Jilix
~ 3 Avril ~
Journée mondiale de batailles d'oreillers
On a tous déjà vu un film et souhaité que l'une de ces scènes se reproduise dans la réalité. Et on ne va pas se mentir en général ces scènes que l'on envient sont des scènes romantiques ou des scènes d'amitiés, on a rarement envie de reproduire une fusillade tout ça pour esquiver les balles dans un ralentit stylé. Parce que si on se loupe on n'a pas de seconde chance. Alors que si on loupe son diner romantique, à moins de brûler votre cuisine vous pouvez toujours recommencer jusqu'à en être satisfait.
Il y a dans ces films une scène qui tentait particulièrement Jisung et Felix : les batailles d'oreillers. Cette scène qui pouvait aussi bien prendre place dans des relations amicales que des relations romantiques n'était pas aussi simple à réaliser qu'il y paraissait.
Jisung grimpa prudemment sur le lit, le nez en l'air pour toujours garder un œil sur le plafond. Il prit quelques secondes pour décider du pour et du contre puis se décida, il pouvait essayer. Alors il fléchit les genoux puis poussa sur ses jambes sans décoller ses pieds du matelas.
-Je pense que c'est un peu juste, lui dit Felix.
Il quitta le plafond des yeux pour poser son regard sur l'australien qui le regardait attentivement. Felix avait coincé l'oreiller acheté exprès pour l'occasion sous son bras, laissant ses mains libres pour être prêt à arrêter Jisung s'il sautait trop haut ou le rattraper s'il tombait. Jisung s'arrêta en faisant la moue.
-Comment ils font dans les films ?
Il s'approcha du bord du lit pour descendre, Felix posa ses mains sur sa taille pour l'y aider (oui oui l'aider à descendre du lit).
-On a essayé ton lit, le miens, nos canapés, les lits de tes sœurs, celui de mon hyung et ceux de nos parents ! Bouda Jisung très peu content de la tournure que prenait les événements.
A chaque fois le plafond était trop bas pour leur permettre de sauter comme dans les films qu'ils avaient visionnés ensemble.
-On devrait peut-être abandonner l'idée de sauter, proposa Felix. On pourra toujours sautiller et faire tout le reste.
Jisung soupira comme si cette décision lui fendait l'âme.
-D'accord...
Felix lui sourit pour lui montrer qu'il avait prit la bonne décision et passa un bras autour de ces épaules.
-Super alors maintenant il faut préparer les oreillers !
Jisung acquiesça. Il prit son oreiller qu'il avait délaissé par terre alors que Felix cherchait un second ciseau sur son bureau.
-Il ne faut pas qu'on fasse trop de trous si on ne veut pas que les plumes partent toutes d'un coup, réfléchit Jisung à voix haute en traçant des entailles imaginaires avec son index sur l'oreiller.
Felix était d'accord. Une fois en possession d'un ciseau chacun, ils s'assirent sur le lit, oreillers sur les genoux, pour commencer à découper.
Après un lit, ce qu'il fallait pour une bataille d'oreiller digne d'un film c'étaient des oreillers. Non sans déconner ? Oui mais pas n'importe quels oreillers il en fallait avec des plumes pour que quand le tissu craquerait cela vole partout au lieu de tomber mollement sur le matelas. Le problème c'est qu'à part si vous preniez la bataille trop au sérieux et que vous frappiez de toutes vos forces votre partenaire au risque de lui faire mal, le déséquilibrer, qu'il tombe et se cogne la tête, l'oreiller ne s'ouvrirait pas.
Comme ils n'avaient pas envie de se faire de mal, qu'ils souhaitaient seulement s'amuser, ils trouvèrent la solution de trouer eux même les oreillers pour laisser s'échapper les plumes.
-Il faut qu'on sécurise le tour du lit au cas où on tomberait, dit Jisung qui avait fini.
-Sous le canapé on a quelques couvertures et oreillers je crois, sinon passe dans la chambre de mes sœurs pour leur piquer leurs couettes.
Jisung s'exécuta sans gêne, il connaissait la famille Lee depuis si longtemps qu'il considérait Rachel et Olivia comme ses sœurs, surtout parce qu'il adorait les embêter et qu'elles le lui rendaient bien.
Il revint avec les couettes des filles sans avoir cherché à regarder sous le canapé. Felix, qui venait de terminer, l'aida à installer les couettes puis alla chercher quelques oreillers qu'il disposa sur les couettes pour plus de sécurité.
Puis tout fut prêt alors ils montèrent sur le lit avec tant d'excitation que Jisung oublia de prendre son oreiller. Ils rirent de son étourderie puis se mirent en position. Ils se tenaient au centre du lit se défiant du regard où brillaient la flamme de l'excitation.
Ils tenaient leur oreiller à deux mains et n'avait qu'une hâte, enfin réaliser leur film. Ce fut Felix qui donna le premier coup. Il visa la cuisse de Jisung mais ne tapa pas trop fort, juste pour voir si les plumes s'échappaient grâce à l'impact.
Quelques plumes voletèrent sous le regard émerveillé des deux garçons. Jisung se mit à sautiller et n'y tenant plus donna officiellement le premier coup de leur bataille.
Et alors sous le rire des garçons qu'ils ne pouvaient contenir malgré les plumes qui entraient dans leur bouche, les plumes se mirent à virevolter autour d'eux tel un tourbillon. Finalement ils ne tenaient plus leur oreiller qu'à une main pour pouvoir se protéger des coups de leur adversaire garce à leur bras libre.
Ils ne restaient pas en place, se tournant autour ou fuyant de l'autre côté du lit qui, heureusement pour eux était un lit double. A chaque pas ils avaient de plus en plus l'impression de marcher sur un nuage grâce aux plumes qui formaient un duvet cotonneux sur le matelas. Alors en plus de marcher ils lançaient leurs pieds en l'air pour faire voler les plumes tombées au combat. Malgré leurs rires ils essayaient de garder leurs yeux grands ouvert pour profiter du spectacle et ainsi longtemps se souvenir nettement de la scène.
Parfois l'un d'eux tombait à genou, faisant voler les plumes, et l'autre l'attaquait sans relâche en riant jusqu'à ce qu'il se soit échappé de son emprise.
Puis, quand il n'y eut plus de plumes dans les oreillers, ils se laissèrent une dernière fois tomber en arrière pour soulever les plumes et les regarder retomber lentement sur leur corps, un sourire comblé aux lèvres.
Felix se tourna vers Jisung et le vit aussi heureux que lui. Il prit une poignée de plume dans sa petite main et la souffla en direction du coréen pour attirer son attention. Jisung se tourna vers lui emportant dans ses cheveux quelques plumes que Felix s'empressa de retirer avec la douceur qui le caractérisait.
-C'était génial, faudra qu'on se le refasse, lui dit Jisung complétement béats.
Felix acquiesça sans rien dire. N'ayant plus de plume à enlever il caressa les cheveux de Jisung qui se laissa faire car complétement perdu dans l'admiration de Felix.
-Tu es enfin un véritable ange.
Cela fit glousser Felix.
-Lix ?
Felix se calma bien vite pour lui montrer qu'il avait toute son attention.
-Tu veux bien être mon petit-ami ?
Les yeux de Felix s'écarquillèrent. Il se redressa pour détailler attentivement le visage de Jisung.
-Quoi ? C'est un secret pour personne qu'on est attiré l'un par l'autre, bougonna Jisung parce qu'il croyait que l'australien l'embêtait.
-Mais... Mais je croyais qu'on sortait déjà ensemble, balbutia Felix complétement perdu.
Au tour de Jisung d'écarquiller les yeux et de se redresser.
-Mais comment ? Demanda-t-il finalement quand il se rendit compte que Felix était bel et bien sérieux.
-Je sais pas, je croyais qu'on avait déjà eut plusieurs rendez-vous et que c'était qu'une question de temps ! Paniqua Felix en cherchant un point précis de leur histoire qui aurait tout expliqué.
-Mais on ne s'est jamais embrassé...
Felix vrilla son regard sur Jisung mais celui-ci, rougissant, détournait le sien, gêné d'avoir abordé le sujet si abruptement. Il ne voulait pas que Felix croie qu'il ne rêvait que de l'embrasser. Ce n'était pas du tout le cas... Pas du tout !
-S'il n'y a que ça pour y remédier, finit par dire Felix après un petit silence.
Il se pencha vers Jisung avec plus d'assurance qu'il n'en avait réellement. Jisung ne savait pas où poser son regard, partout plutôt que sur Felix, avant de se décider à fermer les yeux.
-FELIX !
Ils ouvrirent les yeux alors qu'Olivia tambourinait comme une forcenée contre la porte que son frère avait eut la bonne idée de fermer à clé. Les garçons échangèrent un regard et comprirent qu'il valait mieux pour leur vie qu'ils ouvrent au plus vite.
Mais avant de foncer vers la porte, Felix effleura les lèvres de Jisung des siennes.
-Ce n'est que partie remise.
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