Dix-huitième chapitre.

Précédemment : Lucie est allée dans la bibliothèque et y a rencontré deux autres enfants élémentaires : Dorian Dawson et Daichi Ando. Lorsqu'elle s'est réveillée, Lucie a eu une prise de conscience et s'est rendue compte de tout le poids qui pesait sur ses épaules. Logan l'a réconforté.

*** *** *** ***

Après sa discussion avec Logan, ce dernier était repartit dans sa chambre – après s'être assuré que Lucie allait mieux – tandis que la jeune fille décida d'aller manger quelque chose en attendant que les autres se réveillent. Lucie s'habilla rapidement, puis descendit doucement les escaliers menait au rez-de-chaussée pour ne pas réveiller Walburga Black, le tableau du premier étage, qui se mettait à hurler des insanités aux moindres bruits.

En arrivant dans le salon, Lucie remarqua qu'il était vide, signe que personne n'était encore réveillé, excepté Sirius, assit dans un fauteuil en train de lire La Gazette du Sorcier. À l'entente des pas de Lucie, il leva la tête et sourit lorsqu'il la vit.

— Tu es déjà réveillée ? lui demanda-t-il. Pourtant tu avais l'air fatigué hier.

— Je n'arrivais pas à me rendormir, répondit Lucie en allant s'asseoir sur le fauteuil à côté de Sirius.

Ce dernier posa son journal et fronça les sourcils en la regardant. Il détailla son visage en silence et Lucie espéra qu'elle n'avait pas les yeux trop rouges pour ne pas qu'il remarque qu'elle ait pleuré.

— Tout va bien ? lui demanda-t-il alors en fronçant les sourcils.

— Oui, tout va bien. C'est juste... Tout ce qu'il se passe en ce moment, toute la pression... C'est pas facile tous les jours.

Sirius eut un sourire à peine perceptible, puis il soupira longuement en pinçant les lèvres. Il tapota légèrement du bout des doigts les accoudoirs de son fauteuil, l'air assez mécontent. Il n'aimait pas que toute la pression du monde repose sur les épaules de sa fille, et même s'il aimait prendre des risques, Sirius n'aimait pas savoir que Lucie devait tôt ou tard risquer sa vie, et qu'elle serait sûrement plus en danger que Harry, car elle devra partir à la recherche des autres enfants élémentaires, et elle ne bénéficiera pas de la protection d'Aurors ou de Dumbledore.

— C'est normal, la rassura-t-il alors en se penchant vers elle. Tout ce qu'il t'arrive, c'est un peu trop pour une fille de ton âge. Tu es trop jeune pour subir tout ça, toute cette pression. Mais, si tu veux mon avis, tu t'en sors merveilleusement bien. Tout comme ta mère l'aurait fait.

— Ma mère ? répéta Lucie en fronçant les sourcils.

Et Lucie se rendit alors compte qu'elle ne savait strictement rien d'elle, exceptée qu'elle s'appelait Emilia Bridge, qu'elle était gentille et qu'elle avait été avec Remus, puis avec Sirius. Mais son caractère ? Remus l'avait décrite comme la bonté et la gentillesse incarnée, mais elle devait être plus que cela. Lorsque Lucie avait posé des questions à son parrain sur sa mère, ce dernier avait déclaré que Sirius serait plus apte à répondre... Alors c'était le moment pour Lucie de savoir qui était réellement sa mère.

— Est-ce que tu peux me parler d'elle ? lui demanda-t-elle, pleine d'espoir.

Sirius garda le silence quelques secondes, puis il acquiesça lentement de la tête. Il se recula sur son fauteuil et se racla un instant la gorge avant de prendre la parole :

— Comme tu le sais, j'ai rencontré Emilia en cinquième année. Bien sûr, avant, je savais qui elle était, mais je ne lui avais jamais réellement parlé. Je la voyais simplement de loin, je connaissais son prénom, mais c'était tout. Les filles ne m'avaient jamais vraiment intéressé, en fait. Et puis, j'ai rencontré ta mère.

Les yeux de Sirius se perdirent un instant dans le vide et un fin sourire nostalgique vint étirer ses lèvres.

— Même si on s'est rencontrés dans le Poudlard Express pour la première fois, moi et mes amis de l'époque, avons fini par la fréquenté régulièrement par la suite, reprit Sirius.

— Mais pourquoi en cinquième année ? Pourquoi pas avant, ou après ? demanda Lucie, curieuse.

— Elle était préfète chez les Poufsouffle, tout comme Remus l'était. Ils avaient assez régulièrement des rondes en même temps, et parfois, ils se croisaient dans le couloir, Remus nous le disait. Et souvent, Emilia venait lui parler des cours, des rondes, ou juste le voir lui, et évidemment, on lui parlait donc aussi. Mais, la raison principale qui nous a rapproché, c'est parce que sa petite sœur est allée à Poudlard et a été admise à Gryffondor.

— Emilia avait une sœur ?

— Elle s'appelait Lucie, avoua Sirius avec un sourire triste. La petite sœur de ta mère s'appelait Lucie. Mais elle a été tué quelques mois avant ta naissance par les Mangemorts. C'est de là que vient ton prénom.

— Mais je... ne savais pas ça...

— Et bien, tu le sais maintenant. Bref, Emilia était à Poufsouffle, Lucie à Gryffondor, mais je t'assure que ça n'empêchait pas ta mère de défendre sa sœur lorsqu'il le fallait. Emilia avait beau être d'une douceur et d'une gentillesse incroyable, il valait mieux ne pas se trouver sur son chemin lorsqu'on s'en prenait à un de ses proches.

— Lucie avait eu des problèmes ?

— Oui, quelques uns. Je me souviens particulièrement bien d'un élève de Serdaigle jaloux d'elle qui s'amusait à lui faire de sales crasses. Jusqu'au jour où moi, James, Remus et Peter l'avons découvert. Il n'a plus jamais recommencé.

— Vous veilliez sur la petite sœur de maman ? demanda Lucie.

— Bien sûr ! Et quand bien même, on ne s'en prend pas à un Gryffondor sans en subir les conséquences !

— Parle de moi des amis de ma mère, elle en avait beaucoup ?

— Des tas ! avoua Sirius dans un éclat rire. Elle connaissait presque tout le monde et rendait service à n'importe qui dès qu'elle le pouvait. Elle avait des amis chez les Gryffondor, chez les Serdaigle, chez les Poufsouffle évidemment et même chez les Serpentard. Enfin, ils étaient rares, mais elle avait quand même quelques amis chez eux, ce que je n'ai jamais approuvé.

— Et avec toi et ta bande, vous étiez ses meilleurs amis ?

— Je crois bien que oui, même si à la fin de notre cinquième année, Emilia et Remus étaient plus que de simples amis.

Le visage de Sirius sembla se fermer quelques secondes, mais tellement rapidement que Lucie ne sut si elle avait rêvé ou non.

— Emilia s'entendait bien avec tout le monde, reprit Sirius, mais elle s'entendait particulièrement bien avec Peter, je me souviens.

— Peter ? répéta Lucie, ahurie. Peter Pettigrow ?!

— Oui, avoua Sirius avec dégoût. Ils étaient tous les deux très proches, autant que James et moi l'étions. Comment aurait-elle pu savoir qu'il allait être responsable de sa mort ?

Lucie déglutit difficilement. Elle se sentait terriblement mal. Sa mère avait fait confiance à Pettigrow, ils avaient été amis et lui... il l'avait tué sans aucune pitié. C'était comme si Logan finissait par la trahir, un jour, et la tuer. À cette pensée improbable, Lucie réprima un frisson. Heureusement que ça n'arriverait jamais.
La jeune fille eut alors envie de poser une question à Sirius, mais elle hésita. C'était un sujet assez délicat...

— Quand... quand Pettigrow a tué maman... est-ce que tu as vu sa réaction ? demanda finalement Lucie avec appréhension. Est-ce qu'elle... avait peur ? Ou... elle était en colère ?

Sirius mit quelques instants à répondre à la question assez perturbante de Lucie, mais c'était une question qu'elle se posait depuis qu'elle avait su que Pettigrow avait assassiné sa mère. Avait-elle été choqué de ce que Peter s'apprêtait de faire ? Terrorisée ? Furieuse ?

— Elle... commença Sirius en déglutissant difficilement. Elle... Elle a d'abord supplier Peter pour ne pas qu'il fasse ce qu'il avait prévu puis... il l'a juste regardé et a pointé sa baguette sur elle... elle a tout de suite compris ce qu'il s'apprêtait à faire. Elle m'a simplement regardé dans les yeux, elle m'a souri et... elle est tout simplement morte. Juste comme ça.

Sirius leva les yeux vers elle et prit alors doucement la main de Lucie dans la sienne dans un geste paternel.

— Ta mère, reprit-il, était tout ce que j'avais au monde excepté James. Ce qu'elle représentait pour moi... je ne suis pas sûr qu'on puisse aimer une personne autant que j'ai aimé Emilia, avoua-t-il. Et quand je l'ai perdu... j'ai eu l'impression que mon monde s'arrêtait complètement.

Lucie lui serra la main. Et Sirius prit une inspiration avant de parler à nouveau.

— Ce jour-là, j'ai tout perdu, dit-il. J'avais perdu James, Lily, ma femme... Peter m'avait fait passé pour une meurtrier, Remus était convaincu que j'en étais un... Et je t'ai perdu toi au moment ou j'ai été emmené à Azkaban. Si tu savais comme j'étais inquiet pour toi, j'ignorais ce qui allait t'arriver...

— Tout s'est bien passé pour moi, répondit doucement Lucie. J'ai vécu une enfance plus ou moins heureuse, comme tout enfant devrait.

— Tout aurait été différent si tu avais été avec moi. Je t'aurais sûrement élevé avec Harry en même temps, comme des frères et sœurs. Et tu n'aurais pas tué Thomas Jones. Lucie, je suis tellement désolé de ne pas avoir été là pour toi durant toutes ses années...

— Ce n'est pas important. On est ensemble maintenant...

— Mais maintenant Voldemort est revenu et chaque jours, j'ai un peu plus peur de te perdre. J'ai déjà perdu ta mère Lucie, je peux pas te perdre aussi. Je ne le supporterais pas.

Lucie le prit alors dans ses bras et Sirius ne tarda pas à faire de même. Il posa son menton sur le haut de sa tête et lui embrassa un instant le front, la serrant contre lui.

— Je ne peux pas te perdre aussi, souffla Lucie. Je t'aime.

Sirius resserra ses bras autour d'elle et lui embrasse une nouvelle fois le front, cette fois un peu plus longtemps.

— Je t'aime aussi.

*** *** *** ***

Bonsoir !
Oulah, j'ai du retard, j'ai pas posté depuis deux semaines et maintenant que je poste, il est 22h00 rien. ne. va.
Pardonnez-moi, avec la rentrée, et mes vacances et aussi ma flemme d'écrire je l'avoue, j'ai pas pu poster.

Mais bref, j'espère que ce chapitre vous a plus, on en découvre un peu plus sur Emilia, la mère de Lucie. J'ai beaucoup aimé vous parler d'elle, et de toute façon je sortirai sûrement un préquel sur elle après avoir fini cette série, qui se déroulera au temps des Maraudeurs. J'ai énormément d'idée et j'ai trop. hâte.

Je voulais aussi un peu plus mettre en valeur la relation entre Sirius et Lucie, parce qu'ils n'ont pas beaucoup eu de contacts dans le deuxième tome et j'espère que ça vous plaît !

Voilà, sinon, ça n'a rien à voir mais comment s'est passé votre rentrée ?

Merci de lire mon histoire !
Bonne soirée.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top