partie 1 chapitre 9

Harry s'arrêta soudainement, lâchant le sac qu'il tenait dans sa main et se laissant tomber sur un banc. Une semaine ! La tante Marge ne devait rester qu'une semaine et il avait dit à son père que ça irait. Mais non, il avait fallu qu'elle insulte son père et sa mère, cette … ! Résultat il avait fait de la magie accidentelle, ce qui lui assurait un renvoi de Poudlard, et il avait fui cette maison de cinglés. Et peu importe ce que dirait Dumbledore, il n'y remettrait plus les pieds. Un léger sifflement attira son attention vers le sac où il avait précipitamment enfermé Jörmungand pour pouvoir quitter la maison. Il l'ouvrit et observa son frère ainé sortir et prendre forme humaine.

- Je suis désolé, Jörmungand, s'excusa Harry avant même que son ainé n'ait pu ouvrir la bouche. Je devais nous sortir de là le plus vite possible.

- Etais-tu en danger ? demanda le jeune homme avec un froncement de sourcils.

- Je ne sais pas, avoua Harry, mais je ne pouvais plus rester là-bas.

Jörmungand s'assit à côté de son frère et, après un bref instant d'hésitation, passa un bras autour de ses épaules. Aussitôt, il sentit Harry se blottir contre lui. Cela le surprenait toujours de voir à quel point son jeune frère était aussi tactile. A Asgard, personne n'avait voulu le toucher. Seul son père et Odin avaient posé leur main sur lui. Il baissa les yeux sur son petit frère et fronça les sourcils. Jusqu'à présent, Harry s'était toujours occupé de lui. Or c'était son rôle d'aîné de veiller sur son cadet. Un grondement sourd le sortit de ses pensées alors qu'Harry se tendit à côté de lui. Jörmungand se redressa alors. Il ne connaissait peut-être pas ce royaume, mais il savait encore se battre et il avait promis à son père de protéger son petit frère. Un immense chien noir sortit des fourrés à ce moment-là. Il était affreusement maigre et semblait malade. Harry se détacha de Jörmungand, ce dernier se figea en sentant cela.

- Harry ? s'inquiéta Jörmungand.

- Il a juste faim, remarqua doucement Harry en tendant sa main vers son sac. Les animaux n'attaquent pas sans raison.

Il glissa sa main dans son sac et en sortit plusieurs sandwichs qu'il avait préparé discrètement un soir. Le chien arrêta de gronder en voyant la nourriture. Harry coupa un morceau du sandwich et le posa sur le sol entre le chien et lui avant de reculer. L'animal l'observa un instant, avant de s'avancer prudemment. Harry l'observa faire en l'encourageant avec un sourire.

- Tu vois, chuchota doucement Harry. Tu avais juste faim, hein, mon grand.

Le chien jappa avant de se jeter sur la nourriture qu'il avala en quelques secondes, puis il s'approcha d'Harry. Celui-ci eut un sourire avant de lui tendre un autre morceau. Il en prit ensuite un qu'il tendit à Jörmungand et un autre dans lequel il mordit avec appétit.

- Papa avait raison, remarqua Jörmungand en l'observant. Tu es beaucoup trop gentil et naïf.

Harry baissa doucement les yeux à cette remontrance. Jörmungand soupira alors doucement avant de passer à nouveau son bras autour des épaules de son petit frère.

- Je vais devoir être plus attentif que je ne l'avais imaginé pour pouvoir garder mon petit frère en sécurité.

Harry lui offrit un sourire à la mention du "petit frère", avant de retourner à son repas. Une fois celui‑ci terminé, le jeune homme tendit les mains vers le chien, laissant celui-ci s'approcher, puis il utilisa un peu de magie d'Asgard pour le soigner.

- Et maintenant ? demanda Jörmungand. Que fait-on ?

- On doit se rendre à Londres. Je connais un endroit où on pourra rester le temps que la rentrée ne débute.

- Et c'est loin, Londres ?

- Assez, répondit Harry en se levant. Il vaut mieux que l'on y aille maintenant.

- Comment ? A pied ?

Harry eut un sourire digne de son père et, avant que Jörmungand ait pu demander plus ample explication, il prit sa forme de faucon. L'aîné tendit le poignet pour permettre à son frère de se poser et ce dernier émit un cri strident. Jörmungand, comprenant ce que son frère voulait, laissa celui-ci s'envoler à nouveau avant de prendre sa forme de mamba noir. Harry se posa à côté de lui, puis il jeta un coup d'œil au chien qui semblait pétrifié de surprise. Il le salua en s'inclinant doucement, puis il attrapa son frère entre ses serres et s'envola.

Harry avait pu découvrir le vol sur balai à Poudlard, mais rien n'était plus jouissif que de voler de ses propres ailes. Il se sentait beaucoup plus libre ainsi, même si c'était plus dure physiquement. Survolant les maisons et les immeubles, Harry réussit à atteindre Charring Cross en trente minutes. Il se posa dans une ruelle et reprit forme humaine avant de se baisser pour permettre à Jörmungand de monter s'enrouler autour de son cou.

- Ici, nous serons à l'abri, et j'ai suffisamment d'or pour payer la chambre jusqu'à la reprise des cours.

Il sentit le serpent s'agiter doucement sous son t-shirt en signe d'accord. Harry s'avança alors en direction de la porte du bar qu'il ouvrit sans mal. A l'intérieur, Tom sursauta en le voyant débarquer avant de faire le tour de son bar pour rejoindre le jeune homme.

- Monsieur Potter, s'exclama le vieil homme soulagé. Monsieur le Ministre est ici, nous étions très inquiet lorsque la brigade de résolution des accidents magiques ne vous a pas trouvé chez vos tuteurs.

- Je vais bien, Tom, assura Harry avec un sourire rassuré. Mais j'aurais besoin d'une chambre jusqu'à la rentrée scolaire.

- Oui, bien sûr. Je vais vous préparer ça tout de suite, monsieur Potter, annonça Tom en le laissant devant une porte close.

Harry se souvint à ce moment-là que Tom avait parlé du ministre. Il était vraiment trop fatigué pour affronter l'homme, mais, en même temps, il savait que ça ne serait pas bien vu s'il n'allait pas rassurer le ministre qui s'était inquiété pour lui. Avec un profond soupir de lassitude, il frappa trois coups secs sur le bois de la porte. Cette dernière s'ouvrit aussitôt sur un vieil homme.

- Harry.

Le soulagement de cet inconnu surprit le jeune homme, qui se rappela ensuite qu'il était célèbre dans le monde sorcier.

- Bonsoir, monsieur le Ministre.

- Nous étions inquiet de ne pas vous trouver chez vos parents après l'incident avec Mlle Dursley.

- Je suis désolé d'avoir perdu le contrôle de ma magie. Mais … elle a insulté mes parents.

- Oui, je comprends, acquiesça le ministre.

- Est-ce que ça veut dire que je ne serais pas renvoyé de Poudlard ?

- Non, bien sûr que non, assura Fudge. On ne va pas vous condamner pour une chose sur laquelle vous n'aviez aucun contrôle.

Harry fronça les sourcils à cette remarque. Lui se souvenait d'un incident avec un elfe de maison l'année dernière, qui n'avait pas aussi facilement été oublié. Mais, ne voulant pas s'opposer au ministre, il ne dit rien, se contentant d'acquiescer d'un signe de tête. Le ministre prit alors congé, rassuré de savoir qu'Harry resterait au Chaudron Baveur pour le reste de l'été. Pour Harry, les véritables vacances purent commencer. Il sortit du petit salon où il s'était entretenu avec le ministre et laissa Tom le guider vers sa chambre. Il se laissa ensuite tomber sur le lit avec un soupir de soulagement.

- Il se passe quelque chose, remarqua alors Jörmungand, après avoir rampé hors du T-shirt d'Harry. Ce dernier releva la tête pour observa son frère installé sur son ventre.

- Oui, il se trame quelque chose. Et ça doit être grave pour que le ministre en personne se déplace. Mais pour le moment, nous ne pouvons rien faire de plus. Laissons la nuit passer. Demain matin, nous y verrons peut-être un peu plus clair.

Jörmungand acquiesça doucement avant de se rapprocha de la tête d'Harry pour pouvoir ensuite se pencher au-dessus de son visage.

- Ne me laisse pas derrière.

- Jörmungand ?

- Tant qu'on ne saura pas ce qu'il se passe, je reste avec toi en permanence.

Harry acquiesça doucement avant de se rallonger et, épuisé par sa journée, il s'endormit sous le regard protecteur de son frère. Ce dernier s'assura qu'Harry dormait profondément avant de reprendre forme humaine et de prendre délicatement le pendentif d'Harry. Il avait déjà vu son frère s'en servir et Harry lui avait expliqué comme faire pour appeler leur père.

Jörmungand hésita un instant avant de se souvenir de la dernière recommandation de leur père. Au moindre signe de danger, il devait l'appeler. Alors, c'est ce qu'il fit.

Odin était au balcon de sa chambre, observant la beauté de son royaume. Mais son regard était perdu dans le vague, alors qu'il repensait à ses fils. En particulier à Loki. Depuis quelques années, le jeune homme avait changé il était moins farceur, plus mature, plus responsable. Et il prenait à présent son rôle de père au sérieux, même s'il ne pourrait jamais voir la majorité de ses enfants. Le père de toute chose devait se rendre à l'évidence, son fils pourrait sans difficulté gérer le royaume en temps de paix. Mais il n'était pas un guerrier comme Thor, et ses petits tours sur les champs de bataille n'avaient pour résultat que d'obtenir le mépris des autres guerriers. Lui-même n'était pas très friand de la magie de son fils. A l'opposé, Thor était un excellant guerrier qui avait remporté de nombreuses batailles et qui avait le respect de ses soldats et de son peuple. Mais il était trop impulsif et ne mesurait pas toujours les conséquences de ses actes.

Odin soupira avant de rejoindre son fauteuil où il s'assit lourdement. Son regard se posa alors sur ses mains, qui tremblaient doucement. Elles avaient commencé à trembler quelques semaines plus tôt et il savait que ça allait empirer avec le temps. Il serait bientôt temps pour lui de tomber dans son sommeil régénérateur et il devrait à ce moment-là choisir lequel de ses fils montrait sur le trône.

Loki, inconscient du tourment qui habitait Odin, observa avec ennui son frère défier un autre garde. Le pauvre bougre, poussé par ses camarades, avait accepté le défi et devait affronter le prince Thor. Le dieu du Chaos se retint de lâcher un bâillement et sursauta doucement en sentant son pendentif chauffer de manière erratique. La magie qui le parcourait était différente de celle d'Harry, mais pourtant semblable à la sienne. Jörmungand. Son fils devait essayer de l'appeler. Le dieu jeta un dernier regard à son frère avant de faire demi-tour. Malheureusement, il n'avait pas fait trois mètres que les trois guerriers et Sif lui bloquèrent le passage.

- Où vas-tu comme ça, Loki ? demanda Fandrall.

- Tu ne peux pas partir alors que Thor est en plein combat, remarqua alors Volstagg.

- J'aurais aimé rester pour voir ce malheureux garde être ridiculisé par mon frère, mais j'ai d'autres obligations ailleurs.

Il essaya alors de contourner les amis de son frère, mais ses derniers ne le laissèrent pas faire. La chaleur de la pierre, si elle était plus contrôlée, n'en était pas moins présente.

- Tu caches quelque chose, remarqua Sif avec un regard soupçonneux.

- Mes affaires privées ne regardent que moi, Sif. Et n'oublie pas que tu t'adresses à ton prince, claqua Loki d'un ton sec.

Il commençait sérieusement à en avoir assez de la méfiance des autres. Assez de voir que les gens se permettaient de se mêler de sa vie privée sous prétexte d'éviter une nouvelle blague de sa part. Il observa sans s'en soucier Sif se tendre sous la remarque avant d'incliner légèrement la tête.

Loki jeta un regard froid aux autres amis de Thor, et ses derniers s'écartèrent de sa route. Le prince lâcha finalement un soupir avant de se pincer l'arête du nez. Il devrait sans doute discuter avec Thor de ses amis envahissants. Mais, pour le moment, il avait deux fils à aller voir.

Lorsque Loki arriva à l'endroit où ses fils se trouvaient, il eut la surprise de voir qu'ils n'étaient plus chez les Dursley. Observant autour de lui, il remarqua aussitôt qu'Harry s'était endormi alors que Jörmungand l'observait avec nervosité. Le dieu s'approcha de son fils endormi et s'assura magiquement qu'il n'était pas blessé, avant de dresser une bulle de silence autour du lit pour ne pas le déranger. Puis il s'approcha de Jörmungand et répéta la même manœuvre, à la surprise de celui-ci.

- Que s'est-il passé ? demanda Loki.

- Cette mortelle vous a insultés, vous et la mère d'Harry, et il ne l'a pas bien pris. Il a perdu le contrôle de ses pouvoirs et on a dû fuir la maison pour éviter que le gros homme ne blesse Harry. On est en sécurité maintenant, d'après Harry. Mais ce n'est pas pour ça que je vous ai appelé.

- Pourquoi alors ?

Jörmungand lui raconta alors leur entrevue avec le ministre et lui parla de ses soupçons.

- Tu as raison, il se trame quelque chose. Au vu de l'attitude du ministre, on pourrait penser que quelqu'un cherche à s'en prendre à Harry.

- Qui ? L'un de ces maudits sorciers noirs ?

- Je ne sais pas, mais garde un œil sur ton frère.

- Oui, père.

Loki lui offrit un léger sourire avant de l'attirer contre lui en passant un bras autour de ses épaules.

- Jörmungand, je sais que ces dernier temps n'ont pas été faciles pour toi. Mais je suis fier de toi et de la manière dont tu t'occupes de ton petit frère. Il est mortel et fragile. Il a besoin de toute la protection qu'il pourra obtenir.

Jörmungand acquiesça doucement sans rien dire. Il pouvait sentir une boule se former dans sa gorge alors que son père venait de lui dire qu'il était fier de lui. Puis, il se dégagea doucement de la prise de l'adulte.

- Merci, père.

Loki lui offrit un léger sourire, puis reporta son attention sur son plus jeune fils, qu'il observa avec inquiétude. La mortalité de son fils était un fait qu'il s'efforçait d'oublier, mais il n'y arrivait pas toujours. Et parfois, la simple idée de perdre son enfant était tellement écrasante qu'il en avait le souffle coupé. Loki s'assit sur le lit à côté de son fils et, d'un mouvement de la main, changea ses vêtements en un fin pyjama de soie verte avant de l'installer avec précaution sous les couvertures.

Puis il lui caressa tendrement les cheveux, souriant doucement lorsqu'il sentit Jörmungand sous sa forme de serpent ramper sur ses genoux. Il passa une grande partie de la nuit à veiller sur ses fils et ne partit que lorsque le soleil commença à se lever.

Harry était assis à la table des Griffondor et subissait les moqueries de certains de ces camarades. Décidément, cette nouvelle année commençait bien. Déjà, il avait appris qu'il était menacé par l'homme qui avait trahi sa mère et son mari. Ensuite, il y avait eu la visite de détraqueurs dans le train et il l'avait très mal supporté. Et depuis, Weasley se moquait de lui en le traitant de faible. Il n'était pas faible, il était le fils d'un dieu. Les poings d'Harry se serrèrent encore plus suite à une nouvelle pique de Weasley. Il se leva alors furieux, faisant taire la grande salle.

- Tu n'es qu'un imbécile Weasley, et donc je ne m'attends pas à ce que tu comprennes. Je ne me suis pas évanoui parce que j'étais faible, mais parce que le souvenir que ces saloperies m'ont fait revivre était le pire de tous : le jour où ma mère est morte. Alors, tu m'excuseras d'être tombé dans les pommes, mais je doute que tu n'ait fait que t'évanouir en entendant ta mère supplier pour qu'on l'épargne et ensuite crier lorsqu'elle se fait tuer. D'autant que, d'après ce que l'on m'a dit, tu ne faisais pas le fier non plus. A tel point que tu as dû changer de pantalon.

Il y eu plusieurs ricanements, venant principalement de la table des Serpentard, alors que Ron rougissait de honte et de rage.

- D'autre part, tu prétends que je n'appartiens pas à la noble maison des Griffondor, contrairement à toi. Mais t'attaquer à quelqu'un sur un moment de faiblesse est plus Serpentard que Griffondor selon tes critères. Es-tu sûr que le Choixpeau ne s'est pas trompé ?

Ron se leva alors à son tour et, d'un mouvement vif, sortit sa baguette et la pointa vers Harry. Ce dernier modifia alors légèrement sa position pour pouvoir esquiver le sortilège que son camarade avait sur le bout de la langue.

- Mr Weasley !

- Mais c'est lui qui …

- Non, Mr Weasley, répliqua MacGonagall d'un ton sec. C'est vous qui avait provoqué cela. Monsieur Potter a raison, il est indigne pour un membre de sa maison de s'attaquer de manière aussi lâche à l'un de ses camarades. Vous aurez une semaine de retenue. Estimez-vous heureux que Monsieur Potter soit lui aussi à Griffondor, et que je ne souhaite pas le pénaliser en enlevant des points à ma propre maison, sinon je l'aurais fait sans hésiter.

Puis, la vieille femme posa une main rassurante sur l'épaule d'Harry, avant de regagner la table des professeurs. Le jeune homme jeta alors un regard à Weasley avant de faire volte-face et d'aller s'asseoir prês de ses amis à Serpentard, en prétextant qu'ils étaient de bien meilleure compagnie que certains Griffondor.

Lorsque Loki arriva à la clairière ce soir-là, il fronça les sourcils en constatant qu'Harry n'y était pas. Un bruissement de feuille lui fit baisser les yeux sur Jörmungand.

- Où est Harry ? demanda le dieu.

- Il n'a pas pu sortir du château, regretta le serpent, à cause des créatures qui patrouillent autour. Mais il vous attend dans la Chambre des Secrets. Il y a un passage pas loin, je vais vous y conduire.

Loki suivit alors son fils jusqu'à l'entrée d'une grotte dans laquelle il s'engouffra. D'un mouvement de la main, il fit apparaître une flamme blanche pour l'éclairer et suivit Jörmungand dans un dédale de tunnels jusqu'à déboucher dans une grande salle. Il sentit aussitôt un poids le percuter. Loki baissa les yeux sur le corps tremblant de son fils et lui rendit son étreinte.

- Que s'est-il passé ? demanda le dieu.

- Je vous l'ai dit, il ne supporte pas bien les créatures qui rôdent autour du château.

Loki observa autour de lui et repéra rapidement plusieurs fauteuils et un canapé dans un coin de la pièce. Il s'installa en s'assurant que son fils était toujours blotti contre lui et le laissa pleurer doucement contre lui.

Son regard se porta alors sur la salle que son fils avait choisie. Elle était sèche et bien chauffée, mais les quelques restants de mousse que l'on pouvait encore apercevoir prouvaient que ça n'avait pas toujours été le cas. La personne qui avait construit cet endroit devait particulièrement aimer les serpents, comme on pouvait en juger par plusieurs statues à leur effigie qui décoraient la salle. Il jeta ensuite un coup d'œil curieux sur l'un des pans de mur qui était entièrement recouvert d'un drap.

- J'entends maman, murmura Harry le sortant de ses pensées. Chaque fois que je suis trop près d'une de ces créatures, j'entends maman qui crie et qui supplie pour que j'aie la vie sauve.

Loki raffermit doucement sa prise sur son fils et embrassa le dessus de sa tête. Il ne savait pas quoi dire, il ne connaissait pas les créatures dont son fils parlait.

- Peut-être un de tes professeurs serait-il capable de t'apprendre comment les combattre, proposa doucement Loki.

Harry acquiesça doucement en sortant un mouchoir de sa poche. Et il resta ainsi un long moment, profitant de la sécurité que son père lui offrait.

- Papa ?

- Oui ?

- Tu ne m'as jamais dit comment tu avais rencontré maman.

- C'était un soir d'été. Thor faisait encore une de ses fêtes et j'avais décidé d'aller faire un tour sur Midgard, raconta doucement Loki. Ton oncle est généralement trop ivre d'alcool et de plaisir pendant ces fêtes pour prêter attention aux absents. J'ai rencontré ta mère dans un parc à Londres, elle venait d'avoir une grosse dispute avec son mari. Je me suis assis près d'elle et nous sommes restés toute la journée comme ça, sans rien dire.

Ce n'est qu'à la nuit tombée qu'elle m'a expliqué qui elle était et ce qu'elle faisait là. Ta mère était une femme magnifique et je dois bien avouer que c'est sa beauté qui m'a attiré en premier. N'ayant pas d'endroit où aller, je lui ai proposé de venir avec moi et nous avons pris une chambre d'hôtel. Nous sommes restés une quinzaine de jour ensemble, mais je n'ai touché ta mère qu'une seule fois.

- Et c'est là que …, bafouilla Harry en rougissant.

- Que tu as été conçu, oui, approuva le dieu avec un léger sourire. Mais ça n'a pas duré. Ça ne pouvait malheureusement pas duré. Le mari de ta mère est venu la supplier de retourner avec lui, et moi je devais rentrer à Asgard.

- Est-ce que tu l'as aimé ?

- Oui, mais pas de manière romantique. C'était une personne brillante et extrêmement gentille. Mais je ne l'aimais pas de cette manière.

Harry acquiesça doucement avant de se lover contre son père pour y puiser la force dont il allait avoir besoin pour affronter le reste de l'année.

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