Chapitre 57 « Hakim, s'il te plaît. »
Yo les p'tits potes,
Alors plusieurs annonces à vous faire :
1/ Félins va prendre une pause de quelques jours la semaine prochaine, c'est ma semaine de vacances et je ne serai pas tous les jours sur Wattpad. Ne m'en voulez pas, moi aussi ça me manquera. Mais je reviendrai encore plus motivée que jamais.
2/ Avide Tempête a atteint les 100k et pour moi c'est juste énorme. Vous êtes géniaux et je voulais vous remercier.
3/ Je vais créer un nouveau livre sur mon profil où je posterai des bonus communs à toutes mes fics. Des chapitres inédits avec des points de vues qui ne seront pas ceux des personnages principaux. Une sorte de recueil d'OS avec mes personnages. Par exemple, je pensais faire un chapitre du point de vue de Framal sur l'annonce de la grossesse de Lucie. N'hésitez pas à me proposer des idées. Évidemment, je ne vais pas commencer à poster là dessus tous les jours, ce sera en parallèle de temps en temps, Félins étant ma priorité.
3/ Je vous remercie encore infiniment pour vos retours, que ce soit sur l'une ou l'autre des fictions. J'adore lire vos commentaires, parfois vous me faites tellement rire.
Voilà, j'arrête de vous soûler avec mon bla-bla, je vous kiffe,
Plein de bisous et bonne lecture.
❤️
——HAKIM——
Ça faisait vingt minutes que ce putain de connard de juge d'instruction me posait des questions et me faisait la morale en mode : « la violence ne résout rien ».
J'avais envie de lui dire de fermer sa gueule. S'il était le genre de petite pute fragile capable de baisser les yeux sans réagir pendant que sa femme se faisait violer, c'était son problème.
Oui, j'étais conscient des risques.
Oui, je savais que j'aurais pu le tuer.
Non, je regrettais pas un seul instant et je recommencerais demain s'il fallait.
Mais je me contentais d'hocher la tête, enfermé dans un mutisme qui pouvait laisser penser à cette sombre merde que j'étais d'accord avec lui. De toutes façons mon avocate répondait pour moi, c'était aussi simple.
Les minutes étaient interminables, je savais que Maya m'attendait en bas et j'avais hâte de la voir parce que j'étais vraiment vénère.
Parfois, j'avais des doutes, quand les gars m'avaient dit que j'étais paro de me mettre autant dans la demer pour une meuf. Peut-être bien, mais c'était pas le genre de choses que j'arrivais à contrôler.
Elle faisait genre qu'elle était passée au dessus, tout le monde hallucinait. Quand on la voyait, avec son caractère de merde, sa violence et sa force de malade, personne aurait pu penser qu'elle avait été le jouet d'un enculé vicieux pendant plus d'un mois. Mais c'était une menteuse, la plus grande dissimulatrice que je connaisse.
Sauf qu'à moi, elle me mentait plus.
Déjà, parce qu'elle pouvait faire zahma tant qu'elle voulait, je voyais bien sa façon de baisser les paupières, c'était instantané. J'lui avais pas dit qu'elle faisait ça quand elle mentait, parce qu'elle s'en rendait pas compte et que c'était mon moyen de contrôle.
Ensuite, j'avais compris qu'elle avait plus besoin et plus envie de jouer un rôle quand on était tous les deux. Elle laissait son armure au placard et ça m'allait très bien.
Mais ça me rendait fou de voir qu'au fond, elle était loin d'être remise de ce qu'elle avait subi. Je lui en parlais pas trop mais, la nuit je l'entendais parfois gémir et d'autres fois, elle avait la respiration qui s'accélérait tellement que j'avais l'impression qu'elle allait faire un arrêt cardiaque. C'était flippant, je pouvais pas faire grand chose à part la prendre dans mes bras ou lui dire de se calmer. Ça marchait pas trop mal, mais sur du long terme c'était pas une solution.
Et puis l'autre fois, quand j'étais rentré, elle avait eu peur de moi. Rien que d'y penser j'avais envie de tout péter dans le bureau du juge. Je détestais lire de la crainte dans son regard sur moi, parce que j'avais l'impression qu'elle me voyait comme l'autre.
— Bien, Monsieur Akrour, je pense que nous en avons terminé. Vous recevrez une convocation pour le procès.
Je me levai sans répondre, vraiment gavé par ce mec.
La mère de Lucie m'expliqua brièvement sur quels élément elle allait appuyer ma défense, ce que je risquais, ce qu'elle visait. Elle me confia tout de même qu'il y avait très peu de chances que j'échappe à un séjour au hebs. Je le savais très bien, depuis le début. Même si j'avais essayé de rassurer mes reufs et Maya, connaissant mieux que personne mon casier et mes antécédents judiciaires, j'étais parfaitement conscient que cette fois je couperais pas au ferme.
Une fois le rapide entretient avec mon avocate terminé, je me dépêchai de rejoindre le rez-de-chaussée où ma meuf devait être en train de péter un câble à force de m'attendre. Cherchant la petite pièce où je l'avais laissée, je l'entendis avant de la voir.
— Mais enfin mon pauvre gars ! T'es complètement suicidaire ? Tu veux vraiment mourir c'est pas possible autrement ! Tu sais que s'ils apprennent que tu viens de me faire cette proposition, ils vont te tuer et je pourrai rien faire pour toi.
Je me stoppai net, de quoi parlait-elle ? Avec qui surtout ?
— Pourtant ça sauverait ton sale bicot. C'est bien la seule chose qui t'obsède non ? Le protéger.
À l'instant où je reconnus cette voix, le feu de la colère embrasa tout mon corps.
Je bondis dans la pièce.
— Hakim.
Il avait la main sur son poignet, il la touchait. IL LA TOUCHAIT PUTAIN.
Maya dût comprendre instantanément que j'allais partir en vrille car elle se dégagea brusquement et se jeta sur moi.
Ses mains fraîches se posèrent sur mes joues.
— Hakim regarde moi, c'est pas le moment. S'il te plaît, pas dans un palais de justice, pas maintenant. Hakim, regarde moi.
Son ton était à la fois inquiet et ferme. Mais c'est tout juste si je l'entendais, le regard fixé sur le fils de pute derrière elle.
— Hakim, s'il te plaît.
Elle perdait de son assurance, sentant qu'il allait être vraiment compliqué de me maîtriser, tant l'envie de réduire cette grosse kahba de Benoit en miettes consumait mes muscles et me grillait le cerveau.
— Je te préviens cette fois je te laisserai pas faire, s'énerva-t-elle.
Sans que je comprenne ce qui se passait ses lèvres se collèrent aux miennes et elle m'embrassa avec une rare violence. Les yeux encore ouverts, je vis le fils de pute en face de moi blêmir.
Je compris alors que c'était ça qui lui faisait le plus mal à ce chien. Bien plus que n'importe quel coup, savoir qu'elle me voulait moi, que j'étais le seul qui pouvait caresser son corps, que j'avais tout ce qu'elle lui avait toujours refusé, ça, ça le rendait fou.
Alors, fermant les yeux, je rendis son baiser à ma go qui sourit contre mes lèvres, ravie d'avoir réussi à me détourner. Évidemment, j'eus envie d'en rajouter une couche pour bien foutre le seum à cet enculé. J'étais loin d'être démonstratif en public mais là, j'avais trop la haine pour ne pas profiter de la situation. Très rapidement, mes mains glissèrent sur les fesses de Maya et tel un ado en chien, je me gênai pas pour les saisir et la presser contre moi.
Elle comprit aussitôt mon petit jeu et ses bras entourèrent mon cou, plantant ses griffes de tigresses dans ma nuque.
Plus elle m'embrassait, plus j'oubliais l'autre, plus la seule réalité qui m'importait était la sensation de sa poitrine contre mon torse et de sa langue sur la mienne.
Elle avait réussi, j'avais plus envie d'elle que de hagar Benoit.
— On dégage ? murmura-t-elle avec un sourire en séparant ses lèvres des miennes, J'habite pas loin.
Un grognement m'échappa devant le regard de chaudasse qu'elle m'adressa. Au même moment, sa main quitta mon cou pour glisser « malencontreusement » sur ma braguette.
— Oups, fit-elle.
Serrant les dents pour maîtriser l'envie de la désaper au milieu du palais de justice. Je saisis son poignet et la fusillai du regard.
— T'es une putain d'allumeuse.
Elle haussa les épaules et m'adressa un sourire innocent.
— On peut rester là si tu préfères.
Détachant mon regard de son visage, je relevai les yeux vers l'endroit où se trouvait auparavant son violeur. Il s'était tiré ce fils de pute.
— Non, on s'arrache.
Elle glissa sa jolie main manucurée dans la mienne et m'entraîna vers la sortie. Je soufflai, content de quitter cet endroit.
— Qu'est-ce qu'il foutait là l'autre ? Il te disait quoi ?
La tigresse grimaça en entendant ma question et je sentis ses doigts se crisper un peu entre les miens.
— On peut en parler après avoir fait l'amour ? murmura-t-elle en m'adressant le même regard avide que quelques minutes plus tôt.
J'avais trop envie d'elle pour protester et, à peine la porte de son appart refermé, nous pûmes reprendre notre échange où nous l'avions laissé.
Maya, au lit à chaque fois c'était un truc de malade. J'ignorai si c'était sa souplesse de danseuse, son absence totale de timidité, son caractère de sauvage mais c'était juste ouf, c'était la première meuf qui me faisait parfois douter de mes propres capacités.
Et puis y avait ce truc nouveau de coucher avec une fille dont j'étais amoureux, tout était plus intense. Je la voulais, tout le temps. C'était un truc de ouf comme son corps me faisait oublier tout le reste, plus rien d'autre comptait, et là j'en avais bien besoin pour calmer ma haine et mes pulsions meurtrières.
Mais cette fois-ci ne fut pas comme les autres, car à peine quelques secondes après, Maya se détacha de moi et me tourna le dos, un peu tremblante.
— Nam' tu fais quoi là ? C'était pas bien ?
Sans rien dire elle secoua faiblement la tête négativement.
— Quoi alors ?
Elle ne répondit pas, et passant mon bras par dessus sa tête, je la forçai à tourner son visage vers moi en chopant sa mâchoire.
— Sah, dis moi.
Elle garda les paupières closes quelques instants puis d'un coup, planta ses prunelles de fou dans les miennes.
C'était pas humain que des yeux fassent autant d'effet.
— Je t'ai utilisé Haks...
Je ne compris pas ce qu'elle voulait dire et lui répondit par une grimace circonspecte.
— Je voulais oublier que Benoit était là et je voulais pas que tu le frappes. J'en ai rajouté dix tonnes en sachant que ça allait le rendre fou. Et après je sais pas, j'avais encore son visage dans la tête et je me suis servie du sexe pour l'effacer. Je me sens coupable, c'était pas très honnête et je sais que tu veux pas que je te mente.
Si c'était pas hnine...
J'avais fait exactement la même chose qu'elle alors bon...
Un petit rire m'échappa et j'attirai ses lèvres contre les miennes.
— T'es conne parfois. J'ai fait pareil.
Le pli qui barrait son front disparut et elle sembla soudain moins embêtée. Puis de nouveau, son visage se voila.
— Je le hais Hakim... T'es pas le seul à souhaiter sa mort. J'ai tellement hâte qu'on publie cet article et qu'il soit jugé pour ce qu'il a fait. J'aurais voulu ne jamais le revoir... t'imagines pas comme j'ai dû me maîtriser pour ne pas lui défoncer la gueule moi aussi.
Je serrai les dents en attirant ma meuf dans mes bras. Si, j'imaginais très bien.
— Je rêve de ses mains la nuit, murmura-t-elle d'une voix encore plus rauque qu'à l'accoutumée.
Dans ma tête se bousculaient plusieurs scénarios possibles sur la façon dont je pourrais tuer puis cacher le corps de Benoit.
— Qu'est-ce qu'il foutait là, Namira ? demandai-je en tentant de calmer la haine qui montait de nouveau en moi.
Elle soupira contre ma peau et un frisson m'échappa.
— Il était convoqué chez le juge d'instruction juste avant toi. Il nous a vu dans le couloir avant que tu montes, des qu'il a pu il est venu me parler. Au début j'ai tenté de lui échapper, je te jure que ça m'a fait un choc de voir sa gueule. Il a commencé à faire genre qu'il était désolé, qu'on pouvait s'arranger sans en passer par des procès sans fin, etc. Mais j'ai vite compris qu'il essayait de me faire du chantage en mode « retire ta plainte, je retire la mienne ». J'aurais pu être tentée d'accepter parce qu'au fond je préfère te savoir libre que le savoir en prison. Mais je sais comment il fonctionne. Une fois que j'aurais retiré ma plainte, il m'aurait demandé quelque chose de nouveau en échange et j'aurais été piégée.
Oh putain. Mais cet enculé avait vraiment envie de finir mort dans un caniveau, je me l'expliquais pas autrement.
— Haks... t'énerve pas maintenant ça sert à rien. Dis moi comment ça s'est passé avec le juge.
— Ça va, répondis-je, faut attendre le jugement maintenant.
Maya soupira encore et je me laissai tomber sur le dos, fixant le plafond de sa chambre blanche. J'en avais marre de tout ça, j'avais vraiment hâte d'avoir pris ma peine, d'être sorti et de pouvoir de nouveau repenser qu'au rap, à mes reufs et à cette chieuse.
— Je suis désolée Hakim...
— Ta gueule.
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