partie 1 chapitre 8
Harry observa autour de lui, il n'était jamais venu dans le bureau du directeur. C'était un vrai bric-à-brac. Du moins en apparence, parce qu'Harry sentait la magie qui émanait de chacun des objets. Il s'avança dans le bureau sous le regard scrutateur de Dumbledore et s'arrêta lorsqu'il arriva devant un perchoir sur lequel était posé un magnifique oiseau. Un phénix d'après ce qu'il avait pu lire. Harry tendit la main vers lui, mais ne chercha pas à toucher à l'oiseau. Ce serait à lui de décider s'il voulait des caresses ou pas. Le phénix l'observa un instant avant de tendre son cou et de glisser sa tête dans la main du jeune homme. Harry eut un sourire et caressa doucement l'oiseau.
- Il s'appelle Fumseck, annonça doucement Dumbledore.
- C'est un bel oiseau, remarqua Harry sur le même ton.
Dumbledore observa le jeune homme avec un froncement de sourcil.
- J'imagine que je suis différent de ce à quoi vous vous attendiez, remarqua Harry avec un léger sourire en coin.
Le vieil homme soupira doucement avant d'inviter Harry à s'asseoir devant lui. Ce dernier accéda à la requête du directeur en prenant place dans l'un des fauteuils rouges devant le bureau.
- Tu me mets dans une situation délicate, mon garçon, remarqua Dumbledore. Je ne peux pas te laisser errer dans la nature, tu y serais en danger. Et je ne peux pas te permettre d'être un danger pour tes camarades.
- Et je ne peux pas rester ici sans armes. Je veux rester en vie le plus longtemps possible, je ne peux pas me permettre de mourir.
Dumbledore fut surpris de voir qu'un enfant aussi jeune pensait déjà à la mort. Il fut tout aussi surpris par sa détermination à rester en vie, qui était en parfaite contradiction avec le fait qu'il soit entré seul dans la Chambre des Secrets. Décidemment, ce garçon était plus mature qu'il n'aurait pu l'imaginer. Le directeur ouvrit ensuite un tiroir et en sortit la dague d'Harry, avant de la poser en face de lui.
- Ce que j'ai fait, ce que j'ai voulu faire, était pour le plus grand bien. Tu dois comprendre qu'il y a certaines choses que tu ignores.
- Quel genre de choses ? demanda Harry avec un froncement de sourcils.
- Tout ce que tu as besoin de savoir, c'est qu'il faut que tu restes ici pour ta propre sécurité et pour celle des autres.
- Je viens d'affronter un serpent de 30 mètre de long. Je ne me sens pas vraiment en sécurité ici, remarqua Harry. Vous voulez que je reste ? Moi je veux des garanties que je pourrais me défendre.
- Très bien, soupira Dumbledore. Mais la dague reste là.
Harry l'observa mettre sa dague dans un coffre. De toute évidence, le vieil homme avait oublié qu'il ne possédait pas seulement une dague. Il referma le coffre et se tourna vers son élève.
- Que veux-tu que je t'enseigne ?
- Vous ? Rien. Par contre, j'aimerais recevoir l'enseignement de mes professeurs et de Mme Pomfresh. J'aimerais que Mme Pomfresh m'apprenne des sorts et des techniques de soin. Et j'aimerais que le professeur Flitwick m'apprenne la magie élémentaire. Dans un premier temps, ce sera bien. D'autant qu'on a de nouvelles options l'année prochaine.
- La magie élémentaire est extrêmement difficile, remarqua Dumbledore en fronçant les sourcils. Tu vas plutôt …
- J'ai choisi d'apprendre cette magie en toute connaissance de cause, directeur. Et une fois que j'aurai suffisamment appris auprès de Madame Pomfresh et du professeur Flitwick, j'aimerais qu'un autre professeur m'enseigne une autre forme de magie.
- Comme devenir animagus ?
- Non, les animagus doivent s'enregistrer, et cela ne me servirait à rien de pouvoir me transformer si mes adversaires savent en quoi je me transforme.
De toute façon, il savait déjà prendre des formes animales. Alors ça ne lui servirait à rien, même s'il bloquait toujours sur le cheval. Au niveau de la métamorphose humaine, son père lui avait enseigné suffisamment pour qu'il n'ait pas à demander à McGonagall.
- Très bien, lâcha finalement Dumbledore. Mais tu apprendras uniquement si les professeurs sont d'accord pour te l'enseigner. Je ne veux pas que tu les obliges.
- Et cela vaut aussi pour vous, directeur. Vous ne devez pas leur interdire de m'apprendre quelque chose.
- Très bien, répondit le vieil homme de mauvaise humeur.
Harry eut un sourire et se leva. Puis il tendit une main au directeur, que ce dernier serra pour sceller leur accord, sans savoir que ledit accord venait d'être scellé par la magie d'Asgard. Harry salua ensuite Dumbledore et quitta le bureau. Sa main se posa sur la gaine vide de sa dague. Il murmura le nom de cette dernière, qui, aussitôt, apparut pour redevenir automatiquement invisible aux yeux des autres. Le vieil homme pensait avoir un point de pression contre lui, mais Harry n'était pas le fils de Loki pour rien. Depuis le début, il avait eu l'intention de récupérer sa dague. Grâce au serment magique, Dumbledore ne pourrait plus dorénavant revenir sur sa parole. Il n'avait plus qu'à trouver un moyen subtil de convaincre ses professeurs les plus réticents de lui enseigner ce qu'il avait besoin de savoir. Harry eut un sourire en sentant Jörmungand resserrer sa prise autour de lui. Il pouvait entendre un léger sifflement qui s'apparentait à un rire.
- Tu sais manipuler ton monde, remarqua Jörmungand en glissant doucement vers le col de sa chemise.
- Dumbledore me sous-estime beaucoup trop, répondit Harry. Mais je suis encore loin du niveau de papa.
Le serpent siffla doucement son accord, alors qu'Harry se dirigeait vers son dortoir pour prendre un peu de repos mérité.
Harry se balançait doucement. Il était rentré chez les Dursley depuis une semaine et, déjà, fuyait la maison, en particulier depuis l'arrivée de la tante Marge. Jörmungand, lui, était furieux en permanence contre les mortels, et Harry avait bien du mal à l'empêcher de mordre ses tuteurs. C'est pourquoi il était assis sur l'une des balançoires du parc public du quartier. Il avait appelé son père plus tôt dans la soirée. Il attendait maintenant son arrivée, il avait tellement de choses à lui dire.
Loki était tranquillement installé à table, écoutant encore une fois le récit de son frère sur leur dernière bataille. Evidemment, cette brute épaisse ne parla pas de la brume qu'il avait fait apparaître et qui leur avait permis, à lui ainsi qu'à ses amis, de s'en sortir vivants. Prenant son verre de vin, il se détourna de la conversation. L'arrogance de son frère était vraiment insupportable par moments. Il cacha un fin sourire derrière son verre avant de porter par reflexe sa main à son cœur, lorsqu'il sentit son pendentif chauffer doucement. Frigga, qui l'avait vu faire, eut un sourire à son tour avant de se lever, attirant l'attention de Thor et d'Odin sur elle.
- Excuse-moi, mon fils, mais je viens de me souvenir que j'avais des affaires à régler. Tu pourras me raconter la fin de cette bataille une autre fois.
- Bien sur, mère, répondit Thor avec un large sourire.
- Loki ?
- Mère ? répondit le jeune homme en se levant.
- Pourrais-tu m'accompagner ?
- Avec plaisir, mère.
Thor était déjà retourné à sa nourriture. Mais Odin, lui, observa son fils et sa tendre épouse. Ces deux-là lui cachaient quelque chose. Venant de la part de Loki, ça ne l'étonnait pas vraiment, mais Frigga … Si elle était impliquée, alors cela ne devait pas être bien méchant. Et puis, son plus jeune fils avait bien le droit d'avoir des secrets avec sa mère.
Loki guida Frigga jusqu'à l'un des passages qui menait vers Midgard, puis il se téléporta dans le petit bois qui se trouvait près du quartier où son fils vivait. Aucun des deux n'avait dit un mot depuis qu'ils s'étaient levés de table, mais ça n'était pas nécessaire, pas entre eux. Le dieu les mena ensuite vers le parc, où ils avaient le plus de chance de trouver son fils. Frigga, elle, observa autour d'elle, surprise de voir que toutes les maisons étaient identiques. Loki arriva finalement dans le parc et remarqua aussitôt son fils, assis calmement, penché doucement vers le ciel pour observer les étoiles.
- Fils, appela Loki en s'approchant.
Harry se redressa et tourna la tête vers son père et celui-ci se figea en voyant le cocard qu'arborait son fils. Il allait tuer ces mortels, peu importe les lois d'Odin. Loki s'approcha à grands pas de lui et posa doucement une main sur sa joue pour mieux voir.
- Qui t'a fait ça ? demanda le dieu dans un grondement sourd.
- Ca n'est rien, assura Harry.
Loki s'accroupit alors devant lui, tout en laissant sa main sur la joue de son fils.
- Lequel de ces mortels t'as fait ça ?
- La tante Marge soupira Harry. La sœur de mon oncle. Mais elle ne reste qu'une semaine, alors ça devrait aller.
Loki sentit une rage froide s'emparer de lui. Plus le temps passait, et plus la liste des personnes qu'il aurait à visiter s'allongeait. Le dieu leva alors la main vers l'œil de son fils pour le soigner, mais celui‑ci l'arrêta.
- Non, elle n'est pas au courant pour la magie. Ça pourrait devenir pire si j'étais soudainement guéri.
Loki se leva alors, furieux. Si seulement les lois d'Odin n'étaient pas aussi strictes, il aurait pu emmener son fils en sécurité à Asgard. Une main délicate posée sur son bras l'arrêta dans ses cent pas furieux. Le dieu du Chaos se tourna alors vers son fils.
- Je suis désolé, Harry. J'aimerais pouvoir t'emmener loin de cet endroit, mais …
- Je sais, les lois d'Odin t'en empêchent.
Loki s'approcha alors et s'assit sur la balançoire à droite d'Harry. Ce dernier offrit alors un sourire à Frigga avant qu'elle n'attire son petit-fils dans une étreinte chaleureuse.
- Je suis content de te voir, grand-mère, murmura Harry.
- Moi aussi.
Au bout d'une bonne minute à profiter de cette étreinte, Harry s'écarta avec un large sourire en se tournant vers son père.
- J'ai une surprise pour toi.
Harry glissa alors sa main sous son T-shirt et en sortit un mamba noir avant de le poser sur le sol. Ce dernier jeta un regard incertain en direction de Frigga, avant de poser son regard sur Loki. Celui-ci l'observa sans vraiment comprendre, jusqu'à ce que Jörmungand ne remarque une étincelle d'espoir dans le fond de son regard. Loki s'approcha de lui et s'agenouilla sans faire attention à la terre qui allait sûrement salir sa tenue princière.
- Jörmungand ? demanda le dieu.
Ce dernier observa son père, qui semblait effrayé, joyeux, triste et plein d'espoir. Un tel panel d'émotions pouvait être vu dans le regard de cet homme qui l'avait abandonné, à tel point que le serpent se demanda si Harry n'avait pas eu raison au sujet de leur père. Il se décida alors à donner une chance à son père et, dans une lumière verte, reprit forme humaine.
Loki observa avec stupeur l'un de ses fils perdus et sentit une larme couler sur sa joue, alors qu'il tendait la main vers le visage du jeune homme devant lui.
Jörmungand était mince, plus mince que lui, mais Loki pouvait voir les muscles jouer sous sa peau. Il portait un pantalon près du corps noir, un pull noir et, par-dessus, une veste sans manche en cuir de serpent vert. Ses manches retroussées laissaient voir des écaille noires sur ses bras et deux bandes d'écailles, elles aussi noires, soulignaient ses yeux. Ses cheveux étaient coupés court et ses yeux, dont la pupille était fendue, étaient d'un vert toxique absolument envoûtant.
- Père, salua le jeune homme.
- Je pensais que je ne pourrais jamais te retrouver.
Il se releva et, avec prudence, attira son fils dans une étreinte. Il lui fallut attendre quelques secondes avant que Jörmungand ne se détende et ne la lui rende, mais ça n'avait aucune importance. Il avait retrouvé l'un de ses fils. Puis, jetant un regard en direction de son plus jeune fils, il tendit un bras vers lui, l'invitant à les rejoindre et le remerciant d'avoir retrouvé son frère. Harry se réfugia dans l'étreinte de son père avec plaisir. Puis, il s'écarta et invita d'un murmure son père et son frère à discuter. Quant à lui, il rejoignit sa grand-mère près des balançoires.
Lorsque Loki quitta ses deux fils ce soir-là, il se sentait euphorique. Son fils Jörmungand avait accepté de lui donner une autre chance. Le seul point noir était ces maudits mortels qui osaient frapper son fils.
- Ils payeront un jour, murmura Loki.
Frigga, qui était à son bras, observa son plus jeune fils et vit parfaitement la rage dans le regard de celui-ci.
- Oui, mon fils. Un jour ils payeront. Mais pas maintenant. Pas avant que nous ayons réussi à convaincre ton père de libérer Sleipnir.
Loki acquiesça d'un signe de tête sec. Frigga avait raison. Il n'avait pas qu'un seul enfant, il en avait cinq. Il devait tout faire pour les protéger tous les cinq, sans en laisser un de côté. Plongé dans ses pensées, il ne remarqua pas la présence d'Odin. Pas avant de sentir sa mère se tendre. Il leva alors les yeux et rencontra le regard de son père.
- Suis moi, Loki, ordonna doucement le roi.
Le dieu du Chaos jeta un regard incertain en direction de sa mère et suivit son père, ce dernier le guidant en direction des écuries. Pourtant, ça n'était pas le jour de sa visite. Loki se tendit alors, commençant à paniquer, même si son visage resta inexpressif. Etait-il arrivé quelque chose à son fils ?
- Ces derniers temps, j'ai reçu moins de plaintes te concernant.
Il faut dire qu'avec son fils cadet et ses tentatives pour retrouver les autres, il ne lui restait que peu de temps, trop peu pour faire ses blague habituelles.
- Je pense que cela mérite une récompense.
Odin frappa le sol avec son sceptre deux fois avant de faire demi-tour, laissant Loki devant l'écurie où était enfermé Sleipnir. Le prince ne se le fit pas dire deux fois et entra dans le bâtiment.
Il n'avait que peu de temps avec ses enfants et il avait l'intention de profiter de chaque seconde qu'il pourrait avoir. Sleipnir l'attendait, assis sur une botte de foin. Il se leva lorsque Loki entra dans la stalle.
- Père, salua le jeune homme.
Loki lui offrit un sourire avant de l'attirer dans une douce étreinte et, profitant de leur proximité, l'informa des derniers évènements.
- Harry a trouvé Jörmungand, chuchota-t-il.
Il sentit Sleipnir se figer de surprise avant de raffermir sa prise sur lui.
- Est-ce qu'il va bien ? S'inquiéta aussitôt le jeune homme.
- Oui, Harry s'occupe de lui.
Sleipnir acquiesça doucement et s'écarta de son père. Ce dernier ne put manquer la lueur de tristesse dans le regard de son enfant avant que Sleipnir ne regarde autour de lui. Loki comprit alors que son fils aurait lui aussi aimé être libre et avec leur plus jeune frère.
- Sleipnir, je te le promets. Un jour, je trouverais un moyen pour te sortir de là.
Mais le jeune homme secoua doucement la tête. Odin ne permettrait jamais cela. Il tenait trop à son cheval de guerre pour ça. Loki s'approcha alors et passa un bras autour des épaules de son enfant. Ils restèrent ainsi pendant des heures sans rien dire, profitant simplement de la présence de l'autre. Jusqu'à ce qu'Odin n'ouvre la porte. Aussitôt, Sleipnir se figea de peur alors que son père raffermissait sa prise sur lui. Odin s'arrêta à l'entrée de l'écurie, offrant à son fils et à son … petit-fils un dernier moment d'intimité. Loki se leva, entrainant son fils avec lui. Puis il l'attire dans une dernière étreinte, glissant une main dans les cheveux longs de son enfant pour l'apaiser.
- Je te le promets, fils, murmura-t-il une dernière fois.
- Vous direz bonjour à mes frères de ma part, chuchota le jeune homme.
Loki s'écarta avant d'acquiescer. Odin frappa de nouveau le sol avec son sceptre et Sleipnir reprit sa forme de cheval avant de regagner son box, docilement. Le jeune prince quitta l'écurie avec le cœur lourd. Il était heureux de pouvoir enfin voir et surtout parler avec son fils. Mais le savoir prisonnier était une chose qu'il avait du mal à accepter.
Odin, lui, observa son fils s'éloigner de lui. Il savait qu'il était en partie responsable de ça. Mais il devait aussi penser au royaume, pas seulement le sien mais aussi tous les autres. Il devait penser à Ragnarok. Le père de toute chose s'approcha de son fils et posa une main sur son épaule. Il sentit aussitôt la tension de celui-ci.
- Fils, soupira Odin.
- Il est un membre de notre famille, remarqua Loki.
- Je sais, mais c'est compliqué.
- En quoi libérer votre propre petit fils serait difficile, répliqua Loki avec fureur, avant de se figer.
Odin observa avec tristesse la colère justifiée de son fils et devint encore plus triste lorsqu'il remarqua la pâleur soudaine de son enfant.
- Un roi doit parfois faire des choix difficiles pour son royaume et, parfois, ses choix blessent les êtres qui lui sont chers. Mais ça ne veut pas dire qu'il ne les aime pas malgré tout.
Loki secoua doucement la tête. Si être roi d'Asgard signifiait devoir blesser sa famille, alors il refusait de le devenir. Il quitta alors son père pour rejoindre ses propres appartements. La seule pensée qui traversait son esprit était qu'au moins deux de ses fils étaient en sécurité, loin du regard d'Odin. En passant devant les appartements de son frère, il entendit de la musique et des rires. Son frère faisait encore une fête, où il boirait plus que de raison et où les femmes se pavaneraient devant lui. Le dieu du Chaos eut un reniflement de dégout avant de rejoindre ses propres quartiers, sur lesquels il apposa un charme de silence. Puis il ôta sa tunique en poussant un soupir de lassitude. Etre père n'était pas facile, surtout avec des enfants comme les siens. Mais il ne regrettait rien, pas quand il avait des enfants aussi merveilleux. Sa main se posa sur le pendentif en forme d'oiseau qui reposait sur son cœur. La pierre était tiède, bien loin de la froideur à laquelle on pouvait s'attendre d'un bijou, preuve que son fils allait bien.
Se versant un verre de vin, il se dirigea ensuite vers son balcon pour pouvoir profiter de la vue d'Asgard. Son fils lui demanderait de lui en parler à sa prochaine rencontre, comme il le faisait presque à chaque fois, et il devait pouvoir lui décrire ce royaume aussi fidèlement que possible. Il était tellement pris dans sa contemplation qu'il ne remarqua pas que Thor était entré et qu'il s'approchait de lui, jusqu'à ce qu'il ne sente l'odeur de l'alcool.
- Frère, pourquoi ne viens-tu pas avec nous ? Il faut que tu t'amuses un peu, bougonna le dieu du Tonnerre avant de s'effondrer sous le regard exaspéré de Loki.
Ce dernier leva les yeux au ciel en entendant les ronflements de son frère, puis il s'approcha de lui pour le porter sur son épaule et rejoindre les appartements d'en face. Lorsqu'il entra, les conversations se turent et certaines des femmes présentes murmurèrent dans son dos.
- Dehors, ordonna Loki d'une voix froide.
Les musiciens et les femmes ne se firent pas prier. Mais Sif et les trois guerriers observèrent Loki avec suspicion.
- Qu'est-ce que tu lui as fait ? demanda Fandrall.
M
ais Loki ne l'écoutait pas. Il se dirigea vers le lit de son frère et l'y allongea avant de se servir de sa magie pour le nettoyer un minimum et pour le changer. Puis il quitta la pièce, laissant son frère endormi avec ses amis, avant de rejoindre son balcon.
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