TW : mention de mort.

Il marchait calmement dans la rue un sac de course dans la main gauche. Katsuki Bakugo pestait doucement contre sa mère qui avait insisté pour qu'il aille faire les courses. Le blond n'avait qu'une seule envie, rester tranquillement chez lui. Il ne comprenait pas pourquoi sa mère avait absolument tenu à ce qu'il se lève aussi tôt juste pour acheter quelques babioles.

De plus les rues étaient bondées et il ne manquait pas de se faire bousculer ce qui augmentait grandement son énervement. Ainsi, le blond avait envie de leur cracher au visage que la politesse ce n'était pas pour les chiens, cependant il réussit par miracle à rentrer chez lui sans agresser un piéton.

À présent il n'avait qu'une seule envie, qu'on lui fiche la paix. Selon lui, ce n'était pas dur à comprendre. Malheureusement sa mère n'était pas du même avis, puisqu'une fois rentré elle lui demanda aussitôt d'aller déposer un plat chez la mère d'Izuku. Alors il ne sut pas contenir son énervement et déclara rageusement :

- Mais tu ne peux pas le faire toute seule la vieille ? Je ne suis pas pote avec sa mère moi ! En plus j'ai pas envie de sortir, déjà que j'ai fait tes courses toutes pourries !

- Mais comment tu me parles ! Si je te demande un truc, tu y vas et puis tant que tu y es t'as intérêt à prendre des nouvelles d'Izuku. Ne reviens pas avant midi. Et ces courses, je te rappelle qu'elles sont pour toute la famille déclara Mitsuki.

Furieux, Katsuki observa l'horloge. Il n'était que huit heures et il devrait donc y rester au moins quatre heures. Fulminant, il partit néanmoins chez Inko peu désireux de voir ce délai s'allonger. Elle ne pouvait pas le faire elle-même ? ne cessait de crier Bakugo sur le chemin menant chez la famille Midorya. Le pire pour lui était sans aucun doute le fait qu'il devrait rester quatre heures chez eux.

Arrivé chez les Midorya il écrasa rageusement le bouton de la sonnette, attendant impatiemment une réponse. Pourquoi étaient-ils aussi lents ? se demandait le blond :

- Déjà que je dois faire la causette, si en plus ils ne sont même pas capables de venir, marmonna Katsuki.

Il n'attendit pas plus longtemps pour sonner de nouveau. Cependant, il ne vit personne s'approcher. Lentement, il déposa le plat avant de se préparer à partir. Ce n'était pas le problème de Katsuki si Inko n'était pas là. Sur le point de s'en aller, toutefois, il entendit la porte s'ouvrir. Ce n'est pas trop tôt pensa le blond.

Habitué à la demeure des Midorya, il s'y engouffra sans hésiter. Ses sourcils étaient toujours fronçés lorsqu'il se présenta face à Inko. Il l'observa en silence. À en croire les poches violettes sous ses yeux, la mère de famille semblait avoir très mal dormi. De plus, le teint pâle d'Inko était anormal. Katsuki se demandait ce qu'il lui était arrivé pour que son apparence soit ainsi

Toutefois il ne chercha pas réellement à le savoir puisque cela ne le concernait pas du tout. Malgré tout le regard vide de la femme lui provoqua un frisson d'angoisse lorsqu'il fut assis face à elle.

Un silence malaisant emplissait la pièce. Katsuki avait l'impression de ne pas être à sa place. Comme si les murs de cette maison tenaient à garder un secret qu'il n'était pas prêt à entendre.

Désireux de rompre cette ambiance plus que dérangeante, il se racla la gorge attirant l'attention d'Inko. Que s'apprêtait-il à dire ? Il ne s'en souvenait plus. À vrai dire, sous cette lumière, Inko ressemblait à une personne qui venait d'être confronté à la mort. Cela l'avait fortement déstabilisé.

Il laissa son regard se balader sur la pièce cherchant un point d'accroche pour se sortir de là. En venant ici, il ne s'attendait pas à cela. Katsuki pensait surtout qu'Izuku l'aurait plus ennuyé qu'autre chose, mais il ne croyait pas pas qu'il se tiendrait face à une Inko ressemblant à un zombi. De plus, il venait enfin de remarquer l'absence d'Izuku. En temps normal, c'était lui qui venait lui ouvrir la porte.

Peu rassuré, il fixa ce qu'il tenait dans ses mains. Un plat chaud de lasagnes. Il se souvenait enfin de pourquoi il était venu. Avec un peu de chance son annonce servirait à réveiller la femme qui se tenait devant lui :

- Ma mère m'a donné ce plat pour vous, c'est votre préféré il me semble. Elle veut aussi que je reste avec vous jusqu'à midi, mais vu que je vous dérange, je vais y aller. Souhaitez le bonjour de ma part à Izuku.

Il vit Inko tressaillir lorsqu'il nomma l'adolescent. Pourtant, il se leva sans chercher à en savoir plus. Katsuki avait besoin de partir de cette maison qui semblait morte. Doucement, il se dirigea vers la porte, craignant de faire du bruit dans cette maison qui était si silencieuse.

Devant la sortie, il osa néanmoins jeter un coup d'œil à Inko. Elle n'avait toujours pas bougé d'un pouce et l'expression sur son visage était plus qu'inquiétante. Il ignorait ce qui lui était arrivé, mais il n'avait aucune envie de le savoir. Son instinct lui criait de fuir, de ne pas rester plus longtemps dans cette maison. Pourtant, ses membres semblaient comme paralysés.

Pourquoi n'arrivait-il pas à bouger ? Il ne désirait cependant qu'une seule chose : partir, mais son corps semblait ne plus l'écouter :

- Attends... Murmura Inko.

La respiration de Katsuki se bloqua. Il avait cru la voir parler, il lui semblait qu'elle était revenue à elle quelques instants. Cependant, cela n'avait presque pas duré, si bien qu'il se demanda s'il ne l'avait pas imaginé. Toutefois, Katsuki ne rêvait pas, Inko avait bien parlé et elle s'apprêtait à recommencer. Doucement, de façon imperceptible, elle remua ses lèvres :

- Izuku... Izuku mon petit Izuku. Il a rejoint le paradis.

Cette fois-ci il avait bien entendu. Mais cela lui semblait confus. Il avait rejoint le paradis ? Il ne comprenait pas. Pourtant, tout était clair, mais il ne pouvait l'admettre. Izuku ne ferait jamais ça. Non Izuku était joyeux et optimiste, jamais il ne pourrait penser à ne serait-ce que partir. Il prenait soin des autres et il était impossible pour Katsuki que cette idée ait effleuré l'esprit de l'adolescent.

C'était tous simplement impossible pour lui. Elle ne devait pas parler de son Izuku, oui, c'était ça. Ils ne parlaient pas du même Izuku tentait de se convaincre le blond. Après tout, Izuku était un prénom très courant alors elle ne pouvait pas parler de son fils. De plus, Katsuki n'avait rien remarqué d'anormal chez son camarade de classe. Il avait toujours été lui, il avait toujours été souriant en cours, c'était donc impossible que ce soit de lui dont elle parle :

- Izuku, mon fils est parti en se jetant d'un immeuble, hurla la femme dans un cri qui déchira le cœur du blond.

Cette vue était lui insupportable. Devant lui se tenait Inko qui venait de s'accroupir au sol tenant entre ses mains la figurine préféré de son fils. Ses yeux semblaient à présent injectés de sang et une multitude de larmes coulaient le long de ses joues.

Pourtant, Katsuki ne pouvait pas y croire. Lentement, il marcha jusqu'à la chambre de son ami, s'attendant à le trouver dans cette pièce. Il connaissait parfaitement la maison des Midorya et rien n'avait changé. Oui, rien n'avait changé, Izuku était donc forcément lui aussi présent dans cette demeure. Il posa sa main sur la porte de la chambre d'Izuku.

Il observa ses mains moites et tremblantes d'un œil différent. Pour lui, cela était dû à la température du couloir bien que la vérité était complètement différente. Doucement, il ouvrit la porte comme s'il craignait qu'elle ne se casse. Un pas après l'autre, il entra dans la chambre. Ses pupilles couleur sang balayèrent rapidement la pièce, cherchant une trace de vie. Cependant, il ne trouva rien d'autre que des figurines et de nombreux livres d'All Might.

Sa respiration s'accéléra considérablement face à cette vue. Pourtant il ne s'arrêta pas, se précipitant vers un premier meuble. Sans se soucier du bruit qu'il faisait, il renversa tous les objets se trouvant sur le bureau avant d'ouvrir rapidement les bureaux. Ses mains ne cessaient de s'agiter tandis qu'il cherchait sans relâche une quelconque forme de vie dans cette pièce.

Il ne savait pas combien de temps il avait passé exactement dans la chambre mais il n'était pas près d'arrêter de chercher. Il voulait voir Izuku, le prendre dans ses bras et s'assurer que tout aller bien. Katsuki ne pouvait pas accepter la perspective de le perdre, il ne pouvait pas comprendre qu'il n'était plus de ce monde.

C'était inconcevable pour lui. Son ami d'enfance ne pouvait pas partir maintenant. Il n'avait encore rien accompli, rien fait. De plus, il avait beau y réfléchir, il ne comprenait pas ce qui aurait pu le pousser à faire ça. Izuku était la personne la plus forte mentalement qu'il connaisse. Rien ne pourrait le briser.

Il quitta la petite demeure. Son esprit tournait en rond, tentant de comprendre. Ce n'était pas logique. C'était incompréhensible pour lui. Peut-être avait-il mal interprété les paroles d'Inko ? Oui, c'était sans aucun doute cela, tentait de se convaincre le blond. Il avait dû partir dans un parc d'attraction qu'il ne connaissait probablement pas encore. Tout lui semblait plus clair à présent. Izuku, son camarade de classe et ami d'enfance, était simplement parti dans un parc d'attraction et si sa mère était ainsi, c'était simplement car elle était triste de ne pas le voir.

C'était tellement plus facile d'accepter cette version Tout all bien, tentait de se convaincre le jeune garçon à l'alter explosif. Lorsqu'il reprendrait les cours le lendemain il le retrouverait et ainsi Katsuki pourrait à nouveau l'entendre s'extasier sur son après-midi. Pour se rassurer il se mit à imaginer ce qu'il pouvait bien être en train de faire. Selon le blond, il devait sans doute avoir fait un bon nombre d'attractions et peut-être même qu'il s'était à nouveau prit une glace lors des montagnes russes comme à l'époque ou ils étaient enfant

Alors qu'il marchait toujours, son esprit commença à se rappeler des moments qu'il avait passés avec Izuku. Celui qui l'avait le plus marqué s'était déroulé lorsqu'il devait avoir trois ans. Katsuki était tombé d'une branche et avait fini à l'eau. Alors qu'il se relevait petit à petit, il avait aperçu Izuku lui tendre la main. Il ne se souvenait plus du reste, son esprit semblait flou.

Lorsqu'il arriva chez lui, sans même qu'il s'en rende compte, des bras vinrent entourer sa taille. Lentement, il tenta de comprendre ce qu'il lui arrivait. Sa mère l'enlaçait. Pourquoi faisait-elle ça ? Il n'y avait aucune raison qui pouvait attrister le blond. Tout allait bien, alors pourquoi tentait-elle de le réconforter comme s'il venait de perdre un proche ?

À voix basse, elle prit la parole :

- Je sais tout. Ne t'inquiète pas, tu n'auras pas besoin de m'expliquer.

Mais que savait-elle ? Il ne comprenait pas, il n'y avait rien à savoir. Du moins l'esprit de Katsuki ne lui apportait rien qui pourrait avoir un lien avec les paroles étranges de sa mère. Doucement ses larmes commencèrent à couler sans qu'il en comprenne bien la raison.

- Izuku est mort. Mais je veux que tu saches que tu n'es pas seul. Je serai toujours là pour toi, on va surmonter cette épreuve ensemble.

Il se tendit à cette annonce. Sans doute, cela devait être une autre métaphore pour parler du parc. Il n'y avait pas de quoi être triste. Toutefois, il observa sa mère tenter de le rassurer alors que son père s'approchait afin de l'enlacer à son tour. Ils l'enlaçaient tellement fort que cela en devenait presque douloureux. Cependant, il ne fit aucun commentaire. Parfois quelques mots réconfortants arrivaient à l'atteindre sans qu'il sache pourquoi ils avaient été prononcés. Lentement ils le réconfortèrent...

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Le jeune Katsuki Bakugo va rendre visite à la mère de Midorya. Alors que l'ambiance est très malaisante, Inko finit par dire que Izuku est mort. D'abord choqué, Bakugo se rend dans la chambre de Izuku, incapable d'accepter cette nouvelle.

Finalement, le blond finit par s'enfuir en courant, se persuadant sur le chemin quIzuku est simplement parti dans un parc d'attraction. Mais une fois arrivé chez lui, il fait face à la vérité : Izuku Midorya est mort. Alors, ne supportant pas toujours pas cette tragédie, son esprit semble travailler pour lui faire oublier cette révélation...