Chapitre 37 : Followed

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Je n'arrête pas de défiler les nombreuses nouvelles photos de ma galerie, tout en souriant à chaque fois que je me rappelle dans quelle circonstance une d'entre elle a été prise.

Mes yeux tombent sur celle que Wayne et moi avons prise en jouant les touristes. On peut appercevoir mon petit-ami se tenir à gauche, les deux mains dans la poches de son jeans, un sourire en coin, alors que je me tiens du côté droit, la tête levée, faisant semblant de contempler cette statue magnifique qui a tout de suite attirée mon regard.

Des photos de nous en Espagne, ce n'est pas ce qui manque. On a même une sur laquelle on est entrain de s'embrasser.

Au debut ce n'était pas ça l'idée. Alors qu'on se promenait tranquillement à pied, deux glaces à la vanille en mains, on est tombé sur une vue à couper le souffle. Pas question de passer sans en garder un souvenir, nous avons donc décidé de prendre un selfie. J'étais censée passer mon bras droit dans le dos de Wayne, et le regarder dans les yeux en souriant, alors qu'il prennait la photo, tout en me regardant de la même façon. C'est au moment que je ne m'y attendais vraiment pas que le coquin à décidé de m'embrasser, et bam, le flash a retentit. J'étais tellement surprise que j'ai laissé tombé ma glace, mais la photo a été réussi, et à chaque fois que je la regarde, j'ai envie de passer une autre journée comme celle-ci avec l'homme dont je suis tombée amoureuse.

On a beaucoup de photos ensemble, sur lesquelles ça se voit qu'on est en couple. Savoir que je ne pourrai jamais les publier sur les réseaux sociaux me déprime à un point. Mais bon, c'est pour notre bien à tous les deux, c'est le mieux à faire.

Je regarde à travers la vitre de l'avion, et aperçois la piste sur laquelle nous allons bientôt atterrir. Je jète un coup d'oeil vers l'écran de mon téléphone, il est à peine quatre heures de l'après-midi. On est maintenant chez nous, bye bye l'Espagne, bonsoir les Etats-Unis.

Wayne se lève pour pouvoir prendre ses bagages au dessus de nos têtes, et je fais de même. En n'oubliant pas tout ce que j'ai eu la chance d'acheter pour ma mère, en tant que souvenir. Il y en a tellement, en plus des endroits populaires du pays pris en photos, qu'elle aura l'impression d'avoir été elle aussi en Espagne.

Wayne remercie les pilotes et l'hôtesse de l'air pour leur travail, et la porte s'ouvre. À peine avoir déposé un pieds dehors qu'un flash vient m'éblouir. Je ferme les yeux ne m'y attendant pas.

Mais qu'est-ce que... ?

Un grand nombre de journalistes se trouve en bas, nous attendant comme s'il s'agissait de Kim Kardashian et de Kanye West.

"Monsieur Cooper, Wayne Cooper" c'est ce qu'ils sont en train de répéter, engendrant un brouhaha incontrôlable. Je suis aveuglée par les flash de cameras, ils prennent des photos à la vitesse de Barry Alaine, sans nous laisser le temps de respirer. Je n'arrive pas à complètement ouvrir les yeux, je décide tant bien que mal de me cacher le visage avec mon bras droit, bien qu'il soit lui aussi chargé.

Je suis figée.

Mais qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi on est encerclé d'un coup ? Wayne n'était jamais du genre à être suivi par des journalistes ou même des paparazzi.

Je sens quelqu'un me prendre le poignet, m'obligeant à continuer à marcher et descendre les marches qui nous séparaient du sol. C'est Wayne.

- Monsieur Cooper, comment a été votre séjour en Espagne ? demande l'une des femmes en s'approchant de nous tout en pointant son micro sur le visage de Wayne.

Comment ont-ils su qu'il était en Espagne ?

- Que comptez-vous faire pour augmenter vos chances de remporter les élections ? ajoute un autre journaliste.

Remporter les élections ?

On essaie de se frayer un chemin, mais ce n'est pas chose facile. Ils nous collent dessus comme s'ils comptaient faire un sandwich. Wayne me tient toujours le poignet, je baisse la tête comme je peux comprenant que cela pourrait se retourner contre nous, mais au fond de moi je sais que c'est déjà foutu.

- Des rumeurs concernant une quelconque amitié avec l'ancien président Barack Obama sont en train de circuler, sont-ils vrais ?

- Pensez-vous que vous avez une chance de gagner contre le grand Williams Gladen ?

Les questions fusent, Wayne ne répond rien. Je suis surprise de voir qu'il garde aussi bien son calme même dans une situation pareille, il garde un visage impassible, et marche comme s'il n'y avait personne d'autre autour, à part lui et moi. C'est sure que moi, j'aurais déjà perdu mon sang froid et insulté tous ses gens un par un.

D'un coup, un d'eux se place devant Wayne, lui barrant le chemin. Il point le micro vers sa bouche, déterminé à gratter un peu d'information de la part de mon copain.

- Excusez-moi, vous nous barrez le chemin. dit Wayne calmement.

- Répondez d'abord à ces questions: Que pensent vos enfants de cette décision inattendue ? Puis-je demander à votre fille Ashley de nous donner son avis ?

L'emprise de Wayne devient plus serré autour de mon poignet.

- Éloignez-vous ! fait quelqu'un, sévèrement.

Je reconnais la voix de Will, le chauffeur de Wayne. Je n'ai jamais eté aussi contente de le voir.

Il arrive à éloigner les journalistes de nous en s'engouffrant sauvagement entre eux, j'entends même des cris de plainte. Je ne sais même pas si je dois les appeller comme tel, les vrais journalistes eduqués ne se comportent pas ainsi, c'est plutôt ces emmerdeurs de paparazzi. Ils ne respectent pas la vie privée des autres, tout ce qui les importent c'est trouver un scoop qui pourra augmenter leur nombres de ventes.

J'aperçois la voiture noire de Wayne. Alors que Will s'occupe d'éloigner les paparazzi le plus loin possible, Wayne en profite pour nous engoufrer dans sa voiture, nos bagages aussi au passage. Une fois fait, je l'entends soupirer bruyament.

Le fait qu'il ne reagit pas comme tout le monde ne veut pas dire qu'il n'en a rien à faire, c'est son temperament, il est calme de nature. Il préfère juste tout garder pour lui, il n'aime pas montrer ce qu'il ressent. Je ne l'ai peut-être jamais vu en colère, paniquer ou quoi que ce soit, j'arrive quand même à le comprendre, Wayne Cooper n'est plus un secret pour moi.

Will pénètre dans la voiture à son tour, je regarde les journalistes à travers la fenêtre dont la vitre est descendue. Et alors qu'il est entrain faire de mi tour pour prendre la route, un autre flash m'eblouie.

Et merde, ça ne dit rien qui vaille. On est peut-être arrivé à leur échapper, mais rien ne dit qu'on pourra faire de même quant à ce qui nous attends.

- Merci Will, j'ai cru qu'on allait y rester. dit Wayne en bougeant sur son siège.

On n'a pas eu le temps de mettre nos valises dans le coffre, ce qui veut dire que confortable n'est pas le mot adequat qu'on pourrait accorder pour decrire la position dans laquelle on se trouve à l'arrière.

- Je crois qu'un garde du corps me sera d'une grande utilité en ce moment.

- Je me suis dit la même chose, votre securité avant tout. répond Will.

Wayne n'avait jamais eu besoin d'avoir recours à des gardes du corps avant, qu'est-ce qui a changé ?

- J'espère que tout s'est déroulé comme prévu monsieur Cooper, et que vous avez passé de bonnes vancances mademoiselle Brooke.

- Oui oui, merci de demander. répondé-je en faisant un sourire sincère.

Will fait aussi partie des personnes qui ne me jugent pas, il ne m'a jamais dit quelque chose, ni posé une question déplacée concernant ma relation avec son patron. Il me voit moi, une fille qui a l'âge de son fils Kyle, souvent venir chez Wayne, dormir avec lui et même avoir accès à cette voiture avec lui en tant que chauffeur, alors qu'il sait que je ne suis pas de la famille. Et pourtant, il ne dit rien, il est très aimable, gentil et essaie toujours de faire la conversation avec moi. Il existe vraiment encore de bonnes personnes.

- Depuis quand es-tu autant suivi dans la rue ? finis-je par demander Wayne en tournant ma tête dans sa direction.

- Depuis que je suis candidat aux élections en tant que sénateur.

J'ecarquille les yeux et le fixe longuement cherchant une once de moquerie sur son visage, mais rien, nothing, nada. Il parle serieusement.

En prenant du recul, je me souviens le lendemain de notre premier rendez-vous en faisant des recherches, je suis tombée sur un article parlant d'un rumeur. Comme quoi Wayne comptait s'engager à la politique. Je n'avais pas porté trop d'attention à ça, n'y croyant pas et ne sachant pas que ça allait poser un problème un jour.

Mais j'avais tort, ce jour est maintenant arrivé.

Pouquoi je n'étais pas au courant ? Pour quelle raison il ne m'a rien dit ? Depuis quand le planifiait-il ? Qu'est-ce qui va arriver de nous ? Il sera tout le temps à la télé, son visage sera affiché partout, il sera trois fois plus suivi et il devra faire deux fois plus attention. Comment va-t-on faire pour se voir et cacher notre couple au monde entier maintenant qu'il ne pourra plus sortir sans être suivi par des journalistes ? A-t-il pensé à nous ?

Toutes ces questions dont j'ai peur de connaitre les réponses.

- Et tu ne m'as rien dit ?

- Je pensais que tu le savais, dit-il.

Et comment aurais-je pu le savoir si la personne concernée n'a pas pris la
peine de me mettre au courant ?

- C'est publié aux infos, poursuit-il.

- Je ne regarde jamais les infos, lâché-je.

C'est sûre que je serai la première à les regarder maintenant, pour savoir si je fais la une en tant que l'escorte girl d'un millionaire, michtoneuse ou même prostitué comme l'a si bien dit Candy.

- Mademoiselle Brooke, je vous depose chez vous ?

Je ne me suis même pas rendue compte que nous nous retrouvons déjà dans le quartier dans lequel se trouve ma nouvelle maison. Je lance un regard vers Wayne pour savoir ce qu'il pense, et il comprend sans que je ne lui dise quelque chose.

- Vas-y, ça fait longtemps que tu n'as pas vu ta mère, on parlera de tout ça demain.

J'hoche la tête et regarde ma maison à travers la vitre quand la voiture se gare pile en face. Je tourne encore la tête vers Wayne, encore une fois, je n'ai besoin de rien dire. Il approche son visage du mien, s'empare de mon menton et fait rencontrer nos lèvres.

On s'embrasse langoureusement, lentement. Un baiser qui dure plusieurs minutes comme si c'était un baiser d'adieu et qu'on voulait à tout pris impregner le goût de l'autre en nous pour ne jamais l'oublier. On le fait tout le temps, mais à chaque fois, j'ai l'impression que c'est la première fois que je goûte à ses delicieuses lèvres.

On se sépare enfin et colle nos fronts ensemble.

- Aller, Vas-y. Sinon je change d'avis et décide de te garder pour moi seul, dit Wayne.

Je souris et me resigne à descendre du vehicule. Je fais un au revoir à Will et regarde la voiture s'eloigner, mes bagages en main.

J'essaie d'oublier cette petite douleur dans ma poitrine, mais je ne peux pas l'ignorer complètement. J'ai envie de lui courir après et de lui dire de m'emmener avec lui. Ce n'est pas normal, on vient de passer deux semaines ensemble. Et pourtant, me separer de Wayne m'a l'air de quelque chose de très difficile à faire, alors qu'on va se revoir bientôt.

Je le sais.

Mais pourquoi au fond de moi, une petite voix veut me faire comprendre que ce ne sera pas le cas ?







•••

NDA:

La vie n'est pas rose et ce n'est pas mon histoire qui le sera. 😂 Fini les "tout se passe bien", welcome les problèmes. Même si tout ne se passait pas bien avant.

Vous avez peur ?

Faut pas 😁 je gère.

On dirait que Brooke et Wayne ne peuvent plus se passer de l'autre. 😍

Merci de lire mon histoire. ❤

Kiss !

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