Aujourd'hui n'est pas un bon lundi
Que mes larmes servent à noyer le poisson
Mon seul plaisir solitaire ce fait les mains sur le visage
A étouffer et a empêcher que le chagrin mouille le sillage
Tracé par la dépression

Mes poignets me démangent 
C'est pas une piqure de moustique qui me rendra fou
C'est la dépression qui m'a tellement enfoncé dans ce trou
Je dois disparaître avant que les autres me mangent

Mon oreiller est le meilleur psy que j'ai pu avoir
Je suis accroché à ton souffle
Comme une hache enfoncée dans une armoire
Je voudrai disparaître dans ce gouffre

J'hésite entre plusieurs issus
Si seulement les trous noirs pouvaient exister au milieu de mon lit
Ce n'est plus tes mains qui serrent les draps
Mais ma peine qui déchirent la nuit
Laquelle des deux aura raison de moi

La nuit mes cauchemars se révèlent
Et mes problèmes ne se démêlent pas
La nuit je donnerai tout pour serrer autre chose que la mort
Je donnerai tout pour embrasser autre chose que le mur froid
Mais quand tu es la
Pourquoi suis je incapable de contrôler toute cette peine
Pourquoi mon vœu assis à côté de toi et de m'envoler dans le ciel
De disparaître aussi loin que t'emporte le vent

La dépression est une femme aux cheveux bleus qui pleure dans un tunnel
Et toi tu es l'énième lampe qui lâche
Accrochée au mur tu t'éteins sans que personne ne se soucie de toi
Tu regardes la vie défiler sous tes yeux sans pouvoir réagir
Tu vois la peine en face sans pouvoir l'empêcher
Elle rentre en toi et te saisis
Pour te jeter dans le noir complet
Ou seul les larmes ont une couleur
Ou même les cries ne traversent pas les murs

« Je t'aime »

Désolé mais je ne ressens pas ce mot
Je le connais seulement
Je le vois de loin
Et le reconnais à peine

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