Chapitre 7 : Call
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American university, deux ans que je fréquente cette université. Ce n'est pas la plus cher du pays, mais elle n'est pas la moins cher non plus. Malgré ça, dû à sa qualité et ses professeurs compétants, elle est envahit par les enfants de riche.
Ils font la loi ici, s'ils en avaient la possibilité je suis sure qu'ils mettraient tous les étudiants qui ne sont pas de leur rang social dehors. Les regards méprisants qu'ils nous lancent quand ils nous croisent dans le couloir, cette manie qu'ils ont de nous mettre de coté, ils ne se mélangent pas avec les gens comme moi. Je ne l'avais pas compris au debut, c'est pour ça que je suis tombée dans leur jeu. Ils pensent être au dessus de nous, ils nous prennent pour des parasites alors que nous sommes humains tout comme eux. La seule différence c'est leur compte en banque remplit, contrairement à la notre. Le pire c'est que la plupart d'entre nous n'en a même pas un.
Je regarde le professeur d'économie faire des mouvements de main et bouger les lèvres sans qu'aucun son ne sorte. Du moins, il ne parvient pas à mes oreilles puisque mon esprit est ailleurs. Plus précisément sur un certain Wayne Cooper.
Il n'a pas appelé hier, ni ce matin et cette après midi non plus d'ailleurs. Je n'ai pas arrêté de veiller, de surveiller et de jeter des coups d'oeil à mon téléphone à chaque seconde. Mais son appel n'est jamais venu, même pas un petit message. Je n'ai aucune nouvelle alors qu'on est vendredi, je n'ai pas son numéro, s'il ne décide pas de m'appeler pour me donner les infos dont j'aurai besoin je ne pourrai pas aller à notre rendez-vous.
Le fait-il exprès ? A t-il changé d'avis ou bien je ne l'intéresse plus?
J'ai bien peur que ces questions restent sans réponses.
- C'est tout pour aujourd'hui. dit le professeur, et tous les étudiants commencent à ramasser leurs affaires comme si c'est ce qu'ils attendaient. N'oubliez pas de faire les recherches dont je vous ai parlé.
Mon sac sur mon épaule, j'attends que Paige passe à côté de moi pour profiter de la suivre.
- Il n'a pas appelé. lui dis-je une fois sortie de la salle.
- Wow, ça t'affecte autant? s'exclame t'elle amusée.
- Ça ne m'affecte pas, me defendé-je. Tu sais bien que j'ai besoin d'argent et il est mon seul espoir.
- Oui c'est ça. Tu sais, ce Wayne agit plus comme quelqu'un qui veut quelque chose de sérieux avec toi. Es-tu sure que ce rendez-vous signifie la même chose pour toi que pour lui?
Je reste silencieuse un instant pour réfléchir à ce qu'elle vient de dire. Elle a raison d'un coté mais rien n'est sure, il faudra donc mettre tout au clair ce soir. Si seulement le rendez-vous a lieu.
On se dirige à l'extérieur de l'université et vu que c'est notre denier cour, je profite pour lui demander:
- Je peux venir chez toi ? Ma mère ne sait pas que j'ai démissionné.
- Et tu comptes le lui dire quand? me demande-t-elle.
- Quand tout sera régler entre moi et Wayne.
Elle sait que je ne parle pas de relation serieuse, mais de celle entre un sugar daddy et son sugar baby.
Hier ma mère m'a vu rentrer tôt, elle sait que je travaille après les cours alors elle m'a demandé la raison pour laquelle je n'étais pas au café, et je lui ai dit que monsieur Darci m'avait donné congé d'un un jour. Si je rentre chez nous maintenant, je ne saurai pas quoi lui dire. Je n'aime pas lui mentir, et je ne veux pas continuer à le faire. Donc rester chez Paige pendant quelques heures est la meilleure solution que j'ai trouvé.
- D'accord. dit mon amie. Mais tu seras seule, je vais voir Donald. Mes parents ne sont pas là, je te laisse les clefs, fais comme chez toi.
J'accepte volontiers et on rejoint sa voiture qui attendait sagement sur le parking de l'université. Je monte au coté passager et elle démare. Quand j'y pense, il serait peut-être tant que je passe mon permis. Je ne voyais pas la nécessité de le faire avant puisque je ne pensais jamais avoir une voiture, mais maintenant on ne sait jamais ce qui pourrait arriver.
***
Il est à peine dix-sept heures, Paige est partie il y a deux heures ce qui veut dire que je suis toute seule. Je suis assise sur l'un des canapés du salon, un bol de céréales en main et les yeux rivés sur la télévision.
Plus les minutes passent, plus je me dis que ma vie est de la merde. Je ne m'amuse pas, je ne fais qu'étudier et travailler pour pouvoir me payer de quoi grignoter. Personne ne s'occupe de moi, ma mère ne peut plus le faire. Mon père m'a abandonné, ce n'est même plus mon père, il l'était. Pour moi il est mort. Célibataire depuis six mois, mon ex m'avait quitté pour une autre. Je n'ai pas d'amis, sinon Paige. Je ne vis pas, je ne fais que survivre. Et même ça je ne sais pas bien le faire. Me voila entrain de chercher désespérément un homme qui serait prêt à me payer pour ma compagnie et mes services sexuels. Je n'ai même pas le courage de m'ôter la vie, je suis pathétique.
J'ai envie de pleurer, je suis sure que mes yeux brillent là maintenant, plus qu'une minute et les larmes vont couler. Je ne m'appitoie sur mon sort que le un quart du temps, mais ce petit moment suffit amplement pour me mettre le moral à zéro.
Je ne mange plus, je ne regarde plus la télé. Je reste figée, les yeux dans le vide. Je sens une larme couler mais je m'empresse de l'essuyer quand la sonnerie de mon téléphone depuis la cuisine, me sort de mes pensées. Je l'ai oublié quand je suis allée chercher un bol pour les céréales.
Je me lève et vais le chercher en trainant des pieds, ça se voit que je suis au bout de ma vie. Je ne regarde même pas de qui il s'agit et décroche.
- Allô.
- Allô, Brooke ? fait une voix masculin.
Je jette un rapide coup d'oeil à l'écran mais le numéro n'est pas enregistré dans mes contactes.
- Oui c'est bien moi. soupiré-je déjà lassée, pas d'humeur. C'est qui ?
- C'est Wayne Cooper, je...
Sa réponse me fait l'effet d'une bombe, mon téléphone m'échappe des mains et tombe par terre.
- Merde ! fais-je en le ramassant.
Je prie intérieurement pour qu'il n'ait rien.
C'est raté. On ne voit plus rien, une grande partie de l'écran est tout noir. Le choc a été tellement grand qu'il s'est cassé, tout ce que j'arrive à voir c'est que l'appel est toujours en cour.
- Allô? Brooke ça va ? Qu'est-ce qui se passe? demande Wayne.
- Oui oui, ça va mais c'est tout le contraire pour mon téléphone. Je viens de le casser.
- Oh...je suis désolé.
- Non, ce n'est pas de votre faute. Je suis juste maladroite.
Ça fait trois ans que j'ai ce téléphone, c'est vrai que ce n'est pas une grande marque mais j'ai envie de pleurer rien qu'en voyant l'état dans lequel il se trouve. J'avais l'habitude de le laisser tomber mais ce n'était que des petits égratinures et fêlures de rien du tout, mais là on dirait que la poisse m'accompagne.
- Je vous appelle concernant notre rendez-vous, mon chauffeur viendra vous chercher à dix-huit heures et demi et vous emmènera chez moi. Tout ce que vous avez à faire c'est me donner votre adresse.
Quoi, il est serieux?
Il m'appelle une heure de temps avant pour m'annoncer que notre rendez-vous tient toujours, alors qu'il avait plus d'une journée entière pour le faire. Je n'ai que ça à faire moi ?
- Oh euh, d'accord.
Je lui donne l'adresse et raccroche. Je soupire, je n'ai même pas le temps de me remettre de mes émotions et je dois déjà aller me préparer. Ce Wayne ne sait donc pas que les femmes ont besoin de plus d'une heure pour le faire?
Je regarde l'heure sur l'écran de la télévision et cours telle une furie dans la salle de bain après avoir vu qu'il est plus de dix-sept heures et demi.
Douche prise, je me maquille vite fait et choisis une robe noir simple dans la penderie de Paige. Elle a des vêtements pour toutes les occasions, contrairement à moi. Une fois prête, je me regarde dans le miroir quelques minutes puis j'entends quelqu'un sonner à la porte.
Ça doit être le chauffeur que Wayne a envoyé.
Je prends une bourse noir qui va bien avec ma robe et y mets ce qu'il reste de mon téléphone, pour ensuite aller ouvrir la porte. Un homme qui a la posture d'un garde du corps se tient devant la porte, il porte un costume noir et des lunettes de la même couleur.
- Mademoiselle, me salut-il d'un mouvement de la tête. Suivez-moi.
Je place les clefs dans l'un des pots de fleurs comme me l'a dit Paige avant de partir, puis le suis.
Mes yeux s'écarquillent quand je vois la voiture dans laquelle il va m'emmener, c'est une limousine noire.
Mon dieu, tout ça pour moi?
Je ne peux m'empêcher de sourire, le chauffeur m'ouvre la porte et je n'attends pas une seconde pour entrer à l'intérieur. Si ça c'est la voiture qu'il a envoyé me checher, que sera t-il de sa maison alors? Une villa ou un palais?
J'ai déjà hâte d'y être.
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