• Chapter 23 •
Trois longs et interminables jours s'étaient écoulés. Mayla passait la moitié de ses journées avec Saraï ou seule dans sa chambre. Depuis sa conversation avec le Cheikh il y'a trois jours, à l'aube, elle ne l'avait plus revu. C'était peut-être mieux ainsi.
Mayla n'arrivait toujours pas à expliquer par quel miracle sa mère avait pu être traitée et par conséquent, avait pu sortir de l'hôpital. Mais elle se fit la promesse de faire ses recherches afin d'en savoir plus. Quant à la lâcheté dont son patron avait fait preuve, elle ne s'en était toujours pas remise. Elle n'avait jamais vu cette personnalité qu'il avait mis en exergue lorsqu'elle l'avait appelé. Il l'avait lâchement abandonné..
Maintenant qu'elle n'avait plus rien, ni à perdre, ni à gagner, elle se rendit compte que sa seule chance de quitter ce royaume était de mener à bien la mission dans laquelle elle allait bientôt être embarquée.
Et son petit doigt lui disait que le moment était bien plus proche qu'elle ne le croyait..
Elle était à présent dans les jardins royaux et prenait plaisir à humer les délicieuses odeurs florales. Heureusement qu'on lui avait permit de se balader autant qu'elle voudra à condition de ne pas mettre ses pieds hors du palais. En plus, elle ne voit pas où est-ce qu'elle pourrait bien aller avec ses deux hommes baraqués qui la suivait depuis ces derniers jours. Elle avait l'impression de perdre la tête !
- Shhhhht tout doux ma belle..entendit-elle à quelques mètres d'elle.
Elle tourna donc sa tête en direction de la voix et se rendit compte qu'elle avait déjà longé la largeur du jardin et était à présent proche de l'écurie. Curieuse, elle s'y approcha pas à pas en observant le géant hangar sous lequel se trouvaient ces bêtes qu'elle appréciait particulièrement.
Dommage qu'elle n'avait jamais eu la chance de profiter d'un cheval..songea t-elle en se rappelant un très mauvais souvenir.
C'était lorsqu'elle avait onze ans. Elle était à la plage avec sa mère et cette dernière lui avait proposer de monter à cheval. Excitée mais apeurée, elle s'approchait de la bête et le cavalier l'aidait à monter sur la selle. Elle s'y était enfin assise le sourire aux lèvres et alors que le cavalier voulait aussi monter avec elle pour plus de sécurité, le cheval s'est subitement braqué.
Prit d'un élan inattendu de rage, il bougea violemment avec elle sur le dos et elle se retrouvait brutalement balancée de tout côtés en criant de douleur et de peur. Étant trop petite, ses pieds n'arrivaient pas à atteindre le ventre du cheval où elle devait normalement poser ses pieds. Ses cuisses la brûlèrent à cause des secousses que provoquaientt le cheval enragé et ses doigts rougissaient à force de tirer sur la corde pour se maintenir et éviter de tomber à la renverse.
Elle tomba inévitablement mais heureusement le propriétaire du cheval, étant aux aguets, l'avait habilement rattrapé.
Depuis cet épisode, Mayla n'avait jamais osé s'approcher d'un cheval, préférant les admirer de loin.
- Vous allez bien madame ? Vous semblez être terrifiée. La tira une voix dans ses lointaines pensées.
C'était la même voix qu'elle avait entendu plus tôt. Il s'agissait d'un homme de corpulence moyenne et qui devait avoir la trentaine. Il avait les cheveux châtains coupés courts et les yeux clairs. Ses pieds étaient enfouis dans de grandes bottes noires et il y'avait de la paille sur ses vêtements tâchetés de poussière.
- Non ça va ne vous en faîtes pas. J'ai vécu une mauvaise expérience avec un cheval alors j'étais perdue dans mes souvenirs. Répondit Mayla en laissant sa curiosité l'entraîner devant la petite porte qui la séparait du cheval à qui il parlait.
- Oh je vois, j'en suis sincèrement navré.
Mayla lui sourit pour le rassurer.
- Elle, c'est Jelaya. La jument la plus belle et de loin la plus butée de l'écurie. L'informa l'homme en suivant la réaction du cheval du regard.
Pour être belle, elle l'était. Son pelage était d'un gris anthracite et elle avait une crinière de couleur blanc crème.
Elle eut un brusque mouvement de recul lorsque la jument se rapprocha trop près d'elle.
- Elle a l'air étrange aujourd'hui. Je pense qu'elle a aussi peur que vous lui fassiez du mal vu que vous lui êtes inconnue. Dit-il en passant la petite porte qui les séparait du cheval.
Mayla le regarda délier la jument avant de la mettre en confiance. Il sortit avec elle en continuant de carresser sa crinière, tout en lui chuchotant à l'oreille.
- Vous vous occupez des chevaux ? Eluda t-elle en reculant tandis qu'ils s'approchaient.
L'homme lui adressa un regard en souriant gentiment.
- Exactement, je suis le palefrenier royal. Mon nom c'est Yahia et vous ?
- Enchantée. Je suis Mayla. Mayla Steele mais vous devrez certainement me connaître puisque je-
Il la coupa en secouant la tête de gauche à droite.
- Ne pensez pas que je vais me limiter à ce qui s'est passé pour affirmer que je vous connais, je ne suis pas comme ça vous savez. Lui dit Yahia en s'arrêtant dans ses mouvements.
Ses mots la touchèrent énormément et pour une fois, elle se sentait à l'aise avec quelqu'un qu'elle ne connaissait pas mais qui ne la jugeait pas pour ce qu'elle avait fait.
- Merci beaucoup Yahia..souffla t-elle. De ce que je vois, vous aimez beaucoup les chevaux.
Il sourit, un sourire vrai.
- En effet. Mon père les adorait et passait ses journées à étudier ces bêtes. J'ai fini par hériter de sa passion. Répondit Yahia un brin nostalgique.
- Vous voulez la toucher? Demanda ce dernier en tenant fermement les cordes qui permettaient de diriger le cheval.
Mayla grimaça. Elle ne savait pas si c'était vraiment une bonne idée.
- N'ayez pas peur Mayla, elle s'est calmée maintenant.
Mayla inspira en se rapprochant du pelage gris de Jelaya. La jument ne semblait pas la voir venir alors elle glissa lentement sa main sur son dos. Son pelage était doux et soyeux.
- C'est très apaisant. Chuchota t-elle en continuant de la carresser.
Mayla avait l'impression de toucher les nuages tant elle se sentait bien à cet instant précis. Jelaya n'avait fait aucun mouvement brusque et elle semblait aimer, elle aussi.
Plusieurs minutes passèrent sans qu'elle ne se rende compte de la connexion qu'elle avait avec Jelaya. Elle lui carressait même le pelage du visage.
- Vous voulez la monter ? Proposa innocemment Yahia, qui s'était reculé pour la laisser profiter de la jument.
Mayla réfléchit longtemps avant d'accepter. Jelaya avait l'air de bien l'apprécier alors pourquoi ne pas essayer.
- Vous verrez, Jelaya vous fera oublier votre mauvais souvenir. Lui dit Yahia en apprêtant la jument à être montée.
Il lui posa la selle sur le dos et installa tout le nécessaire pour que Mayla puisse monter.
- Je tiens la corde ne vous en faîtes pas. On va juste la faire marcher dans les jardins ici. L'informa Yahia en l'aidant à s'asseoir sur la selle.
Une fois confortablement assise, le vent chaud tapa son visage mais elle sourit, heureuse de vaincre cette peur des chevaux. Même s'ils n'allaient pas aller plus loin que se balader dans les jardins juste ici, elle avait envie d'en profiter. C'était mieux que de rester cloîtrée dans sa cage dorée.
Mayla tenait les cordes devant elle tandis que Yahia, pour plus de sécurité tenait l'attelage qu'il avait installé autour de la tête de Jelaya.
La marche commença. Les minutes passèrent pendant qu'ils traversaient calmement les jardins qui avaient de grands espaces en leur sein.
- Ça va là-haut? Demanda le palefrenier, satisfait de voir Mayla passer un bon moment.
- Oui! Merci beaucoup de me fait vivre ça. Rétorqua t-elle tandis que Yahia dirigea la jument sur la gauche, dans le but de rentrer à l'écurie.
Tout d'un coup, Jelaya leva la tête. La main de Yahia lâcha l'attelage sous l'effet de la surprise. Mayla serra la corde en ne se sentant plus en sécurité lorsqu'elle vit que Yahia n'avait plus de contrôle sur l'animal.
- Shhhht ma belle..du calme. Essaya t-il de la calmer tandis que la jument effectuait des soubresauts.
- Yahia.. l'appela Mayla en sentant la peur lui serrer la gorge.
Son cœur comme mnca à cogner dans sa cage thoracique.
Non..il ne fallait pas que cela se reproduise.
Elle passait un merveilleux moment..
Pourquoi Jelaya réagissait de la sorte ?
- Ne vous en faîtes pas Mayla. Tirez bien la corde vers vous pour la freiner. Dit-il en joignant le geste à la parole.
Apeurée, les mains tremblotantes, Mayla fit ce que Yahia lui recommandait. Jelaya se stoppa net en henissant.
- Maintenant, je vais vous aider à descendre.
- Je veux descendre..j'ai.. j'ai peur. Balbutia la jeune femme en lâchant la corde, prise de panique à l'idée que ce qu'elle a vécu se réalise encore aujourd'hui.
Alors qu'elle entreprit de retirer ses pieds d'où ils étaient, sur le ventre de la jument, Jelaya se mit à marcher rapidement en voyant Yahia s'approcher d'elles. Mayla tint rapidement les cordes pour éviter de tomber.
D'un coup, les marches se transformaient rapidement en course.
- JELAYA!! Cria Yahia en courant derrière la jument.
Mayla avait les yeux écarquillés, la respiration irrégulière. Les larmes menaçaient de couler tandis qu'elle n'arrivait absolument pas à retenir la jument qui commençait à galoper de plus en plus rapidement.
- À L'AIDE JE VEUX DESCENDRE !
Elle criait mais ses cris étaient étouffés par le vent et la rapidité avec laquelle la jument s'éloignait des jardins.
Mayla regretta amèrement de s'être approchée des écuries. Pourquoi elle devait subir cette situation encore une fois ?
Cela avait tout l'air d'être une fuite! Le Cheikh la tuerait!! Aussi impulsif qu'il l'était il n'accepterait aucune justification de sa part. Rien qu'à y penser, son estomac se noua. C'était sa fin, c'était sûr et certain.
Elle regardait derrière elle et vit Yahia, complètement paniqué, qui courait de toutes ses forces dans l'espoir de les arrêter. Elle était terrifiée et sentait son cœur battre douloureusement.
Malheureusement, la jument était innarêtable et les cuisses de Mayla commençaient à lui faire mal à cause des secousses provoquées par les galops de la jument. Elle se mit à pleurer de vulnérabilité tandis que la poussière commençait progressivement à lui brouiller la vue. Ce qui signifiait que Jelaya avait complètement quittée le palais, s'enfonçant dans le désert pourvu de sable..
{•••}
- Mon Seigneur, madame Steele est bel et bien rentrée chez elle après qu'on l'ait libéré. L'informa Ousmaël.
Khalil se contenta d'hocher la tête en carressant sa fine barbe.
- Bon travail. Maintenant, faîtes en sorte que personne ne sache que c'est moi qui ai réglé ses factures et tout le reste, c'est bien clair ? Demanda t-il sans regarder son conseiller.
- Très clair.
Khalil n'avait pu s'empêcher de réagir lorsqu'Ousmaël l'avait informé qu'il avait intercepté un appel houleux de Mayla Steele et de son patron. Ce dernier lui assurant qu'il ne lui donnerait plus rien pour sortir sa mère de l'hôpital.
Khalil prit donc l'initiative de la sortir de là sans pour autant que la fille de cette dernière le sache. Si Mayla ne pouvait plus continuer la mission, c'est parce qu'il le lui avait contraint et sans cette mission, elle ne pouvait plus s'occuper de sa mère. Sachant que cette dernière n'avait pas à payer les pots cassés, il se chargea de tout régler.
Mayla le saura le moment venu, pas si elle le demande avant. Maintenant qu'elle sait sa mère hors de danger, elle pourra se consacrer entièrement à ce qu'il prévoit pour elle, sans qu'elle n'ait à se préoccuper de quelqu'un.
- Votre Altesse, votre idée a porté de beaux fruits. Commença Lamine en ouvrant la chemise à rabat, le tirant subitement de ses pensées lointaines.
- En effet. Renchérit Oumar Rhabi, masquant difficilement sa satisfaction.
Khalil leva les yeux de la paperasse qu'il signait, intéressé par les dires de ses ministres. Il avait convoqué une réunion en comité restreint pour voir où est-ce qu'ils en étaient dans leur démarche d'arrestation.
Il y'avait donc dans la salle de réunion, autour de la grande table en verre de douze places, Oumar Rhabi - ministre des affaires étrangères-, Lamine Einar - premier ministre-, Malic Hasna -ministre de la défense- et naturellement, Ousmaël Rheda son conseiller.
Khalil les jaugea un à un, la tête toujours inclinée mais les yeux levés en leur direction. Leurs visages étaient peints d'une satisfaction qu'ils voulaient discrète. Ils avaient certainement fait un conseil des ministres s'ils semblent tous unanimes sur une affaire qu'il ne savait pas encore.
- Vous avez jugé nécessaire de faire suivre Mokhtar Yûman et votre intuition était bonne. Continua Malic.
Khalil croisa lentement ses bras imposants en se redressant totalement dans son siège en cuir. Il intima Malic de continuer ses explications dans un mouvement de tête.
- Votre Altesse, commença t-il. Comme vous le savez, il y'a quelques jours de cela le conseiller de votre prédécesseur a affirmé qu'il devait s'absenter pour un moment. Suite à votre ordre à la réunion passée, j'ai chargé trois hommes de le suivre à distance. Pour cela, nous avons discrètement collé un outil de localisation miniature sur le bas de sa montre par le moyen d'un de ses domestiques personnels. L'objet est si fin qu'il ne s'en est pas rendu compte.
Plus Khalil écoutait le ministre de la défense parler, plus il était fier d'avoir eu l'intelligence de l'avoir nommé au sein de son gouvernement. Cet homme était futé et compétent.
- Alors le lendemain, c'est-à-dire le jour où il est arrivé à destination, nous avons pu le localiser car à notre base, un signal a commencé à être émit. Nous nous y sommes donc rapidement connectés et par voie de conséquence, nous avons pu découvrir le lieu où se trouve Mokhtar depuis quelques jours.
Une fuite d'information leur a permit de savoir la localisation de son géniteur. Il était impatient d'entendre que c'est à cet endroit que son conseiller s'est rendu.
Intérieurement, Khalil n'avait aucun doute là-dessus. Il n'avait jamais fait confiance à ce Mokhtar alors rien ne pouvait l'empêcher de l'éloigner de tout soupçon.
- Sur l'écran, il y'avait un clignotement rouge qui montre l'emplacement de la personne suivie, donc le quartier la ville et tout ce qui avec. Et après quelques recherches par rapport aux points de références qu'on a vu sur la carte, on a plus conclure que Mokhtar Yûman se trouve exactement à Fremont, un quartier huppé situé dans Las Vegas..
Sans surprise aucune, Khalil prit une très grande inspiration en sentant progressivement l'adrénaline monter crescendo.
Son cher père n'allait pas tarder à le revoir. Khalil s'y préparait mentalement, ce dernier étant un homme vicieux et un piètre manipulateur.
- Nous attendons à présent votre feu vert pour lancer l'opération mon Seigneur. Termina Malic à l'endroit de son Cheikh.
- Je vous ferai signe le moment venu. Néanmoins tenez vous prêts et aux aguets car lorsque je donnerai le feu vert, il n'y aura plus machine arrière. Dit-il à l'endroit de ses ministres.
Ces derniers acquiesçèrent en silence, ne cachant pas leur admiration pour lui et leur excitation d'enfin commencer le premier objectif que s'est fixé leur Cheikh depuis sa venue au pouvoir.
- Nous allons leur laisser encore un peu de temps. Mokhtar n'est pas naïf, il doit certainement savoir qu'il n'est pas resté sans surveillance. Il faut que nous les surprenions. Et c'est bien ce que j'ai l'intention de faire. S'enquit-il d'une voix qui ne souffrait d'aucune réplique.
Khalil savait qu'il ne devait pas agir précipitamment et surtout sous l'effet de la colère. Certes il était très confiant, mais se presser ne servirait à rien.
D'autant plus que pour mener à bien sa mission, il devait compter sur la loyauté d'une personne en particulier. Cela est ironique car cette dernière avait été de loin la plus loyale.
Il eut un rictus moqueur qui étira ses lèvres en songeant à la femme en question. Son reflet lui vint subitement en tête.
Ses cheveux blonds vénitiens..sa fine taille..sa candeur...ses lèvres d'un rouge qui appelait à la plus secrète des débauches. Quant à ses yeux de biche d'un vert émeraude, ils laissaient deviner son jeune âge grâce à l'absence de rides. Il voyait clairement qu'elle menait une lutte intérieure à chaque fois qu'il lui parlait, et il en jouait. Elle avait une telle combativité malgré le fait qu'elle se savait en position de faiblesse.
C'était surtout ça qui l'intriguait chez la jeune femme.
- Mademoiselle Steele..murmura t-il dans un souffle à peine audible en carressant sa mâchoire ombrée d'une fine barbe.
Il savait qu'il mettrait ses nerfs à rude épreuve lors de la mission dans laquelle elle est devenue l'agent principal. Ses ministres pouvaient dire qu'il se servait d'elle mais ce n'était pas ce qu'il voyait, lui. Il savait ce qu'il faisait.
Peut-être était-ce cruel de sa part de ne pas l'informer sur ce qu'elle était censée faire. Il gardait cela pour plus tard, lorsqu'ils seront déjà sur le terrain. Car elle était bien audacieuse à songer à vouloir fuir bien qu'elle se savait coupable. Même s'il l'avait arrêté avant qu'elle ne puisse aller loin, il devait reconnaître que rien ne l'empêchait d'atteindre son objectif lorsqu'elle se voyait en danger.
Les voix de ses ministres qui discutaient à propos des événements à venir le firent sortir de ses pensées peu communes.
- Votre Grandeur, voulez-vous que j'informe mademoiselle Steele qu'elle doit commencer à se préparer? Lui demanda Lamine.
Khalil vit là une occasion d'affronter l'innocente journaliste..comme si c'était devenu son passe-temps favori ces derniers jours.
- Je le ferai moi-même merci. Vous pouvez disposer, merci pour ces précieuses informations Malic, bon travail. Déclara t-il en se levant de son siège royal.
Les hommes le saluèrent comme il se devait et sortirent de la pièce. Tous, sauf Ousmaël.
- Vous m'avez paru bien évasif pendant cette réunion mon Seigneur, quelque chose vous tracasse t-il ? Lui demanda son conseiller une fois seuls.
Khalil croisa ses mains dans le bas de son dos en se tournant vers la haute fenêtre.
- Tout va bien mon cher, ne vous inquiétez pas pour moi. Le rassura t-il en observant le désert au loin.
- Bien, si vous le dîtes.
Plusieurs minutes passèrent dans lesquelles les deux hommes admiraient le soleil frappant au milieu des immenses dunes de sables. Jamais le Cheikh se lasserait de cette vue.
Puis soudainement, Khalil plissa les yeux en pensant avoir affaire à une hallucination.
- Ousmaël ? S'enquit ce dernier.
Ousmaël quitta des yeux le désert pourvu de sable fins en regardant le Cheikh.
- Rassurez moi je ne suis pas le seul à voir ce que je vois ? Lui demanda t-il en fronçant les sourcils.
Ousmaël reproduisit son geste en suivant des yeux l'endroit qu'il lui indiquait. En effet, lui aussi constata avec effroi ce dont le Cheikh parlait. Était-il en train de rêver ?
- En effet mon roi, à moins que ma vue ne me fasse défaut, je crois bien apercevoir une silhouette féminine sur ce cheval galopant à vive allure en direction du désert..
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hi bande de belles créatures!
On en parle de ce chapitre omggg c'est certainement l'un des plus long :)
Donnez moi vos avis pour le prochain chapitre ( même si j'ai déjà finit le livre je veux quand-même savoir:))
qu'est-ce qui se passera maintenant que Mayla est perdue dans le désert ? Que fera le Cheikh ?
On se retrouve dans le prochain!
D'ici là, Take care.
Jessy♡
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