partie 1 chapitre 2
Le lion s'approcha de sa proie, évoluant avec prudence dans la forêt. Il évita une branche morte sur le sol et continua son avancée parmi les buissons, jusqu'à ce que sa proie soit en vue. Il attendit que cette dernière lui tourne le dos et s'élança dans un puissant rugissement.
Loki observa avec surprise le lion qui lui fonçait dessus, avant de disparaître comme on souffle une bougie. Il avait appris les arts des illusions à son fils, mais il ne pensait pas que ce dernier était aussi doué. Un corps sautant sur son dos manqua alors de le faire tomber.
- Tu as vu ça, papa. C'était réussi, hein ?
Loki se retourna et observa son fils. Il avait beaucoup changé depuis qu'il avait commencé à lui enseigner la magie. Harry avait 11 ans aujourd'hui. Et il n'avait plus rien du petit garçon effrayé qu'il était lorsque Loki l'avait trouvé dans le parc un soir de noël. Il était plus musclé et commençait déjà à perdre ses rondeurs d'enfant. Loki soupçonnait son sang d'Ases d'en être à l'origine. Ces cheveux avaient également poussé, même si Harry s'obstinait à le couper, à l'exception d'une mèche à l'arrière, qu'il attachait avec un cordon de cuir pris sur l'armure de son père. Il était également moins peureux et surtout plus rusé pour éviter les corrections de son oncle. Loki l'observait et il voyait en lui le magnifique prince qu'il allait devenir. Excepté pour un détail : son fils était toujours mortel. Et cela l'inquiétait de plus en plus.
- Papa, il y a quelque chose qui ne va pas ? demanda Harry en voyant sa mine sombre.
- Rien qui ne doive t'inquiéter pour le moment, fils, le rassura Loki. Pour le moment, la seule chose à laquelle tu dois penser, … c'est ton anniversaire.
Harry se figea de surprise. Il avait complètement oublié qu'aujourd'hui était le jour de son anniversaire. Il faut dire que les Dursley ne le lui souhaitaient jamais. Avec un sourire naissant, Harry observa son père faire apparaître une serviette qu'il étala sur l'herbe de la clairière, puis un gâteau et des cadeaux.
- Papa, tu n'étais pas obligé, tu sais, bafouilla Harry, touché par les attentions de son père.
- Non, c'est vrai, mais tu le mérites plus qu'amplement. Ces dernières années ont été riches en enseignement et tu t'es montré digne de ton professeur dans chaque domaine qu'il t'a enseigné. Maintenant, viens t'asseoir et manger du gâteau.
Harry obéit sans la moindre hésitation, il s'installa à côtés de son père et accepta la part de gâteau au chocolat qu'il lui tendait.
- Alors ? demanda Harry. Maintenant que je maitrise les illusions, qu'est-ce que tu vas m'apprendre ?
- Tu n'en as donc jamais assez d'apprendre ? s'étonna Loki.
- Non, répondit le jeune homme, avec un léger sourire avant de manger un autre morceau de son gâteau.
- Et bien, voyons voir. Je t'ai enseigné tout ce que je savais sur les 9 royaumes, y compris les protocoles qu'un prince doit connaître. Je t'ai appris la base de la magie runique, les illusions… Je t'ai appris des sorts de guérison … Je t'ai appris à manier une dague et des couteaux de lancer … Que veux-tu apprendre d'autre ?
- Apprend moi à changer de forme, demanda Harry excité. Pas avec des illusions, mais pour de vrai.
Loki l'observa avec un fin sourire. Son fils était curieux de tout et cela le rendait fier. Il acquiesça alors avec un léger sourire, avant de tendre le bras et d'ébouriffer les cheveux de son fils, sous les protestations de ce dernier.
- Allez ! Aujourd'hui, on ne parle plus de tes cours. Tu as des cadeaux à ouvrir.
Il tendit un premier paquet à son fils. Harry s'en empara avec joie. Son père lui offrait toujours des choses utiles, qui étaient en plus ensorcelées, pour que les Dursley ne les voient pas. La première année, il avait offert des vêtements à Harry. Mais ce dernier était revenu vers lui quelques jours plus tard avec des traces de coups de ceinture dans le dos et ses nouveaux vêtements déchirés. Loki avait été furieux ce jour-là. Le jour où son fils ne sera plus inquiété par Odin, Loki irait dire deux mots à ses ersatz d'être humain. Depuis ce jour, le dieu du Chaos faisait en sorte que les tuteurs d'Harry ne puissent pas voir les cadeaux qu'il lui offrait.
Le jeune homme ouvrit son premier cadeau avec un large sourire. A l'intérieur, plusieurs nouveaux vêtements était soigneusement pliés. Harry les mit de côté et remercia son père, avant que ce dernier ne lui en tende un autre. A l'intérieur se trouvait deux ceintures à couteaux de lancer portant chacune 10 couteaux, et une magnifique dague. Si les couteaux de lancer, bien que faits d'un métal introuvable sur Midgard, étaient assez simples, la dague, elle, était magnifique aux yeux d'Harry. La lame était longue d'une vingtaine de centimètres avec un bord tranchant et un bord dentelé pour pouvoir parer les coups d'épée. Le métal était d'un noir profond et Harry pouvait y voir des reflets verts. La poignée était faite du même métal, mais elle était entourée d'un cuir noir avec des filaments verts et dorés.
- Les couteaux de lancer sont ensorcelés pour revenir dans leur gaine, assura doucement Loki. Comme la dague, ils sont incassables et faits d'un métal qui ne perdra jamais de son tranchant. Par contre, la dague n'a pas encore de nom, il va falloir que tu lui en trouves un. Et bien sûr, ces armes sont ensorcelées pour être invisibles tant qu'elles sont dans leurs gaines.
Harry sauta alors au cou de son père. Il savait qu'il ne pourrait pas utiliser ses armes pour attaquer les Dursley. Mais en cas d'urgence, il pourrait toujours se défendre contre eux il n'était plus démuni. Harry savait que de telles armes avaient dû coûter une fortune à son père. Alors, il lui en était très reconnaissant.
- Est-ce que tu ne vas pas avoir d'ennuis, s'inquiéta Harry. Je croyais qu'il était interdit de donner des armes Ases à des mortels.
- C'est vrai. Mais tu es mon fils, et du sang d'Ases coule dans tes veines. Alors …
Harry pouffa, amusé de voir que son père réussissait toujours à tordre les lois pour pouvoir obtenir ce qu'il voulait. Puis, il s'empara des deux ceintures et les tendit à son père.
- Tu me montres comment on les met ?
Loki se leva à son tour. Il fit passer l'une des sangles de la première ceinture par-dessus l'épaule droite de son fils avant de faire passer l'autre sur son flanc gauche et de l'attacher. Il fit la même chose avec l'autre ceinture avant de les attacher ensemble au niveau du dos et du torse, là où elles se croisaient. Une fois qu'il eut finit, il s'écarta. Harry leva ensuite ses mains, s'assurant de pouvoir prendre ses couteaux d'un geste fluide par-dessus son épaule. Puis, il essaya d'enlever l'ensemble sans avoir à enlever l'attache dans son dos. Rassuré sur ce point, il remit ses ceintures. Puis, il s'empara de sa dague.
- Et la dague, je la mets aussi à ma ceinture ? demanda Harry.
- Oui. Mais pour plus de discrétion, je te conseille de l'attacher dans ton dos.
Harry acquiesça, avant d'ôter sa ceinture. Il a fit glisser dans la sangle de la gaine de sa dague avant de la remettre. L'arme reposant maintenant dans son dos, était parfaitement invisible pour toute personne se tenant devant lui. Harry la dégaina d'un mouvement vif, avant de la faire tourner dans sa main et de la rengainer.
- Merci, fit alors Harry avec un large sourire. Je les adore.
- De rien, fils. Promets-moi seulement d'être prudent avec. Les armes ne sont pas des choses qu'il faut prendre à la légère.
Harry acquiesça avec un léger sourire moqueur. Son père lui avait déjà expliqué cela des dizaines de fois. Et même si Harry s'en exacerbait, cela le touchait malgré tout. Il savait que son père le lui répétait sans cesse parce qu'il était inquiet pour lui. Il rassura donc son père d'un sourire et laissa ce dernier l'étreindre et lui ébouriffer les cheveux une nouvelle fois. Le père et le fils passèrent ensuite le restant de la journée à profiter de la présence de l'autre.
Alors que soleil commençait à se coucher, Harry savait qu'il allait devoir rentrer chez les Dursley. Il passa ainsi les cinq minutes suivantes blotti dans les bras de son père, puisant en lui la force d'affronter ses tuteurs. Puis il partit, laissant son père dans la petite clairière. Il savait que l'homme ne partirait pas tant qu'il serait à porter de vue, au cas où Harry se retournerait. Mais le jeune homme ne l'avait jamais fait. Il devait se montrer fort pour son père, être digne de lui. Alors, il retournait dans son enfer personnel, le regard droit devant lui. Après tout, ce qu'il avait à subir n'était rien à côté de ce que ses frères et sœur subissaient. Du moins, c'était son avis. Il rejoignit la maison en un petit quart d'heure et entra discrètement avant de rejoindre son placard où il dissimula ses nouveaux vêtements. Par chance, son père lui avait offert un sac ensorcelé. Il était ainsi plus grand à l'intérieur et pouvait contenir plus de choses sans que le poids n'augmente. C'était là-dedans qu'il dissimulait tous les cadeaux que son père lui avait offerts.
Puis il ressortit de son placard pour rejoindre la cuisine et faire le diner. En entrant dans la cuisine, il trouva les Dursley déjà assis à table. Sa tante et son oncle étaient affreusement tendus, alors que son cousin semblait aussi surpris que lui. Que s'était-il passé pendant son absence ? Son père n'avait pas pu venir ici. Mais alors, pourquoi sa tante et son oncle semblaient-ils si nerveux ? Il s'avança un peu plus, faisant connaître sa présence. Aussitôt, sa tante pâlit, tandis que son oncle, lui, rougit de colère avant de se reprendre.
Sans même comprendre ce qu'il arrivait, Harry se retrouva aussitôt installé dans la seconde chambre de Dudley à l'étage, tandis sa tante lui disait qu'elle s'occuperait du repas de ce soir et qu'il devait rester là. Harry l'observa claquer la porte, puis il regarda autour de lui. La chambre était petite. Mais pour lui qui avait vécu dans un placard, elle était spacieuse. Un vieux lit était placé contre l'un des murs, un bureau était en dessous d'une petite fenêtre et, dans un coin, une armoire bancale ne tenait debout que grâce à deux livres qui lui servaient de pieds. Harry resta un instant debout, ne sachant que faire. Il s'attendait presque à ce que son oncle n'entre en furie dans la chambre. Mais ne le voyant pas arriver au bout de plusieurs minutes, Harry décida de s'installer. Il posa son sac sur le lit et commença à faire le tri dans les vieux jouets que Dudley entreposait dans cette pièce. Il rangea tout dans l'armoire avant de finalement s'asseoir sur le lit, pensif. Il resta des heures ainsi, sans bouger, jusqu'à ce qu'il n'entende les Dursley se coucher. A ce moment-là, il comprit que ça n'était pas un piège et que cette chambre était vraiment la sienne maintenant. Mais pourquoi ?
Le lendemain matin, lorsqu'Harry descendit dans la cuisine, il eut la surprise de voir que le petit déjeuner était déjà fait. Plus surprenant encore, sa tante lui donna une assiette avec un toast et un morceau de lard. Harry ne se fit pas prier et le mangea rapidement avant d'aller faire la vaisselle. Il avait appris très vite que s'il faisait les choses sans qu'on ne lui demande, son oncle était moins enclin à lui crier dessus. Une fois la vaisselle finie, Harry jeta un coup d'œil à l'horloge avant de se diriger vers la porte d'entrée, le facteur n'allait pas tarder à arriver. Le courrier tomba au même moment par la boîte aux lettres. Harry se pencha pour le ramasser, avant de se figer en voyant une enveloppe qui lui était adressée. Son nom était en effet écrit à l'encre verte sur le devant de l'enveloppe. Sans même réfléchir, il prit l'enveloppe et l'envoya dans son sac d'un murmure en Asgardien. Son père lui avait dit que le gouvernement pouvait détecter l'utilisation de magie humaine, et il ne voulait pas avoir de problème. Au même moment, sa tante arriva au pas de course dans l'entrée et prit le courrier des mains d'Harry. Elle le vérifia rapidement et se détendit, faisant comprendre à Harry que c'était la lettre à l'encre verte qui était à l'origine des changements observés chez sa famille.
- Va t'occuper du jardin, ordonna alors sa tante.
Harry se dépêcha d'obéir. Plus vite il aurait fini ses corvées, plus vite il pourrait lire sa lettre. Jetant un regard rapide dans le ciel, il constata que le soleil était déjà bien haut et qu'il commençait vraiment à faire chaud. Harry grimaça. Car autant le froid ne le gênait pas, autant la chaleur posait plus de problème. Il se dépêcha de prendre le nécessaire pour tailler les buissons et se mit au travail sous le regard moqueur de Dudley, qui enfournait glace après glace dans la véranda climatisée. Ce ne fut qu'après avoir taillé la haie, passé la tondeuse (chose pas facile à faire quand votre cousin débranche le fil toutes les deux minutes), nettoyé le garage et lavé les vitres de la maison, qu'Harry fut autorisé à aller prendre une douche froide et regagner sa chambre en silence.
Le jeune homme se dépêcha alors de monter. Il s'engouffra dans la salle de bain et se dépêcha de fermer la porte à clé. Puis il se déshabilla prudemment et se glissa sous l'eau froide. Aussitôt, il ressentit une vive brulure là où il avait attrapé des coups de soleil. Harry grimaça et murmura un sortilège de soin. Aussitôt, il sentit la douleur disparaître et lâcha un soupir de bien-être. Des coups frappés à la porte lui indiquèrent qu'il était l'heure de sortir de la douche. Il sortit aussitôt et se sécha rapidement avec une serviette rêche, la seule qu'il était autorisé à utiliser. Il enfila ensuite ses vêtements et quitta la pièce pour rejoindre sa chambre.
Il referma la porte doucement, puis il rejoignit son lit sur lequel son sac attendait. Il en sortit rapidement la lettre qu'il avait reçue et la décacheta avec avidité. La lettre était écrite dans une écriture ronde très facile à lire et était rédigé à l'encre verte.
Nous avons le plaisir de vous annoncer que vous avez été accepté à l'école de magie Poudlard.
Loki emprunta les ruelles vides de la cité pour rejoindre le palais. Il rejoignit celui-ci discrètement et s'engouffra dans l'un des passages secrets. Celui-ci débouchait dans un petit couloir très peu fréquenté. Il monta les escaliers jusqu'à atteindre l'étage où se trouvait ses appartements et se glissa à l'intérieur. Il ne se détendit qu'une fois la porte de sa chambre fermée. Il savait que rester aussi longtemps hors d'Asgard était risqué. Mais c'était l'anniversaire de son fils, et il ne voulait pas le rater.
- Loki !
Il ne l'avouerait jamais à voix haute, mais il avait sursauté de surprise et son cœur s'était emballé en comprenant qu'il n'était pas seul dans la chambre. Il se tourna lentement et ne fit aucun geste brusque. Frigga était élégamment assise sur l'une des chaises entourant la grande table présente dans ses appartements.
- Mère, salua doucement Loki. Que faites-vous ici ?
La reine se leva alors et s'approcha de son fils. Elle le scruta avec attention, rendant Loki mal à l'aise.
- J'étais venue pour proposer à mon fils de m'accompagner pour une promenade autour de la ville. Mais je ne l'ai trouvé nulle part et aucun serviteur, ni aucun garde, n'a pu me dire où il était.
- Mère, soupira Loki.
Il savait qu'Odin et même Thor ne feraient pas attention à ses déplacements. Et une part de lui avait espéré que Frigga en ferait de même. Mais d'un autre côté, il était ravi que sa mère se soucie de lui ainsi.
- Je suis désolé, mère. J'avais des engagements ailleurs aujourd'hui.
- Une femme ? demanda Frigga, avec un léger sourire taquin.
- Pas vraiment, répondit Loki.
Il savait qu'il ne pouvait pas mentir à sa mère. Elle avait toujours su voir lorsqu'il lui mentait directement. Loki vit alors cette dernière grimacer à cette réponse. Il secoua alors doucement la tête en comprenant dans quelle direction tendaient les pensées de sa mère.
- Je n'entretiens pas ce genre de relation avec lui, rassura Loki. C'est … compliqué.
- Tu pourrais essayer de me l'expliquer, remarqua Frigga.
Loki hésita alors. Il savait qu'il pouvait faire confiance à sa mère. Mais il savait aussi qu'en tant que reine d'Asgard, elle ne pourrait pas cacher cette information à Odin. Et c'est d'Odin dont il se méfiait.
- Tu sais que tu peux me faire confiance, Loki, remarqua doucement Frigga.
- J'ai confiance en vous, mère, plus qu'envers quiconque, assura Loki. Mais vous en parler, … ça lui ferait courir un risque et je ne peux pas le permettre.
- Est-il une menace pour Asgard ? exigea aussitôt Frigga, en fronçant les sourcils.
- Non, rassura Loki avec un léger sourire. Il ne cherche pas le conflit.
- Alors, pourquoi ne peux-tu pas m'en parler ? demanda la déesse, en prenant délicatement le visage de son fils entre ses mains.
- Parce que, si j'ai confiance en vous, j'ai une confiance limitée en père.
Frigga se tendit un bref instant, avant de reprendre le contrôle.
- Loki …
- Père m'a déjà pris des êtres que j'aimais. Je ne le laisserais pas le toucher.
- Je ne le dirais pas à ton père, assura alors Frigga, en voyant son fils si bouleversé. Si tu me garantis qu'il n'est pas une menace pour Asgard ou pour les autres royaumes, alors tu peux garder le secret de ton ami.
Avec douceur, elle s'approcha un peu plus de son fils et l'attira dans une étreinte.
- Je suis heureuse de voir que tu n'es plus seul, souffla Frigga.
Elle profitait de l'étreinte de son fils, lorsqu'elle le sentit se tendre brusquement avant de s'écarter d'elle vivement.
- Loki ?
Mais le jeune dieu ne l'écoutait pas. Il avait plongé la main dans sa tunique pour en ressortir le pendentif en forme d'oiseau. L'émeraude au centre du bijou était chaude et pulsait d'une douce lumière. Loki fronça les sourcils. Il n'avait quitté son fils que depuis quelques heures. Alors, pourquoi l'appelait-il aussi vite ? Inquiet à l'idée que ses tuteurs ne l'aient blessé au-delà du supportable, Loki remit le pendentif dans sa tunique.
- Je dois y aller, mère.
- Sois prudent.
Loki acquiesça doucement, avant de se transformer en corbeau et de sortir par la fenêtre. Empruntant l'un des passages cachés d'Asgard, le dieu arriva rapidement sur Midgard. Il se dépêcha de rejoindre le point de rendez-vous habituel et se figea en ne voyant pas de trace de son fils. Inquiet, il s'envola en direction de la maison de ce dernier. Il savait qu'il allait devoir se montrer extrêmement discret, mais il voulait s'assurer que ces mortels n'avaient rien fait de grave à son fils. Arrivant près de la maison, il remarqua tout de suite qu'Harry était penché à une fenêtre du premier étage. Il s'engouffra aussitôt dans la pièce. Harry referma la fenêtre et s'assura que son oncle et sa tante dormaient toujours. Puis, il se tourna vers son père, qui avait repris sa forme d'Ases.
- Es-tu blessé ? demanda aussitôt le dieu du Chaos.
Harry le rassura alors d'un sourire avant de lui montrer la lettre. Loki s'en empara et la lut rapidement avant de la rendre à Harry.
- Au moins, maintenant, on sait comment tu vas apprendre la magie humaine, nota Loki.
Harry eut une moue à cette remarque, ce qui surprit son père. Le jeune homme avait toujours été curieux d'en apprendre plus sur la magie. Mais là, il semblait ne pas vouloir aller à cette école.
- Et bien, fils. Tu sembles réticent. Je sais que la magie mortelle ne vaut pas la magie Ases, mais je pensais que tu serais malgré tout intéressé d'apprendre de nouvelles choses.
- Ce n'est pas ça, répondit Harry. Si je vais là-bas, tu ne pourras pas venir me voir.
- Bien sûr que si, assura Loki. Tu trouveras un endroit au calme et je continuerais à t'apprendre la magie Ases.
- Tu me le promets ?
Loki acquiesça avec un léger sourire avant de passer un bras protecteur autour des épaules de son fils. Harry se blottit aussitôt contre lui, pendant que Loki observait autour de lui.
- C'est ta nouvelle chambre.
- Oui, je pense que la lettre leur a fait peur. Quand je suis revenu tout à l'heure, ils m'ont installé ici.
- Bien, approuva le dieu. Ca n'est pas parfait, mais c'est un mieux.
Harry, qui l'observait, voyait bien qu'il avait la mâchoire crispée. Il savait que seule la menace d'Odin l'empêchait de massacrer les Dursley. Harry se blottit un peu plus contre son père et, épuisé par sa journée, il tomba endormi en quelques minutes. Loki eut un sourire en constatant cela. Il passa doucement une main dans les cheveux de son enfant. Comme il aurait aimé pouvoir le faire avec ses autres fils et sa fille. Parfois, tard dans la nuit, il prenait le risque d'aller voir Sleipnir malgré l'interdiction d'Odin de l'approcher et il glissait ses doigts dans la crinière de l'étalon, espérant lui faire ainsi comprendre qu'il ne l'oubliait pas. Il resta toute la nuit avec son fils dans les bras et ne repartit qu'au petit matin. Faisant attention à ne pas réveiller son fils, Loki l'allongea confortablement dans son nouveau lit, avant d'ouvrir la fenêtre et de reprendre la forme d'un corbeau. Jetant un tout dernier regard à son fils, il prit ensuite son envol pour retourner à Asgard, où, il le savait, Frigga l'attendait pour s'assurer que tout allait bien.
Voilà la suite le chapitre 3 arrive bientôt! Bisous à vous!
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