Fe Skov, Chapitre VII
BIP BIP BIP BIP. BIP BIP BIP BIP. BIP BIP BIP BIP.
Quel est ce bruit ? J'émets un grognement enfouis dans mes oreillers. Je sors un oeil de dessous les draps, et tente de l'ouvrir. C'est le réveil qui sonne 7h00. Je ronchonne, encore un fois dans mes polochons. Je veux rester dans mon lit, sous la couette. En prime, je sens tous mes membres engourdis. Je n'ai décidément pas le courage de bouger et encore moins de me lever. Je le désactive et tourne la tête de l'autre côté.
J'essaie tant bien que mal de m'éveiller et de soulever mon buste. Je me tiens le côté gauche de ma tête. J'ai l'impression qu'on y a tambouriné un grand coup. Je pose les pieds à terre et un frisson me parcourt. J'aurais peut-être dû activer le chauffage, bah tant pis. Je mets un pieds devant l'autre mais une grande partie de mes muscles sont contracturés. Ça en est désagréable. Je passe dans le salon et regarde l'horloge qui annonce 7H40. Je bois un bon coup et je me dirige dans la salle de bain pour me préparer tout en passant devant le miroir. La tâche noire sur ma cuisse droite est toujours là mais elle n'est plus la seule. Je suis rouée de bleus et ce, sur tout le corps. À force de se prendre les murs ou le sol ce n'est pas étonnant. Je souffle l'air restant dans mes poumons... je suis vraiment maladroite. Ou maudite va savoir. Je me dépêche de m'habiller, me brosser les dents et de me coiffer. Enfin, si juste passer une main dans les cheveux et attacher les mèches encadrant mon visage en queue de cheval arrière, est égale à se coiffer. Pour ce qui est du maquillage, je n'en mets pas et je n'en ai pas tout simplement. En plus, quand je me lève mes yeux semblent maquillés. Ça fait une pierre deux coups comme on dit. Tout ça fait, je me prépare à partir. Je mets ma veste officier et l'écharpe que Jordun m'a passé la vieille. Mon sac sur les épaules je m'oriente vers la porte et m'en vais.
J'arrive au niveau du portail de l'école et esquisse un sourire moqueur sur mon visage à la seule pensée de ma pendaison par le pied sur celui-ci. Je suis vraiment une andouille ma parole.
- « Je ne peux que confirmer tes dires, poulette. »
À ces mots, une main se pose sur ma tête et m'ébouriffe les cheveux. La seule personne qui arrive à deviner mes pensées n'est autre que Jordun. Je me retourne et effectivement c'est bien lui.
- « Arrête, je me suis coiffée !
- « Peuchère que tu es , » dit-il en rigolant
Nous nous dirigeons ensemble vers l'intérieur et je ne peux m'empêcher de le fixer du regard. Mes questions traversant la barrière de mes lèvres.
- « Pourquoi tu m'as menti, hier ? »
Il se retourne perplexe et me répond par un silence accompagné de gros yeux.
- « Heu... hum... Je ne t'ai pas menti...
- « J'ai tamponné un mur avec la serpillère et me suis prise une tige filetée dans la cuisse ? Tu ne veux pas plutôt dire qu'un grand et énorme Minotaure m'a encorné ? », lui expliqué-je en arquant les sourcils et croisant les bras sur ma poitrine.
Ni une ni deux, son visage blêmit. Apparemment il ne sait plus quoi dire.
- « Comment tu as su ? Il me semblait pourtant t'avoir bloqué cette partie de ta mémoire...
- Cette nuit j'en ai rêvé comme si on voulait que je le sache. »
- « Ah oui j'oubliais... Hel... Et comment tu savais que Ask n'était pas humain ?
- Secret !
- La personne qui te l'a dit risque un grand danger ! Personne ne doit dire sa réel nature !
- Personne ne risque quoique ce soit, je ne connais personne de surnaturel mis à part toi, Ask et M. Hraesvelg... Et puis si vraiment ils risquent gros en disant leur espèce, pourquoi me le dire ? Où se trouve la logique dans tout ça ?
- Attends deux secondes. »
Il se stoppe devant moi, le regard sérieux, ses mains sur mes épaules et ses bras nous encadrant.
- « Tu sais que le directeur est... comme nous ?
- Oui.
- Sacré nom d'un chien... tu as tout intérêt à garder sous silence la personne qui te l'a dit et ce que tu sais. »
Cette fois-ci il me pique au vif... que je garde secret ce que je sais ? C'est normal de le faire, personne ne me croira. Mais à peine a-t-il su pour ma connaissance concernant l'homme en haut de la direction de l'école que son regard change, remplit d'inquiétude.
- « Ce midi, on mange tous à l'Unveiled, viens avec nous. À mon avis, tu nous dois quelques explications et nous pareille. »
On vient d'arriver devant ma salle de classe, il me laisse en me donnant un sourire. Je pousse la porte et rentre dans la pièce. Il n'y a encore personne et je décide de me mettre au fond sur la table près de la fenêtre.
- « Emb ! »
Je tourne la tête et aperçois Rachel. Mes lèvres s'étirent en un sourire qu'elle me rend, toute joyeuse.
- « Rachel ! Comment tu vas ce matin ?
- Je suis exténuée ! Je me suis couchée super tard. Et toi ? Ton après-midi simplette à te tourner les pouces s'est bien passée ?
- « Tu parles ! rié-je. Je me suis retrouvée coincée au niveau du portail, le directeur m'a appelé pour ce désagrément. Elle n'était pas aussi simple qu'elle n'y paraissait. »
On rit toute les deux de bon cœur. Les élèves commencent à arriver et la sonnerie sonne. Il ne faut pas attendre bien longtemps avant que le professeur n'entre pour entamer le cours.
Ça fait maintenant trois heures que je suis ici, assise sur une chaise et ma concentration commence une descente vertigineuse dans les profondeurs de mon cerveau. Je n'écoute plus le cours gribouillant sur mon cahier et ce, pendant un peu plus de deux heures.
- « Pssst, Emb ! me murmure Rachel.
- Oui ?
- Je ne te passerai pas mes notes, me dit-elle, avec une mou joueuse sur son visage en regardant mon cahier rempli de dessins.
- Sadique, » repliqué-je en lui tirant la langue, nous faisant rire toute les deux alors qu'une sonnerie retentit.
- « Je te laisse Léo m'attend, il m'emmène au restaurant !
- Ah l'amour ! Tu lui passeras le bonjour de ma part. »
Elle me laisse et s'en va dans la direction de la sortie. Je range mes affaires et commence à suivre mon amie. Je passe l'encadrement de la porte et aperçois Jordun, adossé au mur les mains dans les poches. Toutes les filles n'arrêtent pas de le dévisager et murmurer des choses à son égard.
- « Je vois que tu attires les regards, lui dis-je alors que j'arrive à sa hauteur.
- Oui et c'est énervant. Ça commence à me pomper l'air. Aller, on s'en va. »
Je le suis et observe toutes les personnes qui nous fixent. Elles sont vraiment pas discrètes. Nous sortons de l'enceinte de l'établissement et après environ cinq minutes de marche, on arrive au restaurant.
- « Salut, les poules mouillées ! fait Jordun suivit d'un signe de main.
- Hey, Jord ! Alors, tu t'es fais la belle blonde hier soir ? taquine un garçon accoudé au bar, un verre à la main.
- Ah, toujours aussi direct Kento ! »
Ce Kento est un homme d'environ 26 ans, je dirais. Derrière son t-shirt, on peut apercevoir ces muscles saillants. Il est extrêmement bien bâti. Même son visage est beau et bien formé possédant une belle courbe de nez, des pommettes hautes et des yeux vairons. Un est bleu et un autre marron dont leurs pupilles diffèrent. La pupille de l'œil clair est ronde et celle de l'œil sombre est rectangulaire horizontale. Ses cheveux sont longs et ondulées présentant des mèches blanches par endroits. Il est vraiment éblouissant.
- « Oh, tu as ramené la fillette d'hier !
- Fillette ? », murmuré-je.
Je ne suis pas une fillette. Et je vais lui faire voir. Je sais que je suis petite mais je ne suis pas une gamine ! Cette remarque fait craquer quelque chose en moi. Il continu de rire et se retourne vers le bar où maintenant Jordun est assis. Je ne bouge toujours pas, l'impression de bouillir de l'intérieur m'enivrant. Mon regarde se fait sombre et furieux. Je finis par mettre un pied en avant, les poings serrés, j'avance. Apparemment personne ne m'entend marcher, étant comme invisible. Je me rapproche de lui, je suis à quelque mètres. Tout mon côté droit commence à me brûler. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? C'est la même sensation que lors de mon rêve avec le Minotaure... Je n'arrive plus à me contrôler... Je suis maintenant à un mètre de son dos. Je relève le menton, mes yeux n'exprimant que fureur, je lève les bras, les mains se trouvant maintenant au dessus de ma tête, poignets croisés. Mes doigts commencent à s'engourdir, me démangeant de plus en plus. De l'énergie... je suis en train de concentrer de l'énergie dans mes mains pour ne former qu'une grosse boule. Mes bras finissent par s'abaisser à une vitesse surprenante.Mais la seule chose que je finit par percuter n'est autre que le plancher... Le sol ? Le coup avec le parquet me fait reprendre conscience de ce qu'il y a autour de moi. Mes mains toujours au dessus de moi se font enserrer par d'autres. Je suis bloquée, coincée à terre. Et par qui ? Je vous laisse le deviner...
- « Kento... J'ai dit hier que le petit Wapiti mordait... »
Ce dernier se retourne, les yeux grand ouvert lâchant son verre par mégarde.
- « Mais... Qu'est-ce qu'il vient de se passer ?
- Tu viens de frôler la mort, poney...
- La mort ? Comment ça ? »
Mes yeux pleins de rages se chargent de lui répondre en silence le faisant déglutir. Mon regard finit par dériver sur la personne qui se trouve au dessus de mon corps.
- « Hey... Je peux me lever maintenant ?
- Hummm... laisse-moi y réfléchir. »
Il fait mine de réfléchir, son regard se perdant dans l'atmosphère et sa main se tenant le menton.
- « J'ai beaucoup réfléchi...
- C'était rapide, répondé-je blasée.
- C'est la deuxième fois qu'on se retrouve dans cette position, je vais commencer à m'y habituer. »
Ni une ni deux, mon sang ne fait qu'un tour. Sentant ma force se décupler je pivote mon bassin entrainant ainsi tout mon corps dans mon mouvement. Ce qui se trouve au dessus ne faisant pas exception, il finit dos au sol les avant-bras entravés par mes doigts. Je reprends la place dominante.
- « Humm... Je peux en dire de même, mon cher. »
Je viens de le surprendre à son propre jeu. Et j'en suis ravie. Alors qu'il affiche un air ébahi, pour ma part, ce n'est qu'un sourire moqueur qui se manifeste. J'abaisse la tête à sa hauteur et lui murmure à l'oreille :
- « Ne me cherche pas, tu n'en seras que blessé. »
Ces mots ont traversé le mur de mes cordes vocales comme venant des profondeurs de mon être, comme venant de quelqu'un d'autre. Venant de Hel elle-même.
Je finis par me relever et m'accouder au bar. Ask lui est toujours allongé, faisant un air mesquin et m'observant.
- « Ça devient intéressant tout ça... ».
Je roule des yeux en entendant sa réplique. Il est vraiment pas croyable. Jordun vient me rejoindre et commence à articuler des mots.
- « Ken, voici Embla. Elle sait qui on est Ask et moi donc je la fais rentrer dans le groupe pour avoir une meilleure surveillance. Ce serait fâcheux qu'elle dise par inadvertance notre existence.
- Salut ! » me dit-il.
N'ayant pas de réponse de ma part, Jordun continu mais est coupé par Ask.
- « Fait attention à elle, Ken... Évite de la comparer à une gamine. Je m'en réserve le droit.
- Personne n'en a le droit, pas même toi Ask, répliqué-je sans sourciller.
- Bon bon, ça suffit les jeunes ! dit Jordun. Embla, voici Kento.
- Bonjour, lâché-je finalement.
- Sais-tu ce que je suis réellement ? me demande-t-il
- Non je ne sais pas mais j'ai connaissance d'une chose...Tout le monde ici n'est pas humain.
- Observatrice à ce que je vois, dis Kento. Pour ma part, je suis un centaure. Pat, lui, est un incube. » me dit en me pointant du doigt l'homme extrêmement bronzé et en costume cravate à l'autre bout de la pièce.
Suite à cette phrase, j'entends des bruits de pas martelant le sol. Soudain, je sens un grand poids sur mon dos. Mais c'est pas vrai !
- « Aaron, Abys, Aragon... faut que vous arrêtiez de sauter sur les gens comme ça...
- Mais, elle sent si bon ! disent-il en cœur.
- Ce n'est pas une raison... fit Ask.
- Ask ! »
C'est une voix de fille qui vient de parler. Jordun me tend la main pour me relever, encore.
- « Voici Aaron et Aragon. »
Il me désigne deux garçons d'environ 10 ans et pourtant si grands à leur âge. Leur peau est halée et parsemé de lignes noires spiralées. Leur chevelure est aussi brune qu'est la terre un jour de pluie et leurs yeux aussi orange que le cœur d'un feu. Ils me sourient tous les deux, je ne peux que m'extasier devant leur beauté infantile, se ressemblant en tout point.
- « Et la fille qui colle Ask n'est autre qu'Abys, leur sœur. »
Je me retourne pour observer cette dernière et la voit accrochée au bras du loup qui lui, fait la mou. Je ne peux m'empêcher de me moquer intérieurement. Elle ressemble à s'y méprendre à ses frères mais avec comme seule différence la longueur des cheveux.
- « Dit, dit, tu veux voir ce qu'on sait faire ? me lancent-il.
- Heu... oui ?
- Abys ! C'est parti ! »
Celle-ci court dans la direction qu'on prit les deux garçons et vient se poster en leur centre.
- « Et c'est reparti... PAT ! fit Jordun.
- Quoi ? répond celui-ci.
- Met la barrière ! Les triplets se donnent en spectacle ! »
Sur ces mots, une flash de lumière bleue apparait pour disparaitre aussitôt. En un instant, les trois jeunes enfants ont laissé place à un énorme chien à trois têtes.
- « Cerbère... soupiré-je.
- C'est trop cool non ? » grogne le chien des enfers.
Celui-ci balaie de la queue tout content de ce qu'il est en train de montrer, créant une bourrasque de vent.
Soudain la porte du restaurant s'ouvre, laissant entrer un homme. Sa présence assombrit l'atmosphère de la salle et toute les personnes présentes se tournent dans sa direction, visage plissé et le regard sombre. Tout le monde a bougé pour se mettre en ligne de défense. Je me retrouve donc avec Jordun et Ask devant moi chacun mettant un bras devant mon corps. Cerbère se place au centre de la salle, face à l'intrus. Kento et et Pat, eux, se positionnent de l'autre côté du gardien des portes de l'abîme. L'air est tellement pesant que j'ai du mal à respirer.
- « Je vois que je ne suis toujours pas le bienvenu, dit l'indésirable.
- Non, et ce ne sera jamais le cas, répond Pat, la voix grave.
- Déguerpis, réplique Kento placé en position de combat.
- Tût tût, c'est pas comme ça qu'on accueille un nouveau client Messieurs », reprit l'importun.
Celui-ci contourne Cerbère en passant devant Pat et Kento. Les triplets ne le lâchent pas du regard et il finit sa course posté devant les deux frères et moi.
- « Je vois que les choses avancent comme elles le doivent. Mimir, la bague te plait ?
- Laisse la tranquille, menace Ask.
- Oh pauvre loup. Tu devrais faire attention à toi ou tu tomberas de haut. À ton avis, pourquoi ta bien aimée est partie ? Pourquoi elle a épousé quelqu'un d'autre ?
- La ferme...
- Ah, je vois que tu le sais. »
L'homme qui vient de rentrer commence à faire les cents pas devant nous, cherchant ouvertement Ask. On peut même croire qu'il essaie de faire perdre toute maitrise au loup. Ce qui ne tarde pas à se passer.
- « Tu veux que je dise clairement à tout le monde pourquoi Hel a déserté la surface de la planète ? Hel est partie à cause...
- J'ai dit la ferme ! »
Il ne peut finir sa phrase qu'Ask saute dans sa direction, crocs et griffes sortis au niveau de sa jugulaire. La pression a fait péter le bouchon et le voila, présent dans sa peau de loup maintenant l'intrus sous sa coupe.
- « Continu et je t'assure que je t'arracherai la gorge, fulmine-t-il.
- Fen, il n'en vaut pas la peine, arrête », reprit Jordun.
Ces mots résonnent dans la pièce mais Fenrir semble n'avoir rien entendu continuant de montrer ses dents grognant férocement et sauvagement.
- « L'admettre te mettrait-il dans l'incapacité de te maitriser ? Tu fais vraiment peine à voir. Je vais partir, si tu veux bien te pousser », annonce-t-il.
Fenrir décide donc de se pousser pour laisser se relever l'homme non apprécié, ne le quittant toujours pas des yeux.
- « Mais avant ça, dit-il en s'époussetant, je compte dire quelque mots à ma très chère Embla Mimir. »
Il s'approche tout doucement de moi et de Jordun. Ask n'a pas hésité à revenir se poster entre lui et moi, et Jordun renforçant également sa posture. Une extrême férocité nait à l'intérieur de moi mais ce n'est pas la mienne non... C'est celle de Hel.
- « Ma maitresse veut te faire passer ces mots : Je te retrouverai et tu coopéreras avec moi. Tu pourras toujours essayer de fuir, j'aurai toujours un œil sur toi. Tu finiras même par me faire libérer de cette prison maudite et tu t'en mordras les doigts, petite sotte. »
Je viens de me figer sur place. Ses paroles m'ont complètement paralysée de peur, comme la première fois où elle m'a parlé. Même par l'intermédiaire de son serviteur, on peut sentir la noirceur, le sadisme et la perversion de cette femme.
Brusquement, mon corps se met à me picoter de partout, ma chair est attiser tel un feu et une nouvelle énergie s'empare de moi. Je reconnais cette sensation. Je viens de me transformer. Hel vient de faire surface en réponse aux menace de l'esclave de Gullveis.
- « Alors dis-lui mot pour mot, que je vais m'évertuer à ce qu'elle ne sorte jamais de sa cage. Si elle veut me traquer, soit, je ne me cacherai plus et je lui ferai face. »
Pendant mon monologue, je pousse sur les côtés les deux frères volant me protéger et vient me placer face à l'annonciateur du message.
- « Si elle veut me trouver et me parler, qu'elle le fasse elle-même. Oh et j'oubliais, dite lui bien ça, Roland, jamais elle ne possédera tous les royaumes et encore moins le mien. »
Celui-ci acquiesce de la tête en guise de mise en mémoire et me sourit.
- « C'est noté et ce sera répété à la principal intéressée. Sur ce, je vous laisse à vos gamineries », dit-il entamant la marche vers la sortie tout en faisant signe de la main.
À son départ, l'atmosphère se fait moins pesante mais chaque surnaturel présent est encore tendu de cette rencontre imprévue.
Je suis la première à bouger et tout le monde me dévisage. J'ai toujours eu cette impression que quelque chose me manquait... que je n'étais pas complète. Et grâce à lui, je sais pourquoi. Désormais, ma petite vie humaine va changer et ma réelle nature va se redessiner dans les filets de la fortune. Hel et moi ne faisant plus qu'une à présent.
- « Je réparerai mes erreurs passées, quoiqu'il en coûte, murmuré-je.
- Mais... Tu avais disparu, soupirent Kento et Pat.
- Je refais surface.
- Sam est-il au courant de ton retour ? »
Je me raidis en entendant ce nom... Samaël... En aucun cas, il ne doit savoir où je me trouve.
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Bonsoir tout le monde ! :)
Voici le chapitre 7, j'espère qu'il vous plaira, n'hésitez donc pas à mettre des commentaires ! :D
Je vous souhaite une bonne soirée,
À bientôt ! ;D
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