TW : Mention de mort et suicide ainsi que de harcèlement. Santé mentale très basse, dégoût envers soi, peu de volonté pour vivre

Qu'avait-il fait ? Ses paroles avaient pourtant étaient clair, pourtant elle ne pouvait pas y croire. Ochaco espérait qu'il s'était trompé en les prononçant, mais elle rêvait. Cette phrase était entièrement vrai et l'état de l'adolescent pouvait en témoigner. À présent, il avait le regard rivé sur le sol, attendant le jugement de la brune.

Il était bête, tellement stupide Katsuki se mordait la lèvre de frustration. Pourquoi avait-il fallu qu'il avoue cela ? Bien sur les paroles d'Ochaco l'avaient profondément énervé, et lui, il avait vendu la mèche. À présent, tout était perdu, par sa faute, encore une fois. Il en était convaincu, elle le détestait à présent. Quand bien même elle lui dirait que ce n'était pas grave, ce ne seraient que des mensonges.

De belles paroles afin d'embellir la situation, et de ne pas y faire face. Toutefois, elle n'était pas belle. C'était sa faute, et il en avait conscience, et Katsuki ne laisserait personne le convaincre de l'inverse. L'adolescent à l'alter explosif le savait, et il voulait prendre ses responsabilités, il ne désirait plus fuir. Alors il attendait les reproches, la haine voir même l'indifférence d'Ochaco, seulement celle-ci ne venait toujours pas.

Surprise, elle tentait de retrouver ses esprits. Non seulement, il avait avoué qu'il avait harcelé une personne, mais celle-ci, c'était également donné la mort. Un mélange d'émotions parcourait tout son être, elles étaient tous semblable. Non, la brune n'était pas réellement différente des autres, après tout comment pourrait-elle cautionner ces actes, alors qu'elle était dans la filière héroïque.

Cela lui semblait inhumain, mais aussi malheureux. Toutefois, Ochaco avait eu une immense chance. Après avoir côtoyé Katsuki, elle pouvait affirmer une chose, il souffrait énormément. Selon elle, ce n'était pas une excuse, après tout, il avait détruit une vie, mais celle d'autre personne aussi, sans même s'en rendre compte sur le moment.

Toutefois, elle avait bien observé l'adolescent. Elle avait pu constater ses remords, sa haine contre lui-même. Avec cette révélation, elle pouvait enfin assembler toutes les pièces du puzzle. Les multiples entraînements, son refus de se soigner, ainsi que la dégradation de sa santé dans le but de continuer. Il faisait tout cela pour réaliser le rêve de son ami, et c'était honorable. Katsuki cherchait sa rédemption, et cela lui faisait de la peine.

Seulement, ce n'était pas une vie. Comptait-il gâcher le peu de temps qu'il lui restait sur cette terre, à ne faire que ça ? Ochaco n'avait pas l'impression de voir un adolescent qui voulait se faire pardonner, mais plutôt un qui cherchait à devenir comme son ami qui était mort.

Ochaco aurait dû s'énerver, partit, l'ignorer seulement elle ne pouvait pas. Elle aurait dû être en colère, lui en vouloir, voir même être dégouttée par Katsuki. Cependant, elle n'arrivait pas à le haïr, elle ne comprenait pas pourquoi la peine du jeune garçon à l'alter explosif lui paraissait si flagrante.

La brune avait beau essayer d'en faire abstraction, cela lui était impossible. Comment pourrait-elle laisser une personne plonger ainsi dans la douleur, et se détruire petit à petit ?

Ce n'était peut-être pas moral, des personnes la blâmeraient sans doute de penser ainsi. Seulement, l'erreur de laisser une personne dans sa détresse avait déjà était commise avec l'ami de Katsuki, elle ne pouvait donc pas la laisser se reproduire.

Dans un mouvement inconscient, elle enroula ses bras autour du corps de Katsuki. Elle ne savait pas réellement pourquoi elle faisait cela. Auparavant, elle n'avait jamais été aussi proche du blond, seulement ce n'était pas le moment pour elle de penser à ça.

Ochaco pouvait sentir le corps crispé de l'adolescent à l'alter explosif. Elle constatait à quel point il ne semblait pas accepter la situation. Elle comprenait a qu'elle point il pouvait s'en vouloir, seulement bien qu'il ait commis de nombreuses fautes, qu'il ne pourrait probablement pas corriger, elle ne le laisserait pas tomber.

- Laisse moi t'aider.

Ces trois mots étaient suffisants pour la brune. Elle n'avait pas besoin de déballer de long discours ni même de lui exprimer qu'elle ne lui en voulait pas. Sa présence était suffisante. Elle avait lu un jour, que parfois le simple fait qu'une personne puisse se tenir à vos côtés était déjà une grande chose. Autrefois, elle n'avait pas compris et avait trouvé ça stupide, après tout comment pourrait-elle aider une personne sans même lui parler ?

Cependant, à présent elle comprenait. Parfois les mots n'avaient aucune valeur et n'étaient pas utiles. Le silence qu'elle avait volontairement laissé était entièrement suffisant. Il transmettait de nombreux non-dits.

Les regrets de Katsuki. Il n'oublierait jamais la douleur qui l'atteignait chaque jour. À force, elle était devenue une habitude, si bien qu'il la trouvait normale. Seulement, il avait oublié à qu'elle point avoir quelqu'un sur qui se reposer, et partager son fardeau était agréable. Il avait oublié, combien autrefois il aurait tout fait pour l'oublier, ne serait-ce qu'un instant.

La compassion d'Ochaco. Elle s'en voulait de ne pas avoir pu l'aider auparavant. Il semblait à la fois si triste, mais aussi si déterminé qu'elle n'avait pas réellement osé. Seulement, elle était heureuse de pouvoir, ne serait-ce qu'un peu le soulager de son fardeau. Elle ne voulait plus qu'il soit seul, Ochaco voulait partager ses inquiétudes et l'aider.

Leurs pensées étaient différentes, seulement ils pouvaient être d'accord sur une chose, ce câlin était réconfortant, rassurant.

Il était rassuré de savoir qu'Ochaco ne l'abandonnerait pas. Bien sûr, il savait qu'elle n'était pas d'accord avec se qu'il avait fait, lui-même ne l'acceptait pas. Cette partie de lui le dégouttait, toutefois, il devrait faire avec jusqu'à la fin de sa vie. À présent qu'elle était là, il ne savait pas pourquoi, mais il voulait s'accrocher à elle. En un instant, elle était devenue son pilier.

Elle était rassurée, de savoir que Katsuki ne le repoussait pas. À présent qu'elle avait conscience de ce qui lui pesait sur les épaules, Ochaco ne songeait pas un seul instant à l'abandonner. Ce ne serait pas digne de son rôle d'héroïne, mais aussi de la promesse qu'elle avait faite. Elle ne voulait pas rester là à ne rien faire, et l'observer sombrer peu à peu. À présent, tout était différent. En un instant, elle était devenue son appui.

Ce moment était réconfortant. Chacun pouvait sentir la présence de l'autre, que ce soit par le souffle brûlant qui s'échouait sur la peau, témoignant d'une différence de température entre le corps et l'air extérieur. Ou bien le tissu de l'uniforme du lycée, qu'ils pouvaient tout deux sentir sous leurs paumes de main.

Alors ils restèrent ainsi, pendant un long moment si bien qu'ils ne savaient plus combien de temps, c'était écroulé. À regret, ils durent se séparer, seulement ce n'était pas un adieu, juste un au revoir.

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Des dizaines de gouttes venaient se fracasser violemment sur les vitres de la bibliothèque. Le temps n'était pas idéal, en effet, il y a peu, une grande averse avait éclaté. Seulement, Katsuki avait de la chance, il était parvenu ici avant ce désastre. En se réveillant, il s'était sentie beaucoup plus apaisé qu'avant, sans doute grâce à sa discussion avec la brune.

Exceptionnellement, le lycée leur avait donné un jour de repos en raison de la météo. Ainsi, Katsuki en avait profité pour poursuivre ses recherches, ne souhaitant pas rester dans son lit à se torturer l'esprit. Bien que la brune lui avait affirmé qu'elle ne lui en voulait pas, il ne savait pas s'il aurait eu le courage de lui parler directement après ce qui c'était passé.

Alors pour ne pas gaspiller sa journée inutilement, il s'était rendu dans une librairie réputée pour leurs ouvrages traitant sur les dieux et déesses. De plus, en lisant les avis il avait pu constater un particulier. Celui-ci avait été écrit par un certain « Tête d'ange » bien qu'il eût trouvé ce surnom prétentieux, il ne s'en était pas formalisé.

Au contraire, grâce à cette personne, il avait découvert qu'un livre traitant sur Ponyo s'y trouvait. Comme il était récent, Katsuki espérait en y venant qu'il n'avait pas était vendu.

C'est ainsi, qu'il s'était retrouvé bloqué dans cet endroit, à chercher un livre parmi tant d'autre. Cependant, cela était beaucoup plus difficile qu'il n'y paraissait. Il avait beau terminer une étagère, il lui semblait que le nombre d'ouvrages ne diminuait pas.

L'adolescent à l'alter explosif avait l'impression de se retrouver piégé dans ce lieu. Il s'était douté de la rareté d'un tel livre, toutefois, il ne pensait pas que ce serait si dur.

Soudainement il s'arrêta afin de prendre une pause. Où était cette maudite vendeuse ? Dès qu'il était entré dans ce lieu, elle s'était empressée de disparaître. Il avait beau la chercher, elle demeurait introuvable, comme si elle le fuyait.

C'était décidé, Katsuki détestait cette journée. Il avait dû se lever tôt afin de partir dans ce magasin, avait était bousculé de nombreuses fois par des passants aussi bruyants qu'inutile. Cela faisait déjà quatre, cinq heures qu'il recherchait. Le pire était que quelques instants plutôt, il était sorti afin de manger. Seulement, une voiture l'avait arrosé, lui et son sandwich. Il était donc affamé et seul, dehors, sous l'averse en espérant que les trente minutes de fermeture du magasin passeraient rapidement.

Le regard dans le vide, il sentit une personne s'asseoir près de lui, mais il n'y fit pas attention. Toutefois, un visage bien familier fit irruption dans son champ de vision. Que diable faisait-elle ici ? Il se le demandait. Seulement, elle avait déjà deviné sa question et se faisait une joie de lui répondre :

- Je suis allé voir cette librairie, pour t'aider dans tes recherches, je ne savais pas que tu serais là toi aussi. Avoua naturellement Ochaco.

L'entrain, ainsi que la façon naturelle qu'avait eue la brune de lui répondre, l'avait immédiatement détendu. Tous ses doutes des précédents jours étaient à présent dissipés, c'est vrai il n'avait aucune raison de s'en faire. Elle lui avait déjà dit, elle l'aiderait. Toutefois, une chose l'intriguait :

- Comment tu as trouvé cette bibliothèque ? J'ai dû fouiller dans les commentaires et c'est seulement parce que je suis tombé sur celui d'une certaine « tête d'ange »

Ochaco arrêta tout mouvement à cette annonce. Mal à l'aise, elle répondit :

- Je suis aussi tombée sur ce commentaire.

La gêne de la brune était très visible. Ses joues avaient pris une teinte rosée, et elle se mordillait nerveusement la lèvre. Comment pourrait-elle avouer à l'adolescent à l'alter explosif, que cette personne qui avait posté ce commentaire, c'était elle ? La brune savait que si elle l'avouait, elle se sentirait trop honteuse en raison de son pseudo. Alors elle ne dit rien, se contentant d'engager un autre sujet de conversation.

Rapidement, sans même qu'ils ne s'en rendent compte la demi-heure fut passée et ils purent alors continuer leur recherche. Livre après livre, Ochaco était de plus en plus perplexe. La vendeuse n'était toujours pas revenue, et elle ne trouvait pas ce livre. Pourtant, elle se souvenait parfaitement de son apparence, et par conséquent, elle cherchait méthodiquement.

Seulement, tout ce qu'elle eut trouvé était des dizaines de livres sur la mythologie, mais aussi sur le pouvoir des pierres, les bienfaits des plantes, comment tirer les cartes. Certes ils l'intéressaient fortement, après tout elle avait toujours était intrigué par ce genre de livre, cependant ce n'était absolument pas ce qu'ils étaient venus chercher.

Ils passèrent le reste de leurs après-midi à poursuivre leurs recherches. Les deux adolescents n'avaient parlé que rarement, cependant ce n'était pas dérangeant. Au contraire, ils appréciaient tout deux la compagnie de l'autre, et le fait de savoir qu'ils ne cherchaient pas tout seule était encourageant.

Cependant, à la fin de la journée, ils furent forcés d'avouer une chose, venir ici n'avait servir à rien pour leur recherche. Il n'avait trouvé, ni l'ouvrage, ni des indices. C'était comme si cette déesse n'existait pas.

Toutefois, ils ne savaient pas réellement pourquoi, mais ils leur semblaient que cette journée avait été agréable. Que ce soit grâce à la compagnie de l'un, ou bien la gentillesse de l'autre. Oui, Ochaco et Katsuki avaient apprécié ce moment passé ensemble.

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Katsuki resta tétanisé, attendant les propos d'Ochaco. Seulement, la jeune fille semble toujours déterminée à l'aider.

Le lendemain, continuant ses recherches sur Ponyo il tombe par hasard sur la jeune fille brune. Bien que leur journée n'ait pas été productive, les deux adolescents étaient toutefois satisfaits d'avoir pu passer du temps ensemble.