Malia se trouvait dehors à savourer chaque petit instant de sa liberté. Avoir été enfermée durant des semaines lui fit prendre conscience à quel point les choses les plus minimes pouvaient se révéler d'une grande importance. En premier lieu, il y avait la nature. Si belle lorsque l'on prenait le temps d'observer ce qu'elle avait à offrir. Ses propriétés étaient diverses et variées, mais en ce qui concernait Malia, celle-ci lui offrait un regain d'énergie presque vital. Il lui suffisait de s'allonger sur une étendue d'herbe verdoyante et d'inspirer profondément, pour laisser son corps se ressourcer. Le sourire aux lèvres, la vampire rejeta la tête en arrière laissant les rayons du soleil, caresser sa peau qui avait cruellement manqué de chaleur. Son regard se posa sur le ciel d'un bleu éclatant où de petits nuages blancs se formaient aux grès du vent. Se prenant au jeu, Malia tentait d'imaginer à quoi pouvait correspondre les différentes formes. Cela la ramena aux souvenirs de sa propre enfance. Malia était une enfant calme, aimant passer du temps avec sa famille. Son père était le confident de ses pensées et celui-ci ne manquait jamais de bons conseils. S’il avait été là aujourd'hui, nul doute que ses conseils auraient été d'une importance capitale. Sa mère quant à elle, était son tout, son pilier. Nul mot sur terre existait pour la décrire. Malia avait hérité de la beauté de sa mère et de son caractère, néanmoins, quelques traits de son visage et la couleur de ses cheveux revenaient à son père. La douleur d'une telle perte ne pouvait s'effacer, elle était présente et lui rappelait sans cesse à quel point, leur présence lui manquait cruellement. 
La jeune femme  s'était longuement imaginée maman. Se demandant si elle aussi serait une aussi bonne mère pour son enfant. Voilà une question qui n'était plus d'actualité, sa transformation en vampire lui avait retiré le privilège de donner la vie, mais elle n'était pas la seule dans ce cas, puisque Lenzo en était privé aussi. À cette pensée, son cœur se serra. 

— Tourmentée ? s'éleva une voix qui la fit frissonner. 

Malia s'assied pour faire face à son âme soeur. Le beau loup s'approcha d'elle et ses yeux ne se firent pas prier pour observer chaque muscle caché sous son tee-shirt moulant. Sourcils froncés, il s'assied près d'elle attendant patiemment qu'elle se livre à lui. Le lien qu'ils partageaient l'empêchait de lui cacher ses moments de faiblesse et si au départ, Malia avait trouvé ce nouvel aspect de sa vie dérangeant, aujourd'hui il en n'était rien. Avec lui, elle pouvait se livrer à cœur ouvert et non plus se cacher derrière ses sentiments. 
Lenzo se mit à sourire, ce qui lui fit prendre conscience qu'elle le dévorait littéralement du regard. Gênée, elle détourna le regard ce qui fit rire de plus belle son loup. Celui-ci prit place derrière elle et de ses mains, caressa ses bras, lui provoquant des frémissements incontrôlables. De sa bouche, il embrassa son cou, l'assaillant d'un désir qu'elle n'avait jamais ressenti. Son ventre se crispa de plaisir tandis ce que son corps réagissait à chacun de ses baisers. N'y tenant plus, Malia se retourna pour se retrouver sur ses genoux, lui livrant un baiser passionné.
Cet homme lui avait tellement manqué, même sa jalousie excessive et ses grognements de mécontentement lui manquaient lorsqu'elle était enfermée dans cet enfer. Sans oublier la chaleur de son corps, ses caresses et surtout son beau regard émeraude. Malia se mordit la lèvre luttant contre son propre désir, l'étreinte de Lenzo se faisait de plus en plus possessive et insistante, lui faisant perdre la tête. 

— Dois-je te rappeler que nous sommes en plein air ? dit-elle en s'éloignant difficilement. 

Lenzo l'enlaça de nouveau, capturant ses lèvres rougies et gonflées de plaisir.  

— Désolé mon frère, je ne sais pas ce que vous faites et je ne veux pas le savoir, mais nous arrivons dans cinq minutes. 

L'Alpha grogna mécontent et remit Malia sur le côté avant de s'allonger avec lassitude sur le sol.

— Serais-tu frustré ? rit Malia.

— Oui, lâcha-t-il simplement. 

Malia rit aux éclats suivie de Lenzo qui se passa une main sur le visage. Le désir qu'il ressentait pour Malia augmentait de jours en jours et son côté loup le poussait chaque jour à faire de cette femme la sienne. Il ne pourrait certes pas la marquer comme il le voudrait, mais la posséder entièrement envahissait ses pensées jours et nuits. 

— Bientôt mon loup, dit-elle comme si elle avait lu ses pensées. Très bientôt. 

Elle scella cette promesse par un baiser et se releva en voyant sa bande d'amis arriver. 

— Avons-nous gâché quelque chose ? demanda Jason avec un léger sourire. 

Le simple grognement de l'Alpha suffit pour faire rire toute la bande. Messone prit la parole toujours accompagné de Nina qui le suivait comme son ombre. 

— J'ai organisé un voyage pour tout le groupe, les deux seules personnes qui ne prendront pas part à ce voyage son Méline et Jacke. Ils continueront à s'occuper des cours en notre absence. Ce voyage je ne l'ai pas organisé seul puisque c'est Lenzo qui en est à l'origine et si j'ai été réticent au départ, je pense que des vacances nous feront le plus grand bien. 

Malia lança un regard en coin à Lenzo, celui-ci avait les bras croisés sur son torse l'observant avec une ardente intensité. Une chaleur importune naquit au creux de ses reins et Malia se balança légèrement d'une jambe à l'autre ce qui le fit sourire.

— Où allons-nous ? demandèrent Dylan et Jason, visiblement excités par ce voyage. 

— J'espère que vous savez skier, lança Messone le sourire aux lèvres. 

— Je suis le meilleur ! lança Jason. 

— Tu plaisantes ! rétorqua Jessy. On voit que tu ne m’as jamais vu sur un snowboard. 

— Laissez tomber les gars, vous voyez mon dos ? demanda Dylan en se retournant. Vous risquez de le voir tout le long des pistes.

Les trois garçons commencèrent à se vanter sous les regards amusés du reste du groupe. Messone passa son bras sur les épaules de Malia et déposa un baiser sur sa tempe. 
 Ce voyage avait été organisé pour tout le groupe, mais en partie pour elle. Tous avaient besoin de souffler avant que les problèmes ne reprennent de nouveau.

Tous partirent laissant de nouveau le jeune couple seul. 

Malia rejoint son loup et colla son front au sien, leurs regards ne firent plus qu'un. Dans ses pupilles la vampire pouvait y découvrir une  nouvelle lueur de désir, quelque chose de puissant, qu'elle n'avait jamais décelée auparavant. Dans les siens brillaient aussi cette même lueur, elle ne pouvait pas la voir, mais la ressentait dans tout son être. 

Elle voulait lui appartenir, faire de lui son premier et son dernier, tout simplement, être sienne à jamais.