S'il y avait bien une chose qui rassemblait et mettait tout le monde d'accord, c'était bien la musique. Il existait tellement de genres et d'artistes que chaque personne pouvait y trouver son bonheur, c'était à la porté de tout le monde. Il n'y avait pas forcément besoin d'être un grand connaisseur pour apprécier une mélodie ni même un virtuose pour en faire. Certains avait réussi à se faire une carrière et un nom dans la musique, leurs sons et leurs histoires traversant les âges et en incitant plus d'un à se lancer.

La première fois que Hao avait entendu Niccolo Paganini jouer du violon il avait eu comme une révélation. Il avait voulu apprendre à jouer de cet instrument et ses parents avaient accepté, heureux de voir leur fils avoir une aussi jolie passion. Le noiraud avait rêvé devenir un grand violoniste et avait réussi à intégrer le conservatoire de sa ville natale en Chine. Malheureusement pour lui sa courte carrière dû prendre fin suite au divorce de ses parents, le jeune homme était parti avec sa mère à Séoul en Corée du Sud après cela. Sa génitrice s'était remariée avec un Sud-Coréen mais le couple n'avait plus vraiment les moyens d'assurer les cours de Hao.

Le noiraud avait continué à jouer dans sa chambre, c'était son petit plaisir et ça lui permettait de ne pas oublier ce qu'il avait appris. Sa maman et son beau-père l'encourageaient et adoraient l'entendre jouer, ils étaient et resteraient ses premiers fans pour de très longues années. Sa petite sœur née après le mariage de leur mère était aussi une grande fan de son frère et n'hésitait pas à lui demander de jouer pour elle. Son père ne chercha plus jamais à le contacter mais il avait énormément de soutien autour de lui, l'aidant à avancer et à vivre sa vie comme un garçon de son âge.

En grandissant Hao avait suivi des études dans la biologie et avait fini par devenir technicien dans un laboratoire de la capitale. Il aimait son métier et s'entendait bien avec ses collègues, surtout avec un certain TaeRae. Le noiraud lui avait parlé de son amour pour la musique et son ami ayant son père dans le milieu lui avait alors proposé de jouer de temps à autre dans une petite salle dans le fond du conservatoire. Le jeune homme avait alors accepté et avait obtenu un badge pour pouvoir aller jouer quand il le souhaitait après avoir performé devant le géniteur de son collègue. Il jonglait donc entre sa vie au labo et sa vie en salle de musique, un mélange qui lui allait bien et qu'il n'échangerait pour rien au monde.

Un soir alors qu'il avait terminé de jouer, il entendit une mélodie célèbre en sortant de sa salle. La personne qui jouait devait être très doué car jamais il n'avait entendu un morceau de Debussy aussi bien exécuté. Curieux de connaitre le ou la pianiste, le noiraud s'était lentement approché de la source sonore qui se trouvait à trois pièces de la sienne. Hao avait regardé par l'ouverture de la porte et son souffle s'était coupé en voyant le musicien derrière le piano.

La grande star montante de la musique classique se trouvait là, à jouer les yeux fermés sur l'imposant instrument au centre de la pièce. Le seul faisceau lumineux était braqué sur lui et lui donnait un air encore plus féérique. Ricky était encore plus impressionnant en vrai et quelque chose se dégageait de lui, on avait envie de l'écouter pianoter pendant des heures sans arrêt. Hao avait beaucoup entendu parler de lui au conservatoire et avait déjà pu voir sa photo dans de grands magazines spécialisés. Sa beauté et son talent l'avait vite propulsé au sommet, on le surnommait le Mozart des temps modernes. Le noiraud avait l'impression d'assister à quelque chose qu'il ne devait pas voir mais impossible pour lui de décrocher son regard du jeune homme assit au centre de la salle.

Ricky s'arrêta de jouer après avoir terminé son morceau. Le blond ouvrit les yeux et Hao pu voir à quel point l'artiste avait l'air triste. Le virtuose semblait aller très mal et sans qu'il ne sache vraiment pourquoi cela lui avait fait un pincement au cœur. Le technicien en biologie fit un faux pas ce qui fit craquer le plancher, faisant tourner la tête au musicien dans sa direction.

- Qui est là ?

Le noiraud hésita à partir en courant mais il se ravisa. C'était inutile de toute façon. Il ouvrit la porte pour se révéler aux yeux du blond qui ne semblait pas en colère contre lui, simplement curieux de savoir qui pouvait bien l'observer. Hao resta dans l'entrée de la pièce, les joues rouges et le regard fixé sur le piano. Ricky était vraiment impressionnant et même si c'était lui le plus vieux, il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir comme un enfant prit la main dans le sac.

- Désolé, je ne voulais pas vous déranger. J'étais en train de jouer quelques salles plus loin et quand j'ai terminé je vous ai entendu jouer. J'ai été curieux et ... Désolé.

- Il n'y a pas de mal à ça. Tu n'as rien fait de mal et j'avais terminé de toute façon. Je me permets de te tutoyer, nous devons avoir le même âge. Enfin si cela te va bien sûr.

Le pianiste était très doux dans sa voix et Hao se senti tout de suite plus à l'aise.

- Oui bien évidemment. Je m'appelle Zhang Hao.

- Je suis Shen Quanrui mais on m'appelle Ricky. Je préfère qu'on m'appelle comme ça d'ailleurs.

- Très bien. Tu as déjà dû l'entendre beaucoup de fois mais ... Tu joues divinement bien.

Ricky lui fit un sourire triste. Il baissa son regard sur les touches du piano et les caressa doucement avec ses grands doigts.

- Merci c'est gentil.

- Tu n'as pas l'air d'aller bien. Est-ce que ... J'ai dit quelque chose de mal ?

- Non loin de là. Désolé, je n'ai pas passé une très bonne journée disons. Ce n'est pas de ta faute Hao.

- Souhaites-tu en parler ?

Le plus jeune reporta son attention sur lui visiblement surpris par ses paroles. Le noiraud se mordit l'intérieur de la joue, pourquoi avait-il dit ça ? Certes il avait envie de savoir ce qu'avait Ricky et avait étrangement envie de l'aider mais ils ne se connaissaient pas, il n'avait pas à proposer ce genre de chose à un inconnu. Surtout que le virtuose était probablement juste poli avec lui, cela ne lui donnait pas le droit d'être aussi à l'aise.

- Serais-tu prêt à m'écouter ?

Hao mit quelques secondes à répondre, incertain sur les intentions du pianiste.

- Oui.

- Tu as l'air d'être une bonne personne Hao. Ton entourage à de la chance.

- Je fais de mon mieux. Tout le monde a le droit d'être écouté.

Ricky lui fit un sourire. Il tapota la place libre à côté de lui sur la banquette pour inviter le technicien en biologie à venir le rejoindre. Ce dernier avança timidement et s'installa à la droite du musicien.

- Tu joues quoi comme instrument ?

- Du violon. Plus jeune je voulais être violoniste mais j'ai dû abandonner le projet en quittant la Chine et en arrivant ici. Je ne joue que par plaisir et pendant mon temps libre maintenant. Je ne pense pas être un très grand violoncelliste mais je me débrouille assez pour que ça s'écoute.

- Il n'y a pas besoin d'être un prodige pour aimer la musique. Tant que tu t'amuses, c'est le principal. J'espère avoir l'occasion de t'entendre jouer un jour, il n'y a pas de raison que tu sois le seul à écouter.

Hao se tendit sur la banquette. Le grand Ricky voulait l'entendre jouer un jour, c'était un véritable honneur pour lui. Il accepta de suite en hochant vivement la tête ce qui fit rire le blond. Le plus vieux était fasciné, même ce son provenant du pianiste était la plus belle des mélodies existantes. Il était vraiment un cas à part.

- Tu es adorable Hao.

- Me...Merci.

- Tu sais que je joue du piano du coup. On a une histoire presque similaire mais moi si j'ai dû quitter la Chine et venir ici c'était pour ma carrière. Mon manager m'a trouvé une place ici et c'était une bonne opportunité d'après lui. Mais ...

Le plus jeune soupira. Il posa son doigt sur l'une des touches qui produisit un petit son grave comme pour l'accompagner dans ce qu'il allait dire ensuite.

- Ma deuxième différence avec toi c'est que je ne joue plus par plaisir. Et que j'ai peu de temps réellement libre.

- Tu ne prends plus de plaisir à jouer ?

- Non. Le monde professionnel de la musique classique n'est pas aussi idyllique qu'on ne le croit. Au début je ne vivais que pour le piano mais maintenant j'ai l'impression d'avoir une relation toxique avec cet instrument.

- Pourquoi ?

- Je ne prends plus de plaisir et n'ai plus l'envie de jouer mais si je reste trop longtemps sans pianoter je ressens un manque. Alors je me force à jouer quand même.

- C'est ... Triste.

- Oui. La pression est difficilement tenable et la compétition est terrible. Les musiciens sont prêts à tout pour attendre le sommet, jusqu'à penser et faire l'impensable. On me force à jouer jusqu'à ce que mes doigts saignent pour le plaisir de personnes fortunés et pour que je garde ma place de numéro un. Je n'ai pas d'amis et ma famille est loin, je suis seul entouré de tous ces requins qui veulent me voir briller et sombrer en même temps.

Hao ne sut quoi répondre au pianiste. Il se sentait terriblement mal pour lui et prenait conscience de sa chance, lui pouvait jouer sans contraintes et quand il le voulait contrairement au blond. Même s'il n'était pas à sa place, le noiraud comprenait la souffrance du musicien.

- Merci de m'avoir écouté Hao. Cela faisait longtemps que je n'avais pas parlé avec quelqu'un comme ça.

- Il n'y a pas de mal. Je ne dirais rien si cela peu te rassurer.

- Je n'en doute pas. Etrangement, j'ai envie de te faire confiance.

- Tu veux ... Est-ce que tu vas arrêter la musique ?

- Non. Même si j'en ai parfois envie mon manager ne me laissera pas faire. Je suis coincé dans cette vie.

- Je vois. Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour te remonter le moral ?

- Juste m'écouter. Ça m'a fait beaucoup de bien de parler avec toi Hao.

Le technicien en laboratoire regarda le virtuose regarder avec mélancolie le piano devant eux. Il avait vraiment envie de l'aider, cela lui brisait le cœur de le voir ainsi même s'ils ne se connaissaient pas plus que ça. Une idée lui traversa l'esprit, il avait peut-être une solution pour redonner un peu le sourire à Ricky.

- J'ai une proposition à te faire.

- Hum ?

- Si jouer toi-même du piano te fait souffrir alors pourquoi ne pas en jouer directement ?

- Je ne suis pas certain de comprendre.

- Apprends-moi à jouer du piano et moi je t'apprendrai à jouer du violon. Comme ça tu feras autre chose et tu pourras toujours transmettre ta passion. Ça te fera faire une sorte de pause de temps à autre et tu pourras pratiquer ton art sans contrainte.

Le blond ouvrit la bouche mais n'arriva pas à former une vraie phrase complète. Hao se senti soudainement bête, en y réfléchissant il n'y avait aucune chance pour que le plus jeune accepte. Il devait avoir un emploi du temps chargé et n'avait probablement pas de temps pour ce genre de bêtise. Il avait encore une fois parler avant de penser, si sa mère avait été là elle lui aurait fait la remarque.

- C'est inattendu.

- Désolé j'ai tendance à parler avant de réfléchir. Tu n'es pas obligé de dire quelque chose et je ne voulais pas te ...

- Je suis partant.

Hao se redressa. C'était à son tour d'être surpris.

- Je ... Vraiment ?

- Oui. Je n'ai jamais fait de violon ni enseigné le piano mais je suis prêt à essayer. Tu as l'air motivé et passionné alors pourquoi pas.

- Tu ... Super ! Quand est-ce que cela serait possible pour toi ?

- Je passe au conservatoire tous les jeudis soir et parfois les dimanches soir quand je n'ai pas de concert. On peut se retrouver ici la semaine prochaine si ça te va.

- Oui bien sûr ! Je vais te donner mon numéro comme ça si tu as un empêchement tu pourras me prévenir.

Le noiraud sorti un papier de son sac et griffonna son numéro dessus avant de le tendre à Ricky. Le prodige de la musique le prit et lui fit un sourire plus joyeux.

- J'ai hâte de commencer avec toi.

***

 Les cours particuliers débutèrent la semaine d'après comme convenu. Hao avait prit beaucoup de plaisir à jouer en compagnie de Ricky qui savait se montrer patient avec lui, lui expliquant tout ce qu'il savait dans les moindres détails. Le noiraud apprit à faire une comptine pour enfant et fut applaudit par son professeur à la fin de sa première performance. Le dimanche qui avait suivi, le technicien en biologie avait apprit les bases du violon au blond qui avait étonnement pris un immense plaisir à tenir ce nouvel instrument.

Un petit rituel s'installa entre eux et ils se retrouvaient tous les jeudis pour jouer dans les salles du fond du conservatoire. Ils étaient bien tous les deux, restant dans leur petite bulle le temps d'oublier leurs problèmes et d'apprendre de nouvelles choses avec l'autre. Il arrivait qu'ils arrivent à se voir le dernier jour de la semaine mais au vu de l'emploi du temps du pianiste c'était parfois un peu plus compliqué. Deux mois après leurs rencontres, Ricky commença à l'inviter à aller voir ses performances. Il lui prenait toujours des places de choix et le pianiste lui avait avoué que de le voir dans la foule lui donnait la force de jouer.

Une relation amicale débuta entre eux même si à s'y méprendre on pouvait les confondre avec un véritable couple. Ils avaient des petites attentions l'un envers l'autre et un langage corporel qui laissait penser à un véritable amour entre eux. Leur passion pour la musique les rapprochait de jour en jour et il était arrivé qu'ils se retrouvent en dehors du conservatoire pour parler autour d'une boisson.

Pour les un an de leur rencontre, Hao avait décidé d'apprendre le morceau préféré de Ricky au piano pour pouvoir lui jouer. Le Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saëns était la composition favorite du blond qui pouvait l'écouter ou la jouer en boucle sans se lasser. L'apprendre n'avait pas été d'une mince affaire et la mélodie était loin d'être parfaite mais le noiraud ne s'était pas laissé abattre et avait persévéré pour faire plaisir à son pianiste favori. Il avait au fil du temps développer de forts sentiments pour le virtuose qui était tout ce dont il pouvait rêver. Il voulait vraiment lui faire plaisir et marquer ce jour important pour lui.

Hao avait donné rendez-vous au pianiste dans la soirée. Ce dernier ayant une représentation l'après-midi, cela lui avait laissé le temps de préparer sa surprise. Il avait posé sa journée de travail pour pouvoir répéter et une fois qu'il se senti prêt à jouer devant Ricky il s'habilla de son costume noir, un cadeau du blond pour son anniversaire. Le jeune homme alluma des bougies qu'il posa un peu partout dans la pièce ainsi que des pétales de roses, c'était très cliché mais le virtuose était un grand romantique amoureux de ces fleurs.

Une fois fini Hao se réinstalla sur la banquette. Plus le temps passait et plus ses mains devenaient moites, il avait une boule dans le ventre qui s'agrandissait à chaque minute qui passait. La musique qu'il avait apprise ne durait pas plus de deux minutes mais cela lui paraissait très long et il avait peur que cela ne plaise pas à Ricky. Ou pire, qu'il massacre le morceau favori de l'artiste et que ce dernier s'énerve. Le musicien n'était pas de ce genre mais avec le stress il pensait à tout et n'importe quoi.

Des bruits de pas se firent entendre dans le couloir. Le blond allait arriver d'une seconde à l'autre, il devait se tenir prêt. Quand le plus jeune ouvrit la porte et se présenta à Hao ce dernier se mit à jouer. Il n'osa pas regarder son ami pendant sa performance, se concentrant uniquement sur les touches du piano. Malgré la faible lueur des bougies pour seul éclairage, il arriva à jouer sans trop de problème. Il manque quelques notes mais fit de son mieux pour ne rien laisser transparaitre.

Une fois sa petite mélodie finie, il reporta enfin son attention sur le musicien qui n'avait pas bougé de l'entrée. Ricky avait les yeux brillants et il avait laissé ses affaires tomber au sol. Il était toujours vêtu de son costume blanc qu'il utilisait pour ses représentations et son maquillage lui allait à la perfection. Hao pouvait passer des heures à le regarder sans se lasser. Le musicien ne bougea pas pendant plusieurs secondes. Une larme se mit à couler le long de sa joue, faisant paniquer le plus vieux sur la banquette. Le noiraud se leva précipitamment et alla rejoindre le virtuose.

- Ricky, est-ce que ça va ? Désolé c'est parce que je me suis foiré ?

- Hao ...

L'artiste se mit à pleurer. Il se jeta dans les bras du technicien en biologie et le serra fortement contre lui. Hao passa ses bras autour de la taille du plus jeune et lui frotta doucement le dos pendant que ce dernier sanglotait contre lui.

- C'était parfait Hao. Merci infiniment pour tout ce que tu as fait pour moi. Je ... Tu es la meilleure chose qu'il me soit arrivé dans ma vie.

- Je ... J'ai fait de mon mieux. Je voulais te faire plaisir et te jouer quelque chose pour fêter nos un an d'amitié. Je ... Je voulais te remercier pour tout aussi, j'ai beaucoup appris et j'ai adoré chaque moment passé avec toi. J'espère que l'on pourra continuer. Enfin, si tu le veux.

- Bien sûr. Tu es la raison pour laquelle j'ai repris du plaisir à jouer à nouveau et je n'ai jamais autant aimer mon métier que maintenant. Tu es le miracle que j'attendais, merci Hao. Merci pour tout.

Ricky était à peine plus grand que lui mais il faisait tellement petit et fragile dans ses bras. Le blond se recula un peu pour sécher ses larmes, son maquillage n'avait pas coulé. Hao lui fit un sourire tendre que le musicien lui rendit. Ils restèrent un moment sans bouger ni parler, profitant simplement de la présence de l'autre. Puis le virtuose posa ses deux mains sur les joues du plus vieux et l'embrassa avec toute la douceur dont il pouvait faire preuve.

Leur baiser était doux et réconfortant. Ils avaient la sensation de se compléter et d'avoir trouvé ce qu'il manquait à leurs vies, d'avoir trouver leur moitié dans cette salle de conservatoire. Ricky s'écarta de lui mais Hao l'embrassa à son tour, maintenant qu'il avait goûté aux lèvres du blond il en voulait encore plus. Elles étaient à son image, elles étaient parfaites.

Une fois leur baiser terminer, le noiraud posa son front contre celui de son ami. Il ferma les yeux et profita simplement de sa présence, de son odeur, de lui. Ricky caressait de ses pouces la peau de ses joues pendant que lui le serrait encore plus contre lui.

- Je t'aime Hao.

- Moi aussi je t'aime Ricky.

- Merci pour tout. Je n'avais plus envie de rien et tu m'as redonné goût à la musique. Tu es ma muse, mon inspiration, l'être le plus important à mes yeux. Je ne peux plus me passer de toi.

- Moi non plus, j'attend chacune de nos rencontres avec impatience, tu es très important pour moi.

- Est-ce que tu accepterais de rejouer cette douce mélodie pour moi ?

- Tout ce qui te fera plaisir.

Ils allèrent se mettre tous les deux sur la banquette derrière le piano noir au centre de la pièce. Ricky posa sa tête sur l'épaule d'Hao pendant que ce dernier jouait le morceau qu'il avait apprit rien que pour lui. Ce n'était toujours pas parfait mais pour le virtuose il n'y avait pas meilleur son à entendre. Ils restèrent plusieurs heures à jouer et à s'embrasser, avec pour seul témoin de leur amour ce piano qui les avaient tant rapprochés. 

Voilà ! C'est la première fois que j'écris sur un thème musical je crois, c'était plaisant à faire ! J'espère que vous l'OS vous a plu, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !

On se retrouve demain pour le tout dernier OS, une petite surprise pour vous ;) Prenez soin de vous ♥

S~