「 FARE THEE WELL 」
XXII. ( ALEEZA & CADEN )
HOW COULD YOU DO THAT ?

( ALEEZA )

J'OUVRE LA PORTE DE mon casier, un grand sourire aux lèvres.

J'ai hâte de voir Caden, je lui ai envoyé un message ce matin. Il ne m'a pas répondu mais je ne m'en fais pas trop, il ne me répond jamais le matin.

Je suis heureuse qu'il aille un peu mieux du fait qu'on ait parlé de la situation émotionnelle délicate dans laquelle il se trouve à cause de la mort de son frère. J'espère que ça ira en s'arrangeant de plus en plus.

Je ne veux pas le voir souffrir, ça me fait un mal de chien quand je vois son visage triste. Alors je dois tout faire pour lui permettre de remonter la pente.

Je range mes livres inutiles et prend mon livre d'anglais pour ma première heure.

Dû coins de l'œil, je vois le garçon brun à la mèche blonde et à la boucle d'oreille pendante entrer dans le hall bondé, me faisait sourire d'autant plus.

Je ferme rapidement mon casier et me retourne vers lui.

Il tourne sa tête et son regard croise le miens, et pour la première fois depuis que je le connais, du dégoût et de la colère s'y cache.

J'avais déjà vu cette lueur dans ses yeux, mais seulement lorsqu'il regardait Tannen ou un autre membre de l'équipe de lutte.

Mais jamais une telle cruauté ne m'avait été destinée.

Il détourne le regard et continue de marcher, sans me donner aucune explication, sans chercher un instant à m'expliquer la raison de cette haine.

Avec un froncement de sourcils, je me met en marche, essayant de le rattraper malgré la vague d'adolescents me rentrant dedans.

Je trottine entre eux pour arriver presque à sa hauteur au niveau de notre salle de classe.

J'attrape sa main et le sens immédiatement se raidir. Et ça me choque d'autant plus, car ce n'est pas l'hésitation nerveuse dont il avait fait preuve hier, c'est de la révulsion, j'ai l'impression.

Bordel, mais qu'est-ce qu'il se passe ?

Il se retourne vivement, me lançant un regard mauvais, avant de retirer sa main de la mienne avec véhémence.

« — Moon ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

— À toi de me le dire.

— Je-je comprend pas. Je bégaye, confuse.

— Quand est-ce que tu comptais me dire que tu connaissais Teddy ?

— Quoi ?! Je m'exclame cette fois-ci, absolument perdue.

— Mon frère jumeau, putain ! Teddy Jericho, ton meilleur ami, apparemment.

— C'est quoi ce délire, Moon ? Je ne connaissais pas ton frère. Je savais à peine son nom !

— Arrête de dire des conneries, bordel ! Mon frère avait une photo de toi dans sa chambre, dans le putain de champ où je t'ai emmené l'autre jour ! Et ma mère te connaissait, elle m'a dit ton nom et ton prénom ! Elle m'a tout dit.

— Mais-

— Tu pensais quoi ? Pouvoir faire ton deuil en m'utilisant ? Tu pensais que Teddy vivait toujours avec moi, mon visage ?!

— Non, je-

— Comment t'as pu me faire ça, Aleeza ? Il me demande, les larmes aux yeux. Tu m'avais promis que tu ne me ferais jamais de mal. J'avais confiance en toi, putain.

— Je-je comprend pas, je- je suis incapable de dire autre chose, tellement je suis perdue, choquée et au bord des larmes.

— Je pense qu'on ne devrait plus se voir à partir de maintenant. Il hoche la tête en passant son avant bras sous ses yeux. Ça vaudrait mieux.

— Moon...

— Et arrête de m'appeler comme ça. »

Il se retourne définitivement et rentre dans la classe alors que la sonnerie retentit.

Et c'est au son de cette cloche que mon coeur se brise.

Il se brise car le type que j'aime croit que j'ai fais la pire chose au monde. Et il se brise, parce que je n'ai absolument aucune putain d'idée de quoi il parle.

⭐️

( CADEN )

Ça fait une semaine.

C'est rien une semaine, je peux faire beaucoup plus.

Je peux continuer à l'ignorer pendant beaucoup plus longtemps.

Elle a tenté de me parler chaque jour, de toutes les façons possibles. Par messages, en m'appelant, en venant me trouver à la sortie de mes cours.

Je ne veux pas lui parler, il me semblait que j'avais été clair.

Je me sens coupé en deux.

D'un côté, je la hais de tout mon être. Je la déteste plus que j'ai jamais détesté personne. Elle m'a menti sur mon frère, sur son amitié avec lui. Elle n'est qu'un mensonge.

Et d'un autre côté, elle me manque tellement. Je me sens tellement seul. Tellement triste. C'était elle qui égayait mes journées, au moins un minimum. Elle me permettait de voir le bout des merdes qui me tombaient sur la tête chaque jours, de relativiser.

Mais c'est fini maintenant, et tout va mal, je ne vais pas mentir.

Les cours semblent tellement longs, tellement épuisants. Les trajets en voiture jusqu'à chez moi sont tristes et mornes.

Je passe devant l'école maternelle tous les jours, vu que c'est sur mon chemin. Et tous les jours, Fabio me fait un signe de la main depuis la cours extérieure où il joue avec les autres enfants.

Lui aussi il manque, c'est un gentil gamin.

Tout en passant une main sur mon visage, je soupire lourdement, me remémorant la journée de merde que je viens de passer. Une journée ressemblant à n'importe laquelle.

Je porte ma main à la clé et met le contact.

Lorsque je relève la tête, je me fige.

Elle est là.

Elle fouille dans son sac, les sourcils froncés, cherchant certainement des clés.

Elle finit par les sortir et déverrouillé la portière de sa coccinelle jaune.

En ouvrant la porte, elle jette son sac à l'arrière et s'assied rapidement sur son siège.

Lorsqu'elle est bien installée, elle croise enfin mon regard, et je panique.

Je démarre directement et sort du parking aussi vite que je le peux.

Si elle continue à me regarder comme ça, il est certain que je pourrais lui pardonner tout ce qu'elle me demandra de lui pardonner.

Je secoue ma tête et roule en direction de chez moi.

Lorsque je passe devant l'école maternelle, la petite tête sympathique de Fabio m'attend déjà et il me fait un grand signe de la main en souriant, signe que je lui rend.

Lorsque j'arrive chez moi, je soupire une énième fois et sors en claquant la portière de ma précieuse voiture.

Une fois entré dans la maison, je vais dans la cuisine pour me prendre quelque chose à boire, puis monte les escaliers pour arriver à ma chambre.

Une fois de plus, je me stoppe devant la porte blanche face à la mienne.

Je jette un coup d'œil vers celle-ci, songeur.

Teddy n'avait-il pas dit qu'il parlerait de Aleeza dans l'une de ses lettres ?

⭐️

HEY HEY !

Encore la blinde de temps pour écrire un chapitre et j'en suis désolée, mais j'ai vraiment la flemme, pour être honnête x) !

J'espère que vous aimez quand même ces chapitres riches en émotions heheh !

N'hésitez pas à me faire part de vos avis eheh !

LA BISE MES BEAUTÉS !

⭐️KICKASS