partie 1 chapitre 16
Harry atterrit lourdement sur le sol, l'air étant expulsé de ses poumons. Il se redressa aussi vite qu'il le put et adopta une position défensive, haletant. Il pouvait voir du coin de l'œil le professeur MacGonagall amorcer un mouvement pour le rejoindre, mais elle s'arrêta. Harry reporta son attention sur son adversaire. Son père semblait déterminer à le transformer en guerrier parfaitement formé avant le début de la guerre.
- C'est bien, félicita doucement son père. Mais tu devrais faire plus attention à ton environnement.
- Je sais, soupira Harry en prenant une posture plus décontractée.
L'entrainement avec son père avait débuté depuis un mois et l'homme ne le ménageait pas. Le matin, ils s'entrainaient au corps à corps et au combat avec armes. Harry s'était d'ailleurs découvert un certain talent avec un katana en main. L'après-midi, ils étudiaient la magie sous la surveillance de MacGonagall. La vieille femme fut d'ailleurs la seule de tout Poudlard à pouvoir voir le visage du mystérieux protecteur de son élève. L'homme qu'elle avait alors découvert avait tout d'un prince son allure et ses manières le laissait à penser. Ce qui la surprit encore plus fut le regard que l'homme portait sur son élève. Il n'avait rien de malsain, mais on voyait bien qu'Harry était important pour l'homme.
Le professeur suivit les deux hommes à l'intérieur où Harry lâcha un soupir dès qu'il fut à l'ombre. Il faut dire que l'été en Ecosse était remarquablement chaud cette année. MacGonagall observa les mains de l'homme devenir bleues avant qu'il ne les pose délicatement sur la joue de son élève. Ca n'était pas la première fois qu'elle assistait à une telle démonstration de pouvoir. L'homme, qui s'était présenté comme étant Loki, était extrêmement puissant.
- Et maintenant ? demanda Harry avec impatience.
Il aimait passer du temps avec son père et ce dernier essayait de rester le plus longtemps possible. Mais parfois, il devait partir soudainement et il lui était même arrivé une fois de ne pas pouvoir venir pendant trois jours.
- Maintenant, tu prends une douche. Ensuite, on mangera avant d'aller étudier un peu, répondit Loki avec un léger sourire.
Harry décolla alors en direction de son dortoir sous le regard amusé de Loki et de MacGonagall.
- Vous êtes bon pour lui, remarqua alors le professeur.
- J'essaie, répondit Loki. Vous n'êtes pas en reste non plus. D'après Harry, vous êtes un excellent professeur. Il vous apprécie beaucoup.
- C'est un bon garçon acquiesça doucement MacGonagall. Un véritable aimant à problème, mais un bon garçon. Puis-je vous poser une question ?
- Bien sûr, répondit Loki en prenant la direction de la grande salle, MacGonagall lui emboitant le pas.
- Qui êtes-vous pour lui exactement ?
- Est-ce important ? demanda Loki.
MacGonagall, comprenant que l'homme ne voulait pas s'appesantir là-dessus, haussa les épaules.
- J'imagine que non. Tant que vous ne lui faites aucun mal.
Loki observa la vieille femme avec attention. Elle semblait prendre les intérêts de son fils à cœur. Peut-être pourrait-il lui dire la vérité. Avoir un allié sur place ne serait pas négligeable. Le problème restait malgré tout sa loyauté envers Dumbledore. Il ne faisait absolument pas confiance au mortel.
- Etes-vous loyal, professeur ? demanda finalement Loki. Approuvez-vous les actions de Dumbledore envers Harry ?
La vieille femme s'arrêta en entendant cette question et fronça les sourcils. L'homme devant elle la jaugeait du regard, comme pour l'évaluer.
- Non, finit par avouer MacGonagall. Je n'approuve pas toujours les décisions du directeur concernant Monsieur Potter. Je n'ai pas approuvé le fait de le placer chez ces tuteurs. Mais Albus a du pouvoir et de l'influence et, surtout, c'est quelqu'un que je respecte.
- Alors vous l'avez laissé faire, compléta le dieu.
- Oui.
- Et si vous deviez connaître une information capitale concernant Harry, iriez-vous lui dire ? Ou bien garderiez-vous cela secret ?
- Est-ce une information importante ? demanda la vieille femme avec un froncement de sourcils.
- Pour Harry, ça l'est.
MacGonagall jeta un regard à l'homme devant elle. Elle n'était pas stupide, elle avait parfaitement vu le lien qu'il y avait entre l'inconnu et son élève. Elle avait aussi remarqué que ce dernier semblait plus joyeux et plus détendu lorsque l'homme était là. La question de son interlocuteur était simple : est‑ce que, par loyauté, elle irait sacrifier le bonheur de l'un de ses élèves ? La réponse était toute trouvée en ce qui concernait Harry. C'était non. Le garçon avait assez souffert comme ça et il continuait à souffrir à cause de cette maudite guerre. S'il avait un secret qui le rendait heureux, ça ne serait pas elle qui irait le dévoiler à Dumbledore.
- Les secrets de mes élèves ne regardent qu'eux, répondit la vieille femme.
Loki acquiesça doucement, acceptant cette réponse avec un certain soulagement. Harry pouvait avoir un allié "adulte" pour le soutenir en cas de besoin.
- Que savez-vous des divinités nordiques ?
Surpris par la question totalement hors sujet, la vieille femme fronça les sourcils avant de se figer. C'était là qu'elle avait lu le nom de Loki, dans les vieilles légendes nordiques. Et avec la chance de son élève …
- Ne me dites pas que vous êtes le dieu Loki ?
L'homme eut un simple sourire et cela fit soupirer MacGonagall. Pourquoi fallait-il toujours que son élève se mette dans des situations pareilles ? Puis elle se souvint ensuite quel type de dieu était Loki et sa main glissa vers sa baguette alors qu'elle s'arrêtait.
- Pourquoi êtes-vous ici ?
- Pour le préparer à la guerre, répondit Loki avec calme.
- Mais pourquoi lui ?
Loki pencha doucement la tête sur le côté avant de s'avancer vers elle. MacGonagall dégaina aussitôt, mais le dieu fut plus rapide. Il fut sur elle et bloqua son bras avant qu'elle n'ait eu la chance de dégainer complètement sa baguette. Puis Loki se pencha vers elle et lui murmura quatre mots à l'oreille.
- Je suis son père.
Ensuite, il s'écarta et observa avec amusement la vieille femme figée de stupeur.
- Comment ? balbutia MacGonagall. Lily …
- C'est une longue histoire qui ne vous regarde pas, je le crains, répondit Loki d'une voix ferme.
Le professeur déglutit alors en prenant enfin conscience qu'elle avait un dieu en face d'elle. Elle hésita alors, ne sachant pas comment agir en sa présence.
- Ne vous inquiétez pas pour ça, rassura une voix derrière elle.
Harry s'était approché du duo. Il passa à côté de son professeur et rejoignit son père. Ce dernier passa aussitôt un bras protecteur autour des épaules d'Harry avant de l'attirer en direction de la grande salle. MacGonagall suivit, observant le duo discuter entre eux de runes, d'après ce qu'elle comprit.
Harry jeta un coup d'œil par-dessus son épaule. Il avait parfaitement senti son père faire usage de sa magie pour masquer leur conversation.
- Tu es sûr de ce que tu fais ? demanda Harry incertain. Tu ne vas pas avoir des ennuis avec Heimdal ?
- Tant qu'elle n'en parle pas à voix haute ou qu'elle n'associe pas ton nom au mien en dehors de cette école, tout ira bien.
- Pourquoi seulement en dehors ? Et pourquoi l'avoir mise au courant ?
- Parce que les barrières de protection qui entourent ce château empêchent Heimdal de le voir et de voir tout ce qui s'y passe. Et ensuite, parce qu'avoir un "adulte" pour allié est un avantage.
Harry eut une légère moue avant de soupirer. Après tout, il faisait confiance à MacGonagall. La vérité était qu'il aimait être le seul à savoir pour son père. Il était peut-être un peu possessif, mais il en avait bien le droit après l'enfance qu'il avait connue chez les Dursley. Une main ébouriffant ses cheveux le sortit de ses pensées et c'est avec un large sourire qu'il laissa son père le guider vers leur table.
Ce matin-là était des plus ordinaires à Asgard. Le soleil brillait et, lorsque le forgeron ouvrit son échoppe, plusieurs clients attendaient déjà pour déposer des armes à réparer ou pour passer une commande. Bref, une journée des plus ordinaires, jusqu'à l'arrivée de l'un des deux princes d'Asgard … et pas celui auquel il s'attendait.
- Prince Loki ? En quoi puis-je vous être utile ? demanda l'artisan en s'inclinant.
Loki observa les diverses pièces d'armure autour de lui avec attention.
- J'aurais besoin d'une tenue discrète mais aussi résistante que votre meilleure armure, tant contre les coups physiques que contre la magie. Et l'on m'a assuré que vous étiez le meilleur armurier des neuf royaumes.
L'homme pâlit un peu plus. Créer des armures ou même des tenues de protection contre des attaques physiques était facile. Mais y incorporer une protection magique était beaucoup plus complexe et il savait qu'à la moindre erreur, au moindre défaut, le prince Loki ne lui pardonnerait pas.
Harry s'étira doucement avant de s'avancer dans la Chambre des Secrets. L'année scolaire avait commencé depuis plusieurs mois déjà et il sentait que cette année allait être très différente des autres. Beaucoup de choses avaient changé depuis l'année dernière et certaines choses l'inquiétaient profondément. C'est pourquoi il avait finalement fait appel à son père. Il devait lui parler, peut-être pourrait-il l'aider à démêler tout ça. Jörmungand était bien sûr là avec lui. Mais le serpent s'était contenter de dire qu'il n'arriverait jamais à comprendre les humains et Harry lui en avait un peu voulu de son indifférence. Contrairement à son frère, lui était mortel et la moindre erreur pouvait lui coûter cher.
Le jeune homme se laissa tomber sur le canapé avec un grognement satisfait, la semaine avait été longue. Son père, assis dans un fauteuil juste en face de lui, l'observa faire avec un léger sourire amusé.
- Tu sembles épuisé.
- La semaine a été longue et je suis inquiet.
- Pourquoi ? demanda Loki en se redressant, accordant tout son attention à son fils.
- Mon ami, Drago, agit bizarrement depuis le début de l'année. Il semble malade et il m'évite. Les membres de sa famille sont des partisans de Voldemort. J'imagine qu'ils ont dû lui dire de rester éloigné de moi. Mais j'ai peur que cela ne soit plus grave. Et puis, il y a aussi Dumbledore …
- Qu'a-t-il fait ? demanda Loki en fronçant les sourcils.
- Rien, mais sa main est étrange. Elle est comme … putréfiée. Ça aussi, c'est inquiétant.
Harry passa une main dans ses cheveux avant de lâcher un soupir de lassitude.
- La guerre approche et … je ne sais pas quoi faire. Je sais qu'il faudrait que l'on retrouve les horcruxes de Voldemort pour les détruire, mais on n'a aucune piste et Dumbledore ne lâche les informations que petit à petit. Comme si on avait le temps de jouer …
Harry secoua doucement la tête, énervé par l'attitude du directeur avant de lâcher un nouveau soupir.
- Au moins, on sait où est l'un d'entre eux, remarqua-t-il amèrement en levant sa main vers sa cicatrice.
- Et je suis toujours à la recherche d'un moyen pour l'enlever sans que tu n'en subisses de préjudice, assura Loki.
- Je sais.
Un silence s'installa alors entre eux. Harry avait fermé les yeux et profitait du sentiment de sécurité que son père lui apportait. Il était venu ici pour trouver de l'aide. Mais maintenant qu'il y était, il comprit que ça n'était pas à son père de régler ses problèmes. Les légères cernes sous les yeux de Loki avaient tout de suite sauté aux yeux d'Harry. Son père ne montrait que rarement des signes de fatigue.
- Je suis désolé, soupira Harry.
- De quoi ? demanda Loki avec surprise.
- Je suis grand maintenant, je ne devrais pas t'embêter avec mes propres problèmes. Cette guerre est la mienne et c'est à moi de trouver une solution.
- C'est vrai, approuva Loki. Mais peu importe l'âge que tu as, tu restes mon fils. Et tu pourras toujours me demander de l'aide. Et puis, pour moi tu es toujours un enfant, remarqua malicieusement le dieu.
Harry lui tira la langue, faisant rire le prince. Loki observa ensuite son fils s'allonger sur le canapé et réfléchir à son prochain mouvement. Son enfant prenait ses responsabilité en main sans même qu'il n'ait eut à lui dire. Il était fier de lui.
Harry était dissimulé sous sa cape d'invisibilité et suivait son ami Drago depuis un moment. Hermione avait elle aussi remarqué l'éloignement de leur ami. Comme Harry, elle l'avait laissé faire, pensant sans doute que la famille du blond y était pour quelque chose. Cela ne voulait pas dire qu'elle n'était pas inquiète.
Le jeune Griffondor se tendit en voyant que son camarade de Serpentard s'arrêtait devant le mur dissimulant la salle sur demande. Qu'est-ce que son ami venait faire là ? Drago ouvrit la porte et Harry eut tout juste le temps de s'engouffrer dans la pièce avant qu'elle ne se referme. Il suivit en suite le jeune homme vers le fond de la salle, où était entreposée une armoire. Avec une certaine curiosité, le jeune Griffondor observa le meuble avant de jeter un coup d'œil autour de lui. Son regard s'arrêta momentanément sur un diadème en pensant à Frigga qu'il n'avait pas vu depuis longtemps.
Ce fut un juron lancé par son ami qui le ramena au moment présent. Drago ne jurait jamais habituellement. Le jeune homme s'était effondré en pleurs devant l'armoire. Harry ne perdit pas une seconde, il sortit de sous sa cape et rejoignit son ami.
- Drago !
- Non, murmura le jeune Serpentard en le voyant. Tu ne devrais pas être là. Va-t'en ! S'il découvrait que tu étais là, …
Harry observa son ami, impuissant, alors que ce qu'il craignait le plus venait de se révéler sous ses yeux. L'éloignement n'était pas seulement dû à sa famille, mais aussi à Voldemort. Avec douceur, il passa ses bras autour du corps de son ami et l'attira contre lui, le laissant pleurer sur son épaule. Il fallut un peu de temps à Drago pour se ressaisir, puis il s'écarta d'Harry, la tête basse.
- Explique-moi ! demanda le jeune Griffondor.
- Après l'attaque ratée du ministère, il est venue s'installer au manoir. Mon père a été arrêté et … ma mère … il a dit qu'il la tuerait si je ne faisais pas ce qu'il disait. Harry, je …
- Tout ira bien, rassura Harry d'un ton apaisant.
- Tu ne comprends pas ! Il veut que je fasse entrer des mangemorts dans Poudlard ! J'ai trouvé un couple d'armoire qui permet de passer de l'une à l'autre. Mais ça ne fonctionne pas et je ne suis pas à la maison pour protéger maman.
Harry observa son ami paniquer de plus en plus. Il usa alors d'un peu de magie asgardienne pour calmer son ami. Ce dernier s'effondra alors contre lui, trop épuisé pour rester éveillé plus longtemps sans adrénaline dans son système. Harry jeta un regard autour de lui et le posa sur un lit un peu plus loin. Se levant, il porta son ami jusque-là avant de retourner près de l'armoire.
- Que comptes-tu faire ? demanda Jörmugand en sortant de sous le pull de son frère.
Harry lui jeta un regard. Il avait bien conscience que le refus de son frère de la dernière fois avait été une manière pour lui de le responsabiliser. Mais la manière dont il l'avait posé ce refus l'avait malgré tout blessé. Soupirant et ne pouvant pas rester en colère bien longtemps contre un membre de sa famille, Harry accepta de lui répondre.
- Voldemort veut que des mangemorts entrent dans Poudlard. Apparemment, il ne laisse pas le choix à Drago. Alors nous allons faire entrer des mangemorts dans Poudlard !
Harry observa autour de lui avec tristesse, son regard se posant sur la cabane d'Hagrid en flamme. Il avait mis en place un plan pour piéger les mangemorts lorsque Drago les feraient entrer, mais rien n'était allé comme il l'avait prévu. Seuls deux mangemorts sur la dizaine qui était entrée dans le château avaient pu être tués. Drago et Rogue étaient en fuite. Et Dumbledore était mort. Harry prit alors une profonde respiration pour essayer de retenir ses larmes de tristesse, de frustration et de rage. Il sentait Jörmungand raffermir sa prise sur lui pour le réconforter, mais sans résultat. Lorsqu'il s'avança dans la cour où le corps de Dumbledore était tombé, ce fut pour être vrillé du regard par les autres élèves et les professeurs. Mais il n'y prêta pas attention. Il s'approcha de Dumbledore et, avec délicatesse, lui ferma les yeux, priant pour que son âme trouve enfin le repos et qu'il ait le droit de rejoindre le Valhalla. Levant les yeux, son regard se posa ensuite sur la marque des ténèbres qui scintillait doucement au-dessus de Poudlard, comme pour le narguer de son échec. Dans un accès de rage, Harry jeta d'un mouvement de la main un sortilège qui détruisit la marque.
Avec la mort de Dumbledore, Voldemort allait se sentir un peu moins menacé. Il allait baisser sa garde et, par conséquent, allait devenir plus vulnérable. La guerre avait commencé et il allait se battre et la remporter.
Se relevant, Harry s'appuya son bras gauche et retint de justesse un cri lorsque la douleur atteignit finalement son cerveau. Il avait été blessé dans la fuite de Drago et Rogue. Une violente coupure qui couvrait tout son bras. Une marque qui lui rappellerait sans cesse son échec de ce soir.
- Potter, vous devez aller à l'infirmerie.
Le jeune homme acquiesça doucement avant de retourner à l'intérieur, passant entre les élèves qui s'écartaient en murmurant. A présent, il était seul et ne devait plus compter que sur lui-même et les seuls amis qu'il avait encore. Enfin … la seule amie qu'il avait encore : Hermione. Jörmunagdn était là lui aussi, mais il devait se montrer discret et prudent pour qu'Heimdal ne le voie pas. Qui sait ce qu'Odin leur ferait, à lui et à leur père ? Un bras agrippant le sien pour le soutenir le rassura quelque peu. Hermione était toujours à ces cotés. Maintenant que Drago était passé à l'ennemi, il ne pouvait plus compter que sur elle.
Ce soir-là, il était allongé dans l'un des lits de l'infirmerie. Hermione s'était endormie près de lui après qu'il eut insisté ("Sérieusement, Mione, tu vas tomber malade à dormir sur cette chaise !") et Jörmungand était roulé en boule sur son ventre. Mais Harry n'arrivait pas à dormir, les évènements de la journée passant en boucle dans son esprit. Il essayait de déterminer ce qui avait tout fait basculer. Il y avait eu tellement d'imprévus. Peut-être aurait-il dû laisser Jörmungand avec Drago à Poudlard. S'il n'avait pas réparé l'armoire avec Drago, aucun mangemort ne serait entré au château … Mais la mère de son ami serait sans doute morte. Une larme solitaire glissa le long de sa joue alors qu'il pensait qu'il n'était pas digne de son père. Lui aurait réussi …
Une main essuyant cette larme le sortit de ses tristes pensées.
- Papa ?
- Je suis là, fils.
- J'ai échoué, papa, sanglota Harry. Je pensais pouvoir sauver tout le monde et, au final, je n'ai pu sauver personne.
Loki s'assit sur le bord du lit et laissa son fils se blottir contre sa cuisse. Avec douceur, il caressa les cheveux de son enfant, le laissant pleurer contre lui. Jetant un regard à la jeune femme couchée aux côtés d'Harry, il croisa le regard marron d'Hermione. Mais cela ne l'inquiéta pas outre mesure, il savait que la meilleure amie de son fils était digne de confiance.
Une fois les larmes de son enfant calmées, Loki lui tendit un mouchoir avant de lui caresser les cheveux.
- Fils, écoute-moi. Tu es jeune et il est normal que tu commettes des erreurs. Les choix que nous faisons ont des conséquences parfois lourdes à porter. Mais tu ne dois pas t'en vouloir pour cela. Tu as fait ce qui te semblait être le mieux pour tout le monde. Pour l'amour d'Yggdrasill, tu as fait bien plus que ce que les adulte de ton monde ont fait. Tu as essayé et tu as échoué. Maintenant, que dois-tu faire ?
- Essayer encore ? Renifla Harry.
Loki acquiesça doucement alors qu'il usait d'un peu de magie pour aider son fils à dormir. Il savait que ce moment arriverait et il savait que le tout premier échec, en particulier lorsqu'il y avait des morts, était le plus difficile à accepter.
- Harry m'a dit que vous étiez une sorcière remarquable, nota Loki en posant son regard sur Hermione.
Cette dernière acquiesça en silence.
- Veillez sur lui et surtout ne le trahissez pas. Parce que je sais qu'il ne s'en remettra pas, et vous ne voulez pas faire de moi votre ennemi.
Hermione acquiesça doucement et observa l'homme caresser une dernière fois les cheveux de son ami avant de disparaître. Harry allait avoir des explications à donner.
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