La source de la souffrance (Grèce)

La fin du voyage fut calme et Sun Wukong se pose non loin de l'aéroport car, étant Rider, il est le seul à pouvoir parcourir des très longue distance à grande vitesse. Les autres Masters doivent prendre l'avion ou du temps.

- Dis, Rider. Tu sais où on doit aller ?

- Non. Nous sommes ici pour le découvrir. Normalement, il n'y aura pas de combat dans une grande ville mais mieux vaut être prudent. Je n'utiliserai plus de magie jusqu'à ce que nous ayons trouvé nos ennemis. D'accord ?

- Compris. Juste pour savoir, Kira est arrivé avant ou après nous ?

- Son avion vient d'atterrir mais je ne sens pas sa présence. Il a dû sauter avant l'atterrissage pour éviter de perdre du temps à l'aéroport. Il nous a sûrement devancé.

- Tant pis. Dis Rider, tu peux sentir la magie de loin ?

- Avec mes pouvoirs activés, je peux la sentir à plus de 100 000 kilomètres mais sans, je peux sentir à environ 400 kilomètres.

- Du coup, ça ne serais pas plus intéressant de se rendre au centre de la Grèce ?

- Pourquoi pas. Je connais une petite ville assez bien placé pour ce que tu souhaites faire. Tu me suis ?

- Ok ! C'est vers où ?

- Pas loin de Lamia, une grande ville. La petite ville à laquelle je pense s'appelle Stirfaka. Il ne s'y passe jamais rien et des train traverse le pont de la ville. Ça seras parfait pour trouver nos ennemis.

- Du coup, nous y allons en train ?

- Exact. Et ne prends pas la peine d'acheter un billet. Monte sur le toit et je crée un camouflage non magique pour que les voyageurs et les contrôleurs ne te repèrent pas. La gare de train n'est pas loin. Allons y !

Et ils partent vers la gare en courant. En y arrivant, ils trouvent un train pour Lamia et montent dessus. Le trajet dure 5 heures. Pendant ce temps, Xi Long raconta à Sun Wukong les difficultés qu'il avait vécu durant sa vie. Sa famille qui le rejetait, tous les moment de solitude à l'école, ses profs qui le traitait de monstre, etc...

- Pourquoi te traitaient t'ils de monstre ?

Xi Long, pour la première fois depuis qu'il avait rencontré Sun Wukong, prit une mine sombre.

- T'es tu déjà demandé pourquoi je ne croyais qu'en toi ?

- Je me le demande mais je ne voudrais pas te presser si tu n'as pas envie d'en parler.

- Au contraire, c'est le moment de demander pardon.

Sun Wukong sembla intrigué et fit signe à Xi Long de poursuivre.

- Quand j'étais petit, je croyais en Bouddha plus fort que n'importe qui. Je croyais tellement en lui que je pratiquais tous les rituels et j'aidais le moine tous les matin. Un jour, dans mon village, nous célébrions une fête nommé : Jour des alcools. Le rituel est simple. Le matin, il faut déposer une jarre d'alcool dans le temple. La journée, il faut jeûner et le soir, il faut prier tous ensemble pendant 30 minutes avant d'aller manger. Pour cette fête, tous les enfants devait participer et, lors de la prière, j'ai dit que je rêvais de briser le cercle des réincarnations, moi aussi. Juste après avoir terminé ma prière, j'avais toujours les yeux fermés, j'ai entendu une voix me dire Pfff, tu penses sérieusement que tu peux y arriver ? Mais quel gamin ! J'ai regardé autour de moi et j'ai vu Xiao Lin, un garçon qui m'embêtait souvent, assis juste à côté de moi me regarder avec un sourire méchant. J'ai logiquement pensé que c'était lui qui m'avait parlé et je lui ai dit Pourquoi tu te moques de moi ? Il l'a très mal pris et m'as insulté Raconte pas n'importe quoi, p'tit con ! Pourquoi je m'abaisserai à me moquer de toi ? Nous avons commencé à nous battre et les autres enfants se sont tous mis contre moi. Ils se moquaient tous de mon rêve en disant que c'était n'importe quoi alors qu'ils ne savaient même pas ce que c'était. J'esquivais tous les coups mais j'ai entendu quelqu'un parler et ça m'a vraiment énervé. Il a dit Ton rêve n'a aucun sens : tu es faible. Dans là colère, ces paroles m'ont fait perdre le contrôle de mon corps et j'ai fais un vrai massacre. J'ai attrapé un couteau qui traînait et j'ai tué tous les enfants sous les yeux des parents impuissants. Suite à ça, je fus haïs par tout le village à l'exception de ma mère. Sans elle, mon père m'aurait abandonné sans hésitation. Elle est morte peu après et, dans son testament, elle a demandé à mon père de s'occuper de moi et elle m'a demandé de ne plus haïr mes proches. Je n'ai toujours pas réussi à abandonner ma haine envers ma famille mais j'ai pardonné au village grâce à ma foi. J'avais réfléchi pendant longtemps : pourquoi Xiao Lin m'avait-il dit que ce n'était pas lui ? Le connaissant, lui et sa fierté, il ne m'aurait pas menti puisqu'il me considérait comme un être inférieur. La seule personne qui pouvait m'avoir parlé à ce moment, c'était Bouddha, la seule autre personne qui était proche de moi lors de la prière et qui pouvait m'avoir parlé sans que je dise mon rêve à voix haute. Après ça, je me suis mis à rejeter Bouddha et j'ai chercher une autre personne à respecter et c'est toi que j'ai choisi. Maintenant, tu sais tout.

- Ça ne me dit pas pourquoi tout le monde te traitait de monstre.

- Dans le collège où je suis allé après la mort de ma mère, mon père m'a accompagné et a raconté à tous les profs mon passé et les profs en ont parlé aux autres élèves et ils ont commencé à me traiter de monstre.

- Je comprends. Désolé d'avoir fait remonter ces souvenirs douloureux. Il nous reste encore un long voyage à faire. Reposes-toi, tu en as besoin. Je te réveillerai si je sens quelque chose de spéciale.

- D'accord. Merci de rester à mes côtés, Wukong. Je me sens mieux depuis que tu es avec moi.

Et Xi Long s'endormi pour la première fois avec le sourire.

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