33. LUCIE

Je sens que j'ai pris la bonne décision, même si mon coeur s'en est allé. Il refuse de battre ou de respirer. Chaque jour est une souffrance, mais je tiens bon. Je tiens bon en me disant que notre amour l'un pour l'autre n'a pas de fin et que ce voyage permanent pour une année entière à New York, sonne pour un renouveau meilleur. Nous sortirons forcément meilleur de cette coupure.

— Tu es sûre que tout est prêt ? me demande mon père, en vérifiant derrière moi.

Je lui souris. Il va tellement me manquer. Les jours passés loin de lui, vont être une véritable torture. Comme ceux passés loin de Samuel.

— Tu as toutes tes fournitures ?

Il me semble que j'ai tout amené, dans mon grand sac à main, qui me servira en gage de sac de cours. Il est énorme et peu supporter un poids assez important. J'ai bien choisi.

— Oui, j'ai tout papa. Mon ordinateur est dans ma housse, là bas. Mes cahiers et ma trousse dans mon sac et puis, j'ai même penser à prendre tous mes cours de l'année dernière, je ris.

Mon père me sourit affectueusement, avant de m'ouvrir ses bras dans lesquels je ne tarde pas à me réfugier. Voilà trois jours que je passe à relire mes cours — un peu tard pour si mettre ? Ouais, je sais — que je passe mon temps renfermée dans ma chambre et à vérifier que tout est fin prêt. J'ai fait des courses hier afin d'acheter de nouvelles fournitures, et j'avais vraiment du mal à croire que je retournais à New York pour reprendre ma vie d'étudiante. Je me suis même arrêtée en plein rayon, angoissée. Une femme m'a demandé si j'allais bien. Et la vérité, c'est que je n'en savais strictement rien.

C'est moi qui ai mis un terme à notre histoire, c'est moi qui ai signé l'arrêt, mais je n'en souffre pas moins. J'ai l'impression de marcher au ralenti dans cette maison. Je ne trouve pas mon but et ça m'étouffe. Mon père est presque heureux de me voir quitter la maison. Il dit que je tourne trop autour du pot, depuis ces deux longues semaines. Il évite le sujet Samuel, mais je l'entends la nuit quand je vais aux toilettes, il prie pour que cette histoire s'arrange. Il prie sans cesse. Moi aussi, je me suis mise à prier pour les prochaines années de ma vie. Mais pas seulement. J'ai prié chaque nuit pour ma mère. Pour qu'elle parte non pas dans la douleur, mais dans la douceur, avec un sourire généreux sur ses lèvres.

J'avoue également avoir été égoïste. J'ai demandé à Dieu, qu'il me laisse un dernier instant avec ma mère avant qu'elle ne lui rende visite dans son paradis. L'heure est venu pour mon ultime voyage près d'elle. Certes, je sais que je reviendrai la voir les week-end, mais ces visites se feront à la fin de sa vie malheureusement, alors ça ne compte pas.

Oui, les médecins nous ont dit qu'il ne lui restait que quelques mois, encore pas de date exacte, ce qui sonne normal. Savoir que le mot mois représente sa vie me fout un coup au morale. J'aimerai ne jamais partir pour rester auprès d'elle, mais il y a deux jours, j'ai donné ma réponse. Bon, c'est plutôt mon père qui a rédigé le mail de confirmation, parce que j'étais perdue mais en même temps, tellement excitée que mes mains tremblaient beaucoup trop. Je pars vraiment et pas de retour en arrière cette fois.

— Je t'aime ma puce. Je t'aimerai toujours. Ta mère t'aime aussi, et elle t'aimera toujours, même lorsqu'elle sera parmi les étoiles dans le clair de lune. Nous avons toujours été fiers de toi, c'est important de le dire. Et puis, j'ai toujours su que tu deviendrais une femme admirable, combative et généreuse avec le monde qui l'entoure.

— Je vous aimes et je vous aimerai toujours, même lorsque je serai à des milliers kilomètres.

J'embrasse mon père sur le front, avant de me remettre à plier mes vêtements. Mon avion est dans quatre heure. Tout est prêt, il ne me manque plus qu'à faire mes adieux à ma mère, la femme de ma vie, qui est devenue étrangement ma meilleure amie entre temps. Comme je l'ai dit, nous sommes une famille soudée dans les coups durs.

— Bon, on va charger tes bagages dans le coffre, parce qu'après avoir embrassé ta mère, on file à l'aéroport.

— Oui chef ! je m'exclame en faisant le salue militaire.

Mon père lève les yeux ciel, avant de transporter ma valise dans les escaliers.

— Bon sang, qu'est-ce que je vais faire sans toi, hein ?

— Tu feras comme tu as toujours fait. Mais si jamais il t'arrive une bricole ou un truc dans le genre, je rentre illico. Et puis, tu sais que dès que l'état de Maman sera vraiment très critique, je viendrai coûte que coûte.

Mon père me sourit faiblement en hochant la tête. Je lui ouvre la porte d'entrée et le coffre de la voiture. Il me remercie tout bas, avant de m'aider à descendre mes trois autres sacs. Je sais que je fais définitivement partie de la collocation de Charlotte, mais comme je ne sais pas vraiment ce que je dois amener, j'ai pris le nécessaire. Peut-être même plus, mais mieux vaut en avoir plus que pas assez.

— Si avec tout ces bagages ont passe sans encombres, ni accidents, je serai surpris, il plaisante.

Je lui tape amicalement sur la tête, avant de monter dans la voiture. Il fait de même en se plaçant derrière son volant, puis il démarre. Je regarde une dernière fois la maison, je lui fais mon salue. Phoenix et sa fausse tranquillité vont me manquer. Tout va me manquer.

Sur la route, j'écris un message à Léna, qui m'a appelé en urgence il y a quelques jours. Je crois que ce jour, elle avait craqué. Elle pleurait à chaudes larmes maudissant Lucas James. Je me rappelle de ce qu'elle m'a sorti, hors d'elle.

— Tu te rends compte ! Il ose bloquer mon numéro après m'avoir échangé un baiser. Je le déteste ce mec ! Il dit que je joue l'aguicheuse, mais lui c'est quoi ?

Il y a eu une longue coupure, je ne savais pas quoi dire.

— Ah je sais ! elle a crié, heureuse de sa trouvaille. Lui, c'est un peu le genre de mec qui arrache les cœurs des jolies filles, qui leur donne de faux espoirs ! C'est un Arnacoeur ! Un emmerdeur de première avec son joli sourire et ses dents blanches ! Il est parfait et il en joue, ce con. Et malheureusement, il existe des cruches sur terre qui tombent dans le panneau, qui tombent amoureuse de ce genre de mec, et j'en fais partie. Mais tu sais quoi ?

Elle ne m'a même pas laissé le temps d'en placer une.

— J'ai bloqué son numéro moi aussi, je l'ai supprimé. Je peux bien me trouver quelqu'un d'autre comme il l'a fait. Oui, j'suis au courant, Dany ne peut pas me mentir. Il a dit qu'elle s'appelait Julia et qu'elle était délicieuse.

C'est le moment où elle a pleuré toutes les larmes de son corps, une seconde fois. J'étais mal à l'aise. Je n'ai jamais été très doué pour consoler les personnes victimes d'une peine de coeur.

— Toi, tu la trouve comment ?

Déjà, j'étais surprise qu'elle ne m'en veuille pas. Qu'elle ne me crie pas dessus, pour la trahison que je lui ai fait, en ne révélant pas l'existence de Julia. Je crois que je me suis mise à bafouiller. Comment je la trouvais ? Gentille d'apparence et très jolie. Magnifique même, avec ses jambes de mannequin et son sourire assorti à celui de Lucas. Mais j'ai joué la carte solidarité entre amis.

— J'ai pas eu le temps de lui parler, mais sans plus.

Léna a eu un rire mauvais, avant de subitement se taire. Merde, m'avait-elle démasqué ?

— Dany m'a raconté pour votre dispute. Ça s'est arrangé ?

J'ai ravalé la boule qui coinçait les mots dans ma gorge.

— Pas vraiment, mais c'est mieux comme ça. Je repars à New York pour mes études, et je sens que le fait que nous ne soyons plus ensemble, sera plus facile pour nous, pour tenir loin l'un de l'autre.

— Alors, vous êtes amis ?

— Je ne sais pas, je ne sais plus.

Nous sommes restées plus de trois heures au téléphone. Il faisait nuit et j'étais heureuse d'entendre sa voix après tant de semaine passées sans elle. Les jours ont passés depuis et me voilà sur le chemin du départ. Léna ne tarde pas à me répondre, en me souhaitant un bon voyage. Elle rajoute un post-scriptum qui me fait rire intérieurement : «N'oublie pas de me dire quand t'es installée pour qu'on s'organise des soirées. Après tout, on est qu'à deux heures d'avion, l'une de l'autre. En plus le prix des billets est tout à fait abordable. Bises.» Une chose est sûre, elle a raison, on aura un planning rien que pour nous deux.

— Tu te sens prête, ma puce ?

Je sais exactement à quoi mon père fait référence. Oui, je suis prête. Prête à dire une dernière fois je t'aime à ma mère, la prendre dans mes bras pour la dernière fois, et voir la lueur de vie quitter petit à petit son regard.

Main dans le main, nous traversons les différents services de l'hôpital, avant d'entrer dans la chambre de ma mère. Le Docteur Govino nous a expliqué, hier, que ma mère avait été plongé dans un coma artificiel et brancher sous appareils respiratoires pour reposer au maximum son coeur, qui commence à lui jouer des tours. Elle est consciente du point de vue, où elle entend et comprend ce qu'on lui dit.

Tout doucement, je m'approche près de son lit. Une fois à sa hauteur, je m'assois sur le siège près d'elle, en soufflant un bon coup. Je commence silencieusement par prendre sa main dans la mienne. La bruit de sa respiration calme, m'apaise.

— Je vais prendre un café, j'en ai besoin pour tenir cette nuit, m'explique mon père.

— Vas-y, je prends soin d'elle.

Il me sourit, avant de disparaître. J'en profite pour fermer la porte derrière lui, puis je me jette dans le grande vide, pour la deuxième fois en si peu de temps. Je caresse son beau visage de mes yeux, qui ne manquent pas de s'arrêter sur son crâne totalement nu. Une larme solitaire coule sur ma joue.

— On est juste toutes les deux Maman, seules dans ce tourbillon qu'est la vie. Tu ne crois pas que c'est le moment pour se débarrasser de tous ces remords et ces regrets ? Pour se débarrasser de tous nos secrets ?

J'imagine qu'elle acquiesce, un beau sourire le visage.

— La vérité est que depuis la mort de Charlie, tu n'as jamais plus été là pour moi. C'est Papa qui a traversé toutes les épreuves avec moi, pas toi. Je ne t'en veux plus, Maman. Sache que tu peux partir en paix, personne ne t'en veut. Tu as bien trop souffert en silence, et j'avoue avoir pleuré tant de fois ces jours-ci pour m'être autant trompé sur toi. Tu avais beau être une femme froide avec moi, exigeante et rigide, au fond, tu faisais ça pour te protéger. Tu as toujours souffert, mais tu ne l'as jamais montré devant tes enfants.

Je prends une grande inspiration. J'ai besoin de ce face à face pour qu'enfin une partie de moi, guérisse.

— Je sais. Je sais, Maman. Je ne sais pas à quel point ça été dur pour toi, mais je sais que ça l'a été. Papa m'a raconté le fait que votre couple ne tenait que sur un fil, depuis l'accident. J'ai trouvé dans votre chambre les papiers du divorces, et il m'a expliqué. Il n'a jamais voulu te faire souffrir, il voulait seulement récupérer sa femme.

C'est dur, mais je continue au nom de l'amour que je lui porte.

— Je voulais moi aussi, récupérer ma mère, qui souriait parfois et qui se souciait de moi, j'avoue.

Je m'approche d'elle, en prenant sa main dans la mienne. J'imagine ses yeux ouverts et les larmes coulant sur son visage. Un torrent. Un torrent sublime, remplit de cicatrices.

— Je pars pour New York, je veux finir mes études. J'espère de tout coeur que tu es contente pour moi. Surtout, n'aies plus peur. Je vais bien, et je m'en vais vers une vie meilleure. Ne t'inquiète pas, je te visiterais souvent, j'en fais la promesse.

Je l'embrasse sur le front.

— Quoiqu'il se passe, je serais toujours là et toi aussi.

Ma main s'appose sur sa poitrine, où j'entends faiblement battre son coeur.

— Je t'aime, je t'aime pour toujours. Au delà de la vie et de la mort, je murmure à son oreille.

Je reste un moment, accrochée à son corps qui autrefois, plein de chaleur, me berçait après un cauchemar. En ce moment, c'est elle qui en vit un et c'est à mon tour de la réchauffer avec mon corps.

Mon père arrive quelques minutes après, et je lui laisse à lui aussi, un temps de discussion avec elle. Je le vois pleurer à travers la vitre, mais je tiens bon. Si je dois craquer, je ne craquerai pas devant lui, mais dans l'avion, devant le hublot qui marquera la réalité pure. Celle que je quitte ma famille, mes amis, Samuel. Les gens que j'aime.

— Soyez fort, me souffle une infirmière.

Je vois sur son badge qu'il s'agit de Peggy, l'infirmière de ma mère. Je réponds à son sourire par un mélange entre une grimace et un sourire. Mon père sort de la chambre à l'instant où Peggy s'apprête à rentrer à l'intérieur. Celle-ci salue mon père tout en lui glissant un mot affectueux dans l'oreille.

— Merci beaucoup.

Mon père me prend par la main, pour évacuer sa douleur sur moi, comme je le fais avec la mienne. Le trajet jusqu'à l'aéroport est très calme. Lorsque je vois le grand bâtiment se dresser devant mes yeux, je ne peux m'empêcher de penser à la dernière fois que mon père m'a emmené ici. Je rejoignais Alban, nerveuse, alors que là, je rejoins ma future vie et je suis sereine. Enfin presque.

J'éponge une dernière larme qui coule sur ma joue, avant de claquer ma portière. Il y a beaucoup de monde aujourd'hui et multiples d'avions prêts à décoller.

— Je vais enregistrer mes bagages, assieds-toi, je déclare à mon père.

Son visage est si livide que j'ai la sensation qu'il va faire un malaise, ici, et tout de suite. Avant de partir vers le pôle d'enregistrement, je vérifie que mon père est bien assis sur une des rangées de chaises. En soupirant, je m'approche de la femme blonde, derrière son immense bureau. Elle enregistre mes bagages, et me souhaite un agréable voyage en leur compagnie, un sourire de plastique sur le visage. Je me force à lui sourire le plus naturellement possible, puis je rejoins mon père.

Je m'assois près de lui, et je le laisse volontiers poser sa joue sur mon épaule. Il est si fatigué, je le sens. Les jours, les semaines et même les mois qui sont passés, l'ont mis à terre. Comme je le comprends.

— Je reste disponible tous les jours, je lui glisse en prenant sa main dans la mienne.

— Je sais, je le sais.

Même sa voix semble avoir pris en fatigue. Je soupire.

— Explose les tous. Je veux que tu sois la première de ta promotion.

Je ris, et je me promets silencieusement d'essayer d'être la meilleure pour mon père. Parce que soyons honnête, j'ai perdu la fin d'une année et je suis loin d'être la meilleure. Déjà, je n'étais que seconde l'année dernière. Bon OK, j'étais derrière le fils du Secrétaire de la fac. Eh oui, du Secrétaire à la fac ! Il était charmant, mais un peu trop prétentieux. La troisième dans le classement était Charlotte.

Le temps passe à une vitesse.

— Je crois qu'on vient d'appeler mon vol.

Mon père relève la tête, une grimace sur les lèvres. Le couloir pour m'y rendre est juste à quelques mètres devant moi. Nous nous levons tous les deux. Mon père me serre fort dans ses bras, comme je le serre fort dans les miens. Je refuse les larmes et ravale mon sanglot.

— Prends soin de toi, et appelle-moi en cas de coup de blues.

Je secoue la tête en lui souriant, confiante. Puis d'un mouvement de la main, je lui fais au revoir. Je marche déterminée vers le long couloir qui me mène jusqu'à New York. Je marche, jusqu'à ce que mon père m'interpelle. Je me retourne.

— Appelle-moi tous les jours, et c'est un ordre, il me crie.

Je hoche la tête en lui disant silencieusement je t'aime, tout en essayant de bien articuler. Il me le renvoie et c'est là, que je décide de finir ma marche. Seulement, j'ai la sensation que quelque chose me retient. Mon père essuie ses larmes et me regarde, un sourire fier sur le visage. Ce n'est pas lui que mon corps analyse, que mon âme attrape à ce moment là. Soudainement, je place ma main en visière au dessus de mes yeux et je regarde partout.

Mon coeur s'arrête de battre, je me fige toute entière. Il est venu. Il est là, dans la foule qui marche précipitamment. Il reste droit, fier, les yeux rivés sur les miens.

Samuel...

Il me regarde, me fouille, me sonde, entièrement. Son regard intense me marque. Ma peau frétille. J'ai la forte impression qu'il essaie de se dire que je pars véritablement, mais que je reste avec lui d'une certaine façon. Oui, mon image reste encrée dans sa mémoire. Mon corps reste dessiné sur le sien. Nos âmes s'enlacent pour une dernière fois. C'est lui qui rompt le contact en premier, lorsqu'il me tourne le dos et prend la fuite, d'un pas calme.

Je déglutis difficilement, et cette fois je ne m'arrête qu'une fois à l'intérieur de l'avion. Je m'assois à mon siège et observe l'extérieur vu du hublot. Mon vol dure quatre heure et demi. En prenant mes écouteurs et mon portable, je me plonge en musique dans ce voyage. Mes yeux finissent même par se fermer, fatigués de toujours pleurer et endurer la souffrance.

J'arrive sur le coup de six heure de soir à l'aéroport de New York. Je récupère mes bagages laconique.

— Lucie ! Lucie ! on hurle derrière moi.

Je me retourne immédiatement, pour retrouver Charlotte. Elle a coupé ses cheveux roux en un carré plongeant qui lui va à merveille, elle fait plus femme. Sa coiffure se marie à merveille avec sa robe coupé Chanel, rouge.

— Comme tu m'as manqué depuis la dernière fois.

Elle me prend dans ses bras dans un câlin rassurant. Je me laisse aller.

— Tu as pleins de chose à me raconter, et il se trouve que moi aussi, elle rit. J'ai rencontré quelqu'un pendant mes vacances en Californie. Brun, musclé et mystérieux. Il est boxeur professionnel, à croire qu'on tombe toutes amoureuses des Bad Boys.

Je souris, en pensant instantanément à Samuel.

— Mais, ce soir on sort en boîte. Tu vas pouvoir faire connaissance avec tes nouveaux colocataires.

Génial...

— Donne-moi tes bagages pour qu'on les mette dans la voiture. Parce qu'on file boire un café au Starbuck, et tout de suite.

Je secoue la tête, en lui donnant un de mes sacs de cours. On pose tout ça dans le coffre de sa belle Audi grise, puis bras dessus bras dessous, on marche vers le Starbuck.

— Je suis vraiment contente que tu sois là. Pendant un moment, j'ai cru que tu ne reviendrais jamais, elle m'avoue, un sourire triste sur le visage.

Moi aussi, moi aussi.

— Mais tu es là, elle rit.

Oui, je suis à New York, et pour de bon cette fois. Je m'accroche à mon amie, heureuse, un sourire sur les lèvres.

— J'ai soif ! je m'exclame.

— Bien sûr que tu as soif, tu as voyagé tout l'après midi, et puis en plus les boissons en avion sont horriblement chères et très bad gamme. Enfin ça dépend quelle classe tu choisis, mais bon. Tu sais qu'une fois...

Je ne l'écoute plus. Je suis déjà ailleurs, prête à affronter toutes les cicatrices qui marquent mon corps. Prête à modeler ma vie future et à faire disparaître tous les mauvais souvenirs.

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Coucou tout le monde, me revoilà ! Vous avez gagné deux chapitres pour le prix d'un, parce que je n'ai pas été très gentille avec vous dans le chapitre 31 ! J'espère que celui ci vous a plu ? Dîtes moi tout, j'ai hâte de lire vos impressions.

Bisous et à bientôt.

PLUS QUE 4 CHAPITRES...

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