Chapitre 1


La porte est entrouverte devant moi, je la pousse et me glisse à l'intérieur de cet immense bâtiment qu'est mon lycée. Je balaie la grande salle du regard mais n'y trouve mas mes meilleures amies. Quoi de mieux pour un mardi matin. Je soupire.

- Sherine, on est là !

Je me retourne d'un coup et souris à Leyla, ma soeur de coeur. Marocaine comme moi, on est inséparable.

- Wesh Bébé, on va se pose? Lui demandais-je.

L: C'est parti.

Elle s'en va devant moi telle une gazelle avec ses longues jambes.

Elle est si belle comparée à moi. Une silhouette élancée, une poitrine ferme mais peu généreuse, un ventre plat et des cheveux lisses châtains. Alors que je suis le contraire, des formes généreuses et un ventre plat musclé dû à ma pratique régulière de natation.  Mon visage est banal malgré que j'ai eu des compliments sur mon physiques.

On s'assieds alors sur un banc en attendant la sonnerie de 8:30.

L: Tu devinera jamais ce qu'il m'a dit !

Ses yeux pétillent.

- Non dis moi. Je souris de satisfaction.

L: Il m'a avoué ses sentiments et tout. Genre Leyla tes la plus belle et ça fait longtemps que je suis sur Toi. Je t'aime et blabla. (En l'imitant). Et devine ce que j'ai répondu ? (Elle tape son front de sa main) " Arrête tes sottises et va dormir" Putain je suis troooop conne !

- Ah wili ! Il t'a avoué ses sentiments? Dis-je ironiquement l'air étonné. Mais ca fait longtemps qu'on le sait tous. Putain t'es vraiment trop conne wallah. (je me moque).

L: Et je fais quoi maintenant?

-Tu va le revoir et tu lui explique que t'étais stressé c'est tout.

L: Stressé ? Moi? Hahahhahahaha. Plus que ça .

- Bah voilà hahahahahaha.

L: Mais pourquoi j'ai réagi comme ça aussi? Pffff.

?: Qui a réagi comment?

L et moi: SAFAAAAA !

S: c'est bon calmez vous y'a tout le monde qui nous matte.

- Tu nous a manqué grosse vache. 😊

Safaa était hospitalisée pour se faire opérer. Elle devait enlever ses dents de sagesse, rien de grave.

S: Pas moi. (Elle souris. )

L: je vois que t'es dents n'ont pas suffit à te faire taire. (On rigole toutes).

Driiiiing.

On monte alors en classe et nous préparons à rentrer en classe. A la fin de la journée, je dis au revoir à mes femmes et décide de rester parler à mon professeur d'histoire à propos d'un texte que je n'arrivais pas à analyser.

Je me rends à sa classe et l'attends devant la porte. Le couloir est vide et silencieux.

J'entends quelqu'un monter les escaliers, j'espère de tout mon coeur que ca soit le professeur. Déception c'est un garçon qui apparaît. Et apparemment il a le même but que moi.

Garçon : T'attends monsieur Vanelli?

-Oui. Toi aussi?

G: Ouais.

il est e' face de moi, adossé au mur. Je ne sais où poser mon regard. En tout cas sur son beau visage, ça me dérangerait pas. 

C'est malaisant ce silence pesant et cette absence de mouvement de notre part. Je le regarde alors pour voir s'il n'avait pas trouvé un moyen d'occupation. Puis me rends compte qu'il me fixait. Je me doute qu'il n'y a personne d'autres à fixer mais ce n'est pas une raison pour le faire.

Mal à l'aise, je decide de me déplacer. Soudain quelqu'un vient.

M. V. : Qu'est ce que vous faites là, vous deux?

- Je..

G: (me coupe) je suis venu vous rendre votre livre.

M: et toi?

-Juste quelques questions. (Je baisse le regard, gênée par ce regard perçant du fameux garçon)

M. Vanelli insère la clé dans la serrure et rentre précipitamment en classe. Et s'installe à son bureau.

V. - Bien dites moi.

G. : En fait j'aimerais aussi vous poser quelques questions.

Pourquoi a-t-il changé d'avis subitement ? De toute façon je suis prioritaire j'étais là avant lui.

- Monsieur Voilà j'aimerais savoir pourquoi vous inscrivez ici que ce document est impertinent dû au fait que le l'espace temps ne convient pas.

Je lui tend mon dossier de feuille. Il commence à m'expliquer brièvement mais impossible de me concentrer. Cet inconnu me perturbe. Qu'il aille faire un tour putain.
-Mais je ne comprends toujours pas, monsieur.

Mister X se lève alors d'un coup et nous coupe.

G. : Monsieur c'est rapide ce que j'ai à demander. En plus j'ai autre chose à faire wallah.

V. : Patiente un peu Fayz, je termine avec Sherine puis tu pourra me rendre mon livre et poser toutes tes questions.

Fayz: Azi je reviendrais demain. Au revoir.

V. : A demain.

Il revient alors à moi pendant que Fayz me lance des regards meurtriers.

[...]

• Mardi 5 février - 17:34 •

Je suis chez moi. j'aide ma mère à faire le ménage pendant pendant la petit frère regarde la télé. Ma mère vie seule depuis que mon père nous a quitté, il y a 13 ans, quand j'avais 7 ans. Il est mort d'un cancer du foie. Je ne me souviens pas beaucoup de lui, mais les photos témoignent de tout l'amour qu'il nous a témoigné. Qu'Allah garde son âme en paix.

Conversation en arabe.

Maman: Sherine tu pense qu'on devrait aller chez ta grand mère ces vacances?

- Tu crois qu'on aura assez pour passer le reste du mois?

M. : Je sais pas. Mais ça fait longtemps qu'on a plus vu tes grands parents. Et tu sais je peux encore faire des heures supp.

- Non, c'est trop pour toi. On va s'arranger autrement.

M. : Aah Ma fille t'a pas intérêt à travailler pour le voyage. Tu a des études à mener. En fait tu sais quoi de va aller nul part. Allons nous assoir.

Cela fait longtemps que ma mère travaille au Carrefour du coin. Elle gère les rayons, la caisse et les réserves. Mon père était médecin, on a jamais manqué de rien.

Salim: On mange quoi Mama?

M. : J'attends que ta soeur aille chercher du pain et des sodas au supermarché.

- Ca va je vais y aller maintenant.

Je m'habille rapidement et sors de notre maison. Le supermarché est assez loin, mais bon je ne vais pas pouvoir m'y rendre autrement, on a plus de voiture.

En chemin, je marche au rythme de la musique lancée par mon téléphone à travers de mes écouteurs. Je fixe le sol en essayant de traduire les paroles anglophones.

Je suis bientôt arrivé. Il fait froid et vide. Aucun bruit par cette nuit peu éclairée. Je traverse alors le carrefour.

Soudainement, je vois des phares d'une voiture en face de moi qui m'aveuglent. La voiture se dirige à une vitesse inconcevable. Elle est tout près. Trop près. Je ne peux détacher mes yeux de ce qui va m'arriver. Ces phares. Cette musique. Cette vitesse. Ce carrefour. Ce destin. Je le sais et je n'ai rien pu faire. Ma conscience se perds.










UnaBella_

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