Chapitre 8 : Date
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J'envoie un message à ma mère avec le téléphone du chauffeur, pour l'informer que je compte rentrer plus tard que d'habitude. Je lui ai demandé gentillement s'il pouvait me le prêter, ne pouvant plus envoyer de message avec le mien et il a gentillement accepté. Sa posture lui donne peut-être une apparence de gros dure, mais il semble être tout le contraire.
Je soupire quand ma mère me demande la raison de ce changement.
Si je lui dis que je vois quelqu'un elle va vouloir savoir qui c'est et il en est hors de question, elle serait déçue. Je suis donc obligée de continuer à lui mentir et quelque chose en moi me dit que ce n'est que le début.
À la fin je décide de ne pas lui répondre, ne trouvant pas une excuse à la hauteur.
Le véhicule s'arrête, et le chauffeur vient m'ouvrir la porte me faisant comprendre qu'on est arrivé à destination. Je descends de la voiture et la vue se trouvant en face de moi m'émerveille.
Ce n'est pas un chateau mais une villa. Une magnifique villa.
L'homme en costume me dit de le suivre, ce que je fais. C'est la première fois que j'en vois une d'aussi près, mes yeux ne savent pas où se poser directement, il y a trop de choses à regarder. Une piscine moyenne se trouvant en face, il fait presque nuit mais j'arrive quand même à voir la beauté de ce paradis. Il y a des lumières partout, éclairant et nous donnant l'impression d'être en pleine journée. Les portes sont en vitre et il y a plusieurs étages.
Franchement si j'habitais dans un endroit pareil je ne voudrais plus jamais en sortir.
La porte d'entrée principale s'ouvre et laisse apercevoir un Wayne habillé d'une chemise bleu et d'un pantalon noir, il sourit en me voyant et je fais de même. Il remercie le chauffeur, ce dernier s'en va et nous laisse seul. Il se pousse pour me frayer un chemin, j'entre à l'intérieur et il ferme la porte derrière moi.
- Bienvenue chez moi. dit Wayne alors que ma bouche risque de se décrocher.
Si l'exterieur de la villa est magnifique, l'intérieur l'est encore plus. Les murs de la salle dans laquelle ont se trouve sont de couleur blanc, un lustre en cristal est accroché au plafond, et un grand piano noir se trouve au milieu de la pièce. Des tableaux de peinture qui doivent coûter une fortune sont accrochés aux murd, et il y a un grand escalier qui sert surement à monter au deuxième étage. Je baisse la tête et la beauté du céramique me laisse sans voix, j'ai même peur de marcher trop fort pour ne pas le briser.
- Wow. lâché-je. C'est magnifique.
- Merci , on me le dit souvent. dit le propriétaire du paradis se tenant derrière moi. Je suis contente que vous soyez là, le trajet s'est bien passé?
Je tourne enfin la tête vers lui et le trouve les mains dans les poches de son pantalon, me regardant.
- Oui oui, tout s'est bien passé.
En même temps, j'étais dans une putain de limousine pour la première fois de ma vie. Ça ne pouvait qu'être bien.
- Super ! fait-il en enlevant les mains de ses poches pour ensuite me depasser. Suis-moi, j'espère que tu as faim. Je peux te tutoyer ? Le vouvoie fait un peu professionnel.
- Oui, vous... tu peux.
Je le suis.
- Et concernant si j'ai faim ou non, saches que la bouffe et moi ça fait un.
Il rit.
Serieux Brooke, tu parles à un homme de cette classe social et c'est des conneries de ce genre que tu sors? Tu crois que c'est ce genre de personne pour qui la nourriture est un luxe ou quoi?
Je ne sais pas si je vais m'habituer à le tutoyer, ça me fait bizarre.
On monte les escaliers et on se retrouve dans un grand couloir dans lequel se trouve plusieurs portes, ce qui doivent être des chambres. Cependant on continue tout droit. Le mur d'a droite est couvert de photos de famille, alors j'en profite pour jeter des coups d'oeil. Je vois Wayne accompagné d'une jolie femme blonde sur l'une des photos, il se tient derriere elle et l'entoure avec ses bras. Ça droit être son ex femme. Ils ont l'air heureux, elle sourit de toutes ses dents alors que Wayne fait son sourire en coin. Ce même sourire qu'il m'avait fait au bar.
Je n'ai pas le temps de regarder les autres photos qu'un bruit retentit, je tourne la tête et remarque que Wayne a disparue. Je m'empresse de le rejoindre presqu'en courant, tout droit. Je vois une sortie, je le prends et le trouve debout devant une table sur laquelle se trouve notre diner et des bougies, accompagnée de deux chaises.
On se retrouve sur un balcon tout simplement, la vue est splendide, je peux voir presque toute la ville.
- Tu aimes? me demande Wayne me sortant de ma contemplation.
- Oui, la vue est superbe, et c'est romantique, tout ce que j'aime.
- Un point pour moi alors.
Je ne comprends pas la vraie sens de cette phrase mais ne cherche pas à l'être non plus. Il vient me tirer la chaise telle un gentleman, je m'assois et il fait de même, en face de moi.
- Oh, attends. J'ai quelque chose pour toi. s'exclame t-il en se levant.
- Ah oui? fais-je.
Il disparait et je me demande ce que ça pourrait bien être.
Il est quand même cool et simple pour son âge, vu sa position et son rang social je pensais que j'allais avoir affaire avec un homme sérieux, stricte dont le vocabulaire est plus soutenu que celui de la reine Elisabeth II. Mais non, il ne parle peut-être pas comme les jeunes d'aujourd'hui mais l'écart entre notre âge ne semble pas lui causer de problème, il m'adresse la parole normalement, sans encombre. Et le fait qu'il ne fait pas son âge m'aide beaucoup aussi, je n'ai pas l'impression de parler avec mon supérieur.
Wayne revient quelques minutes plus tard et dépose une boite blanche et rectangulaire devant moi.
Attendez.
Quoi?
- Voilà, dit-il en s'asseyant. C'est pour me faire pardonner. Je suis la raison de la perte de ton telephone alors je t'offre un nouveau.
Il me regarde comme si offrir un iphone 11 pro max à une personne qu'on vient de rencontrer était la chose la plus normale du monde.
Je suis surprise, je ne m'attendais pas à ça. Oui mon téléphone s'est cassé alors que je parlais avec lui, oui j'ai toujours eu envie d'avoir un iphone mais ce n'est pas une raison valable. Ce n'est pas de sa faute si mon téléphone m'est glissé des mains, c'est encore moins à lui de m'en acheter un nouveau. On n'est rien l'un pour l'autre, je ne suis même pas encore sure si ce qu'il veut n'est pas une relation sérieuse. Je ne veux pas être une profiteuse de ce genre, je ne veux pas sortir avec lui par intérêt alors que c'est tout le contraire pour lui. Jouer avec les sentiments d'une personne c'est tout ce que je déteste.
- C'est gentil, mais je ne peux pas accepter. finis-je par dire en plongeant mes yeux dans les siens.
Ma phrase à l'air de le surprendre.
- Pourquoi ? demande-t-il.
- Je...
Je soupire.
- Je ne peux juste pas. Ce n'est pas de ta faute si mon téléphone est cassé, donc tu n'es vraiment pas obligé de m'offrir un.
- Okay, admettons que je ne sois pas le coupable. Rien ne m'empêche de t'offrir un nouveau téléphone, tu en as besoin et moi j'ai les moyens de le faire.
-Ah, parce que tu penses que je n'ai pas les moyens de m'en acheter? Dis-je en roulant des yeux
- Non, non, non. Ce n'est pas ce que je veux dire. s'empresse t-il de répondre en bougeant les mains dans l'air.
Je ne sais même pas pourquoi je m'ofusque si ce n'est que la vérité, je sais bien qu'il ne l'a pas dit dans le but de m'offenser. Je sens qu'il n'est pas comme ces riches méprisants, bien que je doute qu'il sache que je suis loin d'être du même rang social que lui.
Il se lève, s'approche de moi et s'accroupit. Il prend la boite contenant le téléphone et la serre dans mes mains.
- C'est un cadeau, prends le comme celui qui marque le debut de notre relation.
- Comment ça? lui demandé-je en fronçant les sourcils.
Notre relation?
Il se lève et retourne à sa place.
- Oui. Toi, il me pointe du doigt. Moi. il se pointe du doigt à mon tour. C'est ce que nous sommes, non?
Je le vois qui me fait ce sourire en coin qui en ce moment m'énerve à un point, tout en me lançant un regard qui veut tout dire.
- Tu sais tout, c'est ça?
- Bien-sur. répond t-il comme si c'était évident.
- Donc, tu m'as choisie?
- C'est ça.
Il savait donc depuis le début que j'étais une de ses filles paumées, qui cherche désespérément un homme prêt à dépenser pour elle. Il m'a choisie. J'étais loin du compte enfaite.
Alors il n'était pas venu me parler parce que je l'interessais pour de vrai et qu'il voulait une relation serieuse, il ne m'a pas invité à diner parce qu'il me trouvait intéressante et qu'il voulait me connaitre un peu plus. Non, il cherchait juste un vide couilles et il l'a trouvé.
Ça devrait me soulager, c'est ce que je voulais non? J'avais peur que ça soit le contraire, mais maintenant que je sais que c'est exactement ce que je cherchais je me rends compte que ce n'est pas vraiment ce que je désirais.
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