Chapitre 21

Antoine

—  Antoine bordel, t'as mis où mon parfum ! Je compte pecho, moi, ce soir !

Je soupirai d'agacement. Matteo commençait à me taper sur le système à toujours me demander où se trouvait ses affaires. Je n'étais pas sa mère putain ! Il n'avait qu'à pas être aussi bordélique.

—  Je sais pas mec, démerde-toi et arrête de me faire chier, beuglai-je.

Ethel me fit les gros yeux et je soupirai une nouvelle fois. Ils me soûlaient tous aujourd'hui. Ils avaient décidé de m'emmerder. Stan ouvrit la porte de ma chambre d'un seul coup et cria quelques choses d'incompréhensible à Ethel.

—  Putain, mais restez dans vos chambres merde ! C'est pas trop compliqué à comprendre : j'ai envie d'être tranquille !m'énervai-je.

Ethel ignora ce que je venais de dire, quant à Stan, il tourna la tête vers moi et fronça les sourcils.

—  Désolé mec. Mais détends-toi sérieux, t'es chiant depuis hier là. Si tu continues, tu peux dire adieux à ta baise de ce soir avec ta copine.

À l'entente du mot "copine", ma gorge se serra. Je n'étais plus sûr que ce terme convienne toujours vu ce qu'il s'était passé hier matin. Je l'avais déjà vue énervée, mais jamais autant. Je regrettais de lui avoir balancé toutes ces conneries à la figure, elle ne le méritait pas et puis je ne le pensais pas. J'étais seulement trop jaloux, trop impulsif et trop con.

— Il s'est disputé avec April, lui souffla Ethel beaucoup trop fort.

Je soupirai une fois de plus. J'étais sûr que s'il existait la compétition du plus grand pousseur de soupir, je remporterais la médaille d'or haut la main. Qu'est-ce qu'ils pouvaient me soûler parfois. Ils se tournèrent tous les deux vers moi, et me lancèrent un regard qui voulait clairement dire que j'étais con. J'avais déjà pu le constater.

— Sérieusement Antoine, pourquoi tu lui as dit ça ? lâcha Ethel.

— Je sais pas.

Elle me foudroya du regard. Bien sûr que si je le savais, simplement elle m'énervait quand elle me posait des questions alors qu'elle connaissait déjà la réponse.

— Il lui a dit quoi ? hasarda Stan.

— Monsieur n'avait pas envie d'aller à...

— Je lui ai dit que ça ne m'étonnerait pas si elle me trompait car on reproduit les erreurs de nos parents, la coupai-je.

Stan tapa sa main contre son front et jura. Je roulai des yeux et croisai le regard glacial d'Ethel qui me fit frissonner. Elle me faisait peur quand elle était comme ça.

— Mec t'es vraiment con.

Je lui offris un petit sourire hypocrite qui ne manqua pas de le faire rire.

— Arrête de rire Stan ! Je trouve pas ça drôle, le gronda la rousse.

— Ah si, c'est super drôle ! Ce mec est trop con !

— Ta gueule, m'énervai-je.

— Mais pourquoi tu lui as dit ça Antoine ! Tu l'aurais vue hier, elle était prête à te tuer.

— Mon ange, Antoine est jaloux. Vous comprenez rien aux hommes, vous les femmes.

— Évidement, c'est toujours de notre faute ! Et vous, vous n'avez qu'à pas être aussi con !

Elle nous toisa tous les deux du regard puis sortit de ma chambre sans manquer de claquer la porte. Je faillis exploser de rire mais quand je rencontrai le regard assassin de Stan, je me ravisai. J'avais toujours pris un malin plaisir à me foutre de lui lorsqu'il subissait les sautes d'humeurs de mon Ethel adorée. Mais je compatissais, même si c'était rare, parce que se disputer avec la personne que l'on aime n'est jamais cool.

— Putain, je peux dire adieux à mon orgasme de ce soir, pleurnicha-t-il.

Il se laissa tomber sur mon lit, à mes côtés.

— T'inquiète, April va te pardonner, me rassura-t-il.

J'haussai les épaules. Je n'étais pas aussi convaincu que lui. J'agissais comme un connard, je comprendrais qu'elle ne veuille plus me parler. Je savais que j'étais allé trop loin, et que j'avais même touché un point sensible, la gifle avait parlé pour elle, mais je n'avais pas fait exprès.
De plus, April avait une fierté grosse comme le monde. Cela n'allait donc pas être facile.

— Va la voir, excuse-toi. Et puis, si elle te remballe, recommence. Elle t'aime, ça crève les yeux, elle finira bien par passer l'éponge.

J'acquiesçai, et pris ses conseils en compte. Je savais qu'entre Stan et Ethel, il y avait eu des moments difficiles. C'était parce qu'ils mettaient de côté leur fierté pour se parler et se dire les choses qui ne fonctionnaient pas, qu'ils étaient encore ensemble. S'il y avait bien une chose que je leur souhaitais à tous les deux, c'était de rester et d'être heureux ensemble.

*

April

Je me garais devant la maison de Luc et me tournai vers mes passagers pour leur annoncer que nous étions arrivés à destination. Charles était déguisé en superman, et Noémie l'avait accompagnée en se déguisant en superwoman. Paola, Ethel et moi étions déguisées en Glam Clown. Pour être franche, je m'étais éclatée à les maquiller.

On descendit tous les cinq de ma voiture et très vite, la voiture de Georges arriva. Il sortit accompagné de Benjamin, Stan, Matteo, et d'Antoine. Ce dernier releva la tête vers moi dans l'espoir que je lui fasse un petit sourire pour lui faire comprendre que je voulais qu'on se réconcilie, mais ce ne fut pas le cas. À la place, je tournai la tête vers la bâtisse de mon ancien copain. Je parcourus l'allée à grandes emballées, en faisant attention de ne pas me tordre la cheville avec mes talons, suivis de la bande et toquai à la porte. Je fus accueilli par Archibald, le meilleur de Luc. Il me sourit et m'invita à rentrer.

— April, ça fait longtemps, dit-il gêné.

Je lâchai un rire nerveux et approuvai de la tête. Je ne m'étais jamais vraiment bien entendu avec lui. Notre relation s'était arrêtée à bonjour/au revoir, rien de très fun. Mais il avait l'air d'être un garçon plutôt sympathique.

— J'ai ramené mes amis de France, qui viennent passer deux semaines à Greenville. J'espère que ça ne vous dérange pas.

Il secoua la tête de droite à gauche avant de me lancer un sourire rassurant.

— Non, tu as eu une bonne idée. Luc est dans le jardin, profitez bien de la soirée et puis joyeux Halloween.

Je le remerciai et entrai alors dans la maison. Il y avait déjà du monde, et la musique résonnait fort dans mes oreilles. Je ne perdis pas une minute et sortis par les portes fenêtres pour trouver Luc, laissant les autres à l'intérieur. J'embrassai le jardin d'un regard et le repérai à côté du buffet, riant avec une fille assez mince que je ne connaissais pas. Je souris et décidai d'aller le voir. Lorsqu'il se retourna, ses yeux se posèrent sur moi et je crus comprendre qu'il était surpris de me voir ici. Il s'excusa auprès de la fille et s'avança vers moi.

— Salut, dis-je timidement.

— Je ne pensais pas te voir ici, ce soir.

— Comment aurais-je pu ne pas venir à la meilleure fête de l'année.

On pouffa tous les deux de rire puis je repris mon sérieux.

— Joyeux anniversaire.

— Merci, April.

— J'ai honte, je n'ai pas de cadeau. Pour être franche, hier encore, je ne savais pas si je viendrais à ta soirée.

— Ta présence me suffit amplement, me rassura-t-il.

Je lui offris un petit sourire gênée et baissai la tête.

— Je suis désolée de t'avoir fait du mal, lâcha-t-il brusquement.

— Je crois t'en avoir fait beaucoup moi aussi, avouai-je.

Il esquissa un petit sourire, comme pour me dire qu'il ne m'en voulait plus.

— Je crois que ton copain t'attend, dit-il en regardant par dessus mon épaule. Il n'a pas l'air d'apprécier de te voir avec moi.

Je lâchai un petit rire et hochai la tête. J'imaginai bien Antoine lui lancer des regards assassins, un verre de vodka dans une main.

— Je vais te laisser alors.

Je m'apprêtai à tourner les talons alors que ses doigts s'enroulèrent délicatement autour de mon poignet pour me retenir.

— Merci d'être venue.

J'esquissai un sourire et il me laissa partir. Je décidai alors de ravaler ma fierté et d'aller parler à Antoine. Je ne savais pas quelle était la chose qui m'énervait le plus : ce qu'il m'ait dit la veille ou le fait qu'on ne se parle pas.

Je m'approchai de lui, il avait revêtu un maillot du PSG qui devait sûrement office de déguisement. Il avait bien sûr un verre d'alcool dans la main et cela me fit rire intérieurement.

— T'es vraiment qu'un con Davy, lâchai-je avant de me lover contre lui.

Il ne se fit pas prier et me serra dans ses bras. Mon cœur se remit à battre et je ne pus m'empêcher de sourire niaisement. Je l'aimais et je détestais me disputer avec lui.

— Je suis désolé minette. Je ne pensais vraiment pas ce que je t'ai dit.

Je relevai la tête et plongeai mes yeux dans les siens.

— Je t'aime, tu sais, rajouta-t-il.

— Tu sais que moi aussi.

Il m'embrassa et je ne pus m'empêcher de rigoler contre sa bouche. C'était irréfutable, j'étais amoureuse d'Antoine Davy.

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NDA :

Coucou, comment allez-vous ? Vous passez un bon week-end ?
Moi ça va, malgré le fait que j'en ai marre de réviser et qu'il fait extrêmement froid à Paris, tout va pour le mieux.

Alors ce chapitre (qui n'est pas corrigé d'ailleurs) ? Je ne suis pas fière du tout de ce que j'ai écris, j'espère que vous l'avait apprécié, juste un peu haha😅.

Sinon, je voulais vous parler de deux histoires que j'ai dévoré cette semaine. Pour celles qui sont fan de roman pour adolescent comme moi, foncez !

Il s'agit de L'amour selon Alice de Ellexa et Les 24 états d'âmes de Gabin et  Agathe de illana_ca .

Sur ce, je vous embrasse et je vous souhaite de passer une agréable soirée,
Laura.

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