2 | Déni

TW : Mention de mort, persécution ( petit passage sur les sans-alter)

Une fois ses sanglots calmés, Katsuki avait été surpris. Il ne se rappelait plus ce qui avait bien pu le pousser dans cet état. Son corps comportait toutes les traces d'un choc avec sa respiration irrégulière, ses joues couvertes de larmes, son cœur qui semblait vide. Pourtant pour lui, il n'y avait aucune raison valable qui aurait pu le mettre dans cet état.

Pour Bakugo tout allait bien, ses vacances, c'étaient bien déroulées, sa famille se portait parfaitement bien, il avait encore amélioré son alter et pour finir, il rentrait en troisième. Il ne lui manquait plus qu'une année, avant qu'il ne puisse enfin rejoindre le lycée de Yuei et démarrer sa carrière de super-héros. Lorsqu'il serait enfin formé, il surpasserait All Might et deviendrait le numéro 1. De plus, il n'y avait pas mort d'homme, et il n'avait donc par conséquent aucune raison d'aller mal.

Cependant, quelque chose le gênait tandis qu'il partait en direction de son lit. Ce soir-là, il ne comptait pas manger, mais bien essayer de comprendre ce qu'il lui était arrivé. Toutefois, il avait beau réfléchir, il ne trouvait rien justifiant l'état dans lequel il avait été plongé quelques minutes plutôt. Il ne comprenait pas pourquoi il n'arrivait pas à fermer les yeux et à s'endormir.

Cette nuit-là, le sommeil ne vint pas. Katsuki avait passé sa soirée à fixer le plafond, ne parvenant pas à comprendre ce qui pouvait l'empêcher de sombrer dans les bras de Morphée. Lorsqu'il ne songeait qu'à fermer les yeux, son pouls s'accélérait considérablement et sa vue se faisait trouble. Il avait l'impression d'être en plein rêve, cependant la douleur qu'il éprouvait dans sa poitrine, lui faisait penser le contraire. La douleur était bien réelle, il ne pouvait donc pas rêver.

Quand le matin était arrivé et qu'il était parti en direction de son collège, il s'était sentie complètement vide. Il ne savait pas comment décrire cela, mais lorsqu'il observait les groupes de collégiens, un immense sentiment de solitude s'emparait de lui. Pourtant, il n'était pas seul, au contraire, il avait plusieurs amis. Néanmoins, il ne se sentait pas complet. Comme s'il lui manquait une chose de fondamental.

Il n'écouta aucun cours, perdu dans ses pensées. C'était étrange, il avait l'impression de se sentir déchiré, déchiqueté et détruit de l'intérieur. C'était comme si chaque partie de son être, semblait se battre entre-elle. Son cœur lui criait de se réveiller, de mieux regarder autour de lui, qu'il loupait une chose importante. Son cerveau quant à lui l'apaisait, lui murmurant que tout allait bien, qu'il ne devait pas s'en faire.

L'homme était faible. Il n'était pas capable de faire face à la réalité. En effet, le premier réflexe pour un humain était de nier. De faire comme si tout allait bien, comme si tout était parfait, alors que la réalité était différente. Katsuki ne faisait pas parti de ces personnes dans les livres qui faisaient face à la mort sans aucun souci. Katsuki était faible, plus faible que ce qu'il pensait et il préférait vivre dans le déni plutôt que d'accepter la réalité. Car pour lui, c'était beaucoup plus facile de faire taire son cœur et de sombrer dans les douces paroles de son esprit.

Pour faire son deuil, il y avait plusieurs étapes très connues, et le blond semblait plonger dans l'une d'elle, aussi rapidement que dans un gouffre.

Plus tard dans la journée, lorsque la sonnerie indiquant la fin des cours avait retenti, le garçon aux cheveux blonds était parti accompagné de deux de ses amis, en direction du parc. Ils discutaient de tout et de rien, racontant leur journée. L'ambiance était calme, décontractée, mais cela, c'était avant qu'un de ses camarades de classe ne prenne la parole :

- D'ailleurs, je n'ai pas vu Deku aujourd'hui. Il a dû se cacher en nous voyant.

Le garçon à l'alter explosif fronça les sourcils. Il était vrai qu'il ne l'avait pas vu, mais pour quelle raison ? Perplexe, il tenta de s'en souvenir, mais à chaque fois qu'il semblait sur le point de retrouver de quoi il s'agissait, celui-ci semblait lui filer entre les doigts. Soudainement, il éternua et une évidence parvint à s'immiscer dans son esprit.

- Il est malade.

Katsuki ne savait pas pourquoi il prenait le temps d'expliquer ça. Cela ne lui ressemblait pas, car en temps normal, il avait pour habitude d'éviter tout ce qui se rapportait à son ami d'enfance. Pourtant il était inquiet pour lui. C'était la première fois que cela lui arrivait depuis de nombreuses années.

Katsuki continua sa marche en silence, ne souhaitant pas reprendre la parole, ou discuter. Néanmoins, ses deux acolytes ne semblaient pas de cet avis, puisqu'ils commencèrent à se moquer de l'adolescent aux cheveux verts. Déclarant plusieurs fois, que s'il était malade, c'était parce qu'il était trop faible.

Pour une raison inconnue, à l'entente de ces mots, le blond sera les dents. Le fait qu'ils se permettent de critiquer l'adolescent aux cheveux verts, le mettait en rogne sans qu'il n'en comprenne la raison. Les doigts regroupaient entre eux, formant alors un poing, sa vision se brouilla rapidement.

De son côté, le collégien à l'alter de chauve-souris était assis sur le sol profondément choqué. Tout, c'était passé en un instant, d'abord, il marchait tranquillement en insultant Izuku, puis il avait ressenti une vive douleur avant qu'il ne perde l'équilibre et rencontre le sol par la même occasion. Katsuki se tenait devant lui, son poing en l'air, dans une posture laissant deviner qu'il venait de porter un coup. Bien qu'assez lent d'esprit, l'enfant au sol réussit malgré tout, l'exploit de comprendre la situation rapidement.

Katsuki, le leader de sa bande, mais aussi celui ayant l'alter le plus fort, venait de le frapper. Lui, un de ses plus fidèles amis. Il ne comprenait pas ce qu'il avait fait. Encore sous le choc il réussit cependant à formuler une question :

- Pourquoi tu as fais ça ?

De son côté, le blond était sans aucun doute le plus surprit des trois. Il avait du mal à assimiler le fait qu'il s'en était prit sauvagement à son camarade à l'alter de chauve-souris. Pourquoi avait-il fait cela ? Son esprit ne parvenait pas à comprendre pourquoi il s'était enflammé face aux injures qu'avait profané le collégien sur Izuku.

Son cœur, lui, cependant le savait. En réalité, Katsuki Bakugo, n'avait pas supporté que l'honneur de son ami soit bafoué, par deux misérables collégiens, qui ne savaient rien de la situation. Alors comme pour venger la mémoire de son ami d'enfance, mais aussi pour essayer de réveiller l'esprit de Katsuki, il s'en était prit à l'adolescent.

Ne sachant pas ce qu'il devait répondre, Katsuki recula de plusieurs mètres, avant de s'enfuir de façon précipitée. Le blond ne tarda pas à atteindre le parc qu'il adorait lorsqu'il était enfant. Il se rappelait parfaitement de cet endroit, où lui et Izuku jouaient ensemble dans le bac à sable. Un fin sourire, vint lentement s'insinuer sur les lèvres du collégien, à l'alter explosif. Il se remémora, doucement, ses après-midi passés en compagnie de son ami d'enfance

Malheureusement, ce moment fut de courte durée. En effet, alors qu'il voyait ses souvenirs défiler, un bruit attira son attention. Un peu plus loin, une bande d'amis semblait jouer joyeusement. Katsuki ne savait pas ce qu'il lui arrivait, mais à cette vue son cœur se sera douloureusement. Il se questionna intérieurement, était-il malade ?

Cependant, bien qu'à première vue, la fille et les deux garçons semblaient très bien s'entendre, il entendait parfois quelques insultes qui étaient toutes dirigées à l'égard d'une seule personne. Au début, Katsuki n'y fit pas réellement attention, après tout, cette situation ne le regardait pas. Toutefois, lorsqu'il comprit enfin la raison de ce comportement odieux, à l'égard du garçon qui se tenait un peu plus à l'écart, son sang se glaça.

Dans une réaction incontrôlée, ses lèvres se mirent à trembler. Il ne savait pas pourquoi, mais cette scène lui provoquait un élan de culpabilité et de honte. Alors qu'il s'approchait, afin de protéger l'enfant, son ventre ne cessait pas de se retourner, lui déchirant les entrailles. Une fois près d'eux, il prit la parole :

- Vous foutez quoi ? Dégagez d'ici.

Les deux enfants à qui il parlait étaient mort de peur. Pourquoi cet inconnu venait prendre la défense d'un minable sans alter ? C'était incompréhensible pour eux. Ils avaient toujours vu les personnes ne possédant aucun alter être ignorées et rabaissées, mais jamais défendues. Comment quelqu'un pouvait le défendre, alors que c'était forcément le sans-alter qui était en tord, se demandèrent les enfants.

- Mais.. il n'a aucun alter ! S'exclama le jeune garçon. Un fin sourire victorieux, s'installa sur son visage, quand il vit l'adolescent se tendre. Il en était sûr à présent, maintenant qu'il connaissait cette vérité, il allait les laisser tranquilles. Personne ne voudrait aider un sans-alter, pensa fortement le petit garçon.

Seulement, Katsuki ne semblait pas dans son état naturel. En temps normal, jamais il n'aurait attaqué son ami un peu plus tôt. De plus, il n'aurait certainement pas pris part à cette dispute entre enfants. Il avait l'impression de ne plus être totalement maître de son corps, et qu'il agissait selon ce que son cœur lui dictait. Comme si, quelqu'un lui avait annoncé une nouvelle extrêmement importante, qui aurait pu le faire changer de comportement. Or, ce n'était pas le cas. Aujourd'hui pourtant, i n'avait pas envie de laisser cette enfant se faire persécuter :

- Je m'en cogne. Ce n'est pas une raison, partez.

Son ton, c'était fait plus dur, plus sombre. Sa vision était floue et Katsuki était prit dans une colère sombre. Alter ou non, il venait de comprendre récemment que se n'était pas le plus important. Il n'avait aucune idée de ce qui avait pu pousser ce déclic, mais il s'en fichait. Maintenant, qu'il l'avait comprit, il ne comptait pas rester là, à ne rien faire. C'était inconcevable pour lui.

Il s'abaissa, afin de mieux pour pouvoir regarder le petit garçon qu'il avait protégé. Son visage s'adoucit quand il comprit qu'il n'était pas blessé. Il le détailla pendant un instant, avant de prendre la parole :

- Comment t'appelles-tu ?

Patient. C'était la première fois qu'il l'était, alors qu'il attendait que le garçon qu'il ne connaissait n'y d'Adam et Eve, lui fournisse une réponse. L'expression vide de l'enfant l'alerta, néanmoins, il finit par prendre la parole.

- Aiko.

L'enfant releva quelque peu son visage, pour mieux voir celui de son interlocuteur, mais aussi sauveur.

- Où habites-tu ? Demanda le collégien à l'alter explosif.

Après que l'enfant lui ait indiqué le lieu où il vivait, Katsuki l'avait raccompagné chez lui. Le reste était flou, le blond ne savait plus exactement comment c'était déroulées les trois dernières semaines, qui l'avaient conduit à ce dîner. Tout ce dont il se rappelait, était qu'il avait continué sa vie normalement.

Toutefois, il était incapable de repenser à ce qu'il avait vécu pendant le temps qui avait précédé ce rendez-. Il avait l'impression d'avoir été un étranger dans son corps, comme s'il vivait éveillé. Les sens toujours présents, mais trop endormis pour réfléchir correctement. Les membres actifs, ainsi que l'esprit trop embrumé pour avoir conscience de ce qu'il faisait avec.

C'était dans cet état, qu'il se présenta avec sa famille chez les Midorya. Il n'avait aucune idée de pourquoi il était là, incapable de correctement penser.

À présent, il était assit en face d'Inko. Cependant, une chose le gênait, la place d'Izuku était vide, ce qui était inhabituel. D'habitude le jeune garçon sans-alter était très polie et ponctuelle. Il était toujours le premier à s'installer et à aider. C'était un garçon énormément serviable.

Au prix d'un immense effort, Katsuki réussit enfin à trouver une explication à son absence. Il ne parvenait pas à savoir comment il avait fait pour oublier, que son ami d'enfance était malade. Toutefois, il trouvait cela bizarre. Cela faisait déjà un long moment qu'il ne le voyait plus, sa maladie était-elle si grave que ça ? Se questionna le blond.

Pensivement, il prit la parole pour la première fois depuis le début du repas :

- Izuku qu'a-t-il? Sa maladie à l'air grave.

Si le collégien avait été un peu plus lucide, il aurait certainement vu la tension qui venait de s'installer dans la pièce. Il aurait remarqué les poings crispés et les larmes naissantes aux coins des yeux d'Inko. Ses pupilles se seraient attardées sur les immenses cernes, qui semblaient à présent bien installées sous les yeux de la mère de son amie, depuis trois semaines. Il aurait constaté avec effroi, que la femme avait beaucoup maigrie, et que son visage semblait se creuser.

Le silence étrange qui emplissait la pièce, l'aurait sans aucun doute dérangé et il aurait commencé à se dire qu'il se passait quelque chose d'anormal. Il se serait rendu compte qu'il n'aurait peut-être pas dû poser cette question. Cependant, son esprit n'était pas assez clair pour cela. Il semblait être une jungle remplie de brune, dans laquelle Katsuki ne cessait de se perdre depuis trois longues et douloureuses semaines. Pour le soulager de la vérité, son subconscient avait créé une illusion de toute pièce.

Une hallucination où tout aller bien, où Izuku était vivant. Malgré tout, ce n'était pas réel, ce n'était pas la réalité. Katsuki ne pouvait pas rester plongé dans ce piège toute sa vie. Alors pour l'en tirer, parfois, indépendamment de lui, il faisait des gestes et des actions qui suscitaient sa curiosité. Depuis quand aidait-il les enfants, depuis quand le simple fait de penser à Izuku le mettait mal à l'aise ? Tout ses signaux, il ne les avait pas interceptés. Il n'avait pas était en mesure de bien les assimile rmais aussi de les remarquer, se contentant de rester plongé dans cette illusion qui était bien plus agréable, mais surtout rassurante.

Néanmoins, toute illusion avait une fin, et celle-ci allait bientôt trouver la sienne.

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Katsuki Bakugo se réveil en ayant tout oublié. Son cerveau semble le plonger dans une illusion, o son ami d'enfance est vivant. Peu à peu, il effectue des comportements étranges, néanmoins cela ne l'alarme pas.

Lorsque trois semaines plus tard, il prend par à un dîner, cette illusion semble sur le point de se briser alors qu'il demande à Inko comment va Izuku. 

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