Chapitre 19
En rentrant à la maison trempée, je me rapprochais de la porte d'entrée qui s'ouvrit de l'intérieur brusquement. Mes parents refermèrent la porte derrière moi en la claquant assez fort ce qui me fit trembler de peur. Ma mère m'apporta vite une serviette pour me réfugier à l'intérieur :
— Anxieuse ! Bon sang où étais-tu ?! Tu répondais plus à ton téléphone, je n'ai pas arrêté de me faire des films ! Tu en as conscience !
— Maman, tout va bien. Mon téléphone avait plus de batterie et je suis rentrée grâce à Haine.
— Oui, c'est moi qui lui ai demandé, rétorqua mon père en fronçant les sourcils en ma direction.
— Pardon ? Tu lui as dit quoi ?
— Je suis rentré du boulot et il était devant son allée. Je lui ai demandé s'il ne t'avait pas vue. Il m'a répondu qu'il savait où tu étais et qu'il allait te ramener.
— Tu parles à la famille Colère, maintenant ?
— C'est à Furieux que je ne parle pas. Son fils ne m'a rien fait mais ce n'est pas pour autant que je veux que tu traines avec lui.
— Je te rassure, Haine n'est rien pour moi. Il n'est pas mon ami.
— Très bien, file dans ta chambre. Tu es privée de sortie.
— Pourquoi ?!
— T'es rentrée tard ! Dis nous où tu étais ! Je doute que les cours se terminent aussi tardivement.
— J'étais avec Drôle près de la plage. Nous étions à une fête
— Une fête ! Anxieuse, tu détestes les fêtes ! Depuis cette année, j'ai l'impression que tu les enchaines ! Dois-je te rappeler que tu ne supportes pas d'être au milieu d'une foule ? Encore moins de jeunes qui déambulent et se frottent à tout le monde !
— Personne se frotte, qu'est-ce que tu racontes ! Je suis jeune, j'ai le droit de m'amuser !
— Tu fais partie de la famille de la peur, tu as des principes à respecter. Sans oublier la loi...
— Donc je suis obligée de me plier à cette stupide loi. Je serai obligée de vous ressembler et de finir stressée toute ma vie ! Toi-même tu es Méfiant, tu devrais te méfier de cette loi stupide qui fait de nous des robots et non des humains.
— La personne dont je me méfie le plus, c'est toi ! Me gueula mon père en me montrant du doigt
— Je n'arrive pas à y croire, je vous fais peur depuis ce repas, c'est ça ? Très bien papa, alors méfie-toi de moi ! Ta méfiance ne me changera pas ! J'ai besoin d'être seule, je connais le chemin de ma chambre, lançai-je à mes parents tout en baissant la tête
Après avoir entendu les propos si blessants de mon père, ma mère tenta de me retenir en m'attrapant le bras ce que j'esquivai. En gagnant ma chambre, je refermai la porte derrière moi, tout en me laissant tomber vers le sol. Une fois assise contre cette dernière, je collai ma tête sur le bois de la porte et fermai les yeux. Les larmes sortaient sans que je les retienne. Je n'arrivais pas à respirer calmement. La tristesse était une nouvelle émotion pour moi mais depuis ces derniers jours, je la ressentais comme si elle avait toujours été là. J'étais à présent seule. J'avais perdu ma meilleure amie, le gars que j'aimais ne ressentait rien pour moi, je me sentais traquée dans cette ville et mes parents ne voyaient en moi qu'un changement. Je me sentais si vide. J'avais envie de crier, de fuir, de m'éloigner le plus loin possible de cette vie qui m'étouffait.
En me relevant après quelques temps passée contre la porte de ma chambre à me morfondre, je me dirigeai vers mon bureau, ouvris mon premier tiroir et saisis mon carnet de notes pour y inscrire mes peines et tout mon ressenti. Je m'installai au pied de mon lit, pris un stylo et y notai mes doutes, mes peurs, ma colère, mon dégoût, ma surprise, ma tristesse, toutes les émotions qui m'étaient interdites d'exposer à tous. Mon carnet était le seul qui pouvait me réconforter, me soutenir. C'est bête de penser cela d'un objet mais c'était le seul qui pouvait entendre et voir mon mal-être sans me juger. Soudain une pensée m'apparut. Mon père m'avait dit il y a quelques jours qu'une personne à la mairie avait fait un changement d'émotion. Je n'étais donc pas seule. Il fallait que je retrouve ces personnes. Seule, je n'arriverai jamais à me faire comprendre ou à me faire entendre. Il fallait que je retrouve d'autres personnes qui souhaitaient ressentir d'autres émotions. Je ne savais pas vraiment dans quoi je m'embarquais mais il le fallait pour mettre un terme à cette loi qui allait dégénérer.
Le lendemain, je m'habillai d'un sweat noir sur un jeans mom gris délavé, pris mes chaussures blanches et lissai mes cheveux comme à mon habitude. Je descendis à la cuisine prendre un encas en évitant le moindre contact avec mes parents. Après m'avoir dit le fond de leur pensée hier, je ne souhaitais pas leur adresser le moindre mot. Tout en sortant de la maison, je remarquais aussitôt des caméras installées à chaque lampadaire de notre rue ainsi que deux agents de police armés qui marchaient sous mes yeux le long du trottoir. Je jetai un coup d'œil autour de moi. Les habitants de mon quartier continuaient de vivre comme si de rien n'était. La peur allait être diffusée à l'ensemble de la population de Feelings et tout le monde trouvait ça normal. Je m'étais promise de me battre pour obtenir la vérité et la liberté à Feelings, quitte à être seule dans cette bataille.
En arrivant au lycée, j'aperçus Gaffe assise sur le capot de la voiture de Protecteur. Elle le regardait avec désir. Cela me dégoutait d'assister à cette scène dès neuf heures du matin. Je détournai alors mon regard vers l'entrée du lycée. Je gagnai le couloir de l'établissement et ouvris mon casier pour regarder quel était mon premier cours de la journée. Il s'agissait de la nouvelle matière imposée par les membres fondateurs. La gestion d'émotions afin de nous faire comprendre que ressentir d'autres émotions était considéré comme un délit. En refermant mon casier, j'aperçus Haine au loin devant son casier. Il était vêtu d'un col roulé noir avec une chaîne en argent autour du cou. Tout en rangeant des cahiers dans son casier, il passa sa main dans ses cheveux afin de remettre ses mèches rebelles en place. Je m'élançai en sa direction pour lui parler. Une fois arrivée à son niveau je m'exclamais alors :
— Haine, je voulais te remercier pour hier.
— Ne crois pas que je l'ai fait pour toi. Si ça ne tenait qu'à moi, je t'aurais laissée sous la pluie, me répondit le ténébreux tout en m'ignorant du regard.
— Je n'y crois pas, je sais que tu m'aurais aidée. D'ailleurs, tu m'as aidée à calmer mon stress et je t'en remercie. Tu sais, vu que tu as l'habitude de me prêter main forte depuis quelques jours, est-ce que ça te dirait qu'on soit amis ?
— Ton ami ?! Lança Haine en fermant son casier violemment
— Et bien, oui.
— Tu penses que je pourrai être ami avec une parano comme toi. Je n'ai pas d'amis, d'accord ! Et encore moins, je voudrais l'être avec toi. Ce n'est pas parce que j'ai agi de la bonne façon que je souhaite créer un lien avec toi. Tu n'es rien à mes yeux, tu es comparable à une miette. Regarde ce que je leur fais aux miettes.
Haine s'éloigna de moi pour ensuite coller son poing dans le casier voisin du sien. Son geste me fit trembler, mon cœur battait si fort que j'avais l'impression qu'il allait sortir de ma cage thoracique. Son coup était si proche que j'aurais cru que son poing allait me toucher. Il me regarda pour ensuite partir d'un pas décidé dans le fond du couloir. Je repris ma respiration qui s'était accélérée suite à son geste inattendu. Je savais à présent que Haine faisait bien partie de mes ennemis. La sonnerie retentit et je me dirigeai vers la salle où le premier cours du matin allait débuter. En arrivant en cours, la salle était remplie. J'étais arrivée dernière mais je parvins à trouver une place au troisième rang, près de la fenêtre. En sortant mes affaires de cours, je remarquai que Joviale se trouvait en face de moi. Elle détourna le regard vers moi puis le baissa sans m'adresser la parole. Je n'y fis pas attention et me concentrai sur l'appel que faisait la prof. Une fois l'appel terminé, la prof annonça :
— Bonjour à tous, je suis votre nouvelle prof de gestion d'émotions. Avec moi, vous allez apprendre durant ces prochains mois à gérer vos émotions et surtout vous serez mis en garde contre les changements.
— Vous allez nous expliquer pourquoi c'est mal de changer d'émotions ? Interrompai-je la prof.
— Dans ma classe, on lève la main pour parler ! Me reprit la prof.
— Qu'importe si je lève la main, vous ne répondrez pas à la question, énonçai-je à voix basse.
— Comment tu t'appelles ?
— Anxieuse.
— Je te trouve un peu trop affirmée et un peu nerveuse pour une Anxieuse.
— Ce sont mes excès de colère, faites pas attention.
— Je ne vous dirai pas la raison de ce mal car même moi je ne la connais pas. Mais ce que je sais, c'est qu'être un changement est mal vu, très mal vu, c'est une anomalie du système. Je vais reprendre la suite de mon cours, si vous le permettez.
Tout en croisant les bras sur mon buste, je dévisageais cette prof qui pour moi savait bien plus qu'elle voulait nous faire croire. Je sentais qu'une personne pointait son regard vers moi. Je détournai alors mon attention pour le poser à sa rencontre. Brave avait posé son regard sur le mien. Je l'ignorai et me concentrai sur le cours. La prof questionnait certains élèves en demandant :
— Connaissez vous les six grandes familles qui gouvernent notre si belle ville ? Est-ce que quelqu'un peut me les citer ?
— La peur, la joie, la colère, le dégoût, la tristesse et la surprise, répondit Brave sur un ton sûr.
— C'est juste Brave. D'ailleurs je tiens à vous annoncer qu'avec l'accord de la proviseure, nous allons organiser une sortie pour vous emmener visiter un centre après le bal du printemps qui se tiendra vendredi de cette semaine. Ce sera l'occasion de vous montrer comment sont gérés les changements d'émotions. Il me faudrait l'accord de vos parents. Je vous fais passer à chacun une autorisation qu'il faudra faire signer.
Quelques minutes plus tard, le cours touchait à sa fin. Je sortis et me dirigeai vers la cour du lycée pour me poser sous un arbre. Cette sortie m'arrangeait bien. C'était l'occasion pour moi d'en savoir plus sur cette loi et surtout de savoir ce que faisaient vraiment les personnes s'occupant des changements. Je sortis aussitôt mon portable pour envoyer un message à Inquiet. Cela faisait quelques jours que je n'avais plus de nouvelles de mon frère mis à part hier lorsque je l'ai aperçu aux bras de Rancunière.
Anxieuse : Coucou Inquiet, comment tu vas ?
Inquiet : Salut, dis, je voulais m'excuser pour le jour du repas à la mairie. Je me suis emporté sans prêter attention ou même écouter tes propos. Du coup je m'excuse et sinon oui je me porte bien et toi ?
Anxieuse : Il faut que je te parle par rapport au changement d'émotions.
Inquiet : Anxieuse, il faut que tu arrêtes avec ça.
Anxieuse : Il faut que je te vois quand même. Tu passes me chercher à midi pour qu'on mange ensemble ?
Inquiet : Oui si tu veux. Je suis dans le quartier, je viens de déposer ma copine pas loin.
Anxieuse : Ta copine ? Pas loin ?
Inquiet : Exact.
Anxieuse : Et tout va bien entre vous ?
Inquiet : Il y a quelques disputes mais tout va bien. Je suis vraiment bien avec elle.
Anxieuse : Tant mieux dans ce cas.
Je rangeai mon téléphone lorsque j'aperçus Joviale assise sur un banc utilisant son téléphone. J'avais de la peine pour elle de savoir que Protecteur l'avait lâchée pour pouvoir être avec Gaffe. J'avais envie de la réconforter mais j'avais ces propos en tête que je n'oubliais guère. Je décidai de me lever pour partir en cours de physique. Sur ma route, je croisai Blessée qui me fit un signe de la main et s'exclama :
— Coucou Anxieuse, il fallait que je te parle.
— Moi également. Déjà tiens, je te rends cette photo que tu as faite tomber hier.
— Merci, elle compte beaucoup cette photo.
— Cool, je dois filer en cours.
— J'ai fait quelque chose de mal ?
— Non, pourquoi ?
— Je sens que tu m'évites, c'est parce que je sors avec Brave ?
— Non pourquoi tu dis ça ?
— Je sais que tu l'as embrassé.
— Tout le monde le sait ça et il m'a dit qu'il t'aimait toi. Je me suis faite des films. Je pensais que ses rapprochements étaient dû à des possibles sentiments.
— Anxieuse, je ne t'en veux pas. J'imagine que c'était vraiment un mauvais moment, je me mets à ta place. J'imagine la douleur que ça a dû te faire au fond de ton cœur.
— Comment tu sais que j'ai ressenti une douleur ?
— Les personnes les plus abimées, les plus tristes ou blessées comme moi sont celles qui sont capables de faire absolument n'importe quoi pour n'importe qui. Elles savent mieux que personne ce que c'est, ce qu'on ressent. Et je ne souhaite à personne de ressentir ça ou bien de devoir passer par là. D'ailleurs si tu souhaites que je mette fin à ma relation avec Brave, je le ferais.
— Non, non, ça ira. Je vois bien que vous êtes faits pour être ensemble. En faisant ça tu te ferais encore plus de mal Blessée. Personne agirait comme ça en retour pour toi et personne ne devrait avoir à vivre ça.
— Sûrement, mais c'est dans mes gènes d'agir ainsi pour autrui. Sinon Anxieuse, tu as vu les affiches un peu partout au lycée pour le bal du printemps qui se tient vendredi ?
— Oui, on nous a informés.
— Tu comptes y aller ?
— Je t'avoue les soirées dansantes, ce n'est pas vraiment mon truc. Je vais plutôt en profiter pour chercher des informations concernant la ville et toi ?
— Oui j'avais prévu d'y aller avec Brave. Dommage, en tout cas si ça te tente d'y aller. Tiens-moi au courant.
— Pas de soucis. Je dois te laisser, j'ai cours de physique.
Je m'éloignai de Blessée afin d'emprunter les escaliers du bâtiment pour me rendre en cours de physique. Arrivée devant la porte, celle-ci était fermée. Je commençais à avoir l'habitude d'arriver en dernière mais comme dit le dicton, le meilleur pour la fin. En rentrant en cours, mes camarades étaient déjà présents et le prof me désigna une place près de Joviale afin de commencer son cours. Je m'y assis et sortis mes affaires. Durant le cours, le prof nous expliquait les travaux pratiques que nous devions réaliser au cours de cette heure. En mettant ma blouse, j'entendis Protecteur et Gaffe chuchoter en me regardant. Je n'aimais pas les chuchotements. Le fait de savoir que d'autres personnes parlaient de nous et nous jugeaient sans gêne, je trouvais ça vraiment angoissant. Malgré le fait que je m'étais disputée avec ma meilleure amie, elle restait quelqu'un de bien, de gentil et personne ne pouvait s'en prendre à elle comme Protecteur venait de le faire.
Après quelques heures sans avoir adressé le moindre mot à Joviale et une fois avoir fini nos travaux pratiques, les élèves se levèrent pour nettoyer leur plan de travail ainsi que les ustensiles utilisés. En me levant, je pris les tubes et flacons afin de les nettoyer au robinet du fond de la classe. Je remplis un des flacons d'eau dans le but de le renverser sur Protecteur. En m'approchant de sa table, je pris mon élan et lui renversai en pleine figure. Tous les regards étaient posés sur la scène. Sur le visage de Protecteur, une nouvelle émotion apparut, celle de la colère et de l'incompréhension. Tout en fronçant les sourcils et en me fusillant du regard, il s'exclama :
— Putain, mais tu es sérieuse ?!! Je t'ai fait quoi la timbrée ?!
— Petite vengeance à la suite de ce que tu as fait à Joviale. Tu mériterais un seau d'eau plutôt qu'un flacon !
— Ce sont pas tes affaires! C'est entre elle et moi ! Que je sache elle te parle plus, alors pourquoi agir ainsi !
— Mais Protecteur, depuis quand tu te mets en colère ? Ce n'est pas ton émotion, serais-tu un changement ?
— Toi, si je t'attrape. Je vais te le faire payer !
— Cause toujours.
Je pris mes affaires et sortis de la classe, en laissant Protecteur dans tous ses états. En sortant, du lycée, je me dirigeai vers le parking afin d'attendre mon frère pour aller déjeuner. Après quelques minutes à attendre, je n'aperçus personne, ni Inquiet, ni sa voiture. Quand soudain, j'entendis des voix se faire entendre sur le côté du lycée. Je longeais alors le trottoir qui y menait. Je surpris mon frère en pleine dispute mais je n'arrivais pas à voir contre qui. Rancunière apparut derrière la voiture d'Inquiet. Au moment où j'allais les prendre en photo afin d'avoir des preuves pour justifier auprès de mon frère la relation qu'il tenait avec elle, mon téléphone se mit à sonner, ce qui attira les regards de mon frère ainsi que de la peste de Rancunière. Je sortis de ma cachette près du buisson pour faire face à mon frère. Ce dernier se rapprocha de moi en me lançant :
— Depuis combien de temps tu es ici à nous espionner ?!
— Depuis peu, donc c'est bien avec elle que tu es en couple. Tu as osé me mentir droit dans les yeux.
— Je n'ai pas à te consulter pour savoir avec qui je peux être, Anxieuse.
— J'avoue, il n'a pas à te demander, interrompit Rancunière.
— Ferme là toi, c'est entre lui et moi, lui répondis-je en la fusillant du regard.
— Ne lui parle pas comme ça, c'est ma copine, pas un chien.
— Très bien Inquiet. Reste avec elle mais elle te mène en bateau depuis le début.
— Comment ça ?
— Je l'ai entendue parler avec Gaffe, la sœur de Drôle. Elle lui disait qu'elle sortait avec toi dans le but de m'atteindre moi afin de voir ma réaction pour pouvoir me dénoncer en tant que changement d'émotion. Réveille-toi Inquiet, elle se sert de toi, elle ne t'aime pas !
— Arrête Anxieuse, c'est un plan vachement cruel. Personne ne pourrait faire ça.
— Et bien demande-lui !
— Rancunière, est-ce vrai ce qu'elle raconte ?
— Non chéri, jamais je pourrais agir de la sorte. C'est horrible de faire ça.
— Bien sûr, elle te dit ça maintenant mais si j'avais pu l'enregistrer... Je t'en supplie. Crois-moi, elle va te faire souffrir Inquiet. Tu ne mérites pas ça.
— Anxieuse, ça suffit.
— Très bien, je vous laisse.
En m'en allant, je me retournai et aperçus mon frère passer sa main sur son front avec un air étonné, l'air de penser que j'étais folle à tenir de tels propos. Rancunière se rapprocha de mon frère pour l'enlacer. Elle me fit un sourire de loin avec un air insolent. Tôt ou tard, Inquiet allait se rendre compte de son erreur. Un proverbe dit "quand le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend les escaliers. Elle met du temps à arriver mais arrive toujours..."
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