18. SMITH

ON Y EST ! C'EST BON !! LES RETROUVAILLES NOUS OUVRENT LEURS BRAS !! MAIS SERONT-ELLES TELLES QUE VOUS LES IMAGINIEZ ? OU SERONT-ELLES PLUS DÉVASTATRICES QUE JAMAIS ?
Les réponses se trouvent en dessous ! Bonne lecture ! (Je n'ai pas corrigé le chapitre, parce que j'avais trop hâte de vous le poster !)

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"Je tenterais tout pour savoir..."

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Le reste de la journée se passe pour le mieux, même si le message de George continu de me trotter dans la tête. Le fait de savoir que je vais enfin revoir Lucie, m'a fait ressentir quelque chose d'assez puissant. Je ne saurais quels mots attribuer à ce sentiment, encore inconnu au bataillon, pour moi. Tout ce que je sais, c'est que j'ai vraiment envie de la voir, et que les quelques semaines qui ont passé, sont vite devenues de long mois pour moi.

Malgré mon euphorie, je reste calme, et je discute avec mes amis. C'est ce qui était prévu pour la journée, et je suis heureux d'y arriver. Je leur parle sans jamais me bloquer, avec toutes les portes que possèdent mon corps, ouvertes. Je parviens même à rire à des blagues pourris que nos inséparables, lancent à tout bout de champs.

- Un jour, j'ai trouvé Dany à relooker ma soeur à travers la fenêtre, au lycée. Hillary avait vingt-ans à l'époque, et lui, cette tête de mule, Léna désigne Dany d'un coup de tête, en souriant grandement, était déjà bien obsédé par les femmes.

- Les femmes sont mon réconfort. Encore heureux qu'avec toi, j'ai réussi à me contenir, il rit de plus belle.

Lucas grimace, avant de rire amèrement. Dany le regarde en haussant les sourcils, sur un air de défi.

- Même pas en rêve, les gars, déclare Léna, nerveusement. En plus, il est l'heure de rentrer au bercail !

Soudain, Dany et Lucas s'adressent chacun un hochement de tête, relevant une trêve. Je ne sais pas si Lucas aurait vraiment osé mettre au défi Dany, de garder ses distances avec Léna pendant quelques temps. Mais cette proposition aurait été très marrante à observer, surtout du côté de Dany.

Sans se retourner, Dany se dirige vers le bar, où une jolie blonde le dévore du regard depuis un certain temps. Lucas, lui, quitte la table, pour se réfugier dehors, sa bouteille de bière en main. Léna en profite pour se placer près de moi, un sourire enfantin sur les lèvres. Je ne sais pas pourquoi, mais je le sens mauvais pour moi.

- Parle moi d'elle, lance subitement, Léna.

Je fronce les sourcils, feignant d'être surpris. Je sais pertinemment de qui elle parle, mais l'impression qui me porte, est l'envie de gagner du temps. L'envie de laisser les choses secrètes, secrètes.

- Elle ?

- Voyons, ne joue pas à l'idiot Sam. Pas avec moi, en tout cas. A tout les coups, tu te feras avoir, elle parle sérieusement. Je suis une grande observatrice, même dans mon berceau, je savais déjà déchiffrer certaines expressions sur le visage de mes parents. Ma soeur me surnommait même, l'Alien télépathe, elle rit, chaudement.

- Ça ne m'étonne pas, je ris à mon tour.

Léna a ce pouvoir unique, qu'elle applique sur les gens autour d'elle. Elle peut jouer avec nos émotions, comme elle le souhaite. En ce moment, je me sens à l'aise, sans pression. J'ai l'impression que je pourrai tout lui dire, mais pour l'instant c'est trop dur. C'est trop frais. La plaie n'est pas refermée, et mes erreurs constantes sont toujours présentes.

- Alors, demain on attend encore, si tu continues de t'abstenir. Je ne suis pas là pour te juger, Sam le boxeur. Je suis curieuse, voilà tout. Un sentiment humain, dont j'ai défaut depuis que mes yeux ont rencontré la lumière du soleil, pour la première fois.

Elle stoppe tout mouvement, en jetant un coup d'oeil vers Lucas, qui nous regarde attentivement de dehors, avant de reporter finalement son regard, vers le paysage qui se brode devant ses yeux.

- Crache le morceau, avant que je te mettes K.O. ! OK, j'ai d'autres moyens que mes mains pour frapper, frapper, et frapper encore. Je possède une voix, qui pourrait te faire déclarer forfait, si je me mettais à chanter. Tu prends le risque de voir le désastre, Sam ? elle me met au défis, en plissant les yeux.

Je soupire, près à capituler. Léna sait être très persuasive. A l'avenir, je ferais bien attention.

- Je vais reformuler ma demande, si tu veux bien. J'aimerais que tu me parles de celle dont tu disais revoir bientôt, celle qui bizarrement à réussit à te faire respirer pour de bon. C'est tout, elle lance, doucement.

Je fronce les sourcils, puis je prends une gorgée de bière pour me donner du courage. Parfois, picoler me met dans une colère noire et incontrôlable, mais le fait d'avoir discuter avec mes amis en même temps, m'a permis de garder l'esprit ouvert, ce qui est plutôt pas mal.

- Elle s'appelle Lucie.

- Bon début, mon petit ! m'encourage Léna, un air taquin sur le visage.

- On s'est rencontrés lors d'un de mes combats, mais pas en bons termes. Ce n'est pas comme ça, qu'on aurait dû se connaître enfin de compte. C'est assez dur d'en parler, de penser à tout ça. Je ne sais pas comment te le faire comprendre, mais en parler à voix haute, me pince le coeur, comme admettre que ma mère est vraiment morte et qu'elle m'a quitté, il y a quelques jours seulement.

Je ferme les yeux, avant d'inspirer une grande bouffée d'air. J'entends mon coeur battre dans tout mes muscles, et c'est effrayant comme sensation.

- Sam, j'ai juste besoin d'une réponse, claire et pertinente. Après la jeune femme chiante et un tantinet trop curieuse, ne pointera plus le bout de son nez pour te tirailler dans tout les sens, c'est compris ?

Je hoche tranquillement la tête, un peu perdu. Léna ancre alors son regard au fond du mien, et comme si elle pouvait savoir si je mens ou pas, elle me pose cette fameuse question, qui manque de me faire étouffer.

- La bonne question, est de se poser ce que cette fille représente pour toi, Sam. C'est tout simple, crois moi. Alors ?

Je la regarde gravement, avant de reprendre une nouvelle gorgée de bière. J'ai l'impression que Léna ne lâchera pas le morceau aussi facilement, et qu'elle est armée de beaucoup de munition. Elle essaie de m'avoir, de me mettre à nu. Pas pour me blesser, mais seulement pour m'aider. En tout cas, c'est ce que je ressens au plus profond de moi. Cette question est sa première balle, rapide et efficace. Ce n'est pas celle ci dont je dois le plus m'inquiéter. Ce sont celles qui suivront, dont je vais devoir esquiver la douleur. Sauf que la solution se trouve ici, devant moi.

- J'en sais rien.

C'est la stricte vérité.

- Plus tard, tu arriveras à mettre des mots sur son nom. Pour l'instant, tu ne peux pas, et c'est normal Sam. Seulement, les choses changent, et bientôt, tu vas devoir faire de même. Cette fille est peut être l'élément déclencheur de cette phase par laquelle tu dois passer.

Léna jette un coup d'oeil vers Lucas, avant de reconcentrer sur moi. Je l'écoute attentivement. Elle possède les mêmes pouvoirs que Lucas. Pas étonnant qu'il l'intéresse, ils sont pareils putain. Persuasifs et fonceurs.

- Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je sais à quel point Lucie est importante pour toi. Il se pourrait bien que Lucie soit l'élément déclencheur de ton changement, dont Lucas parlait plus tôt avec toi.

Léna grimace légèrement, avant de ronger les doigts.

- J'écoute aux portes, pardon. Curieuse, tu te souviens. Bref, ton regard ne trompe personne, surtout lorsque tu penses à elle. Dans quelques jours, tu la verras, c'est le moment. Tu veux changer, alors fais en sorte d'y arriver. Essaie tout les points qui te raccordent au futur Sam Smith.

- Je la vois demain, je lance d'une voix blanche.

- Demain est un grand jour, alors ! elle fait trinquer sa bouteille contre la mienne.

Puis sans rien dire, elle me laisse seul, pour aller rejoindre Lucas. Je les regarde s'observer tendrement, devant le coucher du soleil. Il y a quelques mois, je n'aurais jamais trouvé ces deux là, mignons, mais plutôt abrutis. Merde, mon cerveau change de bord, vers celui un peu plus mielleux. Je n'aime pas vraiment cela. Je deviens trop sensible, depuis ces quelques jours.

Quand je vois Lucas et Léna, j'ai envie de leur demander s'ils sont humains, ou plus que ça. Ils sont tellement forts, tellement serviables. Leurs paroles captivent n'importe qui, et moi le premier. C'est pour ça que demain, lorsque je verrai Lucie, je tenterais tout pour savoir.

Savoir le pourquoi du comment. Savoir pourquoi, Lucie ne m'a pas donné de ses nouvelles, depuis tout se temps. Même si, j'ai une idée sur la question, je ferais tout pour alléger le lourd poids de mon coeur, et du sien par la même occasion. Les choses s'arrangeront je l'espère, faisant disparaître ce vide dans ma poitrine. En tout cas, la partie qui appartient à Lucie.

•••

Je me réveille ce matin, le corps en sueur. J'ai rêvé de mon père qui étranglait ma mère, après avoir pris une cuite. En respirant un bon coup, je me rends compte que j'ai balancé mon haut à travers la pièce, et que les draps sont en vrac. C'est la première fois depuis quelques jours, que je rêve de ça. Mais je sais la raison de ce cauchemars, puisque le souvenir de ma mère ne m'a pas quitté de toute la soirée d'hier et donc, de la nuit par la même occasion.

Sans même m'en rendre compte, mes mains caressent d'elles mêmes, mes cicatrices que j'essaie de faire disparaître de ma vue, depuis un bon bout de temps. Le dégoût arrive vite m'achever, m'empêchant de continuer cette torture. Je file vite sous la douche, avant d'enfiler des baskets et de vieux survêtements.

Courir tôt le matin, c'est vraiment rafraîchissant et très précieux. Lorsque mes pieds foulent le béton des trottoirs, mon esprit se met en marche. Il réfléchit, et pense à tout ce qui se passe dans ma vie en ce moment. C'est un peu comme le point d'interrogation, là.

Je continue ma journée, sur un repas sain et diététique, avant de passer faire un tour à la caserne. Je vérifie que rien n'a bougé et que tout est en place. Puis les heures passent, longuement. Lorsque l'heure de rejoindre George et Lucie à Phoenix arrive, je craque. Mes poumons se compriment. Je reste un moment, immobile, me demandant sans cesse si c'est judicieux d'y aller. Puis les paroles de Léna me reviennent en tête, avec cette solution.

Peut-être bien que Lucie peut jouer un rôle majeur, dans mon changement ? Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir, en se rendant chez George. En même temps, ça me fout les jetons de la revoir, avec un tas de trucs dont j'aimerais comprendre le sens.

En me donnant du courage, j'enfile un jeans propre, une chemise et mes boots marrons. Puis, je pars avec mon blouson et mes clés de voiture. Celle ci met d'ailleurs un certain temps à démarrer, comme si elle n'avait pas envie d'y aller. Mon dieu, fais-je bien ?

Sans pouvoir m'arrêter, je roule jusqu'à Phoenix, jusqu'à la porte verte de la petite maison de George. Ma main tremblante frappe avec peine dessus, faisant vriller les battements de mon coeur, qui sont déjà bien élevés. La porte s'ouvre seulement quelques secondes après, me laissant la chance de respirer un peu. Lucie apparait soudain, tenant celle ci par le pied, immobile. Elle ne parle pas, ne dit pas un mot. Elle laisse ses yeux me sonder, avec nervosité, vu la façon dont son oeil droit tressaute.

George et un homme s'approchent près de nous. Le père de Lucie me fait un signe de tête et m'invite à rentrer à l'intérieur. Je le suis d'un petit pas, vers la salle à manger. Des verres sont déjà disposés sur la table, où Lucie s'assoit près de l'homme qui m'est encore inconnu. Tout ce que j'arrive à décerner, c'est qu'il a dans la même tranche d'âge que Lucie.

- Assieds toi, Smith, mets toi à l'aise, me confie George.

Je lui souris furtivement, avant de m'asseoir face à Lucie. Elle ne me regarde pas une seule fois. Son père lui parle de ses études à New York, des coups de fil que l'école lui a passé, sans nouvelles d'elle. Lucie ne dit rien, elle est silencieuse. Son sourire est présent, mais creux. Même lorsque George lui dit qu'il a annulé son année, Lucie hoche la tête, sans jamais rien dire. Je fronce les sourcils, curieux. J'en profite alors, lorsque l'homme qui se présente comme Alban, dit partir aux toilettes.

Je prends une profonde respiration, avant d'interpeller Lucie. Elle lève la tête, mais c'est comme si elle n'avait rien entendu. Ses yeux se posent sur les miens, mais son visage reste impassible. J'ai l'impression qu'elle me hait. Pourtant, son regard n'est pas aussi hargneux qu'il devrait l'être.

- Lucie, on peut discuter, s'il te plaît.

Elle lève la tête, surprise, puis jette un léger coup d'oeil à son père. Celui ci l'incite d'un regard lourd de sens, de me suivre. On entre dans la cuisine qui se trouve juste à côté. Pendant tout le repas, je me suis tue, et j'ai regardé ce silence nous aveugler. Mais, surtout ce type, Alban, l'a regardé des étoiles dans les yeux. Mes nerfs sont à vifs, mais ils ne vont pas tardé à être en sang, lorsque Lucie et moi, nous allons entamer la discussion.

- Pourquoi ? je lance, la voix trop douce.

- Pourquoi quoi ? demande Lucie, en se mordant nerveusement l'intérieur de la joue.

Je me passe la main sur le visage, avant fixer mon regard sur le sien. 

- Tu as toutes les raisons de m'en vouloir, Lucie. Mais pourquoi être parti, quand j'avais le plus besoin de toi ?

Lucie écarquille les yeux durant quelques secondes, puis elle se frotte le bras maladroitement. Ses yeux observent la pièce entière veillant à ne pas croiser les miens. Au moins, j'ai la peine d'être direct. J'entends son soupire déchirer le silence, et ses paroles me réduire.

- Tu avais besoin de moi ? Quelle blague ! Tu m'avais dis qu'une fois le combat terminé, on prendrait chacun des routes différentes, qu'on serrait plus rien l'un pour l'autre. Je...hum...je pensais que tu ne voudrais plus me voir, et d'autant plus après ta défaite, elle bafouille, fortement.

Menteuse. Tu mens, et je le sais Lucie.

- C'est plutôt l'inverse, tu ne crois pas ! J'avais besoin de toi, ouais. Besoin que tu sois là pour moi, besoin de savoir que tu allais bien et que Carter n'avait pas mis la main sur toi. Il est vrai que, tel le sombre idiot que je suis, je ne l'ai pas manifesté. Mais je suis pas doué pour ce genre de chose, je suis dans ma lancée. Et ce message, c'était clair non ?

Lucie me regarde, immobile.

- Parles, bon sang ! je m'énerve.

Dis-moi que ce n'était pas toi.

Lucie sursaute légèrement, avant de poser sa main sur sa bouche.

- Parles, je t'en prie, je souffle.

Dis-moi que c'était faux.

Je n'imaginais pas vraiment nos retrouvailles comme ça, en fait. Là, tout de suite, je me sens vulnérable.

- Le message que je t'ai envoyé, c'était la vérité, elle annonce ça d'une traite.

Je passe nerveusement une de mes mains dans mes cheveux, et je repense aux paroles de Léna. Elle a raison, il faut que je sache si Lucie est celle qui peut m'aider à aller mieux, et il n'y a qu'un moyen de le savoir.

 - Dis-moi dans les yeux, que tu ne désires plus me voir, et que tu te plais vraiment avec ce type, je lance, déterminé.

Non, ne dis rien.

Au plus profond de moi, je prie pour qu'elle ne le fasse pas. Mais en voyant ses yeux, aussi tristes comme ils le sont tout de suite, je suis persuadé qu'elle va prononcer chacun de ces mots, en ne me lâchant pas une seconde du regard.

Lucie respire fortement. Pendant un bref instant, elle observe quelque chose derrière moi, qui rend ses yeux vulnérables, vide de sens. Sans plus tarder, elle les pose sur moi, en reprenant de la tenue.

- Je ne veux plus te voir, Smith. Alban me comble assez suffisamment, elle déclare, sans faille.

J'ouvre la bouche pour tenter de riposter, mais elle quitte brutalement la cuisine, me laissant bouche bée. Je fronce les sourcils, en respirant vaguement. Mon coeur ondule contre ma poitrine, qui elle, s'endurcit. Je viens à l'instant de comprendre quelque chose, qui me rend aussi vulnérable que Lucie, devant cet homme, que George n'apprécie guère.

Le vide de mon coeur qui lui appartient, sera constamment présent. Il ne s'effacera jamais. A moins, que Lucie accepte d'en être la clé de secours.

La clé de secours de tout mes combats sans fin.

A suivre...

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Coucou !! Comment allez-vous ??? Alors voilà le chapitre des retrouvailles ! Ne vous en faites pas, c'est pas terminé, enfin pas maintenant ! J'espère que vous avez aimé !! Eh oui, je suis méchante, mais je pouvais définitivement pas faire quelque chose d'heureux ! Mais ne vous en faîtes pas, le calme arrive très bientôt dans le tome 3 ! J'ai d'ailleurs tout mon fil pour les prochains épisodes. Normalement le tome 2 comportera 36 chap en tout. Donc un de plus que le tome 1 ! Je suis dans les cordes ouf !!

Alors, que pensez-vous de notre cher Smith ? Que lui arrive t-il ? Et Léna, qui essaie de l'aider ? Un petit rapprochement avec Lucas ?

Mais comment se sent Lucie, après avoir révélé toutes ces choses, et après avoir parlé à Smith ? (Chapitre 19, vous saurez tout !!)

JE VEUX ÊTRE BOMBARDÉE DE VOS COMMENTAIRES !!!

Bisous, bisous !

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