Très cher individu,

merci d'avoir pris de ton temps pour m'écouter jusqu'à la fin. le chemin ne t'était pas indiqué.e, pourtant, tu as naturellement suivi mon écho et choisi de rester pour suivre mes histoires antiques. la route fut périlleuse avant de t'installer dans ce grand lit de plumes, quelques fois douloureuse, souvent décourageante mais je te vois à côté de moi, le sourire aux lèvres et l'âme étonnamment plus légère. mes récits sont d'infinis parallèles à la vie, aussi grandiose que paralysante. à travers eux, j'ai tenu à ce que tu apprennes à endurer le chagrin, comprennes comment panser tes peines et réalises que vivre avec l'espoir et l'entretenir est possible. tu as réalisé que tes blessures corporelles ne pouvaient se soigner seules et qu'il adviendrait un jour où elles devraient être pansées pour s'apaiser, s'auto protéger des invasions extérieures et finir par guérir grâce à tes attentions multiples. or, jamais tu n'avais mentionné tes blessures mentales avant qu'elle s'imposent sans ton accord. les malheureuses n'ont étrangement pas ce don de la nature, elles ne peuvent se régénérer sans aide. si tu les méprises, les ignores ou pire encore, les abîmes davantage, elles sauront te dominer et tu sentiras, au fond de toi, un trop plein qui te fera chavirer du mauvais côté. elles prendront toute la place, te couvriront de leur chair et t'effaceront pour toujours. et tu ne veux pas de ça. tu ne veux pas mourir d'elles. alors regarde-les, regarde toi, confronte-les, confronte toi à elles. tu as besoin de vivre, la terre nécessite ton oxygène, ton cœur bat d'aventures et de mille livres encore jamais ouverts. 

Je crois en toi, crois en moi.

Bats-toi, de tout ton toi, pour toi.

Prends soin de toi, de tout ton toi, dont moi.

- Rox ღ.