Chapitre dix-neuf: Réalité

⚠️chapitre contenant des scènes pouvant heurter la sensibilité ⚠️

Les rayons du soleil viennent me sortir de ma nuit la plus reposante depuis bien longtemps. Lorsque je reprends doucement conscience de mon environnement, un sentiment de solitude m'envahit. Il n'est plus là, seul son parfum perdure sur mes draps. C'était trop beau pour être vrai. Aurais-je halluciné et imaginé ce qui s'est passé hier? Non, c'était bien réel. Je serre son oreiller en me recrevillant sur moi même. Il est parti, il faut que je me fasse une raison. C'était la meilleure chose à faire pour lui, pas vrai?
Je me triture l'esprit un bon moment avant de décider de me lever pour aller me doucher.
Je passe au radars devant mon salon et ma cuisine à l'américaine mais une douce odeur de pain grillé et de café vient me chatouiller les narines. J'écarquille les yeux devant le brunch soigneusement installé sur le bar. C'est alors que tout mes sens s'éveillent , et que j'entends de l'eau couler en direction de la salle de bain.
Sans réfléchir, je me précipite dans la pièce et me jette sur lui. Il est dos à moi mais je le sens sursauter quand mes bras viennent l'entourer.

-Lou?

L'entendre prononcer mon nom me fait le serrer d'avantage. Il prend l'une de mes mains et l'amène délicatement à ça bouche pour l'embrasser.

-Je suis là. murmure t-il.

On dirait qu'il lit dans mes pensées, il ne se retourne pas et me maintient près de lui. Mais peu à peu je prends conscience de la situation dans laquelle je me trouve. Je suis sous la douche en pyjama totalement trempé avec un homme complètement nu.
Dimitri doit sentir mon agitation et lâche doucement mes mains.

-Je vais me tourner maintenant, d'accord.

J'acquiesce d'un mouvement de tête entre ses omoplates et relâche lentement mon étreinte. Il se retourne avec prudence et m'attrape le visage avec douceur avant de m'embrasser tendrement mais met fin à ce moment délectable. Je recule et lève les bras comme pour me rendre.

-Tu es sérieuse? Tu mets carrément les mains en l'air. Dit-il rougissant.

-C'est toi qui braque ton engin sur moi. Enchéris-je avec un sourire moqueur.

Cette fois c'est clair, il rougit et n'ose même plus me regarder dans les yeux. Je me surprends à le scruter plus attentivement. Il est juste magnifique, Dimitri est grand avec un corps sculpté et contrasté par ses nombreux tatouages. Un jour peut-être il me dira ce qu'ils signifient. Ses cheveux devenu presque noir avec l'eau de la douche lui tombe devant les yeux et lui donne un air ténébreux. Ses yeux praire, change à la lumière du soleil du marron profond au vert kaki. Il a également un visage fin et délicat avec des pommettes saillantes et une mâchoire carrée.Il fini par remarquer que je le détaille avec insistance, mon teeshirt étant devenu transparent il fait de même.

-J'ai l'impression de te voir pour la première première fois. Avouais-je.

-Pourtant moi je te regarde depuis un bout de temps.

Mon cœur rate un battement, et la tension sexuel qu'il y a toujours eu entre nous est à son apogée.

-Je ferais mieux de sortir.

-Oui je le pense aussi. Approuve t-il en passant sa main dans sa nuque gêné.

Je quitte ma douche à l'italienne attrape une serviette et sors de la pièce à bout de souffle.

Comment peut-il me faire autant d'effet?
Depuis que nous nous sommes rencontrés je sens qu'il y a quelque chose de particulier entre nous. Au début je pensais que c'était à cause de Mika mais cette théorie n'a pas tenue la route deux secondes.

Je me sèche et enfile une chemise longue à la va vite en essayant tant bien que mal de me calmer, j'ai encore les joues en feu.

-Lou? Est-ce que par hasard tu aurais un teeshirt dans ma taille à me prêter ?

-Oui j'arrive.

Encore dans mes pensées je le rejoins dans le salon les yeux rivés sur le dit teeshirt dans mes mains. Mais ma réflexion s'arrête net lors que je rentre en collision avec quelque chose de dure et ferme mais à la fois doux et chaleureux.

-Aïe! M'exclame en me massant le bout du nez.

-Lou, ça va?

Ce n'est qu'alors que mon cerveaux réalisera la nature de l'être qui s'est mit sur mon chemin. Je lève les yeux doucement et me trouve face à un Dimitri qui affiche un rictus malicieux. Je suis prête à parier que je suis rouge comme une tomate.

-Heu... oui, tient un teeshirt. Bégayais-je en me reculant.

-Ne me dit pas que ce semblent de nudité t'intimide. Me provoque t-il avec son sourire qui me fait fondre.

Il pose une fesse sur l'un de mes tabourets de bar et me regarde avec un air un peu plus sérieux.

-Viens, approche. Me demande t-il doucement en me tendant la main.

J'avance prudemment vers lui, ne sachant pas ce qu'il mijote. J'attrape sa main et il me tire tendrement vers lui et le placent entre ses jambes face à lui. Il n'a toujours pas mis mon teeshirt mais je m'efforce de le regarder dans les yeux.

-Tu as cru que j'étais partie toute à l'heure pas vrai?

J'acquiesce d'un mouvement de tête.

-Je t'inspire si peu confiance ? Son ton est résigné.

-Non, ce n'est pas ça. Je pose ma main libre sur sa joue pour qu'il me regarde. C'est juste que tu me parais encore si irréel. Ou du moins d'une réalité parallèle.

Il s'empare de ma main sur sa joue et la guide jusqu'à son sternum. Il me sourit avec tant de tendresse que s'en est contagieux.

-Prend consciente que j'appartiens au même monde que toi. Tout à l'heure tu as dit que tu avait l'impression que c'était la première fois que tu me voyais. Alors va y, prend tes responsabilités et regarde moi, là maintenant, je ne bouge pas. Touche moi même si cela peut t'aider.

Son cœur bat si fort sous ma paume. Il me lâche la main et le poignet et me lance un regard qui semble vouloir dire « je suis très sérieux ».

Je reste un moment à observer les moindres détails de son visage. Mais très vite ma main encore sur son sternum commence a bouger le long de sa clavicule jusqu'à atteindre ses larges épaules. Il ne dit rien et ne bouge pas, il se contente de suivre des yeux chacun de mes mouvements. Le bout de mes doigts lui effleure le biceps ce qui lui déclenche une avalanche de frisons. La chaleur qui se dégage de son corps m'englobe et me guide. J'ai maintenant les deux mains sur son torse et mes doigts suivent la ligne de ses pectoraux, ils examinent et longe les traits de ses tatouages. La respiration de Dimitri a accéléré mais je ne fais pas attention. Je suis et redéssine la courbure de ses muscles jusqu'au dentelé qui orne ses côtes. Il a alors un mouvement presque imperceptible mais assez pour attirer mon attention sur son visage. Je le surprend a se mordre la lèvre pour éviter de me dire que c'est l'une des parties extrêmement sensibles chez lui. Mais mon chat, je l'ai senti et je sais depuis un moment que le cou aussi. Mes doigts remontent le long de ses abdominaux ,du sternum. Je me rapproche subtilement en m'appuyant légèrement sur son épaule. Mon autre main a continuer son chemin et mes phalanges lui effleure le sternocléidomastoïdien et entame une ascension en direction de sa mâchoire. Je suis entrain de me créé une véritable carte mentale de Dimitri. Mes doigts, le bout de mes ongles manucurés retrace l'arrête de son petit nez aquilins, la ligne de ses pommettes seyantes, son arcade sourcilière et mon pouce vient s'attarder sur ses lèvres pleine. C'est comme si elles m'appelaient et c'est ce qu'elles font.

-Lou ?

À l'entente de mon prénom, mes yeux quitte ses lèvres envoûtantes et remonte jusqu'aux siens. Ce n'est qu'a ce moment là que je réalise que Dimitri est à bout de souffle et que mon cœur semble vouloir quitter ma poitrine.
Sans rien dire je lui prends le poignet et l'entraîne jusqu'au canapé, je m'assois sans le lâcher, une jambe sous mes fesses pour pouvoir être face à lui, il m'imite sans poser de questions. Je retire ma chemise et me retrouve en sous-vêtements. Il me regarde incrédule.

-Qu'est-ce que tu fais ? Ose t-il enfin me demander fiévreux

-C'est à ton tour.

-C'est inutile je sais déjà que tu es dans mon monde . Ne te sens pas obligé, si mon attitude t'a fait penser quoi que ce soit qui est montré le contraire, je... Je ne m'attendais juste pas ce que ce soit aussi intense. Panique mon beau tatoueur.

-Je ne me force pas, je le fais parce que j'en ai envie. Mais si tu ne veux pas... Dis-je en feignant de me lever.

-Non. Me stoppe t-il en me maintenant par le bras. Enfin si, laisse moi faire s'il te plaît. Me demande Dimitri avec fermeté.

Je me rassois mais il en a décidé autrement, il pousse doucement mon épaule en m'intimant le geste de m'allonger sur le dos. Il m'enjambe et se place à califourchon sur mes cuisses.

-Ferme les yeux. M'ordonne t-il en passant ses doigts sur mes paupières.

Il prend mes bras et me les places derrière la tête. Je sens ses long doigts de pianiste descendre lentement avec symétrie le long de mon avant bras puis de mon bras,longe mes clavicules pour se rejoindre au niveau de mon manubrium sternal. Il marque une pause comme si il hésitait mais lorsqu'il laisse une main plongée le long de mon sternum pour venir conquérir mes côtes son geste est assuré presque brutale. L'autre explore les reliefs de mon visage. C'est comme si il avait dissocier ses deux mains l'une est douce et lente tandis que l'autre est sauvage et impatiente. La plus aventureuse passe en diagonale de mes cotes a mon ventre jusqu'à ma hanche ou elle entre en conflit avec l'élastique de mon tangua. Elle fait des aller retour le long de la bordure de ma lingerie comme un lion qui tourne en rond dans une cage. Mais quand la timide atteint mes lèvres, l'autre s'arrête instantanément et vient envelopper mon seins. Ce qui me fait pousser un gémissement et a lui un grognement.

-Tourne toi. M'ordonne t-il à nouveau en chuchotant à mon oreille. Mais laisse tes mains au dessus de ta tête.

Il prend mes hanches et m'aide a me mettre sur le ventre dans un mouvement avide de désire. Il laisse ses grandes mains explorer chaque parcelle de ma nuque, mes épaule et mon dos. Ses doigts s'amusent à descendre et remonter le long de ma colonne vertébrale lentement et en ne faisant que m'effleurer. Ma respiration est alletante et chaque endroit qu'il touche se consume.

-Est-ce que tu as enfin pris conscience que je suis bien réel. Me murmure t-il d'une voix suave.

Je ne sais pas quoi répondre, mon corps est au supplice. Si je lui répond que oui, est-ce qu'il va arrêter ? Et si je lui dit non que va t-il se passer? Dans un mouvement d'impatience il se penche sur moi en me tenant par la hanche droite et collant ainsi mes fesses à son bas ventre. Et en se maintenant de la main gauche pour ne pas m'écraser. Je ne suis visiblement pas la seul a être excité.

-Lou, répond moi !

J'ouvre le yeux et me risque a lui lancer un regard par dessus mon épaule.
Il est également à essoufflé et luisants d'une fine sueur.

-Oui tu l'es mais sommes nous dans la même réalité?

-Devrais-je te le prouver ? Lâche t-il d'une voix rauque.

Ses doigts on repris leurs jeu avec l'élastique de ma dentelle, en cette phrase il me demande mon consentement pour me l'enlever .

-Oui, s'il te plaît. Le suppliais-je.

Contrairement à ce que je pensais, il ne m'arrache pas sauvagement ma petite culotte. Il se contente de faire glisser ses doigts par dessous et vient me caresser de façon  circulaire. Mais aussitôt que l'un de mes gémissements franchit la barrière de mes lèvres, il introduit deux de ses doigts d'artiste en moi. Et se laisse tomber d'avantage sur moi en commençant a faire de léger mouvement de bassin me fessant sentir d'avantage son érection.

-Dimitri. L'implorais-je.

Il me domine clairement, il me maintient les mains au dessus de la tête de l'une des sienne. Enlève ses doigts de mon intimité et se redresse très légèrement pour libérer son érection de son pantalon et son caleçon. Il s'allonge entièrement ou presque sur moi ne me laissant aucune échappatoire. Fait descendre mon string le long de mes cuisse. Reprend la méprise de mes hanches et dans un grognement de satisfaction me libère de cette torture mise en place depuis hier soir. Comment peut-il être si doux et calme dans la vie de tout les jours et être aussi autoritaire et dominant quand il s'agis de sexe. Chacun de ses mouvements de bassin est un délice. Il a le plein contrôle de mon corps, je suis à sa merci.

-Fait moi entendre ta voix Lou. Me demande t-il en devenant plus lent et plus profond.

Il n'en faut pas moins pour me faire atteindre l'orgasme et faire résonner mon cri de délivrance et d'extase .

-Oh. Merde Lou ! Jure t-il en me mordant l'épaule.

Je sens un liquide chaud me remplir de l'intérieur, et comprend que nous avons encore atteint l'orgasme simultanément. Mon beau tatoueur reprend peu à peu consistence, se retire et parsème mon omoplate de petit baissé avant de se lever et d'aller nous chercher deux verres d'eau. Le regarder se mouvoir dans mon appartement avec son air pensif de vrai homme, le même air que quand il tatoue, me donne envie de recommencer.

Il me tend le verre et s'assoit à côté de moi en attendant que je le finisse. C'est limite s'il ne me l'arrache pas des mains quand j'avale la dernière goute.

-Qu'est-ce que...

Avant que je n'ai fini ma phrase il m'embrasse avec ardeur nous faisant basculer à nouveau sur le canapé. Le baisser devient plus langoureux, quand il y met un terme pour respirer il vient poser sa tête entre mes seins et ferme les yeux sous la douceur de mes papouilles sur son cuir chevelu.

-Je pourrais rester comme ça toute ma vie. Ronronne t-il.

-La fac c'est rapé pour aujourd'hui. C'est déjà un bon début.

Dimitri m'encercle de ses bras musclés et je sens une agitation anormal s'éveiller en lui.

-Mets-moi en garde maintenant Lou.

-Comment ça ? À propos de quoi?

Un silence s'installe et j'ai peur de comprendre ou il veut en venir. Il resserre son étreinte et cherche a enfuit sa tête plus profondément.

-Je ne le ferait pas, pas avec toi. Aucune barrière. Je te demanderai juste d'être patient et compréhensif avec moi.

Je le sens souris contre ma peau. Et ses bras me maintiennent plus fortement. Ses cheveux sont si doux, et mes caresses le détende.

-Je crois que cette thérapie a un peu dérapé.

-On remets ça quand tu veux. Rigolais-je.

Qu'est-ce que je n'ai pas dit, son regard de prédateur refait instantanément surface.

Nous avons passé la journée à alterner entre s'envoyer en l'air et discuter de tout et de rien entre deux rounds. Mais pour le coup nos obligations respectives nous rattrape tout les deux. Rien que l'idée de devoir sortir de notre petite bulle nous fait grimacer.

-Je n'ai pas envie d'y aller. Ronchonne t-il. Je veux rester avec toi.

-Moi non plus mais il le faut.

Cela fait dix minutes que nous sommes en bas de ma résidence et que nous n'arrivons pas à nous quitter. On finit par faire un compromis, je le rejoins chez lui à la fin de mon service.

Je franchis la porte du bar dans lequel je travaille avec le sourire, les souvenirs de ce début journée plein la tête.

-Les gars on devrait en profiter, voir Lou sourire autant c'est au moins due à la mort d'un dictateur.

-Ou au beau grosse qui est venu la voir hier. S'esclaffe Amaury.

Je rigole de bon cœur avec mes collègues, pour la première fois depuis longtemps je me sens légère. Le service se déroule dans la joie et la bonne humeur.

Mais ce fut de courte durée.

-Lou ? Un certain David demande après toi. Il a l'air...

Je blêmit instantanément, un prénom, le siens et mon sourire s'efface. Je quitte mon poste et me dirige à l'extérieur les points serrés.

-David, que me vaut cette désagréable surprise.

-Il faut que je te parle. Je...

-Je n'ai rien à te dire. Le coupais-je.

-Fillette, il s'agit de ton père. Je crois...

La mâchoire serré suite aux diminutif qu'il a employé. Je l'interrompt d'un geste.

-Il me semble que je t'ai remboursé l'intégralité que ce qu'il te devait et que là dernière fois que nous nous sommes vu tes hommes de compagnie on failli m'envoyer à l'hôpital.

-Petite, écoute moi. Il ne s'agit pas de ça.

-À oui, tiens donc je suis tout ouïe.

-Crois le ou non, j'ai de l'affection pour ton père je le considère un peu comme un ami.

-Laisse moi rire ! Des amis comme toi on s'en passerait bien.

-Peut-être mais tu seras ravis d'apprendre que je l'ai croisé il y a deux jours chez Chérif.

-Quoi? Qu'est-ce qu'il faisait là bas?

Chérif est un homme très peu recommandé et à la tête d'un réseau de casino clandestin.

-Il était à une table qui annonçait une cave à huit milles.

Je suis abasourdi par ce que j'entends. Certes David est une personne dénuée de toutes morales mais ce n'est pas un menteur.

-J'ai essayé de le dissuader de continuer mais il ne m'a pas écouté.

-Il n'a pas cette argent.

-Je le sais bien. Et maintenant il le doit.

Je jure et l'insulte intérieurement. Comment peut-il être aussi bête.

-Tout le monde n'est pas aussi doué que toi.

Les souvenir de ses salles de jeux aux éclairages douteux, me donne la nausée.

-Merci de m'avoir prévenu.

-Lou, ce n'est pas ce qui m'inquiète. Regarde.

Il me tend son téléphone. Et me demande de lire un sms que mon paternel lui a envoyé il y a une heure. Et là, mon sang ne fait qu'un tour.

NDA:

Hello, voilà le nouveau chapitre. Enfin !!!!

N'hésitez à me dire ce que vous en avez pensé :)

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