Hello ! Ceci est un texte écrit par TheDarKangel-0, et qui me l'a refilé parce qu'elle savait pas quoi en faire. Personnellement j'adore, alors j'offre un petit refuge à ce texte orphelin, au sein de ce recueil ~

《-Au secours...-》

Des voix résonnent dans ma tête dans un continuel tourbillon sonore. Des râles. J'entrevois la souffrance. Si puissante. Il n'y a rien de bon là-bas. Tout n'est que douleur, peine et ténèbres. Rien. Rien n'est ni n'a été et ne sera jamais. Rien ne vit. Tout est mort. Tout est mort... Ça veut dire que je suis morte? Non! Non...

Je ne me souviens pas avoir été vivante. Je ne me souviens pas comment exister. S'il vous plaît... Faîtes que tout cela cesse! Même si c'est synonyme de ma propre fin. Je veux aller dans le néant! Pour me reposer et ne plus entendre leurs voix incessantes!

Je veux crier mais... Ce n'est pas possible. Je n'en ai pas le droit. Ai-je une bouche? Elle est là. Je la sens. M'appartient-elle? Elle est enfouie sous un masque de plusieurs couches. Doucement je rigole.

Je me courbe en affichant mon plus beau sourire. Le sol. J'enfonce mes mains dans la terre. Ici mon corps pourrait moisir! Pourrir! Se désagréger en mille poussières qui viendraient remplir les poumons des êtres! Des êtres...

La Mort m'offre une perspective de bonheur malsain.

Mon sourire s'intensifie. Mes yeux s'écarquillent et fixe mes mains. Je rigole à pleins poumons ! Je gratte la terre en chantant, joyeuse. "Mourir... Pourrir... Terre, abrites-tu des cadavres?" Je hume les milliers de parfums se dégageant au passage de mes doigts. C'est beau...

Malsain. Tout ça est malsain.Mes gestes se bloquent. Mon masque se brise et j'éclate en sanglots. Tout ça n'est pas vrai. Tout ça ne peut pas se passer comme ça. J'étouffe. Je me laisse aller et me met à hurler.Seul un bruit sourd s'échappe de ma gorge enrouée. Je regarde le ciel.

《-Reste en vie-》

Ce message se dégage du tumulte qui s'accroche à mon âme.

La haine durcit mes traits. Mon esprit se réveille et devient noir. Un noir sombre dégageant une telle violence qu'il arrache les morceaux brisés du masque que je m'étais forgé avec les années. Je n'ai plus peur. Je n'ai plus envie de mourir. Je n'ai plus rien. Juste de la colère. Contre moi.

Le vent souffle sur mon visage. Mon esprit s'adoucit. Je ferme les yeux. Ô mon ange, rappelle moi ce qu'est la liberté... Dans ce monde exigu j'ai oublié de rêver. Au plus profond des ténèbres, mon âme est enchaînée. Mon ange s'il te plaît, rappelle-moi comment exister...

Le vent caresse mon corps. Je me roule en boule. Je ferme les yeux et lentement m'endors. Les voix et la souffrance, toutes proches, ne s'éclipsent pas. Mais à quoi bon lutter? C'est mon fardeau. C'est ma voie.

08/2017.