Vingt-troisième chapitre.
Précédemment : Logan et Allison sont venus à Poudlard et ont été réparti à Serpentard et Serdaigle respectivement. Lucie a vu Dorian Dawson qui lui a révélé qu'il vivait en Afrique. Maintenant, leur première journée de cours commence.
*** *** *** *** ***
Après avoir eu deux heures de Potions – où d'ailleurs Ron et Harry n'avaient fait que de se plaindre – ils avaient désormais deux heures de Défense contre les forces du Mal. Et Lucie n'avait définitivement pas envie d'aller à ce cours. Lorsque leur petit groupe arriva devant la salle, ils constatèrent tous que le professeur Ombrage n'était pas encore arrivée. Après avoir échangé des regards, ils décidèrent d'entrer en premier, bien vite suivis par d'autres élèves. Lucie vint s'installer au premier rang, à côté d'Hermione, Logan et Allison se mirent derrière elles, et Harry et Ron, à leur gauche. Lucie observa la salle de cours. C'était toujours la même depuis deux ans, sauf que... il y avait quand même quelque chose de différent, comparé aux fois où Remus et Fol Œil enseignaient. L'atmosphère était différente. Lucie pouvait déjà dire qu'elle n'aimait pas ce cours.
Comme toujours, les élèves commencèrent à sortir leurs baguettes, certainement parce que la défense contre les forces du Mal était un des cours ou on utilisait presque à chaque fois sa baguette.
— Bonjour, chers élèves.
Lucie se retourna en même temps qu'Hermione et ses amis. Le professeur Ombrage venait de faire son apparition dans la classe, toujours vêtue de son affreux cardigan rose. Elle arborait un sourire sympathique, qui pourtant sonnait faux, et commença à marcher vers son bureau, devant l'endroit où était placée Lucie. Quelques élèves lui répondirent un vague bonjour en retour.
— Oh, non, ça ne va pas, dit-elle alors de sa voix haut perché. Quand je vous dis bonjour, j'aimerai que vous me répondiez « Bonjour, professeur Ombrage ». Recommençons, bonjour tout le monde !
Lucie pinça les lèvres et ne répondit rien. Oh, elle commençait réellement à la détester et le cours n'avait pourtant même pas encore commencer.
— Bonjour, professeur Ombrage, répondirent alors les élèves à l'unisson.
— Voilà qui est mieux, dit-elle alors, l'air joyeuse. Bien, rangez vos baguettes et sortez vos plumes.
Lucie soupira. Le cours allait être loin d'être passionnant, c'était certain. Elle rangea alors sa baguette magique dans son sac, et sortit sa plume, son encrier et un rouleau de parchemin vierge.
— Bien, reprit Ombrage avec toujours ce même sourire. Le changement constant d'enseignants, dont beaucoup ne semblent pas avoir suivi le programme approuvé par le ministère, a eu le fâcheux résultat de vous laisser loin au dessous du niveau qu'on est en droit d'attendre au début d'une année de B.U.S.E. Mais cette année, nous aurons un programme de magie défensive centré sur la théorie et approuvé par le ministère. Veuillez copier sur vos parchemins les phrases suivantes.
Le professeur Ombrage tapota avec sa baguette le tableau noir situé derrière son bureau et aussitôt, quelques phrases apparurent, marqués à la craie blanche :
1) Comprendre les principes qui fondent la défense magique.
2) Apprendre a reconnaître les situations dans lesquelles la défense magique se trouve légalement justifiée.
3) Replacer la défense magique dans un contexte ouvrant sur la pratique.
Lucie pinça les lèvres, mais se mit aussitôt à écrire, tout comme le reste des élèves de la classe. C'était ennuyeux d'avance. Au bout de quelques minutes, lorsque tout le monde eut fini de recopier ces trois phrases, le professeur Ombrage reprit la parole :
— Avez-vous vous tous votre exemplaire de Théorie des stratégies de défense magique par Wilbert Eskivdur ?
— Oui, professeur Ombrage, répondirent alors les élèves.
— Très bien. Je voudrais que vous lisiez la page 5 de ce livre – et il est inutile de bavarder.
Lucie sortit le manuel qu'elle avait acheté pour ce cours, l'ouvrit alors, et commença à lire en silence.
Mais elle ne parvint pas à se concentrer plus de cinq minutes, et préféra abandonner. Par Merlin, jamais un cours de Défense contre les forces du Mal avait été si ennuyeux. Lucie regrettait amèrement le temps où c'était Remus qui leur faisait cours.
« Je pensais que ce serait plus intéressant que ça » déclara la voix de Logan, qui résonna dans la tête de Lucie.
La jeune fille soupira imperceptiblement. Heureusement qu'elle pouvait parler avec Logan. Les cours passeraient sûrement plus vite de cette façon.
« C'est une mauvaise prof. Tu aurais dû être là lorsque Remus donnait les cours, c'était tellement mieux ! »
« J'en doute pas. Ça doit être le cours le plus ennuyeux. »
« T'as pas tord. Il est presque pire que celui du professeur Binns. »
« Binns ? »
« Notre professeur d'Histoire de la Magie. C'est un fantôme. »
Leur conversation fut coupée lorsque Hermione se mit à lever haut sa main, souhaitant attirer l'attention du professeur Ombrage. Lucie cessa alors définitivement de lire et se tourna vers sa voisine. Ombrage l'avait vu, c'était certain, et pourtant elle ne l'interrogea pas. Ce fut au bout de plusieurs minutes, lorsque la plupart des élèves avaient tourné leur attention vers Hermione, que le professeur Ombrage daigna enfin l'interroger.
— Oui ? lui demanda-t-elle comme si elle venait tout juste de remarquer sa main.
— J'ai une question à propos de vos objectifs d'apprentissage, dit Hermione.
Le professeur Ombrage haussa les sourcils, et Lucie ne put s'empêcher de sourire légèrement.
— Et vous vous appelez ?
— Hermione Granger, répondit son amie.
— Eh bien, Miss Granger, les objectifs sont parfaitement clairs si vous prenez la peine de les lire attentivement, répliqua Ombrage en pinçant les lèvres.
— Je ne le pense pas, répondit Hermione. Rien n'est indiqué au sujet de l'utilisation des sortilèges de défense.
Lucie haussa à son tour les sourcils, surprise. Jamais Hermione n'avait répondu de façon aussi insolente à un professeur. Et Lucie éprouva une certaine fierté vis à vis de son amie.
— L'utilisation de sortilèges de défense ? répéta le professeur Ombrage avec un petit rire. Je ne vois pas ce qui pourrait arriver dans ma classe qui nécessite de recourir à un tel sortilège, Miss Granger. Vous ne craignez quand même pas de subir une attaque pendant mes cours ?
Ron leva alors la main, et prit la parole avant même d'être interrogé.
— Alors, on va pas faire de magie ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.
— Dans ma classe vous attendez que je vous interroge pour parler Mr...
— Weasley, répondit aussitôt Ron, qui releva aussitôt la main.
Le professeur Ombrage lui tourna alors le dos, un sourire forcé aux lèvres. Hermione et Harry levèrent alors la main. Le regard de Ombrage s'attarda quelques secondes sur Harry, mais elle se tourna finalement vers Hermione.
— Miss Granger ? l'interrogea-t-elle.
— Mais le but de la défense contre les forces du Mal c'est bien d'apprendre à se défendre non ? demanda Hermione en haussant un sourcil.
— Avez-vous vous été formé par le ministère, Miss Granger ?
— Non, mais...
— Dans ce cas il me semble que vous n'êtes pas qualifiée pour définir La Défense contre les forces du Mal, déclara-t-elle sur un ton ferme. Vous apprendrez ainsi les sortilèges de défense dans des conditions qui garantissent la sécurité et l'absence de risque.
— A quoi ça peut bien servir ? interrogea alors Harry à voix haute. Si on nous attaque il y aura forcément des risques...
— Vous n'avez pas levé la main, Mr Potter !
Harry releva alors la main en l'air, mais encore une fois, le professeur Ombrage se détourna de lui et se tourna vers d'autres élèves qui avaient également levé la main.
— Vous vous appelez ? demanda le professeur Ombrage en se tournant vers Dean.
— Dean Thomas.
— Je vous écoute, Mr Thomas.
— Harry a raison, non ? déclara-t-il. Si on se fait attaquer, les risques ne seront pas du tout absents.
— Je le répète, reprit le professeur Ombrage en lançant un sourire faussement aimable à Dean. Craignez-vous d'être attaquer pendant mon cours ?
— Non, mais...
— Je ne souhaite pas critiquer la façon dont cette école a été dirigé, dit-elle, mais vous vous êtes trouvés exposés dans cette classe à des sorciers irresponsables, sans parler de certains hybrides particulièrement dangereux.
Lucie sentit alors une bouffée colère montée en elle, lorsque le professeur Ombrage commença à parler de Remus, qui était – sans aucun doutes – bien plus qualifié qu'elle pour le poste de professeur. Elle s'apprêtait à intervenir, mais Dean Thomas reprit à nouveau la parole avec colère :
— Si vous voulez parler du professeur Lupin, c'est le meilleur qu'on ait jamais eu !
Si elle avait pu, Lucie se serait lever et aurait embrassé Dean tellement elle était contente de son intervention. Elle n'était pas la seule à déplorer le départ de son parrain, apparemment.
— Votre main, Mr Thomas ! s'emporta le professeur Ombrage avec une colère contrôlée. Le ministère estime que si vous étudiez suffisamment la théorie, vous n'aurez aucune difficultés à exécuter l'un de ces sortilèges lors de vos B.U.S.E.
Lucie, ne pouvant se retenir plus longtemps, leva alors la main et prit la parole :
— Quoi, sans avoir pratiquer avant ? demanda-t-elle. Comment on pourrait réussir les sortilèges si on les pratique pas avant ?
— Je ne vous ai pas interrogé Miss...
— Jones, répondit fermement Lucie.
— Et comme je l'ai déjà dit, la théorie sera suffisante pour réussir vos examens.
— Et à quoi va nous servir la théorie dans le monde réel ? intervint alors Harry en levant la main.
Le professeur Ombrage leva les yeux au ciel et laissa échapper un soupir exaspéré.
— Ici, vous êtes dans une école Mr Potter, pas dans le monde réel.
— Alors rien ne vas nous préparer à ce qu'il nous attend dehors ?
— Mais rien ne vous attend dehors. Qui voudrait faire du mal à des enfants comme vous ?
— Oh, je ne sais pas..., répondit Harry en faisant mine de réfléchir, peut-être disons... Lord Voldemort.
Ron eut un sursaut. Hermione frissonna. Neville Londubat glissa de son tabouret. En revanche, le professeur Ombrage ne cilla pas.
— Dix points de moins pour Gryffondor, déclara-t-elle sans cesser de sourire. Et j'aimerai que les choses soient bien clairs. On vous a raconté qu'un certain mage noir était de retour. Mais ce sont des mensonges.
— Ce n'est PAS un mensonge ! s'écria alors Harry. Je l'ai vu, je l'ai combattu !
— Vous aurez une retenue, Mr Potter ! s'exclama le professeur Ombrage. Ce soir, à cinq heures.
Il y eut un silence et Lucie serra les poings, en colère. À sa gauche, elle vit que Harry était dans le même état qu'elle, tremblant, les poings serrés en regardant Ombrage avec un regard sombre.
— Donc selon vous, Cedric Diggory est mort de son plein gré ? dit-il, les dents serrés.
Tous les regards se tournèrent vers lui. Personne ne l'avait entendu évoquer la mort de Cedric, ni parler de la façon dont il était mort, exceptés les quelques uns de ses amis qui étaient au square Grimmaurd. Lucie tourna son regard vers le professeur Ombrage, tremblante de rage.
— La mort de Cedric Diggory était un tragique accident, souffla-t-elle avec un sourire.
Cette fois, Lucie tapa violemment du poing sur sa table, faisant sursauter Hermione à côté d'elle, et attirant les regards sur elle.
— Il a été tué par Voldemort, et vous le savez ! s'écria-t-elle, hors d'elle. Ce n'était pas un accident, c'était un meurtre !
— Votre main, Miss Jones, siffla le professeur Ombrage entre ses dents.
— Ou alors, si c'était un accident, expliquez-nous, s'exclama Lucie avec force sans faire attention à la dernière remarque de son professeur. Si c'était un accident, expliquez-nous comment il est mort !
— Cela ne vous regarde nullement...
— SI, ÇA ME REGARDE ! s'écria alors Lucie, hors elle. Il se trouve que Cedric était mon cousin et s'il est mort par accident j'ai le droit de savoir comment !
Il y eut de nouveau un silence, et les élèves regardèrent Lucie avec une expression ahurie. Seuls peu d'entre eux savaient quels liens unissaient Cedric et Lucie, et presque personne ne savait qu'ils faisaient partis de la même famille.
— Il se trouve, Miss Jones, reprit le professeur Ombrage, que le tournois des trois sorciers est un concours très dangereux et...
— Mais je croyais que le ministère avait pris toutes les précautions pour ne pas qu'il y ait de morts cette fois ? la coupa Lucie avec force. Ou bien le ministère de la magie n'est-il pas capable d'assurer la protection de ses élèves dans un tournois qu'il a organisé ?
Cette fois Ombrage, ne sût pas répondre, et resta sans rien dire pendant l'espace de quelques secondes. Lucie en profita pour reprendre la parole :
— Si Voldemort n'a pas tué Cedric, le ministère est donc responsable de sa mort, conclut-elle. Vous aviez bien dit que vous assureriez la protection des élèves de cette école.
Cette fois, les élèves se tournèrent vers le professeur Ombrage pour voir sa réaction, mais elle resta silencieuse. Lucie venait de marquer un énorme point, et tout le monde savait qu'elle avait raison.
— J'enlève encore vingt points à Gryffondor, déclara finalement le professeur Ombrage sur un ton froid. Et vous et Mr Potter serez collés jusqu'à la fin de la semaine.
Aucun ne répliqua à la réplique, et Lucie esquissa même un sourire provocateur. En les punissant ainsi, elle venait juste de prouver que Lucie avait vu juste, mais qu'elle ne pouvait pas l'avouer. Et c'était très satisfaisant.
*** *** *** *** ***
Bonjour !
Bonnes vacances ! Je suis assez contente d'y être enfin d'ailleurs, je supportais plus les cours. Comme d'habitude, j'ai du retard, mais vous êtes plus surpris maintenant.
Pour ce chapitre, je me suis énormément inspirée de la scène du livre parce que c'est une scène que j'adore vraiment et j'ai adoré l'écrire ! Qu'en avez-vous pensé d'ailleurs ?
Merci de lire mon histoire !
Bonne journée.
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