Chapitre 15 (Définitif)

/!\ ATTENTION : Chapitre quelque peu complexe, qui nous relève les contradictions et la frustration que vit Smith, en ce moment !! Je vous souhaite un très bonne lecture ! /!\

Smith

Quel con.

Je n'ai même pas attendu qu'elle me confirme mes paroles, pour rentrer me réfugier dans ma chambre. L'alcool a beau tourner dans mes veines, je n'ai plus le courage que j'avais lorsque je me suis battu avec ces mecs. Cette fille me rend dingue et nerveux, à la fois. C'est quelque chose de totalement inconnu pour moi.

Je suis littéralement en train de perdre la tête.

— Fais chier, putain ! je grogne.

Je me laisse aussitôt tomber sur mon lit, en respirant un bon coup. Ma tête heurte mon oreiller et mon corps dégourdis embrasse mon matelas. J'ai mal partout, mais je tiens bon. Lucie envahit encore mes pensées.

Je me demande bien quel pouvoir se cache en elle, pour qu'elle arrive si bien à lire en moi en un seul regard. Elle arrive à m'inciter à dire des choses qui en temps normal, ne m'auraient même pas échappé en sa présence. Je sais que l'alcool goupille dans mes veines, mais ce n'est rien face à son regard hypnotique. Elle me retourne tout entier.

Lucie doit me prendre pour quelqu'un de vulnérable face à l'alcool, puisqu'il y a quelques heures, je n'ai pas voulu me confier à elle. Maintenant si. Sauf que l'alcool n'est pas un facteur favorable à ce genre de révélation. C'est elle, la source. Si j'étais resté plus tôt avec elle, ne serait-ce qu'une minute de plus, mon coeur aurait tout déballé. Malheureusement, il l'a fait tout de suite.

Je suis vraiment trop con.

L'important, c'est de savoir si mes paroles étaient vraies. Moi-même, je ne le sais pas. Je suis perdu entre le mensonge et la vérité. Mes neurones sont grillés. Un océan d'émotion m'engloutit tout entier. Des émotions que je n'ai jamais ressenti, et que je me suis toujours interdit de ressentir.

Que m'a tu fait Lucie ?

Je suis complètement out. K.O. après un vilain combat.

**

J'ai un de ces mal au crâne, lorsque je trouve la force de me lever. Les pieds à terre, je vacille légèrement, avant de me retrouver devant mon miroir. J'ai un coquard des plus monumental sur la figure, et ma lèvre est gonflée sur son côté droit. En baissant le regard sur ce qui a fait le plus de dégâts sans doute : mes mains, je soupire. Il y a au moins une chose positive, elles ne pissent plus le sang. Mais le côté plus crado, c'est qu'elles sont pleines de croûtes et de sang séché. Pas beau à voir !

Je passe rapidement vers la salle de bain, pour essayer d'enlever ces saletés, mais en vain. Merde, j'ai fait le con hier, et bien. Ces gars ont essayé de m'avoir et ils voulaient clairement me mettre au défi. Un petit coup dans le nez, je pars vite au quart de tour. Plus vite qu'en temps normal. Parfois, je me hais lorsque je suis dans cet état second et dangereux.

Ne parlons même pas de ce que j'ai osé avouer à Lucie, alors que j'étais gravement éméché.

Pathétique.

Après quelques minutes à consolider un plan dans ma tête, pour éviter que ce sujet de conversation puisse pénétrer les cloisons de nos lèvres, je m'avance vers le salon. J'aperçois immédiatement la chevelure blonde de Lucie en cascade sur l'accoudoir du canapé. Mince. Je m'assois à ses pieds, veillant à ne pas la réveiller, afin de pouvoir mater les programmes à la télévision, tranquillement.

C'est peine perdu, bien sûr. Peut-être a t-elle le sommeil léger, elle aussi ?

— Hum, quelle heure est-il ? Murmure Lucie, encore toute endormie.

Je fronce les sourcils, encore sur les crocs.

— Pourquoi, tu es attendu quelque part ? Je rapplique.

Idiot. Triple Idiot.

Précipitamment, elle se relève afin de s'asseoir à l'autre bout du canapé. Ses mains caressent doucement ses pieds, pour les réchauffer. Je l'observe, hypnotisé, prendre soin de son corps, en s'étirant ensuite. Une vraie marmotte cette fille.

— Ça te dérangerait si j'étais attendu, Smith ? Me balance t-elle, en se levant.

Elle se dirige vers la cuisine pour se servir un verre de jus d'orange. J'en profite pour me diriger également dans la cuisine, afin d'assouvir mes grognements toujours présents dans ma tête. C'est comme si un marteau s'abattait sur mon crâne, à chaque seconde qui passe. Lucie s'assoit sur le bar qui se trouve en face de moi, vissant son regard inquiet dans le mien. Je détourne les yeux, d'un geste sec de la tête, pour boire tranquillement mon calmant, en regardant le match de football américain qui passe à la télévision.

— Tu ne m'a pas répondu, Smith, elle souffle.

Je m'humidifie les lèvres.

— Parce que j'ai rien à dire sur ce sujet là, Lucie. Tu fais ce que tu veux. J'aimerais juste que tu restes entière pour la fin des combats. C'est tout simplement pour cette raison que je te retiens ici, je lui explique.

Je me sens obliger de me justifier par rapport à mon comportement.Mais, il n'y aucun problème entre nous et tout ça. Je lui ai déjà tout dit par rapport aux règles et quant à ma façon de penser. Après c'est à elle d'en décider. Sauf que si elle veut sortir d'ici, il faudra qu'elle me passe dessus. Je ne veux pas risquer d'être disqualifié si les gars apprennent son absence.

Je ne veux pas — également — que des brutes ou quiconque s'amuse avec elle, sans que je garde un œil sur la scène. C'est tout.

— Donc tu prends soin de moi, si je ne me trompe pas ?

Son regard est plein de malice. Elle pose son verre de jus d'orange près d'elle, avant de sauter sur le sol.

Il faut vraiment que je trouve quelque chose pour me débarrasser de son regard irrésistible et ses allusions toutes mignonnes. Il va falloir qu'on sorte d'ici pour voir du monde extérieur et vite. Sinon, c'est elle qui va m'avoir par K.O. si ça continu ainsi.

— Smith, je rigole ! On est juste colocataires pour un petit moment, et après...

Elle se stoppe instantanément, fixant un point derrière moi, le regard vide. Je sais qu'après le jeu des combats, Lucie disparaîtra de ma vie, et moi de la sienne. Alors à quoi bon, perdre du temps pour des séances de pleures, en se confiant l'un à l'autre ? Nous ne serons plus que rien, dans la vie respective de l'autre. C'est ce qui a toujours été convenu, dans ce jeu. Même si je trouve le concept dégueulasse, avec la fille traitée comme une chienne.

Depuis le début, je dois me détacher de la fille qui est apparaît comme le gain de nos combats, pour me concentrer sur mes victoires. Je dois également la sauver, parce que mes adversaires, comme Polchoc ou HarryStan sont soit des fous sortis de l'asile ou des psychopathes doublés de masochistes. Autrement dit, les femmes — même si elles sont dans ce milieu — n'ont pas de chance avec eux. Aujourd'hui, je combat Carter, et je dirais qu'il représente un statut de psychopathe et de fou. Lucie ne doit surtout pas tomber dans son piège.

Mais pour la première fois avec elle, je ne me contente pas de la voir à chaque combat et de lui certifier qu'elle aura la vie sauve. Non. Je l'héberge et je lui révèle des choses intimes sur ma vie.

— Nous serons redevenu de purs inconnu, elle chuchote.

Comme pour me faire rentrer dans le crâne, je me le répète.

— Exactement ! Je siffle.

Pas d'attachements trop précis, et encore moins de relation ambiguë. Je dois m'assurer de sa protection, afin qu'il ne lui arrive rien avant le dernier combat où le résultat sera véridique. Celui où je dois tout miser.

— Tu as soigné tes blessures ? Me demande Lucie, d'une voix neutre.

Excellent changement de sujet. Je la remercie silencieusement. Elle doit être dans le même état que moi, l'air de ne pas savoir où ce mettre véritablement.

— Pas vraiment, mais je le ferais, ne t'inquiète pas pour moi.

Je quitte la cuisine pour me diriger vers la salle de bain. Mon corps a besoin d'une bonne douche chaude et de tranquillité. Il en est de même pour mon cerveau, qui est en compote et encore assez vulnérable, pour me laisser lâcher une bombe devant Lucie. Surtout que celle-ci n'a pas vraiment l'air dans son assiette, ce matin. J'ai vu dans ses yeux, comme de la déception, lorsqu'elle a prononcé elle-même ce qu'arrivera à la fin de ces jeux.

De la déception, pure et dure.

— Il s'agit là d'un conseil, Smith. Rien qu'un conseil, hurle t-elle.

Je rentre dans la douche, le coeur au bord du précipice, et les mains tremblantes. Une fois que l'eau chaude prend possession de mon corps encore tout endormi, je me sens renaître. C'est comme si les paroles et les actes de la veille s'effaçaient. J'ai beau lui avoir demander d'oublier, je sais parfaitement qu'elle en est incapable et moi aussi. Mais le message est passé, je suppose. Hier, lorsqu'elle a parlé de nous comme des êtres se ressemblants du côté émotionnel et tout le bordel, la limite a été atteinte et gravement touché. Nous ne l'avons pas encore brisé, mais nous ne sommes pas passer loin avec mes conneries.

Ne plus jamais être vulnérable devant elle. C'est une règle a respectée pour que les choses restent à leurs places.

Alors que je me sèche le corps avec ma serviette, mon portable sonne. Je l'attrape instantanément, pour voir qu'il s'agit de Paul. Il m'a envoyé un message, il y a dix minutes. Merde, cette fichue alarme c'est encore enclenchée.

[On se branche avec les copains, ce soir. Il y a toute l'équipe des boxeurs et tout. Une vraie big partie ! Tu es à compter, j'espère ? Lucie aussi ?]

Je réfléchis quelques minutes, regardant mon coquard qui a prit une teinte violette. Aller faire la fête n'est jamais une mauvaise chose, mais si jamais il se produit la même chose qu'hier, on est cuit Lucie et moi. Bon, il faut voir le bon côté de la chose : des filles et de l'alcool. Lucie pourra s'amuser avec d'autre mec, m'oubliant pendant l'instant d'une soirée. Tout comme moi.

[Je suis toujours prêt pour ce genre de truc, Paul. Même pas besoin de demander ! Lucie sera là ! Si tu as des plans avec elle, c'est le moment !]

Je regrette presque d'avoir écris cette dernière phrase, mais j'avoue me sentir mieux après avoir prononcé ces mots dans mon esprit. Le jour où je l'ai retrouvé toute seule avec lui, j'ai bien failli littéralement péter les plombs. Maintenant, j'accepte cette idée. Paul est un mec bien et prudent, contrairement à moi. De plus, il nous faut oublier ces derniers jours éprouvants et épuisants.

Après m'avoir vêtu d'un jean décontracté et d'un t-shirt dans le même genre, je rejoins Lucie. Elle est tranquillement installée sur le canapé, allongée de son long, encore une fois de plus. Lorsque j'arrive à sa hauteur, je pose gentiment mes mains sur sa peau nue. Je la sens automatiquement trembler sous mes doigts, me faisant tressaillir par la même occasion.

Plus de toucher, non plus.

— Ce soir, on sort ! Ça devrait te faire plaisir, toi qui est retenu ici comme une prisonnière, je lance sur un ton amer.

— Retenue par un tyran, plutôt ! Elle me sourit faussement.

Je ne comprendrais jamais les femmes, qui passent de la joie à la rage, en un claquement de doigt. C'est difficile à suivre, mais excellent à regarder quand elles se débattent. Je me rapproche un peu plus d'elle, voulant à tout prix jouer mon rôle de tyran modèle.

— Moi, un tyran ? Je ris.

— Parfaitement ! Elle peste, en croisant ses bras sur sa poitrine.

Je hausse les sourcils.

— Vraiment ?

Elle reste fixée à son programme télé, décidée à me faire la tête toute la journée. Je m'approche encore plus d'elle, et pose subitement mes mains sur sa taille, dans un geste tendre. Elle écarquille les yeux, et bloque sa respiration. Je souris diaboliquement, avant de faire lâcher son coude qui la tenait en équilibre. Puis je commence ma séance de torture.

Je sais bien que je ne dois pas la toucher, mais elle doit retirer tout de suite ce qu'elle vient de dire sur moi. Je ne suis pas un tyran. Loin de là.

— Ar...Arr...Arrête ! Me souffle, Lucie.

Autant me déclarer forfait. Je n'ai pas su résister à cette mine boudeuse, et maintenant je prie le seigneur pour que dès à présent mes règles soient respectées par moi même.

— Tu es une énigme tout à toi, Smith, me souffle soudainement Lucie.

Je me stoppe, mes mains toujours sur son corps et sa peau douce.

— Pourquoi ça ? Je lui demande, déstabilisé.

— Premièrement tu me repousses, pour ensuite te rapprocher de moi. Et puis tu fais tout pour me mettre en rogne. Oh et le pompon, c'est que tu essaie de me faire oublier des choses que tu as dîtes, qui sont impossibles d'oublier pour une femme ! Jamais on avait osé me dire de ne pas partir avec une telle détermination que la tienne ! Smith regarde-moi dans les yeux, et dis-moi ce que tu désires, puisque je n'arrive plus à te suivre, débite t-elle à court de souffle.

Je reste de marbre, devant ces belles paroles. Elle n'est pas la seule à être perdu entre mes comportements soudain. Je suis né comme ça, têtu et quelque peu bipolaire. Je ne sais jamais ce que je veux, mais je sais ce qui est bon pour moi. Enfin, je crois bien.

— On doit arrêter toute cette mascarade, Lucie. Je sais que j'ai ma part de faute dans cette merde, mais toi aussi ! Tu n'aurais jamais dû être prise comme butin, et nous n'aurions jamais dû nous connaître. Le mieux serait de ne pas trop se laisser tenter l'un par l'autre. Je dois me concentrer pour les combats à venir et l'ultime aussi. Toi, tu dois pouvoir être prête lorsque le verdict tombera.

Je respire un bon coup, porté par la colère qui sommeil en moi.

— Très bien, si ce que tu essaie de me dire est une faveur, qui demande à ce que je te laisse tranquille, je le ferais. Mais alors ne rentre plus jamais dans ton appartement bourré, en ma présence, et ne me raconte plus des mots que je dois oublier dans la minute qui suit.

Nos yeux sont figés les uns dans les autres. Puissamment.

— Marché conclu, Lucie.

— OK.

Lucie s'en va soudainement pour s'éloigner et claquer la porte des toilettes. Je me sens mal, mais c'est mieux pour nous. C'est mieux de rester indifférents l'un de l'autre jusqu'à la fin, pour que personne n'est mal à coeur lors des adieux.

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Coucou tous le monde !! J'espère que vous allez bien, en ce moment ? Bon, voilà le chapitre 15 !! Alors vous en pensez quoi ?? Un peu trop complexe, ou bizarre ?? Je sais, je suis mitigée sur ce chapitre ! :/

Dîtes moi tout !! J'aime vos commentaires qui me réjouis chaque jours !! :p

ANNONCE : On a fait un compte en commun avec MissStories70 afin de mélanger nos idées de Winneuses Guimauves !! Nous avons fait une histoire ensemble, qui ce révèle être une Romance passionnée, et amusante !! Le titre est : "Rétorsion Enflammée" donc aller vite jeter un coup d'oeil pour nous dire votre avis !! Notre compte : LesTwoGuimauves1 !

Bisous, Sarah.

PS : Désolée pour les fautes !!

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