Minbin
~ 5 Septembre ~
Journée internationale des blessés médullaire
-Oh je crois que ma tante et mon oncle sont aussi de la partie, dit Minho en freinant à l'approche de la maison de ses parents.
La voiture de sa tante était sur le trottoir devant la maison de son enfance, certainement que sa mère l'avait prévenu de ne pas la mettre dans la cour pour leur faciliter la tâche. En première Minho se concentra pour entrer dans le chemin bien pentu qui lui permettrait d'accéder à la cour arrière.
-Tu penses qu'il y aura tes cousins aussi ?
C'était Changbin, son fiancé, qui venait de lui parler.
-Attend chéri je manœuvre et on parle après...
La voiture était entrée dans l'étroite cour où Minho allait faire demi-tour pour remonter le chemin de caillou dans le bon sens de marche. Toute la difficulté de l'opération résidait dans le fait que la cour était située en hauteur et qu'il n'y avait pas de barrière ou de grillage. Si l'une des roues partait dans le vide ils étaient bon pour dégringoler dans le terrain du voisin plus bas en quelques tonneaux qui les tueraient certainement.
Mais Minho avait l'habitude, il faisait cette manœuvre depuis des années. Seulement avec l'être qui lui était le plus cher au monde sur le siège passager il préférait redoubler de concentration. La manœuvre fut un succès et Minho put remonter le chemin de pierre. Il arrêta la voiture, la portière de Changbin parallèle à la petite cour pavée à l'avant de la maison.
-Désolé tu disais pour mes cousins ? Non je ne pense pas sinon on va être serré à table, non ? Entre nous, mes parents, mes grands-parents, mon oncle et ma tante...
-Mais on l'a déjà fait à Noël, on avait mis une rallonge, lui rappela Changbin.
-C'est vrai mais la galère que c'était !
Tout en parlant Minho avait coupé le contact, récupéré son portefeuille, le sac de Changbin, la bouteille de vin qu'ils allaient offrir à ses parents et ses clés. Il sortit de sa voiture pour ouvrir le coffre. Dedans se trouvait le fauteuil replié de Changbin. Minho le regarda sans bouger comme s'il était une sorcellerie. S'il le prenait et le dépliait avec le sac contenant la bouteille de vin dans sa main il donnerait des coups dans la bouteille risquant de l'endommager.
-Tu fais ça à chaque fois ! Tu te charges comme une mule au lieu de prendre les affaires après avoir déchargé le fauteuil ! L'engueula Changbin depuis son siège.
Il avait raison mais Minho était têtu. L'ainé coinça la bouteille sous son bras puis galéra à sortir le fauteuil du coffre avec ses mouvements réduits. Il y parvint néanmoins et le déplia. Il y mit le coussin spécial qui évitait les escarres (plaie profonde dû à la mort de la peau chez les personnes immobilisées, au niveau de leurs zones d'appui (fesses, dos, flanc etc.) qui est très douloureuse (conseil n'allez pas voir sur google c'est vraiment moche) et remit les repose-pieds qu'il était obligé d'enlever à chaque fois qu'il pliait le fauteuil. Puis il ouvrit la portière de Changbin, plaça le fauteuil roulant parallèle à la voiture et mis les freins sur les roues.
Il alla refermer le coffre le temps que Changbin s'installe dans son fauteuil. Son petit-ami était peut-être paraplégique mais il n'était pas infirme. Cela avait été un sujet de quelques grosses disputes au début de leur relation. Minho dans tout son amour et sa bienveillance en voyant Changbin moins mobile que lui avait voulu l'aider à s'installer dans son fauteuil, à lui ouvrir la porte, à le pousser, à lui remplir son verre d'eau parce que le mitigeur était trop loin pour lui etc. Seulement cette gentillesse exaspérait Changbin (à juste titre le concédait maintenant Minho) car il était apte à faire la plupart des actions où Minho souhaitait l'aider. Il n'était pas un assisté sauf quand en parlant avec Minho celui-ci c'était offusqué. Il ne prenait pas son petit-ami pour un assisté ! Minho avait persévéré dans sa voix en pensant que Changbin verrait ainsi ses véritables intentions mais cela n'avait fait qu'énerver Changbin encore plus.
Cela avait été au point où ils avaient failli rompre. Heureusement pour eux Changbin avait essayé d'expliquer son point de vue une dernière fois et face à l'état critique de leur couple, Minho avait essayé de comprendre sa vision des choses et ils avaient longuement discuté. Minho avait enfin compris qu'en voulant aider Changbin il ne faisait que réduire les libertés de son petit-ami déjà réduite par sa paraplégie. Changbin avait besoin de pouvoir se débrouiller seul pour se prouver qu'il n'était pas impotent, il ne voulait pas infliger son handicap à Minho. Si celui-ci persistait à l'aider comme il le faisait viendrait un jour où il craquerait et en voudrait à Changbin de lui infliger cela alors même qu'il avait créé cette situation. En plus Changbin voulait que Minho soit son petit-ami pas son aide-soignant. Il comprenait la gentillesse de Minho mais ne voulait pas de cette sollicitude sans l'avoir demandé.
Aujourd'hui leur relation avait repris un tournant plus saint. Minho savait quand il devait aider Changbin (pour lui chercher son fauteuil dans le coffre par exemple) et si jamais Changbin avait besoin d'aide dans des situations particulières alors il demandait. Minho n'était plus au service de Changbin, comme il s'y était mis tout seul, mais était toujours prêt à l'aider. Ainsi Changbin pouvait librement le disputer de toujours s'encombrer les mains avant de prendre son fauteuil sans que Minho ne réplique « je t'aide et tu trouves rien de mieux que de critiquer ? ça fait plaisir... ».
Ils arrivèrent, l'un roulant, l'autre marchant devant les deux marches qui menaient à la petite terrasse qui conduirait à la maison. Minho montait les marches pour aller demander de l'aide à sa famille pour faire grimper Changbin quand la porte d'entrée s'ouvrit.
-Ton grand-père m'a envoyé faire la levée à sa place ! S'exclama gaiement son oncle en sortant. Alors jeune homme c'est vous qu'on doit envoyer valser ?
Changbin rit de bon cœur sans bien comprendre la blague mais sachant que l'oncle de Minho le charriait gentiment. Minho retourna derrière le fauteuil pour le faire basculer vers l'arrière juste assez pour que les roulettes à l'avant se pose sur la première marche. Monsieur Lee qui l'avait déjà porté quelques fois avec le fauteuil, le prit au niveau des roulettes et à trois Minho et lui soulevèrent Changbin qui portait la bouteille de vin.
Il se sentit bien inutile et un peu mal en voyant le visage de Mr. Lee se contracter sous l'effort et en entendant la respiration de Minho se bloquer dans ses poumons. Changbin et son fauteuil étaient un beau bébé de 90 kilos. Mais comme à chaque fois il se dit qu'il n'y pouvait rien, ce n'était pas sa faute et qu'il était bien obligé de demander de l'aide. Il lui serait impossible de rentrer dans la maison sinon. Cela dura à peine quelques secondes puis Mr. Lee se décala pour les laisser passer en leur demandant comment ils allaient depuis le temps.
Minho poussa le fauteuil parce qu'il devait faire le basculer encore une fois vers l'arrière pour passer la barre du seuil de la porte. Enfin Changbin récupéra son autonomie mais les problèmes ne s'arrêtaient pas là. Tout en discutant avec l'oncle il devait passer dans un couloir étroit où un meuble à chaussure l'empêchait de poser sa main sur sa roue gauche. Mais il avait l'habitude des objets bloquant son chemin et de ce meuble en particulier, il poussa dessus pour avancer à la place de pousser sur sa roue tout simplement.
Après une petite manœuvre il entra dans la salle à manger où tous les adultes étaient, y compris l'un des cousins de Minho. Ils saluèrent tout le monde et en même temps Minho fut soulagé qu'il n'y ait que son cousin Felix car ils n'étaient pas obligés de rajouter une rallonge. Tout le monde discutait avec tout le monde s'échangeant les dernières nouvelles comme s'ils ne s'étaient pas vu depuis des années, sauf que les grands-parents de Minho vivaient avec les parents de celui-ci et que les invités venaient les visiter au moins une fois par mois.
-Au fait tenez, on vous a apporté du vin, dit Changbin en tendant la bouteille à sa belle-mère car elle était la plus proche de lui.
-Oh merci mais fallait pas ! Je t'ai déjà dit de retenir Minho quand il voulait nous offrir un cadeau ! C'est notre fils il n'a pas à faire ça, protesta sa mère tout en étant heureuse d'avoir bien éduqué son fils.
-Mais c'est une broutille, je peux bien apporter le vin, dit Minho en l'entendant, interrompant un instant sa discussion avec Felix et son père.
Sa mère leva les yeux au ciel avant d'échanger un regard complice avec Changbin. Ils savaient tous les deux combien Minho était têtu. Mais il savait de qui tenir car avec sa mère ils avaient cette même chamaillerie à chaque fois qu'ils venaient.
-Chéri viens voir le vin.
Tous les hommes Lee, grand-père, père et oncle, mut par leur besoin primaire de discuter d'alcool se rassemblèrent autour de Changbin et Madame Lee en se passant la bouteille de main en main et jugeant le choix du vin. Minho parlait avec sa grand-mère, sa tante et Felix, mais il sourit en voyant que Changbin s'était si bien intégré à la famille. Il avait fallu un petit temps d'adaptation où les Lee ne savaient pas trop se comporter se rendant soudain compte de leur privilège d'avoir des jambes en état de marche, faisant des bourdes à vouloir être trop prudent et se précipitant pour l'aider à chaque coup de roue. Mais Changbin leur avait expliqué qu'il n'était pas un petit objet en verre, qu'il pouvait se débrouiller seul et petit à petit la famille avait trouvé un équilibre autour de leur gendre.
-Mais installez-vous, installez-vous, répétait Maman Lee, maman, Seunghee vous voulez boire quoi ? Chéri sert l'apéro pour les hommes !
-Vous avez besoin d'aide ?
-Tu peux porter les amuses-bouches sur la table ? Ils sont sur la table de la cuisine. Et dit à Shinwoo ce que tu veux boire !
Pendant que Changbin revenait à reculons avec un plateau de toast sur les genoux, Minho sortit les verres à apéro car son père ne paraissait pas vouloir laisser sa conversation pour le faire. Sa mère faisait toujours beaucoup trop d'effort pour les repas en famille mais c'était peut-être cela qui les rendait si agréable.
La table était déjà dressée. Seule une place devant une assiette n'avait pas de chaise. C'était la place attitrée de Changbin car la seule assez facilement atteignable en fauteuil sans gêner tout le monde et assez large pour ranger facilement le fauteuil sous la table. Minho s'asseyait toujours à la gauche de son fiancé et sa mère à la droite car c'était la place stratégique pour facilement atteindre la cuisine.
-Alors quoi de neuf à Séoul ? Demanda son grand-père.
-Eh bien vu qu'il m'est toujours interdit de marier l'amour de ma vie parce qu'apparemment c'est pire péché que de battre sa femme (ou son homme !) alors ont investi pas notre argent dans un mariage mais dans la construction d'une maison !
-Vous planifiez déjà alors que vous n'avez pas de terrain ?
-Justement... On a acheté un morceau de terrain constructible pas loin de Séoul et on voit avec un architecte pour les plans de la maison, avoua Changbin avec une certaine joie.
C'était une nouvelle étape dans leur vie de couple et celle-ci l'excitait particulièrement car ils allaient créer leur cocon douillet à leur image pour y passer le reste de leur vie.
-Un architecte ? Il faut partir de l'un de leur plan préconçu et rajouter ce que vous voulez, ça vous reviendra moins chers que de tout faire sur mesure, dit la grand-mère d'un ton docte.
-Vous avez acheté ? Vous êtes propriétaire ? S'étonna la mère visiblement sous le choc.
-Surtout ne gaspillez pas de l'argent pour faire l'électricité, ton oncle le fera pour vous gratuitement, asséna sa tante.
-Wow les gars félicitation ! Les célébra Felix.
Il y eut encore des questions et les conversations s'engagèrent avant même que Minho et Changbin n'aient le temps d'en placer une. Cela parlait des erreurs à éviter, de s'il fallait un bureau plutôt qu'une chambre d'ami, ce qui pouvait être fait par eux-mêmes tel que la peinture et ce qui nécessiterait l'emploie d'un professionnel.
-Oui on est propriétaire du terrain mais on s'est renseigné pour un prêt pour les travaux, réussi à caser Minho sans être sûr d'être écouté.
-Et on doit faire des plans sur-mesure pour que je puisse être autonome dans toutes les pièces de chez nous, parvint à glisser Changbin se qui fut plus entendu.
Il lui fut demandé ce qui devait être aménagé pour son handicap avec quelques excuses pour leur manque de délicatesse. Changbin ne se fit pas prier pour les instruire. S'ils faisaient construire ce serait un plein pied avec des pièces larges pour qu'il se déplace sans problème avec son fauteuil dans les toilettes, les couloirs, la salle de bain etc. Il aurait besoin d'une douche aménagée pour qu'il rentre avec son fauteuil, qu'un siège rabattable et une rampe soit installé pour l'aider à se soulever jusqu'au siège, une cuisine faite sur mesure pour correspondre à sa taille assise etc.
L'apéritif fut animé des discussions sur les maisons, les constructions, les banques et leur radinerie etc. Puis le repas débuta sans que les conversations ne tarissent. Entouré des personnes qu'ils aimaient tout le monde avait la langue déliée et l'alcool modéré. Les voix s'invectivaient, se mélangeaient, les réponses se perdaient en cours de routes, les personnes avec qui ils parlaient changeaient au fil de la conversation. Résultat les discussions tiraient en longueur et il y avait des répétitions mais qui en avait quelque chose à faire ?
Minho parlait son coude posé sur la poignée du fauteuil roulant. De temps à autre sa main se perdait dans les cheveux, sur la nuque, les épaules de Changbin. S'il avait pu il aurait tout simplement laissé sa main reposer sur la cuisse dans un geste intime mais discret car camouflé par la table. Cependant il ne le pouvait pas car son fiancé était un blessé médullaire dont la lésion médullaire était complète. Joli charabia pas vrai ? Pour Minho aussi au début.
Maintenant le plus vieux était capable d'expliquer qu'un blessé médullaire n'était pas quelqu'un qui s'était fait piquer par une méduse mais quelqu'un ayant subi un choc puissant qui avait causé la lésion partielle ou totale de la moelle épinière. Changbin souffrait de la lésion complète, plus précisément la moelle épinière avait été complétement sectionné au niveau de la première lombaire. Cela signifiait qu'aucune fonction motrice ou sensorielle n'était resté, le cerveau n'avait plus aucun contact avec le bas du corps. Si cette lésion n'était que partielle Changbin aurait pu bouger un peu ses jambes, peut-être même remarcher avec de l'entrainement ou au moins sentir la main de Minho se poser sur sa jambe...
Mais un grave accident de voiture lui avait pris ses jambes. La voiture avait pris feu obligeant les témoins de la scène à sortir son corps inconscient en urgence, aggravant l'état de ses blessures... Changbin était donc maintenant paraplégique. Pour rassurer les regards horrifiés quand il parlait du drame il disait que cela aurait pu être pire, si sa moelle épinière avait été sectionné au niveau des vertèbres cervicales il aurait été tétraplégique ! Mais cette information ne rassurait que lui...
Son portable sur la table s'alluma, une alarme lui rappela qu'il était l'heure. Ils passaient un si bon moment en la présence de la famille de Minho qu'ils s'attardaient. Ce n'était pas vraiment grave, il éteignit son alarme.
-Bon lix c'est quand qu'on le rencontre ta copine ? Demandait Minho.
-Pas avant longtemps elle est partie faire ses études aux Etats-Unis ! Elle ne revient que dans un an !
Minho allait lui demander si une relation à distance ne l'effrayait pas quand Changbin attira son attention de tapotement sur la cuisse. Lui pouvait le faire... Minho se tourna vers lui et son père prit le relais pour discuter avec Felix. Il interrogea silencieusement son fiancé du regard.
-Tu as mis où mon sac ? S'enquit Changbin.
-Dans l'entrée.
Changbin le remercia d'un baiser sur la joue pour sa réponse puis enleva ses freins et s'éloigna sans demander d'aide à Minho. Son fiancé s'en voulut un peu d'être soulagé que Changbin ne lui demande pas son aide pour cette activité. Il regarda la porte de la salle de bain en face se refermer laborieusement derrière son fiancé en sachant pertinemment ce qu'il allait faire. Soulager sa vessie.
Peut-être vous êtes-vous déjà demandé comment une personne paraplégique, qui ne ressentait rien à partir du bas-ventre, pouvait faire pipi ? Cette question était souvent posée à Changbin. Minho qui en avait déjà vu le fonctionnement de ses propres yeux, frissonna avec une grimace révulsée déformant ses traits.
Cela dépendait de nombreux facteurs, de la lésion médullaire, si elle était complète ou non, du dérèglement de la vessie et du sphincter qui travaillaient l'un contre l'autre au lieu de travailler ensemble, faisant une pression sur la vessie et risquant des fuites urinaires ou pire que les urines remontent dans les reins, les détruisant. Heureusement ce n'était pas le cas de Changbin sa lésion étant assez basse elle n'entrainait qu'une faiblesse musculaire de la vessie et du sphincter, c'est-à-dire fuite urinaire si la vessie n'était pas régulièrement entièrement vidée.
Pour l'avoir déjà secondé dans des endroits trop petits pour qu'il se débrouille seul Minho savait comment Changbin réalisait son autosondage intermittent. Il allait ouvrir cette trousse qui ressemblait à celle des premiers secours et qui contenait son nécessaire médical. Il allait abaisser son pantalon, libérer son pénis et se laver soigneusement les mains avant de manipuler quoi que ce soit. Puis il placerait un tissu de protection avec une ouverture pour laisser passer son pénis, pour se protéger en cas de fuite dans la manœuvre. Il désinfecterait son pénis avec du coton imbibé de solution désinfectante puis se munirait de la sonde.
Minho grimaça une nouvelle fois en détournant les yeux de la porte. Son chéri lui avait répété que cela ne faisait pas mal et Minho voulait bien le croire car il avait mal pour lui ! Sérieusement Minho s'était fait au handicap de Changbin, il était une personne comme tout le monde qui avait seulement besoin d'un peu plus d'aide parfois mais ça, l'autosondage, cela lui rappelait que Changbin n'avait plus de contrôle sur rien en bas de son corps et devait s'infliger une pénétration barbare.
Si Changbin l'avait entendu en parler ainsi il l'aurait vertement engueulé. Parce que véritablement cela ne faisait pas mal. Etrange au début certes, mais on s'y habituait. Donc après avoir lubrifié sa sonde Changbin leva son pénis perpendiculairement à son bassin, y fit une petite pression pour ouvrir le canal de l'urètre et inséra sa sonde dans son pénis. Quand il arriva à la partie qui montrait résistance il laissa retomber son pénis pour que la sonde passe la courbe avec aisance.
Comme il ne pouvait pas laisser s'écouler son urine dans les toilettes parce qu'il devrait manœuvrer avec son fauteuil ce qui salirait ses mains, la sonde était munie d'une poche pour recueillir ses fluides durant les quelques minutes qui suivirent. Environ 400 millilitres plus tard il retira la sonde et de lui et du sac. Avec précaution il se rapprocha des toilettes pour y déverser son urine. Il ne voulait pas faire un nœud à la poche et laisser à sa belle-famille ce « cadeau » dans leur poubelle. Il remballa le tout jeta la poche vide à la poubelle et retourna dans la salle à manger avec les autres.
-ça va ? Tout s'est bien passé ?
Ce sondage intermittent (devant s'effectuer entre 4 à 6 fois par jour) comportait des risques d'infection si la sonde ou les mains lavés entraient en contact avec autre chose que le matériel médical. C'était déjà arrivé à Changbin et ce n'était pas vraiment cool.
-Mais oui je suis un professionnel.
Minho grimaça car il s'imagina des concours d'autosondage et le fait qu'il lui serait impossible d'être dans le public pour encourager son fiancé. Un doigt vient presser son nez jusqu'à le retrousser comme un groin de cochon.
-Fait pas cette tête, t'es moche.
-Je suis moche si je veux d'abord ! Je peux pas sourire tout le temps d'abord.
Minho lui tira la langue et Changbin sourit parce que, malgré l'âge adulte, ils étaient parvenus à garder leurs enfantillages. Il aimait ça. Il aimait voir les yeux pétillant de malice de Minho qui attendait de voir avec quelle réponse il allait revenir pour entrer dans le jeu.
-Si tu peux ! Après tout tu me vois tous les jours de ta vie, rien que ça ça devrait te donner le sourire au quotidien.
-Même quand je vois tes aegyos ?
-Surtout quand tu vois mes aegyos ! Arrête de mentir on sait tous les deux que tu les adore !
Minho fit semblant de s'offusquer, il n'irait pas jusqu'à adorer ! J'aimerai vous dire qu'ils étaient dans leur monde et que leur amour leur faisait oublier les gens autour d'eux mais ils n'étaient plus aux premières années de leur amour. Leurs sentiments étaient plus tranquilles et affectueux que turbulents et passionnels.
-J'ai un moyen pour te donner le sourire direct ! S'enorgueillit Changbin.
Sans laisser le temps à son hyung de répliquer il déposa quelques secondes sa bouche contre la sienne pour un chaste baiser. Quand il se recula Minho souriait effectivement, amusé par la mignonnerie de son cadet et cette sensation réconfortante que chaque baiser lui apportait.
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S'il vous plaît dites moi que je suis pas la seule qui en lisant "blessé médullaire" a cru qu'il était question des personnes piqué par une méduse !
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