Chapitre 23
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- « Remets ta cape, Laïla. » Ordonne Jayden me devançant de son cheval.
- « Il fait chaud laisse moi une seconde. » Je négocie d'une voix mielleuse.
- « Nous ne sommes certes plus dans le village, mais des brigands surveillent souvent l'entrée de chaque village. » Explique le capitaine.
- « Prends sur toi un peu, je t'en prie. C'est dangereux. » Insiste Tadeo à son tour.
Si les deux se mettent d'accord, cela veut dire que la situation est réellement critique. J'attrape la cape que j'avais posée sur le sac derrière moi et l'enfile rapidement.
- « Ils sont bien trop sérieux. » Me chuchote Aleyna en s'approchant de moi accélérant avec son cheval.
- « Dame Laïla ! » Crie Catalina derrière moi au même moment où une flèche fuse dans mon dos.
Ma dame de chambre à son arc à la main visant quelqu'un ou quelque chose derrière nous. Les chevaux s'affolent et je dois serrer plus fort sur la selle pour maintenir mon contrôle sur ma monture. Une seconde flèche fuse en ma direction, mais vient se loger dans le cou de la bête à ma droite. Me tournant vers Aleyna, je sors mon pistolet de mon corset et le braque dans la direction d'où pourrait venir la flèche. La main tendue vers la jeune fille au sol, complément affolé, je l'attrape pour l'aider à monter sur mon cheval. Les deux chevaliers qui nous escortent ont leur épée dans une main et leur selle dans une autre, prêt à se battre, mais avec qui ? La menace se terre, seules les flèches fusent de manière imprévisible.
- « Sortez de votre cachette bande de lâches ! » Cri Jayden.
Les buissons bouchent, les arbres se secouent et des hommes en sortent. Tous habillaient de cape noire ou marron et le visage couvert d'un torchon. Les deux chevaliers quittent leurs chevaux à l'unisson et je fais de même. Jayden me lance un regard assassin qui doit me notifier de ne pas m'approcher, mais je l'ignore royalement. Je cours attraper la selle des deux chevaux afin d'aller les accrocher à un arbre, plus loin, le plus rapidement possible. Me tournant pour analyser la scène sanglante devant moi, j'aperçois Catalina me rejoindre à cheval.
- « Rejoint Aleyna et protégé là de ton arc ! » Je lui ordonne rapidement.
- « Et vous dame Laïla ? Je dois veiller sur vous ! » S'oppose-t-elle.
- « Ce n'est pas nécessaire. » Je lui annonce avant de rejoindre le capitaine et son camarade sous les désapprobations de ma dame de chambre.
Rangeons ce pistolet et sortons mes armes favorites : les deux poignards. J'engage mes armes vers un homme qui s'apprêtait à attaquer Jayden. Ses bras sont assez forts, mais sa technique semble assez maladroite. Je le prends donc de rapidité afin de lui enchaîner un coup de chaque poignard ne lui laissant pas le temps de tous les arrêter de son épée. Un de mes poignards fini inévitablement dans son coup et ce dernier tombe instantanément au sol avant de se noyer dans une mare de sang. Appuyant ma jambe sur son torse, je retire mon poignard désormais souillé de sang, du coup de l'un de nos assaillants. Pas le temps de me sentir victorieuse, car j'entends siffler une flèche provenant de mes deux amies derrière nous. Catalina vise et tire sur trois hommes qui courent en sa direction. Ma dame de chambre semble s'en sortir seule. Nos deux chevaliers sont désormais contre trois hommes chacun. À leur pied gisent des corps inertes qui me donneraient la nausée si je n'étais pas trop occupé à sauver ma peau et celle de mes amies. J'attrape un stylet de mon chignon les mains tremblantes et vise un des hommes qui attaquent Jayden. Respire ma grande, vise. Imagine que ce stylet est une hache, bien moins lourde et plus fragile mais terriblement bien aiguisée. •°❀Ne tremble pas ma fille, cette hache est lourde certe, mais tu es comme une Viking : forte et acharnée !❀•°
Je lance et mon stylet transperce la nuque de l'homme contre qui luttait Jayden. Maintenant, que Jayden n'est plus en danger, je cours aider Catalina qui ne vise plus correctement, sûrement les mains trop tremblantes. Un homme attrape la jambe d'Aleyna et la tire au sol. La pauvre femme tient fermement son poignard en direction de l'inconnu. Son frère crie son nom au loin, mais est bloqué par deux hommes qui l'assaillent de leur lame. Impossible de se libérer de ce combat, je m'en charge. En quelques pas, j'attrape au niveau du grand individu qui terrorise la pauvre Aleyna. J'attrape le haut de son crâne par-derrière, le tire vers la gauche et place mon pistolet sur la tempe de l'agresseur. Ni une ni deux ma balle a déjà transpercé son crâne avant que je le jette au sol tel un vieux linge sale. C'est maintenant Aleyna qui est aussi pâle qu'un linge, elle vomit même à sa droite. L'envie de la rejoindre est bien là, blottie dans ma gorge une bille de nausée présente depuis le début. Mais pas le choix, c'est soit nous qui y passons ou eux. Plus personne ne semble s'approcher de nous, ils sont tous concentré sur Tadeo et Jayden.
- « Va aider mon frère Laïla, je t'en prie ! » Crie désespérément Aleyna toujours au sol.
Je la rassure d'un sourire et lui tourne le dos pour rejoindre son frère comme elle me l'a demandé.
- « Je commence par qui ? » Je demande afin de les provoquer et qu'ils lâchent nos compagnons.
- « Je t'aurai bien crié de me laisser faire, mais tu as l'air bien trop impressionnante depuis tout à l'heure. » Ricane Tadeo en tordant le bras de l'un des brigands.
- « Je ne t'aurai de toute façons pas écouté. » Je rigolai à mon tour en plantant mon poignard dans le torse d'un autre.
- « Je ne rigolerai pas autant à votre place regardez derrière ! » Désigne Jayden en direction de sa sœur.
Des hommes sortent de nouveau de leur cachette en direction d'Aleyna et Catalina. Tadeo place un énième coup avant de courir en direction des deux femmes pour les aider. Je suis maintenant dos à mon capitaine, dans un silence sanglant, nous battant avec acharnement. Je remarque un détail étrange, une croix de rubis orne leur cou à tous. Dans un autre contexte, j'aurai pensé à une secte, mais le rubis me fait penser à l'épée du traître que nous n'arrivons pas à attraper. Sont-ils au courant que nous nous dirigeons en France ? Comment ? Aussi vite ? J'ai pris la décision du jour au lendemain !
- « Nous avons un problème Laïla ! » Cri Jayden toujours collé à mon dos.
Je regarde en direction de Tadeo, des hommes s'approchent dangereusement de lui quand Catalina tire sa dernière flèche qui finit dans le torse de l'un d'entre eux. Ils n'ont plus rien pour se protéger.
- « Catalina, Aleyna, Tadeo ! Allez vous en ! » Je crie à mes camarades.
Le capitaine me jette un regard surpris, mais à l'air de comprendre que nous n'avons plus le choix. Il acquiesce et nous occupons les hommes qui essayent de partir à la trousse de Tadeo et des deux amies.
- « Tu m'impressionnes Dame de Valois Angoulême ! » Ricane Jayden attrapant la cape d'un homme afin de le poignarder par la suite.
- « Je te renvoie le compliment Sire Sanchez ! » Je réponds en embrochant un malfrat derrière Jayden.
- « Mais qui êtes-vous bon sang ? » S'exclame l'inconnu avec une rage folle. « On nous a menti, Alfred ! » Reprends l'homme s'adressant à un autre derrière moi.
On ? Cela renforce le sentiment que j'avais. Ce n'est pas de simples bandits, ce sont des partisans des traîtres !
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Je tombe au sol exténué par tous ces combats. Le capitaine retire les poignards des corps inertes autour de moi et me les tend gentiment.
- « Comment te sens-tu ? » Me demande-t-il.
- « J'ai la nausée. » Je réponds simplement.
- « Je m'excuse, mais nous devons nous en aller de là avant que d'autre n'arrivent.
Aussitôt, je m'exécute et me lève avec son aide. Je déchire une cape et récupère un pendentif de croix en rubis pour le montrer à Jayden plus tard. Puis, sans attendre, nous courrons vers nos chevaux. J'atteins presque mon cheval, mais je sens une main se poser sur ma cheville. La vive douleur dans ma cheville me fait me retourner pour trouver un homme au sol qui a planté son poignard dans ma cheville.
- « Va au diable femme maudite ! » Grogne le traître à travers son torchon sur la bouche avec les dernières forces qui lui reste.
Des frissons de douleurs me parcourent le corps. Jayden se jette sur l'homme pour l'achever et je le regarde impassible. Je n'en peux plus de toute cette odeur de sang, ces corps pâles, les cris de douleur et le bruit des organes percés par ma lame. Ma salive change de goût ou de température dans ma bouche, je ne sais pas trop. La nausée ne peut rester dans ma gorge d'avantage. Mon corps se penche à l'avant et je sors le pain que j'ai mangé par la bouche. Le capitaine me tant un mouchoir de tissus en soie que j'accepte volontiers. Les tapotements sur mon dos sont en rythme avec mes toussotements.
- « Bois un peu d'eau. » Me propose-t-il d'une voix douce ?.
Sans hésitation, j'attrape la gourde qu'il m'offre gentiment. L'eau vient diminuer légèrement le goût brûlant dans ma gorge. Ce n'est pas la fin de mes soucis. Ma cheville est ensanglantée et je ne peux pas continuer la route dans cet état. Comme s'il lisait dans mes pensées, Jayden va fouiller dans mes sacs à la recherche des flacons de soins. Il fouille un instant, mais s'agace rapidement avant de retirer le sac de la monture afin de me le tendre. Je souris face à ce geste enfantin et attrape deux flacons pour désinfecter ma plaie et la bander. Difficilement, mais le plus rapidement possible, je m'assois au sol afin de me soigner. Jayden s'accroupit face à moi dans son silence commun et attrape ma jambe dénudée. Le capitaine tend la main pour que je lui donne les flacons et le tissu qui me servira de bandage. Un peu hésitante, je finis par lui donner. Comme si j'étais en porcelaine, Jayden retira délicatement ma chaussure. Il passe de l'eau sur ma plaie ce qui me fait grogner de douleur. C'est étrange, son visage crispé dégage une immense colère, mais ses gestes sont d'une douceur incroyable. L'air concentré, il emballe soigneusement ma cheville avant de me remettre ma chaussure avec la même tendresse qu'au départ.
- « Je te remercie. » Je chuchote. Il est certain que mes joues sont d'un rouge cramoisi, tant je les sens chauffer.
- « Ce n'est rien. Monte avec moi sur le cheval. » Me dit-il avant de se retourner vers nos montures.
- « Qu'allons-nous faire de mon cheval alors ? » Je demande préoccupé.
- « Qu'il reste ici, tant pis. Récupère tes affaires et range-les avec les miens. Les autres ont du bien avancé, il faut vite les rejoindre avant qu'ils ne se retrouvent une nouvelle fois face à un aussi grand groupe de bandits » Ordonne le capitaine.
... À suivre🌹🥀
Ps: J'ai vomis parce que j'essayais d'écrire ce chapitre le plus vite possible... en voiture.
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