XXIX. ( ALEEZA & CADEN )

FARE THEE WELL
XXIX. ( ALEEZA & CADEN )
FOR THE FIRST IN A LONG TIME,
I AM HAPPY

SONG TO LISTEN WITH:
ghost of you — 5 seconds of summer

( ALEEZA )

« — ALORS ? Excitée ? »

Je hoche la tête en souriant faiblement, essayant d'être le plus enthousiaste possible devant ma mère.

C'est l'exposition, aujourd'hui, après tout, je devrais être contente. Je l'attend depuis tellement longtemps. Je veux tellement montrer mes clichés au gens, pour leur faire ressentir des choses, des émotions fortes. Des bonnes comme des mauvaises, d'ailleurs.

Mon professeur d'art attend beaucoup de moi, apparemment. Elle m'a dit qu'elle trouvait habituellement mes clichés magnifiques, alors je dois me surpasser ici. Et je pense que je n'en suis pas loin.

J'ai hâte que ma mère voit ça, que mon père voit ça, que tout le monde le voit.

Et j'aimerais que lui voit cette exposition. Mais j'imagine que ce ne sera pas le cas, et ça me fou la trouille.

Parce que, chaque soir, lorsque je vais me coucher, je me dis que le lendemain je n'aurais peut-être aucun souvenir de ma vie précédente, et que si je ne parle plus avec Caden dans les jours suivants, je ne me souviendrai plus jamais de lui, des moments que nous avons passés ensembles.

J'oublierai que je l'aime. Et ça, c'est ma pire crainte.

Je veux qu'il vienne, mais je ne me fais pas trop d'illusions.

Je lui ai envoyé un message ainsi qu'une invitation, mai je n'ai reçu aucune réponse.

Je soupire tout en passant une main sur mon visage, avant de lisser les pans de ma robe, observant les gens s'activer dans les couloirs de la galerie, afin que tout soit parfait.

C'est assez impressionnant de voir toutes ces personnes s'affairer pour une simple exposition d'école. Mais ça me fait plaisir par la même occasion.

Je passe en revue l'allée qui m'est consacrée et sourit devant plusieurs clichés sur la partie gauche.

Lorsque je tourne la tête vers la droite, mon sourire se fige et disparaît légèrement, faisant apparaître de la mélancolie.

Je n'aurais surement pas du faire ça, mais il le fallait. Pour mon bien, et pour le sien.

Je sursaute légèrement lorsque la main douce de ma mère se pose sur mon épaule.

Elle pose également son regard sur la photo face à nous et me sourit légèrement.

« — Il viendra. J'en suis persuadée.

— Je l'espère. »

Inutile de te leurrer, ma petite.

Il ne viendra pas.

⭐️

( CADEN )

« — JE N'IRAI PAS. »

Je sens le regard accusateur que me lance la mère alors que je fixe le bout de papier dans mes mains.

L'invitation pour l'exposition du cours d'art d'Aleeza.

Je ne peux pas y aller.

Je n'arrive déjà pas à me regarder en face, comment pourrais-je la regarder elle ?

Et dieu sait comment elle va réagir en me voyant.

Je ne peux vraiment pas y aller.

« — Caden... Il faut que tu y ailles. Elle soupire en venant poser une main sur mon épaule. Pour ton bien.

— Je ne peux pas y aller, maman. C'est impossible. Je sais comment ça va se finir, je vais me sauver en courant et je vais lui faire du mal. Elle n'a pas besoin de ça. Elle va m'oublier, et c'est le mieux qui puisse lui arriver. Elle va nous oublier complètement, Teddy et moi, et enfin, elle sera en paix. »

Même pas une seconde après que ces mots se soient échappés de ma bouche, je reçois une claque à l'arrière de ma tête.

« — Caden Angelo Jericho ! Elle s'assied à côté de moi alors que je grimace en me frottant le crâne. Je t'interdis de dire de telles choses ! Tu es une personne formidable, et Aleeza le sait très bien. C'est pour ça qu'elle t'aime. Et tu devrais être heureux de l'avoir dans ta vie.

— Mais est-ce qu'elle, elle devrait être heureuse de m'avoir dans sa vie ? Je demande, les épaules ratatinées.

— Évidemment. Elle hoche la tête en attrapant ma main. Ce n'est pas parce qu'il y a des mauvais moments qu'ils le sont tous forcément. »

Je hoche finalement la tête et lui souris faiblement.

« — Mais tu veux bien venir avec moi ? Je demande, peu sur de moi. J'ai peur de m'enfuir au moment de rentrer dans le bâtiment.

— Évidemment, mon coeur. »

Et c'est ainsi que nous nous sommes retrouvés dans la voiture.

Je me suis demandé pendant tout le trajet comment ça allait se passer, et ce n'est qu'une fois devant l'entrée de la galerie que je me suis réellement rendu compte de ce que j'allais faire.

Je tourne immédiatement la tête vers ma mère, paniqué.

« — Je peux pas !

— Mais si, Caddy. Bien sûr que tu peux le faire.

— J'vais m'évanouir, je le sens bien.

— Arrête de dire des bêtises, sors de la voiture ! »

Elle sort alors que je reste figé, incapable de faire le moindre mouvement.

Elle arrive devant ma portière et me fait signe de sortir.

Je pousse un long soupire avant d'ouvrir la portière lentement et de me lever à contre-coeur hors de la voiture.

Je suis de près ma mère, serrant fortement le paquet de lettres dans mes mains, alors que nous entrons dans la galerie, où sont déjà exposés de nombreux clichés.

À en juger par les écriteaux, ils sont exposés par élèves.

Apparemment, chaque allée correspond à la collection de clichés d'un élève.

Nerveusement, je baisse la tête vers les lettres entre mes mains.

Je les ai prises, oui. Il le fallait. Elle a le droit, elle aussi, de lire ce que Teddy avait à lui dire, même si elle ne se souvient pas de lui.

Maman entoure son bras du miens et m'encourage à avancer avec elle alors que je cherche inconsciemment une certaine brune aux visage enfantin.

Nous parcourons plusieurs allées avant de tomber sur celle que nous cherchons.

Je ne le sais pas parce que j'ai vu son nom sur une quelconque affiche, ou parce que je l'ai vue, elle.

Je le sais parce que du côté gauche, il y a des clichés de Fabio.

Des posters absolument magnifique du petit garçon de 5 ans, où les émotions sont tellement visibles que ça me procure un paquet de frissons. Il est heureux sur les photos, son sourire nous ébloui tous, mais il est mélancolique par la même occasion. On peut sentir la tristesse émaner de ces portraits.

Il joue avec de la neige, ou avec des jouets, il regarde un dessin animé. Ce sont de simples photos du quotidien, mais tellement bien capturée.

Et du côté droit, je me prend un coup de poing dans la figure.

Ce sont des photos de moi.

Que de moi.

Quand on était au bétonné, la première fois qu'on s'est vraiment parlé.

Quand on était au champ enneigé près de chez elle.

Quand on était au champ de Teddy.

Et sur aucune photo je ne souris.

Parce qu'à chaque fois, elle m'a dit de poser comme la personne que j'étais réellement.

Et c'est ce que je suis, une personne triste, sans joie.

Et c'est ça qu'elle a voulu montrer.

Fabio a vécu des choses horribles, mais arrive à relativiser malgré tout, car c'est un enfant.

J'ai vécu des choses horribles, mais je n'arrive pas à m'en remettre, parce je suis assez âgé pour me rendre compte de la difficulté de la vie.

J'en ai le souffle coupé.

Soudain, je détourne le regard, et je croise des yeux bruns magnifiques.

Elle se trouve à l'autre bout du hall, me fixant avec ses grands yeux doux, tout en me souriant.

Je lui rend son sourire, car j'ai compris. J'ai compris que tout va bien.

Et pour la première fois depuis ce qu'il me semble être une éternité, je suis vraiment heureux.

⭐️

VOILÀ EHEHEHEH !

C'est donc le dernier chapitre de FTw !

Je pleure jpp oh MY Thor ! :0 T.T
Il y a encore deux parties après ça, les remerciements et la dernière lettre de Teddy qui n'est pas vraiment un chapitre hein !

Est-ce que je la poste déjà ajd ou pas eheheh ?

J'ESPÈRE VRAIMENT QUE VOUS AVEZ AIMÉ CETTE HISTOIRE AUTANT QUE MOI !

LA BISE MES BEAUTÉS !

⭐️ KICKASS

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