cœur battant dans sa poitrine, sans savoir pourquoi.

- J'étais venue te prévenir que le repas était servi.

- J'arrive, répondit Harry.

Il passa rapidement à la salle de bain pour se rafraîchir avant de rejoindre son amie et sa famille à la cuisine pour partager leur repas. L'ambiance était bonne et Harry se surprit à aimer cela. Il avait rarement partagé un repas avec son père, et il en était de même avec ses frères et sœur, Jörmungand préférant chasser sa nourriture lorsqu'il était sous sa forme de serpent. Il imaginait et espérait ainsi qu'une fois son père sorti des geôles d'Asgard et son dernier frère retrouvé, ils pourraient partager un repas, de la même façon qu'il le faisait aujourd'hui avec les Granger.

Le lendemain, Hermione partit travailler de bonne heure. Aussi était-elle déjà partie lorsqu'Harry rejoignit les parents de son amie dans la cuisine. Il prit un petit déjeuner rapide et quitta la maison, assurant à Mme Granger qu'il rentrerait dans la journée. Puis il transplana devant les grilles de Poudlard. Avec un léger sourire, il s'avança, les grilles s'ouvrant devant lui. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait plus mis les pieds sur le domaine de l'école et cela le rendait nostalgique. Rejoignant rapidement la porte principale, il observa les étudiants discuter de choses et d'autres et se rappela avoir fait la même chose par le passé.

- Harry James Potter ! tonna une voix attirant l'attention de tous.

Le jeune homme reporta son regard sur la porte principale avec un grand sourire.

- Professeur McGonagall ! Ça fait longtemps ! Comment allez-vous ?

Il eut un sourire en voyant la vieille femme dévaler les marches et l'attirer dans une étreinte maladroite sous le regard stupéfait des élèves, avant de s'écarter en essayant de garder un air sévère.

- Je vais bien, Mr Potter. Et vous ?

- Ca va, assura Harry. Mais je dois bien vous avouer que ma visite n'est pas désintéressée.

- Oui, je m'en doute, grommela la vieille femme.

- Mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas content de vous voir.

La veille femme leva les yeux au ciel sans pour autant réussir à cacher un sourire.

- Allons dans mon bureau et nous parlerons de la raison de votre visite.

Harry acquiesça doucement et suivit son ancien professeur avec un léger sourire. Sourire qui s'agrandit en voyant que les autres professeurs attendaient dans le grand hall. Harry les salua tous et suivit le professeur McGonagall en direction du bureau directorial, remarquant que les autres enseignants les suivaient également. Une fois arrivés dans cette pièce qu'il avait visité tant de fois étant élève, il salua le portrait de Dumbledore par politesse, avant de prendre place dans un siège que le professeur McGonagall venait de lui désigner.

- Bien. Pouvez-vous maintenant m'expliquer ce qui vous amène à Poudlard ?

- L'un de mes frères a disparu, soupira Harry.

- L'un de vos frères ? demanda Rogue avec un froncement de sourcil.

- Alors les légendes sont vraies ? demanda le petit professeur Flitwick.

- Certaines oui, acquiesça Harry avec un léger sourire. Celle concernant l'existence de mes frères et ma sœur le sont en tout cas ...

Un ricanement résonna dans un coin de la pièce. Harry jeta un regard sur Rogue et remarqua le dégoût dans son regard et dans son expression. Il sentit alors sa colère monter. Rogue jugeait sa famille sans la connaître et ça n'était pas la première fois. Il était temps qu'il comprenne qu'il ne permettrait pas cela plus longtemps. Se levant, il fit apparaître ses attributs de roi de Helheim en s'avançant vers le mortel.

- Votre attitude envers moi et ma famille commence réellement à m'agacer, fit remarquer Harry d'une voix glaciale.

Il vit avec satisfaction Rogue pâlir alors qu'il observait la faux qu'Harry tenait dans une main.

- De toute évidence, vous n'êtes pas au courant de mon couronnement.

- Couronnement ? demanda Chourave.

- Oui, couronnement, répondit Harry d'une voix puissante en se redressant. Je suis Harry Lokison, fils de Loki et souverain du royaume de Helheim, le royaume des morts.

Certains des professeurs pâlirent tandis que d'autres eurent un mouvement de recul. Mais le plus touché par cette annonce fut sans doute Rogue. Harry l'observa un instant avant de lever sa faux d'un mouvement vif et de la placer sous la gorge de Rogue.

- Lorsque la mort viendra vous faucher, votre âme m'appartiendra et soyez assuré que ma sœur, Hel, ne laissera pas passer les insultes que vous m'avez adressées pendant toutes ces années. Ce dont je ne suis pas sûr de vouloir l'en empêcher. Lorsque tu t'adresseras à moi, ce sera avec respect, mortel, claqua Harry d'une voix dure. Ou bien ton âme pourrait être fauchée avant l'heure. Est-ce que tu as compris ?

- Oui, bafouilla Rogue.

L'homme avait beau avoir un certain courage - il lui en avait fallu pour être espion pendant toute ses années, il n'en restait pas moins que la mort l'effrayait comme elle effrayait n'importe qui.

- Oui ...? Répéta Harry en haussant un sourcil.

- Oui, majesté, se reprit Rogue.

- Bien, approuva Harry avec un léger sourire avant de baisser sa faux. Tu peux disposer, ta présence n'est plus requise.

Rogue ne se le fit pas dire deux fois et quitta la pièce en vitesse. Harry se détendit alors et fit disparaître la faux.

- Désolé pour ça, s'excusa Harry avec un léger sourire. Mais je rêvais de le remettre à sa place depuis longtemps.

- Comme la majorité des élèves, soupira McGonagall.

Elle jeta alors un regard à la couronne qui n'avait pas disparu.

- Je comprends à présent la raison de votre absence, remarqua-t-elle.

- Non, répondit Harry avec un léger rire. C'est Hel qui dirige notre royaume. Je n'ai pas encore la sagesse nécessaire pour ça. Mon absence est dûe à des problèmes de famille qui ne sont pas encore totalement réglés. C'est pour ça que je suis venu vous voir. Mon frère Fenrir a été enchainé par les Asgardiens et a été emprisonner sur une île. Le problème, c'est qu'il a disparu. Ni Odin, ni Heimdal, ni mon père n'ont pu le retrouver. J'espérais pouvoir trouver dans la Réserve ou dans la salle sur demande quelque chose qui me permettrait de ramener mon frère à la maison.

McGonagall acquiesça doucement.

- Bien sûr, vous pouvez chercher autant que vous le voulez. Mais si votre frère n'est pas sur Terre, je doute que nos sorts soient suffisamment puissants pour le trouver.

- Ca n'est pas ça qui posera le plus de problème. Je suis le maître de la Mort et la Mort voyage sans difficulté entre les royaumes.

- Bien ! Dans ce cas, je ne vois pas pourquoi vous ne pourriez pas mener à bien vos recherches. Je peux difficilement dire non à un roi, encore moins lorsque ledit roi dirige le royaume des morts ...

Harry eut un sourire amusé à cette remarque avant de suivre le professeur en direction de la bibliothèque. Il eut bien du mal à savoir par où commencer ses recherches, mais réussit à trouver la section qui l'intéressait après une demi-heure de recherche.

Ce fut le professeur McGonagall qui vint le chercher pour le repas de midi. Elle observa avec surprise le nombre de livres posés sur la table devant son ancien élève. Du temps de sa scolarité, Harry avait été studieux, mais pas à ce point-là.

- Mr Potter ?

- C'est Lokison maintenant, remarqua Harry d'une voix douce sans lever la tête de son livre. Mais vous pouvez m'appeler par mon prénom.

- Oui, pardon. Harry, le repas est servi.

Le jeune homme ferma alors son livre en soupira, puis passa une main sur son visage. Ses recherches n'avançaient pas. Les sortilèges qu'il trouvait ne convenaient pas ou bien avaient une portée trop courte. Le jeune homme se leva alors et suivit le professeur en laissant tout en place. Il reviendrait de toute façon cette après-midi pour continuer ses recherches.

- Vous ne trouvez pas ce que vous cherchez ?

- Non. Et ça m'inquiète. Fenrir ... est seul depuis très longtemps et ... le fait que pas même Heimdal ne puisse le voir ... Je serais plus rassuré lorsque je l'aurais retrouvé.

- Vous y arriverez, Harry. Après tout, de la même façon que vous avez un certain don pour vous attirer des ennuis, il ne faut pas non plus oublier que, parfois, vous avez une chance insolente.

Harry eut un sourire en se rappelant de la seule fois où son professeur lui avait dit ça durant sa première année. Tout le monde semblait croire en lui et cela lui réchauffa le cœur. Si seulement il pouvait en être aussi sur que les autres ...

Lorsqu'Harry rentra ce soir-là chez Hermione, ses recherches n'avaient pas plus abouti et il avait prévu de retourner le lendemain à Poudlard pour, cette fois, fouiller la salle sur demande. Entrant dans la maison sans sonner - comme Mme Granger l'avait invité à le faire, il enleva son manteau en avançant en direction du salon. Avant de se figer en constatant qu'Hermione n'était pas seule : Drago Malfoy l'accompagnait ! Avec un large sourire, ravi de revoir son vieil ami, Harry s'avança dans la pièce, faisant connaître sa présence.

- Drago, je suis heureux de te voir. Tu m'as manqué.

- Vraiment ? demanda le blond avec un léger sourire. Alors pourquoi n'es-tu pas venu avant ? Il faut que ce soit Hermione qui me prévienne que tu es chez elle pour que j'aie une chance de te voir.

- Je suis désolé, s'excusa Harry penaud. Mais ces derniers temps ont été bien remplis et j'ai dû faire face à des problèmes qui ont pris tout mon temps, ou presque. Comment vas-tu ? Tu as l'air en pleine forme.

- Je ne me plains pas. Mon travail au ministère n'est pas aussi ennuyeux que je l'aurais imaginé.

Harry eut un ricanement à cette remarque.

- Et toi ? demanda Drago. Hermione m'a dit que tu étais devenu roi.

- Oui. Enfin, pour le moment, je n'en ai que le titre et pas les responsabilités. C'est ma sœur aînée, Hel, qui gère notre royaume pour le moment.

- Donc ça n'était pas une blague ?! fit Drago. Tu es vraiment le fils de Loki ?!

- Yep ! répondit Harry avec un large sourire.

Hermione retint un soupir en voyant ses deux amis parler avec excitation des exploits du dieu du Chaos, avant de se décider à les interrompre en comprenant qu'ils allaient en avoir pour des heures.

- J'ai peut-être une solution pour toi, Harry. Mais, pour le moment, ça n'est qu'un prototype.

- C'est toujours mieux que rien, remarqua Harry.

- C'est une boussole qui, normalement, marche grâce au lien de parenté.

- A l'ADN ? demanda Harry.

- Oui, même si eux préfèrent dire au sang.

- Oui, remarqua Harry avec un reniflement. Tout est question de sang dans le monde sorcier. Tu as dit « normalement » ?

- Oui, on a fait des essais, mais ça ne marche pas tout le temps, regretta la jeune femme. Et on n'arrive pas à comprendre pourquoi.

- Explique-moi comment se sont passés les tests, exigea Harry en se penchant vers son amie.

Hermione lui expliqua alors tout dans les moindres détails sous le regard surpris de Drago ("Tu as le droit de faire ça ?!"), mais Hermione n'en tint pas compte et, comme elle le fit remarquer au blond, on ne refuse rien au maître de la mort.

Harry resta pensif après le récit de Mione. D'après les propos de la jeune femme, il pouvait en déduire que le sang n'était pas la seuel chose qui permettait à la boussole de fonctionner. Ca n'était pas non plus la volonté, car tous avaient "voulut" retrouver leur proche. Alors qu'est-ce que c'était ? Avec un léger soupir, Harry se réinstalla contre le dossier du canapé et se passa une main sur le visage. Il était lié par le sang avec Fenrir et il avait la volonté de le retrouver. Mais il ne fallait pas que ça, et il ignorait ce donc il aurait besoin en plus. Pour le moment, il était dans un cul-de-sac.

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