Chapitre treize: Qu'est ce que...
-Et là, un éléphant rose est venu prendre le thé avec ma grand-mère.
-Hum... Et c'était bien?
-Tu n'écoute pas un mot de ce que je dis. Allo Dimitri, ici la Terre.
En réalité, je ne l'entends plus depuis qu'il m'a annoncé que Lou envisage de quitter la fac et suivre des cours par correspondance.
C'est une bonne chose, moi qui voulait garder mes distances, me voilà servi. Mais au fond, ça me dérange, ne plus lui parler c'est une chose mais ne plus la voir...
-Excuse moi j'étais totalement ailleurs.
On est debout contre un arbre dans l'un des petits espaces de verdure devant les grands bâtiments de l'université.
-Oui, j'ai bien remarqué. Tu sais je voulais te dire, quand j'ai quitté la pizzeria la dernière fois, je suis allé chez Lou.
-Oui, je sais.
-Comment tu as... et pourquoi tu n'es pas venu m'en parlé ?
-J'ai voulu te rejoindre quand tu es sorti et j'ai entendu ta conversation au téléphone. Mais je me suis dit que tu avais envie d'être seul et que tu finirais peu être par me parler de toi même.
-Tu me connaît vraiment par cœur. Soupira mon meilleur ami. Je suis allé la voir pour mettre au clair certaine chose et dire au revoir à la Lou du passé, mais je n'ai pas réussi.
-Qu'est-ce que ça signifie ? Tu l'aimes toujours ?
-J'en sais rien je suis totalement perdu, ça date du collège et pourtant je l'ai toujours dans la peau. Quelque chose en elle a changé. Elle est si ...
-Froide ?
-Distante. C'est comme si ,quand elle me parlait, elle était à une année lumière de moi.
-Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?
-Que beaucoup de choses avaient changé et que celle que j'avais connu n'existait plus. On a également discuté des rumeurs et de toi aussi.
-De moi?
-Ne fait pas l'étonné, j'ai vu la façon dont tu la regardes. Et j'avoue que ça m'a rendu jaloux. Enfin je le suis toujours, elle t'a laissé entrer dans sa vie même un peu, alors que moi j'ai perdu ma meilleure amie, ma copine et ma futur soeur, le jour de notre rupture. Et même si tu es là, il n'empêche qu'elle me manques et que je me demande parfois comment ça serais si elle était à la maison avec nous.
-Les choses auraient été bien différente je penses. Mais que t'a t-elle dit à mon propos ?
-Que même si tu étais trop curieux. Souri mon ami. Tu étais quelqu'un de bien et qu'elle voyait exactement pourquoi on était devenu amis. Mais pour toi ,qu'en est il vraiment ?
-Moi ?
-Qu'est-ce que tu ressens pour elle, j'ai besoin de savoir. Parce qu'à chaque fois que le sujet viens sur la table, tu me dis que ce qui ce passe mais pas ce que tu ressens. Et en même temps je ne voulais pas savoir, mais là, je suis capable de l'entendre.
Je dévisageais mon meilleur ami, il avait été honnête, il avait seulement besoin de quelque jour pour digérer la confrontation qu'il avait eu avec Lou avant de m'en parler. Mais je ne sais pas quoi lui répondre, je ne sais pas moi même ce que je ressens .
-Je... je ne sais pas trop, elle m'intrigue, ses côtés sombres et cachés m'attire.
-Tu es foutu! Laisse moi te dire ce que je vois et dit moi si je me trompe. Tu veux la sauver et la faire changer, qu'elle retrouve un équilibre et qu'elle laisse libre court a ses sentiments. Et si elle peu le faire en ta compagnie cela serai encore mieux. Ce qui t'intrigue c'est de voir quelqu'un refuser catégoriquement l'Amour et l'affection d'autrui pas vrai ?
Loïc a certainement raison, je ne comprends pas comment elle peut faire abstraction de tels sentiments. C'est peu être égoïste de ma part mais ne l'est-ce pas plus, d'imposer aux autres de réfréner les leurs à son égare.
-Peut être, mais j'ai décidé de prendre mes distances avec elle. Affirmais-je comme pour me convaincre.
-Alors je n'ai plus a m'inquiéter puisque tu fuis. Ajoute Loïc avec provocation et un sourire malicieux sur le visage.
-Je ne ...
-Tu n'es pas honnête, ouvre les yeux !
-Mais qu'est-ce que tu veux que je te dise ? M'énervais-je.
-J'aimerai de tu m'avoues tes réels attentions et ce que tu envisage de faire avec mon ex! Histoire que je n'est plus cette boule au ventre a me demander si mon meilleur ami n'est pas entrain de désirer en secret la même femme que moi!
-Et si c'était le cas ?
-Et bien au moins ça aurais le mérite d'être claire. Et je ne sais pas,on pourrait ...
-Tu crois que notre amitié surmonterais ça ? Soupirais-je en m'affalent dans l'herbe sous nos pied
Loïc pousse un long soupire et se laisse tomber a côté de moi.
-C'est certain, on est frère pas vrai? Que le meilleur gagne. Ajoute Loïc songeur.
-On devrait y aller je n'ai pas envie que monsieur "philo" me vire de son cours. Avouais je en me relevant et en tendant ma main a mon amis pour l'aider."
Nous nous sommes dirigé vers l'entrée de la fac et avons pris chacun la direction de nos salle respective. Je ne sais pas si c'est la discussion avec Loïc qui me fait cet effet mais je me sens beaucoup plus léger. Enfin c'est ce que je croyais, jusqu'à que j'aperçois Lou au bout du couloir entrain de fouiller dans son sac.
Je ne l'ai pas revu depuis sa dernière séance au salon, cela fait déjà quelques jours.
Elle n'est pas revenu à la maison ni en cours. Au simple souvenir des événements de notre dernière rencontre, mon cœur commence une danse endiablée. Et sans m'en rendre compte je me retrouve déjà à son niveau.
-Lou? Murmurais-je en posant ma main sur son épaule pour lui signifier ma présence.
Mais la réaction qui suivi en aurait étonné plus d'un. Sans se retourner elle a attrapé mon poignet et avec la vitesse et la précision d'un faucon pèlerin l'amène en clé de bras entre mes deux scapulas.
-Lou? Mais lâche moi, tu vas me cassé le bras.
Je la regardais sur le côté et l'espace d'un instant son visage montre qu'elle est horrifié par son geste, il se referme directement mais elle lâcha prise en me poussant en avant. Elle pris son sac et commença à avancer vers la sortie du campus.
-Lou, attend ! Criais-je en lui courant après.
Elle ne s'arrête pas est pour la forcer à me faire face que je lui attrape le bras. Et là encore, elle a un réflexe d'auto défense et me lance un regard sévère.
- Ne me touche pas aussi impunément. Cracha Lou d'un ton sec.
Elle tourne les talons et disparaît dans la foule d'étudiants. Il est claire qu'elle n'ira pas écouter le long monologue de Mr Philo. Mais que s'est-il passé ? Il y a encore quelques jours, elle m'avait laissé la toucher et la sentir contre moi et maintenant elle enclenche le mode Ninja dès que je l'approche.
Après ça je ne suis pas allé en cours non plus, j'étais de bien trop mauvaise humeur . Je suis allé courir pour me changer les idées, mais ça n'a pas fonctionné surtout que j'avais dû abréger ma course pour cause de pluie torrentielle.
La soirée qui suit est d'une banalité sans nom et mon humeur n'a pas changé, je ne comprends vraiment pas comment en si peu de temps elle a pu construire le mur de Berlin entre nous. Je suis allongé sur le canapé à regarder un programme pour lequel je n'ai aucun intérêt quand la sonnette de la porte d'entrée retenti. Machinalement je me lève et vais ouvrir. Ma main est déjà sur la poignée quand mon frère crie qu'il s'en charge.
La porte s'ouvre et là, un spectacle des plus mortifiant apparait devant mes yeux et le temps s'arrêta.
Lou était là, devant moi. Mouillé jusqu'aux os, ses cheveux tombaient en cascade sur ses épaules et goûtaient sur son teeshirt. Son regard était lointain et incroyablement triste, on aurait dit un corps sans vie. C'est la première fois que je vois Lou aussi vulnérable et fragile. Je me surpris a vouloir la prendre dans mes bras et lui apporter de la chaleur ,qui apparement a quitté son corps. Mais mon frère arrive en courant derrière moi et le fait à ma place. Ils la serrait tellement fort contre lui qu'elle aurait pu se briser, mais elle n'eu aucune réaction et ses yeux vitreux était toujours dirigé dans le vide. Que s'est-il donc passé ?
Mon frère pris Lou dans ses bras telle une princesse endormi et la monte dans sa chambre. Me laissant seule avec l'image effroyable de Lou la morte vivante en tête. Je m'apprête à faire irruption dans la chambre de mon frère mais m'arrête soudainement en réfléchissant un peu. Vu la réaction de Lou a la fac, je suppose qu'elle n'a une quelconque envi de me voir, alors le temps que ma bataille intérieur ce termine,je restais planter devant sa chambre. Mon cerveau se reconnecte à mon corps quand des voix se font entendre de l'autre côté de la porte.
-Lou, ça ne peut plus continuer comme ça. À chaque fois que tu vas le voir c'est la même chose et je te retrouve dans un état second.
-Je ne sais pas quoi faire, je ne peux pas l'abandonner ,je dois tenir bon quitte à tout abandonné.
-On en reparleras plus tard en attendant, enlève ton teeshirt et ne bouge pas! Dit mon frère d'une vois autoritaire.
De quoi parlaient ils ? Qu'est-ce qu'il contait faire avec Lou sans tee-shirts?! Mais soudain la porte interdite s'ouvrir et je me retrouve nez à nez avec mon frère.
-Je peut savoir ce que tu fais, bordel ?
-Je ... bégayais-je
Mais soudain mon regard passe par dessus les épaules de Mika et j'aperçois Lou, recroquevillé sur elle même. Pris d'une pulsion je contourne furtivement mon frère et me précipite vers elle. Plus je m'aproche et plus je vois ce qu'elle essaye de cacher.
-Qui? Criais-je furieux.
-Imbéciles, sort d'ici. Ordonna t-elle d'une voie tendre mais exaspéré.
-Non, dit moi qui t'a fais ça. Répétais-je en la défiant du regard.
-Je ne crois pas que cela te regarde. Me provoque t-elle faiblement à son tour.
Elle était dépourvu de toute force, en temps normal elle m'aurait craché une vacherie à la figure ou m'aurait provoqué beaucoup plus ardemment. Elle essayait juste de garder la face. Mon frère a quitté la chambre sans que je ne m'en rendent compte, et est revenu avec des compresses, de l'arnica et de la glace.
-Tien Lou, met ça sur ton poignet. Dit il en lui tendent la poche de glace. Quand à toi, rend toi utile et coupe à des bandes.
Je n'ai jamais vu Lou aussi docile et mon frère autant au petit soin. Elle laisse Mika lui étaler délicatement l'arnica le long des tâches bleus violacé qui virais au jaune le long de ces côtes et l'une de ses clavicules. Elle grimace mais ne se plein pas pour autant.
- Désolé, serre les dents deux minutes, c'est bientôt terminé. Murmure mon frère d'une voix douce.
Elle acquiesce d'un mouvement de tête et se tourne pour qu'il s'occupe des ecchymoses de son dos. Elle était couverte de bleus, avait le poing rouge avec de petites entailles et en la regardant de plus près elle avait la pommette ouverte mais ça c'était déjà refermé. Contre qui s'est-elle battu?
Après l'avoir soigné, mon frère et Lou ont besoin de parler seul à seul et j'ai passé ma fin de soirée dans ma chambre a dessiné avec de la musique. J'aurais pu écouter au portes mais je suis fatigué de la situation et n'ai même pas rechigné quand mon frère m'a demandé de sortir et de les laisser.
Je m'était endormi sur mon bureau lorsque qu'un cri strident retenti, il eu pour effet de me réveiller en sursaut. Il provient de la pièce d'à côté, heureusement que mes parents sont en week-end ,ils aurait eu une crise cardiaque. Je pénètre dans la chambre de mon frère et y retrouve Mika tenant ma petite brune toute tremblante dans ses bras.
-Tout vas bien? Demandais-je pars réflexe.
-Elle a fait un cauchemars enfin plusieurs cauchemars. Avoua mon frère totalement désemparé.
Il lâche Lou qui tremble encore comme une feuille et n'a toujours pas récupéré ses esprits. Il vient vers moi et me chuchote.
-Je crois que c'est moi qui lui induit ses cauchemars, je ressemble beaucoup trop a celui qui lui a fait ça, tu ne voudrais pas la prendre avec toi ? On ne peut pas la laisser seule, même si elle essaye de le cacher, elle est en état de choque.
Je regarde mon frère qui affiche un regard chargé de tristesse et Lou encore somnolente qui murmure des choses inaudibles .
-Allez vient là. Susurrais-je à Lou en la rapprochant doucement vers moi.
-Ce n'est qu'un rêve, ce n'est qu'un rêve. Répétait-elle sans cesse.
-Oui, ce n'est qu'un mauvais rêve Lou. La consolais-je en la soulevant.
Elle s'arrêtera de trembler a mon simple touché mais continue ces murmures. Je l'emmène dans ma chambre et la dépose délicatement sur mon lit. Mon frère aurait pu lui dire de s'habiller un peu plus, je n'allais jamais réussir a dormir avec l'objet de mes désires simplement vêtu d'un tee-shirts et d'une culotte. Je m'allonge à côté d'elle en prenant soin d'éviter tout contacte. Mais a peine installé que Lou toujours somnolente et dans un état second, vient se blottir contre moi en posant sa tête sur mon torse et en entrelaçant ses jambes avec les miennes. Ces chuchotements ralentirent.
-Ce n'est qu'un rêve, ce n'est qu'un rêve. Elle marque une pause. Ce n'est pas un rêve. Révèle Lou avant de sombré dans un sommeil profond.
La nuit promet être très longue.
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