Une vie sans risque n'est rien.

- Linda...

Une voix calme masculine, provenant de derrière,me ramène à la réalité.

- Berna.!?

Il s'approche de moi, refermant la porte de la petite pièce qui nous aide,Bruna et moi pour la nuit.

Ses yeux sont légèrement enflés entourés par des rougeurs. Sur ses lèvres sont gravées des marques de bavure,et quelques marques de bleus sur ses bras.

Mais qu'est ce qui s'est passé ?

- Berna...Dis-je en me rapprochant un peu plus de lui.

Il me regarde,un visage triste, fatigué, suppliant de l'aide.

- Mais...mais qu'est ce qui t'est arrivé ? Ces blessures d'où proviennent-ils?

Berna me regarde pas,ses yeux parcourent toute la pièce,ne voulant pas rencontrer mon regard.

L'enroulant de mes mains,mes yeux toujours fixés sur lui,et d'un ton autoritaire je dis:

- Que se passe-t-il Berna.? Je veux savoir et maintenant.

Il laisse échapper un soupir long, avant de me conduire vers le petit lit à côté et me parler.

- ...tu sais à propos de la dette de l'autre fois... l'argent que j'avais emprunté et qu'il fallait remettre...

- Ouii. Dis-je impatiente de la suite.

- Je...je devais payer 1000 Real ...mais jusque là je n'ai que 655 Réal. Et je sais que je t'ai bien dit de ne pas t'inquiéter à ce sujet,mais je suis maintenant au plus bas et j'ai vraiment besoin de compléter cet argent.

- C'est eux? Dis-je sans réfléchir.

Je sais que c'est eux,ils l'ont battu pour l'argent et ça je le sais.

- Ça... Dit-il en soupirant. Ne t'inquiètes pas ce n'est rien de grave. Juste un peu d'alcool et un bain et tout ira bien. Dit-il joyeusement.

Malgré son sourire joyeux,je peux sentir la peine qui existe dans son cœur.

Il ne me montre pas sa douleur, pour paraître fort et ne pas m'inquiéter,mais maintenant je ne suis plus cette petite Linda à qui on pouvait tout cacher, cette Linda de cinq ans,qui aimait courir partout dans la favela, faisant hurler ma tante de toutes ses forces. Oh non je ne suis plus cette Linda,celle qui aimait voler les bonbons pour ensuite les manger en cachette dans un coin de la maison,cette petite fille qui aimait danser dans chaque carnaval de Rio sans se soucier de la population autour d'elle. Et maintenant j'ai bien grandi. J'ai bien grandi,je suis grande fille. Et je peux bien voir quand tout va bien ou tout va mal.

Et la souffrance de Berna,bien qu'il ne le laisse apparaître pour paraître fort,je peux bien la sentir

Je me lève du lit en silence, avant de me rendre dans une petite armoire au fond de la pièce. C'est souvent là où je garde mes économies parfois accumulées lors des petits services.

- Tiens. Je sais ce n'est pas beaucoup mais je te promets d'ajouter.

- 80 Réal ?où as-tu eu cet argent Linda?

-...le problème ce n'est pas l'origine de l'argent Berna. Prends ça et considère le comme avance,je t'avais dit que ce problème nous allons surmonter ça ensemble. Ton problème c'est aussi mon problème Berna et rien ne va changer.

-Lin...

Je l'arrête avant qu'il puisse encore me poser des questions sur l'origine de l'argent.

Il ne comprendra jamais ma décision et risque même de faire une crise s'il apprend la vérité.

- Je pense que je dois maintenant me reposer Berna. La journée a été longue et maintenant ma tête veut exploser. Je...je te revois après. Dis-je, faisant tout mon possible pour éviter ses questions.

Il n'ajoute rien, restant un moment devant moi, avant de le lever et enfin quitter la pièce sans rien ajouter, l'argent en main.

Je sais que j'ai dû le blesser mais ça c'est pour éviter tout problème. Ou de manquer un toit car Berna est capable du pire.

23h30/ heure locale

Pendant que tout le monde dort,je me fraye un chemin vers cette pièce qui m'est maintenant familière.

Et comme à son habitude,la porte est légèrement entrouverte, m'invitant à l'intérieur.

- Linda...

Il est devant moi, cette fois aucun dossier à étudier, juste un bon whisky en main et une bonne cigarette entre les lèvres

- Que veux-tu? Ajoute-t-il en me fixant.

- J'ai besoin de ton aide. Dis-je.

Il continue à me fixer, avalant à chaque fois un peu de whisky avec la fumée de la cigarette qui nous enveloppe.

- Toujours le même problème.?Dit-il affichant un sourire à la fois satisfait et enjoué.

-...Oui...cette fois c'est grave,ils l'ont même battu pour cet argent.

Son sourire ne quitte pas ses lèvres,et ses yeux ne cessent de transpercer mon corps.

- Et qui a dit que j'ai la solution à ton problème ? Je ne suis pas quand même le père Noël pour faire des cadeaux à tout le monde.

- Tu es la seule personne qui peut bien m'aider. Et ça ne te posera aucun problème puisque le pari est gagnant-gagnant.
J'ai l'argent comme convenu et en échange tu as mon corps...

Il laisse échapper un léger sourire, avant de m'attirer vers lui.

- Intéressant ce marché.

Il parcourt mon corps de ses doigts puissants s'arrêtant à mes hanches.

- Je te veux sur mon bureau sans survêtement. Dit-il en me laissant partir vers son bureau, jettant mes vêtements au sol, à chaque pas.

***

Ses mains sont entre mes jambes grandement ouvertes à lui, avant d'atteindre la zone qui déborde de plaisir.

-Hmm quelqu'un est déjà bien trempée.Dit-il laissant échapper un grognement.

Ma tête retombe vers le bas, lorsqu'il introduit ses doigts en moi, faisant des va et vient avec force.

Je resserre mes jambes autour de sa main, avant de gémir et pousser mon corps vers lui.

- Oui bébé c'est parfait...Gémis encore plus fort.

Ses va et vient deviennent rapides,ne me laissant pas le temps entre plusieurs gémissements.

Mes mains serrant ses cheveux,en poussant sa tête encore plus près de mes jambes, avant de les refermer autour d'elle.

Au bord de l'orgasme pour jouir,il sort ses mains de moi,me gardant toujours au bord de la jouissance.

- Non, non,non. Tu ne peux pas jouir tant que je ne te l'ai pas autorisé.

Son visage plonge  entre mes jambes, et cette fois ci,il utilise sa langue pour me faire plaisir.

Mes gémissements deviennent plus forts, plus profonds,ma tête perdue dans le étoiles.

Je ne sais plus qui suis-je. La seule chose en tête est le bien que me procure sa langue.

Je ne tarde pas à jouir dans sa bouche,le laissant profiter du liquide qui sort en moi.

- Tu es délicieuse ma belle.

Il se relève avant de me donner une tape sur la poitrine et dire:

- J'aimerais bien découvrir plus que ça. Et je suis sûr que je ne serai pas déçu.

Il me tend l'argent avant de rentrer vers son fauteuil où était posé le whisky et une boîte de cigarettes,qu'il a allume immédiatement comme si de rien n'était.

Je reste là,sur son bureau récupérant mes esprits avant de prendre mes affaires et partir.