Ciel d'opale transparent

Incarnant un amour tendre

Se détache le vert puissant des chênes et des pins

Des flancs des Dentelles

Ciel d'azur intense

Où la pierre s'entremêle à l'éther

La clarté des calcaires parsemés de touches ocres, brunes ou rouges des marnes

Semble suspendu hors du temps

Provence dont les pieds bordés de vignes rougeoyantes

Dressées en terrasse et soutenues par les restanques

Tes grains de vie fermentent doucement

Dans les fûts de chêne d'antan

Ciel de rouille

Qui embrase Montmirail

Ciselée au laser, fièrement dressée

Dans une profusion de rose pâle et d'orangés.

Ciel de cendre

Uni au minéral

Pour ne former qu'un avec la terre

Estompe la silhouette des Dentelles sculptées.

Les oliviers parés de vert et de noir

Offriront l'élixir ancestral

Le Mont Ventoux point cardinal loyal

Veille sur les roches érodées de ses voisines et leurs couloirs.

Ciel bouché

Les nuages moutonneux

Embarqués par le Mistral

Se bousculent en rafale.

Ciel d'orage

Les nuages crèvent, déversent leurs eaux

Qui ruissellent sur les chemins caillouteux

Et dégringolent en torrent boueux

Episode cévenol qui fait gonfler les rivières et déborder les fleuves.

Nature sauvage et puissante,

Les cigales se sont tues

Remplacées par les volets qui claquent.

Montmirail, mont admirable

Villages médiévaux cachés dans tes méandres

Conte-moi au gré de mes balades leurs légendes

Qui résistent encore aux outrages du temps.