Chapitre 14 : Tour
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Le vent que provoque l'hélicoptère nous oblige à nous courber pour pouvoir nous en approcher. Il est un peu violent et le bruit est très fort. Un homme en costume tout comme Wayne vient ouvrir la porte, je monte en premier, puis vient le tour de Wayne. L'homme fait de même et ferme la porte.
Le pilote commence a décoller et je m'enpoigne fermement de la cuisse de Wayne assis à ma droite, tout en regardant en bas depuis la vitre. J'ai l'impression de tomber, j'ai peur. C'est la première fois que je monte dans un hélicoptère, la première fois que je vais me retrouver aussi haut. Et si ça ne se passe pas comme prévu et qu'on s'écrase comme dans les films ?
Je sens quelqu'un prendre ma main pour ensuite la serrer dans la sienne. C'est Wayne. Il me sourit comme pour me réconforter et me faire comprendre que tout va bien se passer. Mon angoisse disparait de suite comme si c'est ce dont j'avais besoin.
L'appareil se trouve maintenant tout en haut, tout le monde contemple les paysages à travers les vitres sauf le pilote qui droit se concentrer sur son travail. Je vole, je souris à cette pensée. On traverse la route nationale et je peux apercevoir les gens en bas, il ont l'air de minuscule fourmis. On passe à côté de la statue de la liberté, je m'approche un peu plus de la vitre et pose ma main gauche dessus -ma main droite étant dans celle de Wayne-. C'est impressionnant, je ne l'avais jamais vu d'aussi prêt, je souris de toutes mes dents.
- Sam, refais le tour de la statue. dit Wayne une fois qu'on s'est un peu éloigné de la dame de la liberté.
- D'accord, répond le concerné.
Je tourne la tête vers lui et il me fait un sourire. Il a vu comment je souriais en la regardant alors il veut me faire revivre ce moment. Je détourne le regard de lui quand je sens l'engin changer de direction, je revois la statue et je n'ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie.
On n'a pas seulement fait le tour de notre ville, je suis sûre que si ce n'était pas impossible on aurait même fait le tour du pays en un jour. On a traversé de ville en ville. Alors qu'on passait sur la mer, Wayne à demander au pilote de se baisser un peu, comme ça je pourrais voir l'étendu d'eau salée de plus prêt. J'étais émerveillée, on pouvait voir des dauphins sauter de l'eau et le spectacle était magnifique. Je n'ai pas arrêté d'appeler Wayne pour qu'il puisse regarder comme si on n'avait pas tous vu la même chose, il rigolait en voyant mon côté enfantin. J'aurais aimé être capable de plonger ma main dans la mer en même temps, mais puisque je ne voulais pas mourir noyer à vingt ans et que cette l'idée était la plus absurde de tout ce que j'avais eu de tout mon existence. J'ai préféré seulement utiliser mes yeux. On était pas aussi près de l'eau de toute façon.
Il est seize heures quand on fait de mitour et retourne chez nous, dix-sept heures et demi et l'hélicoptère attérit sur le même terrain sur laquelle il se trouvait quand on est monté. L'homme nous ouvre la porte et c'est maintenant que je me rends compte que ma main est toujours dans celle de Wayne. Je sens mes joues se chauffer mais ne les sépare pas pour autant, j'aime bien.
C'est en montant dans la voiture qu'on est bien obligé de les séparer, Will démarre.
- Oh Will t'aurais dû être là, c'était super ! J'ai vu des dauphins ! m'excité-je comme une enfant.
Je ne l'avais jamais appeler par son prénom avant aujourd'hui, je crois que c'est à cause de ce que je viens de vivre. On n'est pas ami et je lui parle comme si c'était le cas. Mais je n'y peux rien, je dois partager ça avec quelqu'un et vu que Paige n'est pas là, c'est le chauffeur de mon sugar daddy qui subit les conséquences.
- Je n'en doute pas. dit Will sur un ton amusé, il nous jette un coup d'oeil et je peux apercevoir qu'il sourit.
- Je te jure, c'est le plus beau jour de ma vie !
Faut que j'arrête de parler, je dis n'importe quoi. Mais bon, ce n'est pas comme si c'était faux. Ça se voit tellement que ma vie c'est de la merde, une simple tournée en hélicoptère et j'ai l'impression de vivre ma meilleure vie. Il doit me trouver pathetique, le pire c'est que j'ai dit ça en présence de Wayne.
- Enfin, l'une des plus belle, je veux dire. me corrigé-je en m'assayant correctement sur le siège.
Je jette un regard à ma gauche et vois Wayne regarder le paysage défiler, je ramène mes yeux vers ses mains et décide de prendre celle de droite dans la mienne. Le geste le pousse à tourner la tête, il me regarde, sourit, pour ensuite prendre ma main dans ses deux mains. Il caresse mes doigts et remet son attention sur le paysage. Le trajet continue ainsi.
- Je t'emmène chez toi ? me demande Wayne alors qu'on passe devant mon université.
- Oui.
Je me souviens alors de ses cartes de crédit, je ne les lui ai pas encore remis. Je n'ai pas eu le temps de faire le relooking comme prévu avec Paige et Wendy mais ça ne fait rien, il a assez fait pour moi. J'ouvre mon sac de cours et les récupère, je sortais toujours avec au cas ou.
- Voilà, dis-je en les lui tendant. Désolé pour le retard, j'ai un peu oublié de te les rendre. Merci encore.
- Oh. fait-il en délibérant un de ses mains pour pouvoir le prendre.
Il a l'air de réfléchir.
- Tu peux garder celle là. ajoute-t-il en me tendant la visa infinite.
- Tu en es sure ?
Je ne sais pas pourquoi il veut que je la garde, j'ai juste l'impression de profiter sans rien lui donner en retour. Je sais qu'un sugar daddy n'est pas toujours obligé de coucher avec son sugar baby mais il ne m'a rien demandé jusqu'a présent, même pas un petit show de striptease. Mais bon, il est encore tôt.
- Oui. répond-t-il. Je transferai de l'argent dessus chaque semaine, comme ça tu pourras acheter ce dont tu as besoin sans prendre le temps de te déplacer pour venir me voir.
Est-ce une façon encore plus sûre pour qu'on ne nous voit pas ensemble ?
- D'accord.
Je prends la carte et la mets dans mon sac. Ce n'est pas plus mal, je ne lui aurais jamais rien demander, trop gênée pour ça. Alors c'est mieux ainsi.
Une idée me vient en tête.
- Enfaite non, ne me dépose pas chez moi. Je dois passer régler quelque chose avant. Will, peux-tu me déposer devant Walker's Building ?
Le concerné hoche la tête et quelques minutes plus tard nous voilà devant mon ancien immeuble. Je dis un merci à Wayne, un au-revoir à tous les deux et descends de la voiture.
Je ne rentre pas tout de suite et me dirige vers un distributeur automatique de billets, j'enfile la carte de credit de Wayne, mets la somme que je veux retirer et attends un moment.
- Salut.
Je me retourne et tombe sur Killian alias le petit esclave de Candy la connasse.
- Tu me suis ou quoi ? Killian le...
J'allais vraiment l'appeler comme ça, mais je me dis que je n'aimerais pas qu'on m'appelle le vide couilles de Wayne le millionnaire. Alors j'arrête.
- Peut-être bien.
Il se met à ma droite, prend appui sur son coude qu'il met contre le mur, soutient sa tête avec son poing pour ensuite croiser ses jambes. Il me fixe en souriant.
- Tu n'as pas d'autre chose à faire que de me mater ? dis-je en m'emparant de l'argent entrain de sortir.
Il ne répond pas, quand il se redresse d'un coup et s'éloigne de moi sans me dire un mot. Je tourne la tête vers la direction qu'il vient de prendre et remarque qu'il a rejoint Candy et ses acolytes. Tout se comprend.
Je retourne à mes occupations, prends ce que je suis venue chercher et entre dans l'immeuble.
Je frappe trois coups sur la porte de Cristine et la elle s'ouvre quelques minutes après. L'expression de son visage change, elle est en colère en me voyant.
- Vous...
Je ne la laisse même pas parler et mets les billets sur sa poitrine. Ne s'attendant pas, elle sursaute et ramène ses mains dessus pour ensuite regarder de quoi il s'agit. Elle est surprise.
- Les quatres mois de loyer que je vous devais. dis-je comme si de rien n'était.
- Je...
Je me retourne limite envoyant mes cheveux en l'air comme une diva, n'ayant rien n'a faire de ce qu'elle allait dire.
Je sais, payer le loyer est un devoir. Elle a tout à fait le droit de mettre quelqu'un qui ne veut pas le faire dehors mais elle aurait pu le faire différemment. Ce n'est pas comme je l'avais fait exprès, elle connait ma situation. Elle m'a littéralement jettée comme un chien, après ma fierté qui est plus grosse que la boule de démolition que Miley Cyrus a utilisé dans sa video, il y a mon coté rancunier qui l'est encore plus.
Si elle ne m'avait pas mis dehors je n'aurais jamais été obliger de me trouver un sugar daddy, elle le mérite. J'aurais pu retourner vivre ici mais je ne me vois pas le faire après tout ça. En plus ma mère mérite une vraie maison, c'est ça ou le camping car. On est bien mieux dedans que les appartements pourris de Christine.
Ma vie devait changer un jour ou l'autre, et ça commence maintenant.
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