Mission accomplie
Je reprends rapidement mes esprits, laissant échapper un soupir de ma bouche.
Je dois me débarrasser de ce corps quoi qu'il en coûte. Mais que faire ?
Sortir avec le cadavre est trop risqué. Mais le laisser ici sans rien faire est encore plus risqué.
Réfléchissant calmement à mes prochaines actions, je trouve une solution qui peut peut-être bien marchée en croisant les doigts,
- La douche...
Cela peut éventuellement bien fonctionner et on penserait plus à un suicide qu'à un meurtre.
Mais encore comment expliquer le grand trou dans la gorge où beigne du sang.
Suicide prémédité ?
Ce cas ne paraît pas vraiment à un suicide. Du moins je me serais débarrasser de quelques indices pouvant se rapprocher d'un meurtre.
Sans encore passer plus de temps à réfléchir, je conduis habilement le cadavre vers la salle de bain pour l'installer dans la baignoire et enfin laisser couler l'eau sur le pauvre corps inerte.
Travail accompli ou presque.
Et oui il me reste encore à retirer cette petite bouteille en verre cassée de sa gorge.
Ce qui ne me prend pas temps et j'accomplis la tâche en un clin d'œil.
Je m'assure de bien désinfecter la pièce avant de prendre congé.
Bien évidemment je n'utilise pas la porte pour sortir, cela est trop risqué et on peut facilement m'attraper.
Avec des gants sur mes mains pour ne pas laisser d'empreintes, j'ouvre délicatement les fenêtres de l'immeuble pour atterrir sur le toit.
Cela peut paraître dangereux, mais pas pour moi car mon travail va au delà de ce petit manège.
Je range les biens que j'ai pu obtenir de ce Don Séverino dans mes vêtements en passant rapidement à l'attaque et me déplace d'un bâtiment à l'autre tel un expert.
Le trajet est rapide et j'arrive enfin à destination. Ce qui veut dire au rez-de-chaussée .
J'ajuste mes vêtements puis reprends ma route comme si de rien n'était. En marchant calmement dans l'allée menant vers l'extérieur.
...
- Il n'a pas vraiment été utile ce Don, heureusement qu'il ne sera pas pour nous un obstacle. Dit notre chef d'une voix ferme.
Je lui présente les biens obtenus qui sont bien-sûr le portable du défunt et l'arme que j'ai utilisé pour le tuer.
O Sapo me fixe brièvement l'air étonné avant de prendre la parole :
- Qu'as-tu fait ? Et si la police cherchait les biens qu'il a pu utilisé dernièrement et qu'on remarque l'absence de son téléphone... Cela fera plus penser à un meurtre prémédité qu'un suicide.
Ses yeux me transpercent presque attendant une réponse immédiate de ma part. Et heureusement pour moi, je ne suis pas bête pour commettre des erreurs fatales pareilles.
- Détendez-vous Sapo, le victime possédait deux portables. Et ce que j'ai pu constater l'un était consacré à la famille et l'autre pour les affaires. Alors j'ai juste pris ce qui nous serait utilitaire.
Étonné de ma réponse et ma logique, Sapo me dévisage un bref instant puis se met à rire tel un diable.
- Je n'aurai jamais penser un tel coup venant de toi. Tu as mes respects.
Il me regarde fièrement puis ajoute
- Notre prochaine cible, le procureur. Je me suis renseigné à son sujet. Et c'est un grand nom du syndicat. Il nous sera très utile s'il accepte de coopérer.
Sapo se lève à présent, se dirigeant vers la porte de son bureau légèrement ouverte pour la refermer.
- N'as-tu plus besoin d'argent pour ton frère ? Marmonne t-il d'une voix espiègle.
Et là, la situation de Berna me revient. Nous n'avons toujours pas la somme suffisante. Et depuis le début de la mission, je n'ai pas vraiment eu le temps de m'approcher de lui et lui parler.
- Je suis d'humeur à fêter aujourd'hui, soit tu veux avoir l'argent, soit tu dégages de la pièce sans rien.
Il pose sa tête sur mon cou, laissant traîner des baisers baveux sur mon corps provoque un gémissement venant de moi.
Je savais que ce que je faisais été mal; je détruisais un peu plus ma vie et m'étais Berna en danger.
Mais dans cette vie laborieuse dans cette pauvre favéla, y a-t-il quelque chose d'autre de pire à faire ?
Entre les gangs qui règnent et tuent la population chaque jour, la misère que chaque habitants de ces coins perdus vivent, le trouble, la peur, la misère, la faim etc rien ne peut être considéré comme méprisable ou à ne pas faire pour gagner au moins sa vie avec quelques miettes de billets de banc et au moins venir en aide aux membres chers.
C'est le cas pour moi. Je me suis promise depuis la mort de ma tante que je veillerais toujours sur Berna comme lui le fait pour moi. Et avoir des nuits avec O Sapo ne me dérangent guère tant que la personne qui compte pour moi et qui représente ma seule et unique famille.
Perdue dans mes pensées profondes, je ressens une main qui serre fortement ma culotte et qui me ramène à la pure réalité.
À moitié nue devant lui comme souvent, la main d'O Sapo se presse à déchirer ma culotte me laissant complètement nue devant sa vue.
J'aurais peut-être honte, j'aurais peut-être caché ma nudité, j'aurais peut-être jamais accepté de lui donner mon corps . Mais là c'était avant. Avant d'intégrer ce minable cartel, cette minable organisation qui a précipité la mort de ma tante. Ce minable endroit qui nous a rendu Berna et moi des criminels.
Linda... je voyais ma vie autrement. Rio, Brésil, Favéla. Je déteste tout ça .
Les larmes menacent de couler de mes yeux que je parviens de justesse à retenir. Il est hors de question pour moi de pleurer ou m'effondrer devant O Sapo ou quelque d'autre de la bande.
- Tu es juste magnifique. Ton corps, tes jambes, tout est parfait chez toi.
Je sens un bloc de ma gorge. Je fais ce qu'il y à affaire plus vite que prévu. Il m'embrasse, m'utilise et je le laisse faire.
- Tiens. Dit-il après s'être déchargé sur moi. Tu peux disposer.
Je récupère aussi vite l'argent, me rendant immédiatement dans la salle de bain, isolée du groupe et m'enfermant seule à l'intérieur.
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