Chapitre 24 : Imagination
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J'entends quelqu'un m'appeler, mais la voix m'a l'air si lointain.
Je ne sais pas où je suis, il fait noir.
La voix devient de plus en plus près et forte, jusqu'a ce que mes yeux s'ouvrent automatiquement.
- Brooke !
Je reconnais la voix de ma meilleure amie.
- Dieu merci, tu es enfin réveillée.
En face de moi se trouve un toit en mur de couleur blanc. Enfin, en dessus de moi puisque je viens de me rendre compte que je suis couchée sur le dos.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? dis-je en me relevant.
Je pose tout de suite ma main sur ma tête. Je me suis relevée trop rapisement, elle tourne.
- Doucement, fait Paige.
Elle s'empresse de me tenir le bras pour m'empêcher de tomber.
- Tu t'es évanouie.
Je remarque que je suis dans une chambre d'hôpital.
Tout me revient alors en tête et je commence à paniquer alors que je sens mon coeur se briser en mille morceaux.
- Maman... murmuré-je en sentant les larmes montrer. Elle...elle...
- Comment te sens tu ? me demande Paige en s'asseyant sur le lit. Pourquoi tu t'es évanouie d'un coup ? Ne me dis pas que tu n'as rien goûté depuis hier soir ?
Elle se fou de moi ou quoi ? Je viens de perdre la seule personne qui me restait et tout ce qu'elle trouve à faire c'est de me parler de nourriture ?
- Mais ma mère est morte Paige ! crié-je en frappant mes poings sur le matelas.
Mon amie fronce les sourcils et me regarde avec confusion.
- Quoi ? Mais... Qu'est-ce que le docteur t'as dit ?
Elle était là non ? Alors pourquoi elle me demande ça ?
Je décide quand même de répondre, trouvant son comportement bizarre.
- Il s'est excusé et a dit qu'ils ont fait de tout leur possible, mais malheureusement, ma mère n'a pas survécu à l'opération. Tu étais là non !
Maintenant Paige écarquille les yeux et me regarde comme si je venais d'une autre galaxie.
- Mais non Brooke, ce n'est pas ce qu'a dit le médecin ! s'exclame t-elle. D'où sors tu ça? Ta mère est belle et bien vivante et elle t'attend dans sa chambre.
Quoi ?
Si elle est entrain de me faire une blague de mauvais goût je jure que je la lui ferai payer. C'est mon amie, comment ose t-elle rigoler dans ce genre de situation ?
Je la regarde abasourdie.
- Je crois que ton cerveau t'a joué un mauvais tour. Peut-être que tu étais tellement stressée que tu t'es imaginé ça toute seule.
Elle a l'air serieuse, je ne crois pas que ma meilleure amie me ferait un coup pareil.
Sans dire un mot, j'envoie le drap valser de l'autre côté du lit et descends de celui çi. Les pieds nus, je sors de la chambre et me dirige dans celle de ma mère.
J'ouvre la porte en grand et crois rêver en voyant ma mère entrain de manger calmement sur son lit d'hôpital.
C'est la vérité, elle est belle et bien en vie !
Non, ce n'est pas possible...
- Maman ! hurlé-je en courant la rejoignant telle une enfant.
Elle redresse la tête et sourit en me voyant arriver. Je saute sur le lit sans faire attention et renverse sa nourriture au passage. Mais je m'en fou, tout ce que je veux c'est prendre ma maman dans mes bras.
- A...attention chérie. Aie ! fait-elle une fois que je me suis couchée de tout mon long sur elle.
C'est vrai, elle vient de se faire opérer.
- Désolée, m'excusé-je. Mais je pensais vraiment que tu étais...
- Morte ? me coupe t-elle en haussant un sourcil. Je sais, Paige m'a dit comment tu t'étais évanouie. Tu t'es étalée par terre comme une crêpe, elle a dit.
Elle rit et au lieu de lui en vouloir de se moquer de moi de la sorte, je suis plutôt heureuse.
Oui, je suis la fille la plus heureuse du monde. J'ai ma mère.
- Tu y as cru toi, depuis quand on peut mourir pendant une simple chirurgie mammaire ?
- Arrêteuh ! fais-je en faisant semblant de bouder. J'étais stressée, je ne voulais pas te perdre.
- Désolée ma petite fleur, je crois que je suis toujours sous l'effet de l'anesthésie haha.
Je me disais bien que normalement ma mère ne se serait jamais moquer de moi pour un truc aussi sérieux.
- Je ne t'en veux pas. répondé-je en la serrant encore plus fort dans mes bras. Je t'aime trop pour ça.
- Par contre tu vas devoir aller me chercher d'autre chose à bouffer, tu viens de carrément renverser mon plat là.
Ah, je l'adore cette maman qui parle comme une ados de dix sept ans.
- Je me suis évanouie pendant combien de temps ? l'interrogé-je.
- Deux heures. répond Paige en entrant dans la pièce.
- Wouah, c'est beaucoup.
Et heureusement que c'était juste mon imagination, parce que sinon, je crois que je serais tombée en dépression. Ma mère est encore trop jeune pour mourir, et moi je ne suis pas encore prête à la laisser aller, je ne le serai jamais d'ailleurs.
- Salut ! gait une voix.
Je tourne la tête et vois Wendy se tenir à l'entrée de la chambre, des ballons dans la main.
- Wendy ! fais-je en même temps que Paige.
Je lui dis d'entrer et descends du lit.
- Paige m'a annoncée la nouvelle, je
suis très contente pour ta mère. Bon rétablissement maman de Brooke.
Ma mère la remercie en souriant.
- Maman, dis-je. Je te présente Wendy, une nouvelle amie.
- Enchantée. fait la concernée.
- De même jolie demoiselle. répond ma mère.
Elle accroche les ballons dans le pied du lit.
Trois coups sont frappés à la porte.
- Bonsoir.
C'est Wayne.
Sans pouvoir me controler, je souris de toutes mes dents en le voyant habillé d'une chemise blanche et d'un pantalon noir, deux bouquets de fleurs dans les mains. Dont un sont des roses.
- Wayne, tu peux entrer !
Il s'exécute et je m'empresse de le présenter à ma mère pour que ça ne part pas en catastrophe.
- Maman, je te présente Wayne, mon patron. Wayne, voici la femme qui m'a mise au monde.
- Bonsoir, le salue ma mère.
Elle lui tend la main et ce dernier dépose un baiser dessus.
- Enchanté madame Miller.
- Moi de même. répond ma mère. Quel gentleman !
Je confirme.
- Bon, fait Paige. On vous laisse.
Elle prend la main de Wendy et quitte la piece, nous laissant à trois.
- Ma fille m'a parlé de vous mais elle ne m'a pas dit que son patron était aussi mignon.
- Maman ! la reprimendé-je, les yeux écarquillés.
Wayne rit mais ne dit rien.
La maman droguée est trop gênante.
- Ces fleurs sont pour vous. dit mon soit disant patron en les lui donnant. Et bon rétablissement.
- Oh, c'est grâce à vous. Merci de votre aide.
Ma mère les prend tout en le remerciant.
- De rien, c'était un plaisir.
Que des remerciements. Trouvant cette conversation plus que bardante, je décide de quitter la chambre.
J'entends Wayne s'excuser et quelques secondes plus tard, il me rejoint devant la porte.
- Les roses sont pour toi mais je ne pouvais pas te les donner devant ta mère, donc...
J'éclate de rire à sa déclaration.
- Merci quand même. dis-je en croisant les bras sous ma poitrine.
Il enfoui ses mains dans les poches de son pantalon.
- Je suis content pour ta mère.
- C'est grâce à toi, merci.
- J'ai demandé aux médecins quand pourra t-elle rentrer chez elle, et ils m'ont dit que ce sera dans une semaine. Tu le savais ?
- Non, répondé-je. Merci de me l'informer.
- Si tu veux je peux lui payer un docteur privé, comme ça il pourra venir la consulter chez vous à chaque fois qu'elle sentira quelque chose d'anormale.
Je me retourne vers lui.
- Tu ferais ça ?
Il hoche la tête.
- Je ferai tout pour toi.
Aww c'est trop mignon.
- Et ta mère. ajoute t-il.
Je souris.
- Tu me donnes ton adresse ? me demande t-il.
- Bien sûr.
Je le lui donne et il l'écrit dans l'espace reservée à l'adresse, dans mon numéro enregistré dans son répertoire de contact.
J'arrive à voir qu'il m'a nommée en tant que "Ma chérie" avec un coeur à côté. Ce details me me fait sourire.
•••
NDA:
Je suis désolée de vous avoir fait croire que la mère de Brooke était morte haha, mais c'était trop tentant.
J'ai aimé écrire ces chapitres concernant l'amour entre mère et fille, il ne faut pas oublier que c'est en grande partie pour sa mère que notre héroïne s'est trouvée un sugar daddy.
Prêts pour la suite ?
Vous commencez à aimer notre couple anormal Waynooke?
J'avoue ce nom est à chier 😂 mais il est difficile de faire un nom de ships avec leur prénom sans que ça face bizarre.
A plus ♡
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